Victor Hugo - Les Misérables

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"Les Misérables" de Victor Hugo décrit la vie de pauvres gens dans Paris et la France provinciale du XIXe siècle. Hugo s'attache plus particulièrement au destin du bagnard Jean Valjean. L'ancien forçat Valjean, condamné pour le vol d'un pain et resté vingt années au bagne de Toulon, ne trouve refuge que chez Monseigneur Myriel, évêque de la ville de Digne, tous les aubergistes de la ville refusant de l'héberger. Mais il s'enfuit pendant la nuit, emportant l'argenterie de l'évêque. Rattrapé par les gendarmes, il est ramené devant l'évêque, qui affirme alors lui avoir fait don des couverts et lui offre deux chandeliers en argent

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Il crut se voir lui-même, vieilli ; non pas sans doute absolument semblable de visage, mais tout pareil d’attitude et d’aspect ; avec ces cheveux hérissés, avec cette prunelle fauve et inquiète, avec cette blouse, tel qu’il était le jour où il entrait à Digne, plein de haine et cachant dans son âme ce hideux trésor de pensées affreuses qu’il avait mis dix-neuf ans à ramasser sur le pavé du bagne.

Il se dit avec un frémissement : — Mon Dieu ! est-ce que je redeviendrai ainsi ?

Cet être paraissait au moins soixante ans. Il avait je ne sais quoi de rude, de stupide et d’effarouché.

Au bruit de la porte, on s’était rangé pour lui faire place, le président avait tourné la tête, et comprenant que le personnage qui venait d’entrer était M. le maire de Montreuil-sur-Mer, il l’avait salué. L’avocat général, qui avait vu M. Madeleine à Montreuil-sur-Mer où des opérations de son ministère l’avaient plus d’une fois appelé, le reconnut, et salua également. Lui s’en aperçut à peine. Il était en proie à une sorte d’hallucination ; il regardait.

Des juges, un greffier, des gendarmes, une foule de têtes cruellement curieuses, il avait déjà vu cela une fois, autrefois, il y avait vingt-sept ans. Ces choses funestes, il les retrouvait ; elles étaient là, elles remuaient, elles existaient. Ce n’était plus un effort de sa mémoire, un mirage de sa pensée, c’étaient de vrais gendarmes et de vrais juges, une vraie foule et de vrais hommes en chair et en os. C’en était fait, il voyait reparaître et revivre autour de lui, avec tout ce que la réalité a de formidable, les aspects monstrueux de son passé.

Tout cela était béant devant lui.

Il en eut horreur, il ferma les yeux, et s’écria au plus profond de son âme : jamais !

Et par un jeu tragique de la destinée qui faisait trembler toutes ses idées et le rendait presque fou, c’était un autre lui-même qui était là ! Cet homme qu’on jugeait, tous l’appelaient Jean Valjean !

Il avait sous les yeux, vision inouïe, une sorte de représentation du moment le plus horrible de sa vie, jouée par son fantôme.

Tout y était, c’était le même appareil, la même heure de nuit, presque les mêmes faces de juges, de soldats et de spectateurs. Seulement, au-dessus de la tête du président, il y avait un crucifix, chose qui manquait aux tribunaux du temps de sa condamnation. Quand on l’avait jugé, Dieu était absent.

Une chaise était derrière lui ; il s’y laissa tomber, terrifié de l’idée qu’on pouvait le voir. Quand il fut assis, il profita d’une pile de cartons qui était sur le bureau des juges pour dérober son visage à toute la salle. Il pouvait maintenant voir sans être vu. Peu à peu il se remit. Il rentra pleinement dans le sentiment du réel ; il arriva à cette phase de calme où l’on peut écouter.

M. Bamatabois était au nombre des jurés.

Il chercha Javert, mais il ne le vit pas. Le banc des témoins lui était caché par la table du greffier. Et puis, nous venons de le dire, la salle était à peine éclairée.

Au moment où il était entré, l’avocat de l’accusé achevait sa plaidoirie. L’attention de tous était excitée au plus haut point ; l’affaire durait depuis trois heures. Depuis trois heures, cette foule regardait plier peu à peu sous le poids d’une vraisemblance terrible un homme, un inconnu, une espèce d’être misérable, profondément stupide ou profondément habile. Cet homme, on le sait déjà, était un vagabond qui avait été trouvé dans un champ, emportant une branche chargée de pommes mûres, cassée à un pommier dans un clos voisin, appelé le clos Pierron. Qui était cet homme ? Une enquête avait eu lieu, des témoins venaient d’être entendus, ils avaient été unanimes, des lumières avaient jailli de tout le débat. L’accusation disait : — Nous ne tenons pas seulement un voleur de fruits, un maraudeur ; nous tenons là, dans notre main, un bandit, un relaps en rupture de ban, un ancien forçat, un scélérat des plus dangereux, un malfaiteur appelé Jean Valjean que la justice recherche depuis longtemps, et qui, il y a huit ans, en sortant du bagne de Toulon, a commis un vol de grand chemin à main armée sur la personne d’un enfant savoyard appelé Petit-Gervais, crime prévu par l’article 383 du code pénal, pour lequel nous nous réservons de le poursuivre ultérieurement, quand l’identité sera judiciairement acquise. Il vient de commettre un nouveau vol. C’est un cas de récidive. Condamnez-le pour le fait nouveau ; il sera jugé plus tard pour le fait ancien. — Devant cette accusation, devant l’unanimité des témoins, l’accusé paraissait surtout étonné. Il faisait des gestes et des signes qui voulaient dire non, ou bien il considérait le plafond. Il parlait avec peine, répondait avec embarras, mais, de la tête aux pieds, toute sa personne niait. Il était comme un idiot en présence de toutes ces intelligences rangées en bataille autour de lui, et comme un étranger au milieu de cette société qui le saisissait. Cependant il y allait pour lui de l’avenir le plus menaçant, la vraisemblance croissait à chaque minute, et toute cette foule regardait avec plus d’anxiété que lui-même cette sentence pleine de calamités qui penchait sur lui de plus en plus. Une éventualité laissait même entrevoir, outre le bagne, la peine de mort possible, si l’identité était reconnue et si l’affaire Petit-Gervais se terminait plus tard par une condamnation. Qu’était-ce que cet homme ? De quelle nature était son apathie ? Était-ce imbécillité ou ruse ? Comprenait-il trop, ou ne comprenait-il pas du tout ? Questions qui divisaient la foule et semblaient partager le jury. Il y avait dans ce procès ce qui effraye et ce qui intrigue ; le drame n’était pas seulement sombre, il était obscur.

Le défenseur avait assez bien plaidé, dans cette langue de province qui a longtemps constitué l’éloquence du barreau et dont usaient jadis tous les avocats, aussi bien à Paris qu’à Romorantin ou à Montbrison, et qui aujourd’hui, étant devenue classique, n’est plus guère parlée que par les orateurs officiels du parquet, auxquels elle convient par sa sonorité grave et son allure majestueuse ; langue où un mari s’appelle un époux, une femme, une épouse, Paris, le centre des arts et de la civilisation, le roi, le monarque, monseigneur l’évêque, un saint pontife, l’avocat général, l’éloquent interprète de la vindicte, la plaidoirie, les accents qu’on vient d’entendre, le siècle de Louis XIV, le grand siècle, un théâtre, le temple de Melpomène, la famille régnante, l’auguste sang de nos rois, un concert, une solennité musicale, monsieur le général commandant le département, l’illustre guerrier qui, etc., les élèves du séminaire, ces tendres lévites, les erreurs imputées aux journaux, l’imposture qui distille son venin dans les colonnes de ces organes, etc., etc. — L’avocat donc avait commencé par s’expliquer sur le vol de pommes, — chose malaisée en beau style ; mais Bénigne Bossuet lui-même a été obligé de faire allusion à une poule en pleine oraison funèbre, et il s’en est tiré avec pompe. L’avocat avait établi que le vol de pommes n’était pas matériellement prouvé. — Son client, qu’en sa qualité de défenseur, il persistait à appeler Champmathieu, n’avait été vu de personne escaladant le mur ou cassant la branche. — On l’avait arrêté nanti de cette branche (que l’avocat appelait plus volontiers rameau ) ; — mais il disait l’avoir trouvée à terre et ramassée. Où était la preuve du contraire ? — Sans doute cette branche avait été cassée et dérobée après escalade, puis jetée là par le maraudeur alarmé ; sans doute il y avait un voleur ; — qu’est-ce qui prouvait que ce voleur était Champmathieu ? Une seule chose. Sa qualité d’ancien forçat. L’avocat ne niait pas que cette qualité ne parût malheureusement bien constatée ; l’accusé avait résidé à Faverolles ; l’accusé y avait été émondeur ; le nom de Champmathieu pouvait bien avoir pour origine Jean Mathieu ; tout cela était vrai ; enfin quatre témoins reconnaissaient sans hésiter et positivement Champmathieu pour être le galérien Jean Valjean ; à ces indications, à ces témoignages, l’avocat ne pouvait opposer que la dénégation de son client, dénégation très intéressée ; mais en supposant qu’il fût le forçat Jean Valjean, cela prouvait-il qu’il fût le voleur des pommes ? C’était une présomption tout au plus ; non une preuve. L’accusé, cela était vrai, et le défenseur « dans sa bonne foi » devait en convenir, avait adopté « un mauvais système de défense ». Il s’obstinait à nier tout, le vol et sa qualité de forçat. Un aveu de ce dernier point eût mieux valu, à coup sûr, et lui eût concilié l’indulgence de ses juges ; l’avocat le lui avait conseillé ; mais l’accusé s’y était refusé obstinément, croyant sans doute sauver tout en n’avouant rien. C’était un tort ; mais ne fallait-il pas considérer la brièveté de cette intelligence ? Cet homme était visiblement stupide. Un long malheur au bagne, une longue misère hors du bagne, l’avaient abruti, etc., etc. Il se défendait mal, était-ce une raison pour le condamner ? Quant à l’affaire Petit-Gervais, l’avocat n’avait pas à la discuter, elle n’était point dans la cause. L’avocat concluait en suppliant le jury et la cour, si l’identité de Jean Valjean leur paraissait évidente, de lui appliquer les peines de police qui s’adressent au condamné en rupture de ban, et non le châtiment épouvantable qui frappe le forçat récidiviste.

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