Victor Hugo - Les Misérables

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"Les Misérables" de Victor Hugo décrit la vie de pauvres gens dans Paris et la France provinciale du XIXe siècle. Hugo s'attache plus particulièrement au destin du bagnard Jean Valjean. L'ancien forçat Valjean, condamné pour le vol d'un pain et resté vingt années au bagne de Toulon, ne trouve refuge que chez Monseigneur Myriel, évêque de la ville de Digne, tous les aubergistes de la ville refusant de l'héberger. Mais il s'enfuit pendant la nuit, emportant l'argenterie de l'évêque. Rattrapé par les gendarmes, il est ramené devant l'évêque, qui affirme alors lui avoir fait don des couverts et lui offre deux chandeliers en argent

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— Blachevelle je t’adore.

Ceci amena une question de Blachevelle :

— Qu’est-ce que tu ferais, Favourite, si je cessais de t’aimer ?

— Moi ! s’écria Favourite. Ah ! ne dis pas cela, même pour rire ! Si tu cessais de m’aimer, je te sauterais après, je te grifferais, je te grafignerais, je te jetterais de l’eau, je te ferais arrêter.

Blachevelle sourit avec la fatuité voluptueuse d’un homme chatouillé à l’amour-propre. Favourite reprit :

— Oui, je crierais à la garde ! Ah ! je me gênerais par exemple ! Canaille !

Blachevelle, extasié, se renversa sur sa chaise et ferma orgueilleusement les deux yeux.

Dahlia, tout en mangeant, dit bas à Favourite dans le brouhaha :

— Tu l’idolâtres donc bien, ton Blachevelle ?

— Moi ? je le déteste, répondit Favourite du même ton en ressaisissant sa fourchette. Il est avare. J’aime le petit d’en face de chez moi. Il est très bien, ce jeune homme-là, le connais-tu ? On voit qu’il a le genre d’être acteur. J’aime les acteurs. Sitôt qu’il rentre, sa mère dit : — Ah ! mon Dieu ! ma tranquillité est perdue. Le voilà qui va crier. Mais, mon ami, tu me casses la tête ! — Parce qu’il va dans la maison, dans des greniers à rats, dans des trous noirs, si haut qu’il peul monter, &mdash ; et chanter, et déclamer, est-ce que je sais, moi ? qu’on l’entend d’en bas ! Il gagne déjà vingt sous par jour chez un avoué à écrire de la chicane, il est fils d’un ancien chantre de Saint-Jacques-du-Haut-Pas. Ah ! il est très bien. Il m’idolâtre tant qu’un jour qu’il me voyait faire de la pâte pour crêpes, il m’a dit : Mamselle, faites des beignets de vos gants et je les mangerai. Il n’y a que les artistes pour dire des choses comme ça. Ah ! il est très bien. Je suis en train d’être insensée de ce petit-là. C’est égal, je dis à Blachevelle que je l’adore. Comme je mens ! Hein ? comme je mens !

Favourite fit une pause, et continua :

— Dahlia, vois-tu je suis triste. Il n’a fait que pleuvoir tout l’été, le vent m’agace, le vent ne décolère pas, Blachevelle est très pingre, c’est à peine s’il y a des petits pois au marché, on ne sait que manger, j’ai le spleen, comme disent les anglais, le beurre est si cher ! et puis, vois, c’est une horreur, nous dînons dans un endroit où il y a un lit, ça me dégoûte de la vie.

VII SAGESSE DE THOLOMYÈS

Cependant, tandis que quelques-uns chantaient les autres causaient tumultueusement, et tous ensemble ; ce n’était plus que du bruit. Tholomyès intervint.

— Ne parlons point au hasard ni trop vite, s’écria-t-il. Méditons si nous voulons être éblouissants. Trop d’improvisation vide bêtement l’esprit. Bière qui coule n’amasse point de mousse. Messieurs, pas de hâte. Mêlons la majesté à la ripaille ; mangeons avec recueillement ; festinons lentement. Ne nous pressons pas. Voyez le printemps ; s’il se dépêche, il est flambé, c’est-à-dire gelé. L’excès de zèle perd les pêchers et les abricotiers. L’excès de zèle tue la grâce et la joie des bons dîners. Pas de zèle, messieurs ! Grimod de la Reynière est de l’avis de Talleyrand.

Une sourde rébellion gronda dans le groupe.

— Tholomyès, laisse-nous tranquilles, dit Blachevelle.

— À bas le tyran ! dit Fameuil.

— Bombarda, Bombance et Bamboche ! cria Listolier.

— Le dimanche existe, reprit Fameuil.

— Nous sommes sobres, ajouta Lislotier.

— Tholomyès, fit Blachevelle, contemple mon calme.

— Tu en es le marquis, répondit Tholomyès.

Ce médiocre jeu de mots fit l’effet d’une pierre dans une mare. Le marquis de Montcalm était un royaliste alors célèbre. Toutes les grenouilles se turent.

— Amis, s’écria Tholomyès de l’accent d’un homme qui ressaisit l’empire, remettez-vous. Il ne faut pas que trop de stupeur accueille ce calembour tombé du ciel. Tout ce qui tombe de la sorte n’est pas nécessairement digne d’enthousiasme et de respect. Le calembour est la fiente de l’esprit qui vole. Le lazzi tombe n’importe où ; et l’esprit, après la ponte d’une bêtise, s’enfonce dans l’azur. Une tache blanchâtre qui s’aplatit sur le rocher n’empêche pas le condor de planer. Loin de moi l’insulte au calembour ! Je l’honore dans la proportion de ses mérites ; rien de plus. Tout ce qu’il y a de plus auguste, de plus sublime et de plus charmant dans l’humanité, et peut-être hors de l’humanité, a fait des jeux de mots. Jésus-Christ a fait un calembour sur saint Pierre, Moïse sur Isaac, Eschyle sur Polynice, Cléopâtre sur Octave. Et notez que ce calembour de Cléopâtre a précédé la bataille d’Actium, et que, sans lui, personne ne se souviendrait de la ville de Toryne, nom grec qui signifie cuiller à pot. Cela concédé, je reviens à mon exhortation. Mes frères, je le répète, pas de zèle, pas de tohubohu, pas d’excès, même en pointes, gayetés, liesses et jeux de mots. Écoutez-moi, j’ai la prudence d’Amphiaraüs et la calvitie de César. Il faut une limite, même aux rébus. Est modus in rebus. Il faut une limite, même aux dîners. Vous aimez les chaussons aux pommes, mesdames, n’en abusez pas. Il faut, même en chaussons, du bon sens et de l’art. La gloutonnerie châtie le glouton. Gula punit Gulax. L’indigestion est chargée par le bon Dieu de faire de la morale aux estomacs. Et retenez ceci : chacune de nos passions, même l’amour, a un estomac qu’il ne faut pas trop remplir. En toute chose il faut écrire à temps le mot finis, il faut se contenir, quand cela devient urgent, tirer le verrou sur son appétit, mettre au violon sa fantaisie et se mener soi-même au poste. Le sage est celui qui sait à un moment donné opérer sa propre arrestation. Ayez quelque confiance en moi. Parce que j’ai fait un peu mon droit, à ce que disent mes examens, parce que je sais la différence qu’il y a entre la question mue et la question pendante, parce que j’ai soutenu une thèse en latin sur la manière dont on donnait la torture à Rome au temps où Munatius Demens était questeur du Parricide, parce que je vais être docteur, à ce qu’il paraît, il ne s’ensuit pas de toute nécessité que je sois un imbécile. Vrai comme je m’appelle Félix Tholomyès, je parle bien. Heureux celui qui, lorsque l’heure a sonné, prend un parti héroïque, et abdique comme Sylla, ou Origène !

Favourite écoutait avec une attention profonde.

— Félix ! dit-elle, quel joli mot ! j’aime ce nom-là. C’est en latin. Ça veut dire Prosper.

Tholomyès poursuivit :

— Quirites, gentlemen, caballeros, mes amis ! voulez-vous ne sentir aucun aiguillon et vous passer de lit nuptial et braver l’amour ? Rien de plus simple. Voici la recette : la limonade, l’exercice outré, le travail forcé, éreintez-vous, traînez des blocs, ne dormez pas, veillez, gorgez-vous de boissons nitreuses et de tisanes de nymphæas, savourez des émulsions de pavots et d’agnus-castus, assaisonnez-moi cela d’une diète sévère, crevez de faim, et joignez-y les bains froids, les ceintures d’herbes, l’application d’une plaque de plomb, les lotions avec la liqueur de Saturne et les fomentations avec l’oxycrat.

— J’aime mieux une femme, dit Listolier.

— La femme ! reprit Tholomyès, méfiez-vous-en. Malheur à celui qui se livre au cœur changeant de la femme ! La femme est perfide et tortueuse. Elle déteste le serpent par jalousie de métier. Le serpent, c’est la boutique en face.

— Tholomyès, cria Blachevelle, tu es ivre !

— Pardieu ! dit Tholomyès.

— Alors sois gai, reprit Blachevelle.

— J’y consens, répondit Tholomyès.

Et, remplissant son verre, il se leva :

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