Honoré Balzac - Honoré de Balzac - Illusions perdues

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Honoré de Balzac: Illusions perdues: краткое содержание, описание и аннотация

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" Illusions perdues " est un roman d'Honoré de Balzac publié entre 1837 et 1843. Inspiré à Balzac par son expérience dans l'imprimerie, Illusions perdues raconte l'échec de Lucien de Rubempré, jeune provincial épris de gloire littéraire. En contrepoint au parcours malheureux de ce " grand homme de province ", alternativement héros et antihéros plein de faiblesses, l'histoire évoque les modèles de vertu que sont la famille de Lucien et le Cénacle, cercle intellectuel de " vrais grands hommes ".

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Vous seuls, pauvres ilotes de province pour qui les distances sociales sont plus longues à parcourir que pour les Parisiens aux yeux desquels elles se raccourcissent de jour en jour, vous sur qui pèsent si durement les grilles entre lesquelles chaque monde s'anathématise et se dit Raca , vous seuls comprendrez le bouleversement qui laboura la cervelle et le cœur de Lucien Chardon quand son imposant Proviseur lui dit que les portes de l'hôtel de Bargeton allaient s'ouvrir devant lui ! la gloire les avait fait tourner sur leurs gonds ! il serait bien accueilli dans cette maison dont les vieux pignons attiraient son regard quand il se promenait le soir à Beaulieu avec David, en se disant que leurs noms ne parviendraient peut-être jamais à ces oreilles dures à la science lorsqu'elle partait de trop bas. Sa sœur fut seule initiée à ce secret. En bonne ménagère, en divine devineresse, Eve sortit quelques louis du trésor pour aller acheter à Lucien des souliers fins chez le meilleur bottier d'Angoulême, un habillement neuf chez le plus célèbre tailleur. Elle lui garnit sa meilleure chemise d'un jabot qu'elle blanchit et plissa elle-même. Quelle joie, quand elle le vit ainsi vêtu ! combien elle fut fière de son frère ! combien de recommandations ! Elle devina mille petites niaiseries. L'entraînement de la méditation avait donné à Lucien l'habitude de s'accouder aussitôt qu'il était assis, il allait jusqu'à attirer une table pour s'y appuyer ; Eve lui défendit de se laisser aller dans le sanctuaire aristocratique à des mouvements sans gêne. Elle l'accompagna jusqu'à la porte Saint-Pierre, arriva presque en face de la cathédrale, le regarda prenant par la rue de Beaulieu, pour aller sur la Promenade où l'attendait monsieur du Châtelet. Puis la pauvre fille demeura tout émue comme si quelque grand événement se fût accompli. Lucien chez madame de Bargeton, c'était pour Eve l'aurore de la fortune. La sainte créature, elle ignorait que là où l'ambition commence, les naïfs sentiments cessent. En arrivant dans la rue du Minage, les choses extérieures n'étonnèrent point Lucien. Ce Louvre tant agrandi par ses idées était une maison bâtie en pierre tendre particulière au pays, et dorée par le temps. L'aspect, assez triste sur la rue, était intérieurement fort simple : c'était la cour de province, froide et proprette ; une architecture sobre, quasi monastique, bien conservée. Lucien monta par un vieil escalier à balustres de châtaignier dont les marches cessaient d'être en pierre à partir du premier étage. Après avoir traversé une antichambre mesquine, un grand salon peu éclairé, il trouva la souveraine dans un petit salon lambrissé de boiseries sculptées dans le goût du dernier siècle et peintes en gris. Le dessus des portes était en camaïeu. Un vieux damas rouge, maigrement accompagné, décorait les panneaux. Les meubles de vieille forme se cachaient piteusement sous des housses à carreaux rouges et blancs. Le poète aperçut madame de Bargeton assise sur un canapé à petit matelas piqué, devant une table ronde couverte d'un tapis vert, éclairée par un flambeau de vieille forme, à deux bougies et à garde-vue. La reine ne se leva point, elle se tortilla fort agréablement sur son siége, en souriant au poète, que ce trémoussement serpentin émut beaucoup, il le trouva distingué.

L'excessive beauté de Lucien, la timidité de ses manières, sa voix, tout en lui saisit madame de Bargeton. Le poète était déjà la poésie. Le jeune homme examina, par de discrètes oeillades, cette femme qui lui parut en harmonie avec son renom ; elle ne trompait aucune de ses idées sur la grande dame. Madame de Bargeton portait, suivant une mode nouvelle, un béret tailladé en velours noir. Cette coiffure comporte un souvenir du Moyen-Age, qui en impose à un jeune homme en amplifiant pour ainsi dire la femme ; il s'en échappait une folle chevelure d'un blond rouge, dorée à la lumière, ardente au contour des boucles. La noble dame avait le teint éclatant par lequel une femme rachète les prétendus inconvénients de cette fauve couleur. Ses yeux gris étincelaient, son front déjà ridé les couronnait bien par sa masse blanche hardiment taillée ; ils étaient cernés par une marge nacrée où, de chaque côté du nez, deux veines bleues faisaient ressortir la blancheur de ce délicat encadrement. Le nez offrait une courbure bourbonnienne, qui ajoutait au feu d'un visage long en présentant comme un point brillant où se peignait le royal entraînement des Condé. Les cheveux ne cachaient pas entièrement le cou. La robe, négligemment croisée, laissait voir une poitrine de neige, où l'oeil devinait une gorge intacte et bien placée. De ses doigts effilés et soignés, mais un peu secs, madame de Bargeton fit au jeune poète un geste amical, pour lui indiquer la chaise qui était près d'elle. Monsieur du Châtelet prit un fauteuil. Lucien s'aperçut alors qu'ils étaient seuls.

La conversation de madame de Bargeton enivra le poète de l'Houmeau. Les trois heures passées près d'elle furent pour Lucien un de ces rêves que l'on voudrait rendre éternels. Il trouva cette femme plutôt maigrie que maigre, amoureuse sans amour, maladive malgré sa force ; ses défauts, que ses manières exagéraient, lui plurent, car les jeunes gens commencent par aimer l'exagération, ce mensonge des belles âmes. Il ne remarqua point la flétrissure des joues couperosées sur les pommettes, et auxquelles les ennuis et quelques souffrances avaient donné des tons de brique. Son imagination s'empara d'abord de ces yeux de feu, de ces boucles élégantes où ruisselait la lumière, de cette éclatante blancheur, points lumineux auxquels il se prit comme un papillon aux bougies. Puis cette âme parla trop à la sienne pour qu'il pût juger la femme. L'entrain de cette exaltation féminine, la verve des phrases un peu vieilles que répétait depuis long-temps madame de Bargeton, mais qui lui parurent neuves, le fascinèrent d'autant mieux qu'il voulait trouver tout bien. Il n'avait point apporté de poésie à lire ; mais il n'en fut pas question : il avait oublié ses vers pour avoir le droit de revenir ; madame de Bargeton n'en avait point parlé pour l'engager à lui faire quelque lecture un autre jour. N'était-ce pas une première entente ? Monsieur Sixte du Châtelet fut mécontent de cette réception. Il aperçut tardivement un rival dans ce beau jeune homme, qu'il reconduisit jusqu'au détour de la première rampe au-dessous de Beaulieu dans le dessein de le soumettre à sa diplomatie. Lucien ne fut pas médiocrement étonné d'entendre le Directeur des Contributions indirectes se vantant de l'avoir introduit et lui donnant à ce titre des conseils.

„ Plût à Dieu qu'il fût mieux traité que lui, disait monsieur du Châtelet. La cour était moins impertinente que cette société de ganaches. On y recevait des blessures mortelles, on y essuyait d'affreux dédains. La révolution de 1789 recommencerait si ces gens-là ne se réformaient pas. Quant à lui, s'il continuait d'aller dans cette maison, c'était par goût pour madame de Bargeton, la seule femme un peu propre qu'il y eût à Angoulême, à laquelle il avait fait la cour par désœuvrement et de laquelle il était devenu follement amoureux. Il allait bientôt la posséder, il était aimé, tout le lui présageait. La soumission de cette reine orgueilleuse serait la seule vengeance qu'il tirerait de cette sotte maisonnée de hobereaux. „

Châtelet exprima sa passion en homme capable de tuer un rival s'il en rencontrait un. Le vieux papillon impérial tomba de tout son poids sur le pauvre poète, en essayant de l'écraser sous son importance et de lui faire peur. Il se grandit en racontant les périls de son voyage grossis ; mais s'il imposa à l'imagination du poète, il n'effraya point l'amant.

Depuis cette soirée, nonobstant le vieux fat, malgré ses menaces et sa contenance de spadassin bourgeois, Lucien était revenu chez madame de Bargeton, d'abord avec la discrétion d'un homme de l'Houmeau ; puis il se familiarisa bientôt avec ce qui lui avait paru d'abord une énorme faveur, et vint la voir de plus en plus souvent. Le fils d'un pharmacien fut pris par les gens de cette société pour un être sans conséquence. Dans les commencements, si quelque gentilhomme ou quelques femmes venus en visite chez Naïs rencontraient Lucien, tous avaient pour lui l'accablante politesse dont usent les gens comme il faut avec leurs inférieurs. Lucien trouva d'abord ce monde fort gracieux ; mais, plus tard, il reconnut le sentiment d'où procédaient ces fallacieux égards. Bientôt il surprit quelques airs protecteurs qui remuèrent son fiel et le confirmèrent dans les haineuses idées républicaines par lesquelles beaucoup de ces futurs Patriciens préludent avec la haute société. Mais combien de souffrances n'aurait-il pas endurées pour Naïs qu'il entendait nommer ainsi, car entre eux les intimes de ce clan, de même que les Grands d'Espagne et les personnages de la crème à Vienne, s'appelaient, hommes et femmes, par leurs petits noms, dernière nuance inventée pour mettre une distinction au cœur de l'aristocratie angoumoisine.

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