Malczewski Antoni - Maria. Poème d'Ukraine

Здесь есть возможность читать онлайн «Malczewski Antoni - Maria. Poème d'Ukraine» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Издательство: Иностранный паблик, Жанр: foreign_poetry, literature_18, на польском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Maria. Poème d'Ukraine: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Maria. Poème d'Ukraine»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Maria. Poème d'Ukraine — читать онлайн ознакомительный отрывок

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Maria. Poème d'Ukraine», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

IX

Sous les vieux tilleuls méditait le vieux Porte-glaive 10 10 le porte-glaive – le Miecznik (gladiarius) fut d'abord un officier qui portait, au couronnement du roi, le glaive symbolique; quand la Pologne se trouva divisée en une multitude de provinces, le porte-glaive devint un chef militaire dont l'autorité s'exerçait dans certaines limites territoriales. [przypis redakcyjny] , soutenant de sa tête flétrie le poids de ses afflictions; quoique vêtu d'un noir joupan 11 11 joupan – le joupan était une espèce de soutane sur laquelle les anciens Polonais jetaient le manteau, quand ils sortaient de leur demeure. [przypis redakcyjny] , si triste auprès de ses cheveux blancs, il avait porté d'éclatantes couleurs, autrefois, quand il servait sa patrie; sa patrie! dont le nom, au milieu des combats, dans les conseils, dans les élections orageuses 12 12 les élection orageuses – en l'élection du feu roi Wladislas (1632), il se passa bien quinze jours pendant lesquels, à une demi lieue de Varsovie, autour d'un petit parc de 1200 pas de tour, il y avant bien 80 mille hommes a cheval, qui étaient tous soldats suivant les sénateurs, car chacun sénateur avait une petite armée, dont les un en avaient moins; les autres en avaient plus, comme le palatin de Cracovie, qui avait pour lors jusques à 7 mille hommes; d'autres en avaient selon leur pouvoir, car un chacun se fait accompagner par ses amis et par ses sujets au meilleur état qui lui est possible en bon ordre, et en résolution de se bien battre en cas de discorde; notez que durant le temps de l'élection toute la noblesse du pays était aux écoutes, ayant tous le pied à l'étrier, près de monter à cheval au moindre bruit, afin de pouvoir fondre sur ceux qui eussent voulu forcer et violer leurs libertés (Beauplan). [przypis redakcyjny] et les festins bruyants, allumait en lui un feu pur; avec quelle joie son cœur s'élançait vers elle, comme au printemps l'oiseau vers le soleil! Mais le ciel brillant s'est assombri… quoi?… il est passé, le temps de ces émotions. Dans sa vie reste la douleur, la fleur est desséchée. Il songeait, et le déshonneur qui le menaçait avait voilé d'un crêpe impénétrable les douleurs passées, les chagrins présents. Oh! tant qu'il aura un souffle, le feu d'un orgueil acharné n'enveloppera pas si vite et si misérablement la terre où il naquit! Oh! tant que son noir joupan revêtira des membres vivants, dans sa main desséchée brillera au besoin le vieux sabre!… Mais où vais je?… Il songeait, le Porte-glaive, et promenait ça et là son regard fier, plein d'aversion, de colère, et peut-être de mépris.

X

Auprès de lui une jeune femme… quoi! si jeune, et déjà s'est obscurci le rayon brillant de sa beauté! Ni costume élégant, ni fleurs, ne la parent. Des yeux noirs baisses… une robe de deuil… l'affliction sur ses traits;… elle incline sa tête silencieuse, dont tout l'éclat est dans le sourire de la patience. Par instants, au milieu de ces ombres épaisses de la douleur, une pensée, un souvenir, colorent subitement ses joues, lueur faible et pâle: ainsi parfois la lune en plein éclat, anime d'une vie surnaturelle les traits d'une statue. Belle et noble figure, qui s'envolait vers les anges, environnée déjà du charme de leur pureté, quand l'haleine dévorante des passions de ce monde a terni cette fleur en bouton, et flétri ce jeune cœur comme eût fait l'automne. La voilà encore sur le chemin, où le vent la secoue: être destiné au ciel, chargé des lourdes chaînes de la terre, elle porte un cœur desséché, et brille pourtant comme l'aurore. Pareille à ces fruits de la mer Morte 13 13 fruits de la mer Morte – on trouve dans les poètes anglais de belles comparaisons au sujet de ces fruits, qui doivent croître sur les bords du lac Asphaltite, connu sous le nom de mer Morte… Malczewski s'exprime ainsi dans sa note. Il cite ensuite Byron et Moore, quand ils parlent de ces fruits «qui tentent les yeux et deviennent cendres sur les lèvres.» Voici un passage de l'Itinéraire de Paris à Jérusalem, dans lequel Chateaubriand fait justice des récits fabuleux de maint voyageur: Je crois avoir trouvé le fruit tant recherché: l'arbuste qui le porte croit partout à 2 ou 3 lieues de l'embouchure du Jourdain; il est épineux, et les feuilles sont grêles et menues; son fruit est tout-à-fait semblable, en couleur et en forme, au petit limon d'Égypte, lorsqu'il n'est pas encore mûr, il est enflé d'une sève corrosive et salée; quand il est desséché, il donne une semence noirâtre, qu'on peut comparer à des cendres, et dont le goût ressemble à un poivre amer; j'ai cueilli une demi-douzaine de ces fruits. [przypis autorski] dont la couleur ravissante promet au voyageur épuisé de fatigue un nectar, et qui lui donnent des cendres. Dans chacun de ses mouvements une douce tristesse: ni larmes, ni amertume, dans son regard voilé. Non! des chagrins déjà passés on ne voit plus les ravages. C'est le tombeau tranquille d'une espérance perdue. C'est le flambeau du bonheur, qui brûlait dans sa prunelle: le flambeau s'est éteint, et la fumée a obscurci ce visage.

XI

Auprès de lui une jeune femme… sur le livre de vie, craintive colombe, aux portes même de la lumière s'est élevée dans sa foi, et d'une aile tremblante a cherché son nid loin de la terre. Au-dessus des splendeurs du monde et de son faux éclat, apparaît comme un blanc plumage, l'humble vertu qui s'abaisse 14; la fibre qui rattache son cœur au ciel tressaille, quand une goutte de douce rosée tombe sur sa blessure. Elle lève les yeux au ciel, avec cette expression touchante qui met en un seul regard tous les sentiments à la fois, et, dans un rayon de lumière montre l'espérance de l'avenir et la douleur du passé, comme deux tendres sœurs, accourant pour se rejoindre. Elle lève les yeux vers le ciel, car elle a senti combien il est doux, pour une âme noble, égarée dans l'affliction après la perte de son bonheur, et que les aspirations et les terreurs mondaines laissent déjà froide, de soupirer après son origine! Combien il est doux, au lieu de se perdre dans le chaos d'ici-bas, de disparaître, de s'effacer à jamais sous l'étreinte de la mort. – Et celui qui eût vu alors ce visage rayonnant, et eût regardé dans l'âme pure du sombre Porte-glaive, celui qui eût vu ces tilleuls rameux, ces antiques vêtements, dont la coupe convient si bien à l'imagination, celui qui eût vu la lumière et les parfums entourer tout-à-coup leurs tempes de l'auréole des martyrs, oh! peut-être, reportant son souvenir vers des siècles reculés, Vers des lieux moins sombres, vers un pays fameux, et lointain, sur les bords du Jourdain, à l'ombre des palmiers, se fût assis rêveur, à côté de la famille d'Israël; et dans la communauté d'infortune, rempli d'une terreur sainte, il eût reconnu cette main éternelle, mystérieuse, qui précipite ou retarde le bienfait ou le châtiment, et ces éternels soucis de l'exilé, de l'homme, à qui, au sein de la félicité, quelque chose manque, heureux seulement lorsqu'il soupire après le ciel.

XII

«Mon père, trop longtemps déjà, dans la foule de mes chères pensées, je me suis égarée aujourd'hui, pendant que sur ton front je vois toujours les noirs chagrins se succéder. Si la joie vient y briller, elle passe aussitôt, comme un faible rayon, tombé des nuages sur le sommet des monts, et que voilent de nouveau les nuées chassées par le vent. Oh! pourquoi ta tête blanche ne connaît-elle pas encore le repos? Viens ici, sur mon sein… ne crains pas… aujourd'hui la douleur n'en sortira point, comme au jour où quelqu'un s'endormit fatigué dans mes bras, et vit en s'éveillant ta fille penchée le mouiller de ses larmes! Jeu cruel des malheurs! ainsi la mousse jaunie nourrit d'un suc corrompu la vieillesse du chêne qui la porte. Et ainsi mes sentiments, refoulés par une longue compression, brisèrent la digue de ma prudence, et coulèrent comme un torrent. Ah! qu'il est douloureux de voir derrière soi le désespoir arriver menaçant, et de ne pouvoir s'écarter! Ah! qu'il est affreux de se sentir forcé à empoisonner avec la main qui veut guérir! Mon père, mon père chéri, ta fille ne charmera donc plus un seul de tes moments? Triste a été sa destinée… mais le passé est déjà loin! Vois quelle douce lumière est venue m'envelopper, vois courir sur ma figure le plus joyeux des sourires, mon sourire, qui veut éveiller le tien, comme aux jours heureux, comme jadis. Parfois je me rappelle ces années de mon enfance, si heureuses, si vite passées! et mon doux père, comme il venait, certains jours, le front assombri, se reposer de ses fatigues! Et tout-à-coup la joie de la petite fille éclatait, et se glissait dans le cœur du père, et peu à peu, insensiblement, venait rasséréner son front et faire éclore un sourire. Qu'est devenue cette puissance de la petite fille? Autrefois elle chassait les nuages, et voici qu'elle les amasse. Où s'est écoulé le petit ruisseau à l'onde vive et pure? Avec un murmure impuissant, il a disparu dans le lac. Qu'est devenu notre joli petit oiseau? Il a voulu dorer ses petites ailes à la flamme, et voilà qu'il ne revient plus. Oh! tant que celui qui entra pour jamais dans mon cœur, avant d'être appelé mon époux devant l'autel, lorsque unir mon âme, avec son âme, être dans ses nobles pensées, m'envoler avec ses soupirs, me sentir la lumière de son œil et le besoin de sa vie, c'était plus que le bonheur, c'était pour moi le ciel; celui qui entr'ouvrant le tendre bouton de fleur de mes rêves aimés, y éveilla la vie, et buvant sa fraîche rosée, laissa sur la corolle une larme de reconnaissance que le temps n'effacera pas; oh! tant que celui qui m'est cher, ce monde de mon âme, ne brisera point, par son mépris, les liens qui nous unissent, restera fidèle à la vertu, à son amour, à ses souvenirs, et si le palais du bonheur s'écroulait, fidèle à des ruines, l'urne de la vie ne sera pas encore fermée pour moi; et encore sa pensée, malgré l'éloignement, revenue à moi, pénétrera secrètement mon cœur sans vie, et le préservera de la corruption. Et ce cruel sacrifice, la séparation, je le supporterai, supporterai patiemment, jusqu'au jour où nos âmes, arrachées à cette terre, et à jamais unies, ne verront plus les hommes, mais seulement le ciel, plus clément.» – Elle dit, et comme dans une eau stagnante et impure, une agitation subite fait apparaître les souillures du fond, ainsi l'affliction sortie de son cœur, longtemps la mouilla de larmes, et revêtit sa pâleur de tons verdâtres. – «J'aimerais mieux porter des chaînes au milieu des Turcs à la longue barbe, que de voir ma fille se flétrir ainsi misérablement; j'aimerais mieux, dans un obscur cachot, attendre une mort certaine, que de contempler tranquillement ce lugubre hymen. Est-ce que dans notre Pologne il n'y a pas assez de jeunes gens qui sachent faire rougir les joues des jeunes filles, et selon les mœurs d'autrefois, ne plier leur noble genou qu'une fois dans la vie, pour recevoir la couronne nuptiale, ou après le cadeau de noces? 15– Non, Maria! il ne faut pas soupirer: je neveux pas blesser ton époux, il est vaillant et vertueux, et tu sais que je l'estime. Mais l'orgueil de son père m'impatiente. Et puisqu'il nourrit son cœur des larmes de Maria… ah! mon sabre n'est pas seulement une vaine parure, et je ferai briller près de ses yeux l'image sacrée 16. C'est l'antique privilège de notre noblesse, que de faire jaillir le feu des sabres quand le ciel de l'amitié s'obscurcit. L'amitié?… Mais nos troupes ne furent jamais du même côté à la diète: même durant les trêves, on nous entend crier: veto! 17Si l'envahissement du pays et mes conventions avec le Hetman 18ne m'avaient alors jeté à la tête des Suédois 19; si ta mère (Dieu lui donne le ciel!), n'eût abrité sous son manteau l'amour de vos jeunes cœurs, et par un goût tout féminin pour le clinquant et les mystères, ne fût venue, avec son escorte de matrones, cimenter cette alliance: jamais je n'eusse laissé l'ennemi séjourner dans mes limites, et y promener librement le brigandage. Qu'ai-je trouvé ici? Ma femme fauchée par la mort, et ma fille, seul rejeton de ma race, baignée dans la rosée de ses larmes. Pour ma vieille Karabela 20, c'est un grand miracle, que de supporter de si rudes coups et une condition si humiliante. Et encore, a-t-il une seule fois, le palatin, pressé mon enfant sur son cœur? Cette jeunesse, ces charmes, l'ont-ils une seule fois attendri? Non. Il la repousse avec mépris de son seuil, il lui refuse son nom, et maintenant il demande à Rome de délier ces nœuds. Oh! quant à cela, tant mieux! Moi aussi, je serai délié! En avant marchera la bouillante jeunesse, et je la suivrai de près. Inférieurs en nombre, peut-être, nous invoquerons l'aide de Dieu, et la querelle vidée, les cloches funèbres sonneront 21.»

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Maria. Poème d'Ukraine»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Maria. Poème d'Ukraine» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Maria. Poème d'Ukraine»

Обсуждение, отзывы о книге «Maria. Poème d'Ukraine» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x