André Gide - André Gide - Oeuvres majeures

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André Gide est un des plus grands auteurs français et lauréat du prix Nobel de littérature. Cette collection comporte:
Romans et Nouvelles:
Les Cahiers d'André Walter
Le Voyage d'Urien
Paludes
Le Prométhée mal enchaîné
L'Immoraliste
Le Retour de l'enfant prodigue
La Porte étroite
Isabelle
Les Caves du Vatican
La Symphonie Pastorale
Les Faux-monnayeurs
L'École des femmes
Robert
Geneviève
Ouvres Poétiques et Lyriques:
Les Poésies d'André Walter
Les Nourritures terrestres
Les Nouvelles nourritures
Écrits de Voyage:
Amyntas
Voyage au Congo
Le Retour de Tchad
Retour de l'U. R. S. S.
Retouches â mon retour de l'U. R. S. S.
Essais Littéraires:
Prétextes; Réflexions sur quelques points de littérature et de morale
Nouveaux Prétextes
Le Journal des Faux-monnayeurs
Dostoïevski (Articles et Causeries)
Notes sur Chopin
Ouvres Autobiographiques:
Si le Grain ne Meurt
Journal 1939–1949

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— Je compte sur toi pour consulter l'indicateur. Tu me diras quand j'ai un bon train pour Marseille; avec des troisièmes. Si, si, je tiens à prendre des troisièmes. Enfin prépare-moi un horaire détaillé, avec les endroits où il faut que je change; et les buffets; jusqu'à la frontière; après, je serai lancé, je me débrouillerai et Dieu me guidera jusqu'à Rome. Vous m'écrirez là-bas, poste restante.

L'importance de sa mission lui surchauffait périlleusement la cervelle. Après que Gaston fut reparti il arpentait toujours la pièce; il murmurait:

— Qu'à moi soit réservé cela! plein d'une admiration et d'une reconnaissance attendrie: il avait donc enfin sa raison d'être. Ah! par pitié, Madame, ne le retenez pas! Il est si peu d'êtres sur terre qui savent trouver leur emploi.

Tout ce qu'obtint Arnica c'est qu'il passât encore cette nuit auprès d'elle, Gaston ayant d'ailleurs marqué sur l'horaire, qu'il apporta dans la soirée, le train de 8 heures du matin comme le plus pratique.

Ce matin-là, il pleuvait dru. Amédée ne consentit point à ce qu'Arnica ni Gaston l'accompagnassent à la gare. Et personne n'eut un regard d'adieu pour le cocasse voyageur aux yeux d'alose, au col caché par un foulard grenat, qui tenait à la main droite une valise de toile grise où sa carte de visite était clouée, à la main gauche un vieux riflard, sur le bras un châle à carreaux verts et bruns — qu'emporta le train vers Marseille.

IV.

Vers cette époque, un important congrès de sociologie rappelait à Rome le comte Julius de Baraglioul. Il n'était peut-être pas spécialement convoqué (ayant sur les questions sociales plutôt des convictions que des compétences), mais il se réjouissait de cette occasion d'entrer en rapport avec quelques illustres sommités. Et comme Milan se trouvait tout naturellement sur sa route, Milan, où, comme l'on sait, sur les conseils du père Anselme, les Armand-Dubois étaient allés demeurer, il en profiterait pour revoir un peu son beau-frère.

Le jour même que Fleurissoire quittait Pau, Julius sonnait à la porte d'Anthime.

On l'introduisit dans un misérable appartement de trois pièces — si l'on peut compter pour une pièce l'obscure soupente où Véronique faisait elle-même cuire quelques légumes, ordinaire de leurs repas. Un hideux réflecteur de métal renvoyait blafard le jour étroit d'une courette; Julius, gardant à la main son chapeau plutôt que de le poser sur la douteuse toile cirée qui recouvrait une table ovale, et restant debout par horreur de la molesquine, saisit le bras d'Anthime et s'écria:

— Vous ne pouvez rester ici, mon pauvre ami.

— De quoi me plaignez-vous? dit Anthime.

Au bruit des voix Véronique était accourue:

— Croiriez-vous, mon cher Julius, qu'il ne trouve rien d'autre à dire, devant les passe-droits et les abus de confiance dont vous nous voyez victimes.

— Qui vous a fait partir pour Milan?

— Le père Anselme; de toute façon nous ne pouvions garder l'appartement in Lucina.

— Qu'en avions-nous besoin? dit Anthime.

— Là n'est pas la question. Le père Anselme vous promettait compensation. A-t-il connu votre misère?

— Il feint de l'ignorer, dit Véronique.

— Il faut vous plaindre à l'évêque de Tarbes.

— C'est ce qu'Anthime a fait.

— Qu'a-t-il dit?

— C'est un excellent homme; il m'a vivement encouragé dans ma foi.

— Mais depuis que vous êtes ici, n'en avez-vous appelé à personne?

— J'ai failli voir le cardinal Pazzi qui m'avait marqué de l'attention, et à qui j'avais récemment écrit; il a bien passé par Milan, mais il m'a fait dire par son valet...

— Qu'une crise de goutte regrettait de le tenir à la chambre, interrompit Véronique.

— Mais c'est abominable! Il faut en aviser Rampolla, s'écria Julius.

— L'aviser de quoi, cher ami? il est de fait que je suis un peu dénué; mais qu'avons-nous besoin davantage? J'errais, du temps de ma prospérité; j'étais pécheur; j'étais malade. A présent, me voici guéri. Jadis vous aviez beau jeu de me plaindre. Vous le savez, pourtant: les faux biens détournent de Dieu.

— Mais enfin ces faux biens vous sont dus. Je consens que l'église vous enseigne à les mépriser, mais non point qu'elle vous en frustre.

— Voilà parler, dit Véronique. Avec quel soulagement je vous écoute, Julius. Ses résignations, à lui, me font bouillir; pas moyen de l'amener à se défendre; il s'est laissé plumer comme un oison, disant merci à tous ceux qui voulaient bien prendre, et prenaient au nom du Seigneur.

— Véronique, il m'est pénible de t'entendre parler ainsi; tout ce qu'on fait au nom du Seigneur est bien fait.

— Si vous trouvez plaisant d'être jobard...

— Dans jobard il y a Job, mon ami.

Alors Véronique, se tournant vers Julius:

— Vous l'entendez? Eh bien! il est pareil à cela tous les jours; il n'a plus en bouche que des capucinades; et quand j'ai bien trimé, faisant marché, cuisine et ménage, Monsieur cite son évangile, trouve que je m'agite pour bien des choses et me conseille de regarder les lis des champs.

— Je t'aide de mon mieux, mon amie, reprit Anthime, d'une voix séraphique; je t'ai maintes fois proposé, puisque je suis ingambe à présent, d'aller au marché ou de faire le ménage à ta place.

— Ce n'est point là affaire aux pantalons. Contente-toi d'écrire tes homélies, et tâche seulement à te les faire payer un peu plus. Puis sur un ton toujours plus irrité (elle naguère si souriante!): — Si ce n'est pas une honte! quand on songe à ce qu'il gagnait à La Dépêche avec ses articles impies: Et les quelques rotins que lui verse aujourd'hui Le Pèlerin pour ses prônes, il trouve encore moyen d'en laisser les trois quarts aux pauvres.

— Alors c'est un saint tout à fait!... s'écriait Julius consterné.

— Ah! ce qu'il m'agace avec sa sainteté!... Tenez: savez-vous ce que c'est que ça? — et elle allait dans un coin sombre de la pièce, quérir une cage à poulets: — Ce sont deux rats auxquels Monsieur le savant a crevé les yeux, dans le temps.

— Hélas! Véronique, pourquoi revenez-vous là-dessus? Vous les nourrissiez bien, du temps que j'expérimentais sur eux; et je vous le reprochais alors... Oui, Julius, du temps de mes forfaits, j'avais, par vaine curiosité scientifique, aveuglé ces pauvres animaux, j'en ai charge à présent; ce n'est que naturel.

— Je voudrais bien que l'église trouvât également naturel de faire pour vous ce que vous faites pour ces rats, après vous avoir aveuglé tout de même.

— Aveuglé, dites-vous! Est-ce vous qui parlez ainsi? Illuminé, mon frère; illuminé.

— Je vous parle du positif. L'état dans lequel on vous abandonne est pour moi chose inadmissible. L'église a pris des engagements envers vous; il est de nécessité qu'elle les tienne; pour son honneur, et pour notre foi. — Puis se tournant vers Véronique: — Si vous n'avez rien obtenu, adressez-vous plus haut encore, toujours plus haut. Que parlais-je de Rampolla? C'est au pape lui-même à présent que je veux porter une supplique; au pape qui n'ignore pas votre conversion. Un tel déni de justice mérite qu'il en soit instruit. Dès demain je retourne à Rome.

— Vous nous resterez bien à dîner, hasarda craintivement Véronique.

— Excusez-moi; je n'ai pas l'estomac très solide (et Julius, dont les ongles étaient soignés, remarquait les gros doigts courts, carrés du bout, d'Anthime); à mon retour de Rome, je vous verrai plus longuement, et je vous entretiendrai, cher Anthime, du nouveau livre que je prépare.

— J'ai relu ces jours derniers l'Air des Cimes et trouvé ça meilleur qu'il ne m'avait paru d'abord.

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