Victor Hugo - Les Misérables

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"Les Misérables" de Victor Hugo décrit la vie de pauvres gens dans Paris et la France provinciale du XIXe siècle. Hugo s'attache plus particulièrement au destin du bagnard Jean Valjean. L'ancien forçat Valjean, condamné pour le vol d'un pain et resté vingt années au bagne de Toulon, ne trouve refuge que chez Monseigneur Myriel, évêque de la ville de Digne, tous les aubergistes de la ville refusant de l'héberger. Mais il s'enfuit pendant la nuit, emportant l'argenterie de l'évêque. Rattrapé par les gendarmes, il est ramené devant l'évêque, qui affirme alors lui avoir fait don des couverts et lui offre deux chandeliers en argent

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— Est-ce que c’est vrai qu’on me laisse ? dit-il d’une voix presque inarticulée et comme s’il parlait dans le sommeil.

— Oui, on te laisse, tu n’entends donc pas ? dit un gendarme.

— Mon ami, reprit l’évêque, avant de vous en aller, voici vos chandeliers. Prenez-les.

Il alla à la cheminée, prit les deux flambeaux d’argent et les apporta à Jean Valjean. Les deux femmes le regardaient faire sans un mot, sans un geste, sans un regard qui pût déranger l’évêque.

Jean Valjean tremblait de tous ses membres. Il prit les deux chandeliers machinalement et d’un air égaré.

— Maintenant, dit l’évêque, allez en paix. — À propos, quand vous reviendrez, mon ami, il est inutile de passer par le jardin. Vous pourrez toujours entrer et sortir par la porte de la rue. Elle n’est fermée qu’au loquet jour et nuit.

Puis se tournant vers la gendarmerie :

— Messieurs, vous pouvez vous retirer.

Les gendarmes s’éloignèrent.

Jean Valjean était comme un homme qui va s’évanouir.

L’évêque s’approcha de lui, et lui dit à voix basse :

— N’oubliez pas, n’oubliez jamais que vous m’avez promis d’employer cet argent à devenir honnête homme.

Jean Valjean, qui n’avait aucun souvenir d’avoir rien promis, resta interdit. L’évêque avait appuyé sur ces paroles en les prononçant. Il reprit avec solennité :

— Jean Valjean, mon frère, vous n’appartenez plus au mal, mais au bien. C’est votre âme que je vous achète ; je la retire aux pensées noires et à l’esprit de perdition, et je la donne à Dieu.

XIII PETIT-GERVAIS

Jean Valjean sortit de la ville comme s’il s’échappait. Il se mit à marcher en toute hâte dans les champs, prenant les chemins et les sentiers qui se présentaient sans s’apercevoir qu’il revenait à chaque instant sur ses pas. Il erra ainsi toute la matinée, n’ayant pas mangé et n’ayant pas faim. Il était en proie à une foule de sensations nouvelles. Il se sentait une sorte de colère ; il ne savait contre qui. Il n’eût pu dire s’il était touché ou humilié. Il lui venait par moments un attendrissement étrange qu’il combattait et auquel il opposait l’endurcissement de ses vingt dernières années. Cet état le fatiguait. Il voyait avec inquiétude s’ébranler au dedans de lui l’espèce de calme affreux que l’injustice de son malheur lui avait donné. Il se demandait qu’est-ce qui remplacerait cela. Parfois il eût vraiment mieux aimé être en prison avec les gendarmes, et que les choses ne se fussent point passées ainsi ; cela l’eût moins agité. Bien que la saison fut assez avancée, il y avait encore çà et là dans les haies quelques fleurs tardives dont l’odeur, qu’il traversait en marchant, lui rappelait des souvenirs d’enfance. Ces souvenirs lui étaient presque insupportables, tant il y avait longtemps qu’ils ne lui étaient apparus.

Des pensées inexprimables s’amoncelèrent ainsi en lui toute la journée.

Comme le soleil déclinait au couchant, allongeant sur le sol l’ombre du moindre caillou, Jean Valjean était assis derrière un buisson dans une grande plaine rousse absolument déserte. Il n’y avait à l’horizon que les Alpes. Pas même le clocher d’un village lointain. Jean Valjean pouvait être à trois lieues de Digne. Un sentier qui coupait la plaine passait à quelques pas du buisson.

Au milieu de cette méditation qui n’eût pas peu contribué à rendre ses haillons effrayants pour quelqu’un qui l’eût rencontré, il entendit un bruit joyeux.

Il tourna la tête, et vit venir par le sentier un petit savoyard d’une dizaine d’années qui chantait, sa vielle au flanc et sa boîte à marmotte sur le dos ; un de ces doux et gais enfants qui vont de pays en pays, laissant voir leurs genoux par les trous de leur pantalon.

Tout en chantant l’enfant interrompait de temps en temps sa marche et jouait aux osselets avec quelques pièces de monnaie qu’il avait dans sa main, toute sa fortune probablement. Parmi cette monnaie il y avait une pièce de quarante sous.

L’enfant s’arrêta à côté du buisson sans voir Jean Valjean et fit sauter sa poignée de sous que jusque-là il avait reçue avec assez d’adresse tout entière sur le dos de sa main.

Cette fois la pièce de quarante sous lui échappa, et vint rouler vers la broussaille jusqu’à Jean Valjean.

Jean Valjean posa le pied dessus.

Cependant l’enfant avait suivi sa pièce du regard, et l’avait vu.

Il ne s’étonna point et marcha droit à l’homme.

C’était un lieu absolument solitaire. Aussi loin que le regard pouvait s’étendre, il n’y avait personne dans la plaine ni dans le sentier. On n’entendait que les petits cris faibles d’une nuée d’oiseaux de passage qui traversaient le ciel à une hauteur immense. L’enfant tournait le dos au soleil qui lui mettait des fils d’or dans les cheveux et qui empourprait d’une lueur sanglante la face sauvage de Jean Valjean.

— Monsieur, dit le petit savoyard, avec cette confiance de l’enfance qui se compose d’ignorance et d’innocence, — ma pièce ?

— Comment t’appelles-tu ? dit Jean Valjean.

— Petit-Gervais, monsieur.

— Va-t’en, dit Jean Valjean.

— Monsieur, reprit l’enfant, rendez-moi ma pièce.

Jean Valjean baissa la tête et ne répondit pas.

L’enfant recommença :

— Ma pièce, monsieur !

L’œil de Jean Valjean resta fixé à terre.

— Ma pièce ! cria l’enfant, ma pièce blanche ! mon argent !

Il semblait que Jean Valjean n’entendît point. L’enfant le prit au collet de sa blouse et le secoua. Et en même temps il faisait effort pour déranger le gros soulier ferré posé sur son trésor.

— Je veux ma pièce ! ma pièce de quarante sous !

L’enfant pleurait. La tête de Jean Valjean se releva. Il était toujours assis. Ses yeux étaient troubles. Il considéra l’enfant avec une sorte d’étonnement, puis il étendit la main vers son bâton et cria d’une voix terrible : — Qui est là ?

— Moi, monsieur, répondit l’enfant. Petit-Gervais ! moi ! moi ! Rendez-moi mes quarante sous, s’il vous plaît ! Ôtez votre pied, monsieur, s’il vous plaît !

Puis irrité, quoique tout petit, et devenant presque menaçant :

— Ah, çà, ôterez-vous votre pied ? Ôtez donc votre pied, voyons.

— Ah ! c’est encore toi ! dit Jean Valjean, et, se dressant brusquement tout debout, le pied toujours sur la pièce d’argent, il ajouta : — Veux-tu bien te sauver !

L’enfant effaré le regarda, puis commença à trembler de la tête aux pieds, et, après quelques secondes de stupeur, se mit à s’enfuir en courant de toutes ses forces sans oser tourner le cou ni jeter un cri.

Cependant à une certaine distance l’essoufflement le força de s’arrêter, et Jean Valjean, à travers sa rêverie, l’entendit qui sanglotait.

Au bout de quelques instants l’enfant avait disparu.

Le soleil s’était couché.

L’ombre se faisait autour de Jean Valjean. Il n’avait pas mangé de la journée ; il est probable qu’il avait la fièvre.

Il était resté debout, et n’avait pas changé d’attitude depuis que l’enfant s’était enfui. Son souffle soulevait sa poitrine à des intervalles longs et inégaux. Son regard, arrêté à dix ou douze pas devant lui, semblait étudier avec une attention profonde la forme d’un vieux tesson de faïence bleue tombé dans l’herbe. Tout à coup il tressaillit ; il venait de sentir le froid du soir.

Il raffermit sa casquette sur son front, chercha machinalement à croiser et à boutonner sa blouse, fit un pas, et se baissa pour reprendre à terre son bâton.

En ce moment il aperçut la pièce de quarante sous que son pied avait à demi enfoncée dans la terre et qui brillait parmi les cailloux.

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