Yael Eylat-Tanaka - Le Livre Des Valeurs

Les samouraïs étaient des agents sélectionnés pour leur bravoure afin de protéger leur maître. Leur maître pouvait être n’importe qui en position d’autorité, de l’empereur aux fonctionnaires de rang inférieur. L’importance de la tradition des samouraïs était leur allégeance complète et totale à leur maître, dans tous les domaines, y compris jusqu’à la mort.

La vie violente des samouraïs était atténuée par une philosophie de sagesse et de sérénité. Il était de leur devoir de défendre leur maître jusqu’à la mort, mais l’honneur exigeait que leur mise à mort soit modérée par la sagesse, jamais par la colère. Les principes du bushido devaient être pratiqués quotidiennement avec étude et méditation. Selon les mots de William Scott Wilson, Ideals of the Samurai : Writings of Japanese Warriors (Kodansha, 1982), “Si un homme n’enquête pas quotidiennement sur la question du bushido, il lui sera difficile de mourir d’une mort courageuse et virile. Il est donc essentiel de bien graver cette affaire du guerrier dans son esprit”.

Des sentiments similaires ont été exprimés par Kato, un féroce guerrier, qui a déclaré “On doit faire de grands efforts pour apprendre. Il faut lire des livres sur les questions militaires, et se concentrer exclusivement sur les vertus de loyauté et de piété filiale. …. Étant né dans la maison d’un guerrier, il faut avoir l’intention de saisir les épées longues et courtes et de mourir.

Le code des samouraïs se distinguait par huit préceptes, ou vertus : Rectitude, Courage, Bienveillance, Respect, Honnêteté, Honneur, Loyauté, Piété filiale, Sagesse et Soins aux personnes âgées. Ces vertus sont bien décrites dans la Bible, et ont encore cours aujourd’hui.

“Le maître du jardin est celui qui l’arrose, coupe les branches, plante les graines et arrache les mauvaises herbes. Si vous vous promenez dans le jardin, vous n’êtes qu’un acolyte.” ~Vera Nazarian

Se soucier des autres n’implique pas que l’on aime ce que l’on fait. Cela signifie qu’il faut prêter attention à quelqu’un ou à quelque chose, et aider consciemment. La bienveillance peut impliquer des faveurs, de la considération et de l’empathie. C’est le partage sensible de votre temps et de votre personne. Comme l’indique la citation ci-dessus, c’est soigner les roses, même si parfois leurs épines vous piquent, vous veillez quand même sur elles.

“N’enlevez jamais une clôture avant de savoir pourquoi elle a été mise en place.” ~ Robert Frost

Nous apprenons à nos enfants à regarder dans les deux sens avant de traverser la rue. C’est la prudence. Cependant, lorsque nous rencontrons un partenaire potentiel, procédons-nous avec prudence ? Restons-nous attentifs aux signaux d’alarme ou avançons-nous imprudemment ? Examinons-nous nos motivations lorsque nous nous lançons dans une nouvelle aventure, en analysant les avantages et les risques potentiels de cette situation ? Nous ne pouvons pas nous prémunir contre tous les impondérables. Nous ne pourrions pas sortir du lit si nous le faisions. Mais une enquête et une attention sobres sont nécessaires pour éviter les catastrophes potentielles.

“Sept péchés mortels :

La richesse sans travail,

Plaisir sans conscience

La science sans humanité

Des connaissances sans caractère

Une politique sans principe

Le commerce sans moralité

Adoration sans sacrifice”.

~ Mahatma Gandhi

Gandhi était un homme sage. Il a résumé le sens du caractère en quelques mots. La richesse sans travail, en soi, n’annule peut-être pas le caractère, mais ce que l’on fait avec cette richesse est très révélateur de son caractère. Si cette richesse mène à une vie de gaspillage et de plaisir sans conscience, alors le caractère est absent. Malheureusement, une telle personne ne considère pas le caractère comme un état digne d’être cultivé. C’est là que la prudence s’impose. Si une personne rencontrait un compagnon de vie potentiel, sa richesse serait-elle un argument de vente ? Regardez plus loin.

“Avoir l’esprit carnassier, c’est être spirituellement mort” ~David O. McKay

Le sexe est tout autour de nous. En effet, il fait partie de la vie. Cependant, les médias exaltent le sexe comme si l’acte était une sensation, une activité inhabituelle. Nous sommes bombardés d’images et de scènes d’activité orgiaque comme si les réalisateurs d’Hollywood l’avaient inventé. Essayent-ils de nous convaincre de quelque chose ? Que le sexe est amusant, désirable, indispensable ou inévitable ? La sexualité est naturelle, et le plaisir qui lui est associé est naturel. La chasteté est une activité sexuelle sélective et discernante. Considérez que toutes les créatures s’adonnent au sexe, sans se soucier ni tenir compte de leurs partenaires. Il s’agit simplement d’un impératif de reproduction. Cependant, pour les humains, sauter dans un lit avec quelqu’un pour un plaisir momentané est un acte ignoble et bas. Les émotions sont éveillées pendant les rapports sexuels ; les vies sont changées par le sexe ; des royaumes sont tombés à cause du sexe. Il ne s’agit pas d’une approbation du célibat, mais d’une invitation à une considération sobre pour soi-même, pour son partenaire et, par extension, pour toute la société.

“J’aime ceux qui peuvent sourire dans les ennuis…” ~Leonardo da Vinci

Une expérience désagréable le matin risque-t-elle de gâcher toute votre journée ? Vous vous précipitez pour vous préparer au travail, mais le jeune enfant vient de jeter les clés de la voiture dans les toilettes ; ou la chaudière a fui au moment où vous vous apprêtez à partir pour faire votre présentation la plus importante à un nouveau client ; ou encore vous êtes coincé dans un trafic meurtrier un jour de pluie. Quoi qu’il en soit, nous sommes trop nombreux à profiter de telles situations pour être de mauvaise humeur toute la journée. Le scénario est le suivant : Vous avez un événement inattendu, vous vous rendez au bureau et regardez la réceptionniste en face, puis vous êtes courtois avec votre secrétaire et vous claquez la porte de votre bureau. Vous n’arrivez pas à bien vous concentrer sur votre travail, vous repassez sans cesse l’événement désagréable, ce qui vous met encore plus en colère lorsque vous vous rappelez les détails. Par chance, le directeur général se rend au bureau et veut vous “parler”. Oh, non, qu’est-ce que j’ai encore fait ? Vous quittez votre bureau, en tenant anxieusement le rapport que vous avez remis hier, et vous rencontrez le directeur général avec un long visage. Rien de fâcheux n’arrive, mais vous êtes toujours contrarié. Quand vous rentrez chez vous, vous grognez contre votre femme, vous dites à vos enfants de vous laisser tranquille parce que vous avez eu une mauvaise journée, et quand le chat essaie de se glisser contre vos jambes, vous lui donnez un coup de pied. Vous avez eu une matinée désagréable et vous avez terminé la journée en donnant un coup de pied au chat.

Que diriez-vous d’un autre choix ? Est-il possible de faire face à ces événements individuellement et au fur et à mesure qu’ils se produisent ? Il est certain que certains d’entre eux ne peuvent être traités sur place : Si la chaudière présente une fuite, vous devez appeler le plombier et la faire réparer. Mais ce n’est qu’un inconvénient. Des embouteillages ? Jour de pluie ? Veillez à partir suffisamment tôt compte tenu des conditions météorologiques. Écoutez le bulletin de circulation. Soyez proactif. De plus, si vous êtes toujours en retard, après avoir fait de votre mieux, expliquez-le et finissez-en. Si votre enfant a jeté vos clés dans les toilettes un jour où vous vous dépêchez de vous rendre au travail, appelez le plombier pour les récupérer, puis prenez la résolution de ne plus les laisser à la portée du bébé. Quoi qu’il en soit, traitez les événements eux-mêmes au fur et à mesure qu’ils se produisent, apprenez à les compartimenter ; apprenez à les mettre en perspective. Apprenez à reconnaître les désagréments pour ce qu’ils sont. Vous n’avez pas à réagir avec une mauvaise humeur. Non, vous ne passez pas une “mauvaise journée”. Vous pouvez choisir votre humeur (votre réaction aux désagréments). La “mauvaise humeur” n’existe pas - il s’agit simplement d’un choix.