Victor Hugo - Les Misérables

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"Les Misérables" de Victor Hugo décrit la vie de pauvres gens dans Paris et la France provinciale du XIXe siècle. Hugo s'attache plus particulièrement au destin du bagnard Jean Valjean. L'ancien forçat Valjean, condamné pour le vol d'un pain et resté vingt années au bagne de Toulon, ne trouve refuge que chez Monseigneur Myriel, évêque de la ville de Digne, tous les aubergistes de la ville refusant de l'héberger. Mais il s'enfuit pendant la nuit, emportant l'argenterie de l'évêque. Rattrapé par les gendarmes, il est ramené devant l'évêque, qui affirme alors lui avoir fait don des couverts et lui offre deux chandeliers en argent

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Le postillon fouettait les chevaux. Ils avaient passé la rivière et laissé derrière eux Mont-Saint-Éloy.

La nuit devenait de plus en plus profonde.

VI LA SŒUR SIMPLICE MISE À L’ÉPREUVE

Cependant, en ce moment-là même, Fantine était dans la joie.

Elle avait passé une très mauvaise nuit. Toux affreuse, redoublement de fièvre ; elle avait eu des songes. Le matin, à la visite du médecin, elle délirait. Il avait eu l’air alarmé et avait recommandé qu’on le prévînt dès que M. Madeleine viendrait.

Toute la matinée elle fut morne, parla peu, et fit des plis à ses draps en murmurant à voix basse des calculs qui avaient l’air d’être des calculs de distances. Ses yeux étaient caves et fixes. Ils paraissaient presque éteints, et puis, par moments, ils se rallumaient et resplendissaient comme des étoiles. Il semble qu’aux approches d’une certaine heure sombre, la clarté du ciel emplisse ceux que quitte la clarté de la terre.

Chaque fois que la sœur Simplice lui demandait comment elle se trouvait, elle répondait invariablement : — Bien. Je voudrais voir monsieur Madeleine.

Quelques mois auparavant, à ce moment où Fantine venait de perdre sa dernière pudeur, sa dernière honte et sa dernière joie, elle était l’ombre d’elle-même ; maintenant elle en était le spectre. Le mal physique avait complété l’œuvre du mal moral. Cette créature de vingt-cinq ans avait le front ridé, les joues flasques, les narines pincées, les dents déchaussées, le teint plombé, le cou osseux, les clavicules saillantes, les membres chétifs, la peau terreuse, et ses cheveux blonds poussaient mêlés de cheveux gris. Hélas ! comme la maladie improvise la vieillesse !

À midi, le médecin revint, il fit quelques prescriptions, s’informa si M. le maire avait paru à l’infirmerie, et branla la tête.

M. Madeleine venait d’habitude à trois heures voir la malade. Comme l’exactitude était de la bonté, il était exact.

Vers deux heures et demie, Fantine commença à s’agiter. Dans l’espace de vingt minutes, elle demanda plus de dix fois à la religieuse : — Ma sœur, quelle heure est-il ?

Trois heures sonnèrent. Au troisième coup, Fantine se dressa sur son séant, elle qui d’ordinaire pouvait à peine remuer dans son lit ; elle joignit dans une sorte d’étreinte convulsive ses deux mains décharnées et jaunes, et la religieuse entendit sortir de sa poitrine un de ces soupirs profonds qui semblent soulever un accablement. Puis Fantine se tourna et regarda la porte.

Personne n’entra ; la porte ne s’ouvrit point.

Elle resta ainsi un quart d’heure, l’œil attaché sur la porte, immobile et comme retenant son haleine. La sœur n’osait lui parler. L’église sonna trois heures un quart. Fantine se laissa retomber sur l’oreiller.

Elle ne dit rien et se remit à faire des plis à son drap.

La demi-heure passa, puis l’heure. Personne ne vint. Chaque fois que l’horloge sonnait, Fantine se dressait et regardait du côté de la porte, puis elle retombait.

On voyait clairement sa pensée, mais elle ne prononçait aucun nom, elle ne se plaignait pas, elle n’accusait pas. Seulement elle toussait d’une façon lugubre. On eût dit que quelque chose d’obscur s’abaissait sur elle. Elle était livide et avait les lèvres bleues. Elle souriait par moments.

Cinq heures sonnèrent. Alors la sœur l’entendit qui disait très bas et doucement : — Mais puisque je m’en vais demain, il a tort de ne pas venir aujourd’hui !

La sœur Simplice elle-même était surprise du retard de M. Madeleine.

Cependant Fantine regardait le ciel de son lit. Elle avait l’air de chercher à se rappeler quelque chose. Tout à coup elle se mit à chanter d’une voix faible comme un souffle. La religieuse écouta. Voici ce que Fantine chantait :

Cette chanson était une vieille romance de berceuse avec laquelle autrefois elle endormait sa petite Cosette, et qui ne s’était pas offerte à son esprit depuis cinq ans qu’elle n’avait plus son enfant. Elle chantait cela d’une voix si triste et sur un air si doux que c’était à faire pleurer, même une religieuse. La sœur, habituée aux choses austères, sentit une larme lui venir.

L’horloge sonna six heures. Fantine ne parut pas entendre. Elle semblait ne plus faire attention à aucune chose autour d’elle.

La sœur Simplice envoya une fille de service s’informer près de la portière de la fabrique si M. le maire était rentré et s’il ne monterait pas bientôt à l’infirmerie. La fille revint au bout de quelques minutes.

Fantine était toujours immobile et paraissait attentive à des idées qu’elle avait.

La servante raconta très bas à la sœur Simplice que M. le maire était parti le matin même avant six heures dans un petit tilbury attelé d’un cheval blanc, par le froid qu’il faisait, qu’il était parti seul, pas même de cocher, qu’on ne savait pas le chemin qu’il avait pris, que des personnes disaient l’avoir vu tourner par la route d’Arras, que d’autres assuraient l’avoir rencontré sur la route de Paris. Qu’en s’en allant il avait été comme à l’ordinaire très doux, et qu’il avait seulement dit à la portière qu’on ne l’attendît pas cette nuit.

Pendant que les deux femmes, le dos tourné au lit de la Fantine, chuchotaient, la sœur questionnant, la servante conjecturant, la Fantine, avec cette vivacité fébrile de certaines maladies organiques qui mêle les mouvements libres de la santé à l’effrayante maigreur de la mort, s’était mise à genoux sur son lit, ses deux poings crispés appuyés sur le traversin, et, la tête passée par l’intervalle des rideaux, elle écoutait. Tout à coup elle cria :

— Vous parlez là de monsieur Madeleine ! pourquoi parlez-vous tout bas ? Qu’est-ce qu’il fait ? Pourquoi ne vient-il pas ?

Sa voix était si brusque et si rauque que les deux femmes crurent entendre une voix d’homme ; elles se retournèrent effrayées.

— Répondez donc ! cria Fantine.

La servante balbutia :

— La portière m’a dit qu’il ne pourrait pas venir aujourd’hui.

— Mon enfant, dit la sœur, tenez-vous tranquille, recouchez-vous.

Fantine, sans changer d’attitude, reprit d’une voix haute et avec un accent tout à la fois impérieux et déchirant :

— Il ne pourra venir… Pourquoi cela ? Vous savez la raison. Vous la chuchotiez là entre vous. Je veux le savoir.

La servante se hâta de dire à l’oreille de la religieuse :

— Répondez qu’il est occupé au conseil municipal.

La sœur Simplice rougit légèrement ; c’était un mensonge que la servante lui proposait. D’un autre côté il lui semblait bien que dire la vérité à la malade ce serait sans doute lui porter un coup terrible et que cela était grave dans l’état où était Fantine. Cette rougeur dura peu. La sœur leva sur Fantine son œil calme et triste, et dit :

— Monsieur le maire est parti.

Fantine se redressa et s’assit sur ses talons. Ses yeux étincelèrent. Une joie inouïe rayonna sur cette physionomie douloureuse.

— Parti ! s’écria-t-elle. Il est allé chercher Cosette !

Puis elle tendit ses deux mains vers le ciel et tout son visage devint ineffable. Ses lèvres remuaient ; elle priait à voix basse.

Quand sa prière fut finie : — Ma sœur, dit-elle, je veux bien me recoucher, je vais faire tout ce qu’on voudra ; tout à l’heure j’ai été méchante, je vous demande pardon d’avoir parlé si haut, c’est très mal de parler haut, je le sais bien, ma bonne sœur ; mais voyez-vous, je suis très contente. Le bon Dieu est bon, monsieur Madeleine est bon, figurez-vous qu’il est allé chercher ma petite Cosette à Montfermeil.

Elle se recoucha, aida la religieuse à arranger l’oreiller et baisa une petite croix d’argent qu’elle avait au cou et que la sœur Simplice lui avait donnée.

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