Jean de La Fontaine - Fables

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LAstrologue qui se laisse tomber dans un puits Un astrologue un jour se - фото 38

L’Astrologue qui se laisse tomber dans un puits

Un astrologue un jour se laissa choir
Au fond d’un puits. On lui dit: «Pauvre bête,
Tandis qu’à peine à tes pieds tu peux voir,
Penses-tu lire au-dessus de ta tête?»
Cette aventure en soi, sans aller plus avant,
Peut servir de leçon à la plupart des hommes.
Parmi ce que de gens sur la terre nous sommes
Il en est peu qui fort souvent
Ne se plaisent d’entendre dire
Qu’au livre du destin les mortels peuvent lire.
Mais ce livre, qu’Homère et les siens ont chanté,
Qu’est-ce, que le hasard parmi l’antiquité,
Et parmi nous la providence?
Or, du hasard, il n’est point de science:
S’il en était, on aurait tort
De l’appeler hasard, ni fortune, ni sort,
Toutes choses très incertaines.
Quant aux volontés souveraines
De celui qui fait tout, et rien qu’avec dessein,
Qui les sait, que lui seul? Comment lire en son sein?
Aurait-il imprimé sur le front des étoiles
Ce que la nuit des temps enferme dans ses voiles?
A quelle utilité? Pour exercer l’esprit
De ceux qui de la sphère et du globe ont écrit?
Pour nous faire éviter des maux inévitables?
Nous rendre, dans les biens, de plaisir incapable?
Et, causant du dégoût pour ces biens prévenus,
Les convertir en maux devant qu’ils soient venus?
C’est erreur, ou plutôt, c’est crime de le croire.
Le firmament se meut, les astres font leur cours,
Le soleil nous fuit tous les jours,
Tous les jours sa clarté succède à l’ombre noire,
Sans que nous en puissions autre chose inférer
Que la nécessité de luire et d’éclairer,
D’amener les saisons, de mûrir les semences,
De verser sur les corps certaines influences.
Du reste, en quoi répond au sort toujours divers
Ce train toujours égal dont marche l’univers?
Charlatans, faiseurs d’horoscopes,
Quittez les cours des princes de l’Europe;
Emmenez avec vous les souffleurs tout d’un temps:
Vous ne méritez pas plus de foi que ces gens.

Je m’emporte un peu trop: revenons à l’histoire
De ce spéculateur qui fut contraint de boire.
Outre la vanité de son art mensonger,
C’est l’image de ceux qui baillent aux chimères,
Cependant qu’ils sont en danger,
Soit pour eux, soit pour leurs affaires.

Le Lièvre et les Grenouilles Un lièvre en son gîte songeait Car que faire en - фото 39

Le Lièvre et les Grenouilles

Un lièvre en son gîte songeait

(Car que faire en un gîte, à moins que l’on ne songe?);

Dans un profond ennui ce lièvre se plongeait:
Cet animal est triste, et la crainte le ronge.
«Les gens de naturel peureux
Sont, disait-il, bien malheureux;
Ils ne sauraient manger morceau qui leur profite,
Jamais un plaisir pur, toujours assauts divers.
Voilà comme je vis: cette crainte maudite
M’empêche de dormir, sinon les yeux ouverts.
Corrigez-vous, dira quelque sage cervelle.
Et la peur se corrige-t-elle?
Je crois même qu’en bonne foi
Les hommes ont peur comme moi»
Ainsi raisonnait notre lièvre,
Et cependant faisait le guet.
Il était douteux, inquiet:
Un souffle, une ombre, un rien, tout lui donnait la fièvre.
Le mélancolique animal,
En rêvant à cette matière,
Entend un léger bruit: ce lui fut un signal
Pour s’enfuir devers sa tanière.
Il s’en alla passer sur le bord d’un étang.
Grenouilles aussitôt de sauter dans les ondes,
Grenouilles de rentrer en leurs grottes profondes.
«Oh! dit-il, j’en fais faire autant
Qu’on m’en fait faire! Ma présence
Effraye aussi les gens, je mets l’alarme au camp!
Et d’où me vient cette vaillance?
Comment! des animaux qui tremblent devant moi!
Je suis donc un foudre de guerre?
Il n’est, je le vois bien, si poltron sur la terre
Qui ne puisse trouver un plus poltron que soi.»

Le Coq et le Renard Sur la branche dun arbre était en sentinelle Un vieux - фото 40

Le Coq et le Renard

Sur la branche d’un arbre était en sentinelle
Un vieux coq adroit et matois.
«Frère, dit un renard, adoucissant sa voix,
Nous ne sommes plus en querelle:
Paix générale cette fois.
Je viens te l’annoncer, descends, que je t’embrasse.
Ne me retarde point, de grâce;
Je dois faire aujourd’hui vingt postes sans manquer.
Les tiens et toi pouvez vaquer,
Sans nulle crainte, à vos affaires;
Nous vous y servirons en frères.
Faites en les feux dès ce soir,
Et cependant, viens recevoir
Le baiser d’amour fraternelle.
– Ami, reprit le coq, je ne pouvais jamais
Apprendre une plus douce et meilleure nouvelle
Que celle
De cette paix;
Et ce m’est une double joie
De la tenir de toi. Je vois deux lévriers,
Qui, je m’assure, sont courriers
Que pour ce sujet on m’envoie.
Ils vont vite et seront dans un moment à nous
Je descends: nous pourrons nous entre-baiser tous.
– Adieu, dit le renard, ma traite est longue à faire,
Nous nous réjouirons du succès de l’affaire
Une autre fois.» Le galand aussitôt
Tire ses grègues, gagne au haut,
Mal content de son stratagème.
Et notre vieux coq en soi-même
Se mit à rire de sa peur;
Car c’est double plaisir de tromper le trompeur.

Le Corbeau voulant imiter lAigle Loiseau de Jupiter enlevant un mouton Un - фото 41

Le Corbeau voulant imiter l’Aigle

L’oiseau de Jupiter enlevant un mouton,
Un corbeau, témoin de l’affaire,
Et plus faible de reins, mais non pas moins glouton,
En voulant sur l’heure autant faire.
Il tourne à l’entour du troupeau,
Marque entre cent moutons le plus gras, le plus beau,
Un vrai mouton de sacrifice:
On l’avait réservé pour la bouche des Dieux.
Gaillard corbeau disait, en le couvant des yeux:
«Je ne sais qui fut ta nourrice;
Mais ton corps me paraît en merveilleux état:
Tu me serviras de pâture»
Sur l’animal bêlant à ces mots il s’abat.
La moutonnière créature
Pesait plus qu’un fromage, outre que sa toison
Était d’une épaisseur extrême,
Et mêlée à peu près de la même façon
Que la barbe de Polyphème.
Elle empêtra si bien les serres du corbeau,
Que le pauvre animal ne put faire retraite.
Le berger vient, le prend, l’encage et beau
Le donne à ses enfants pour servir d’amusette.
Il faut se mesurer; la conséquence est nette:
Mal prend aux volereaux de faire les voleurs.
L’exemple est un dangereux leurre:
Tous les mangeurs de gens ne sont pas grands seigneurs;
Où la guêpe a passé, le moucheron demeure.

Le Paon se plaignant à Junon Le paon se plaignait à Junon Déesse - фото 42

Le Paon se plaignant à Junon

Le paon se plaignait à Junon.
«Déesse, disait-il, ce n’est pas sans raison
Que je me plains, que je murmure:
Le chant dont vous m’avez fait don
Déplaît à toute la nature;
Au lieu qu’un rossignol, chétive créature,
Forme ses sons aussi doux qu’éclatants,
Est lui seul l’honneur du printemps.»
Junon répondit en colère:
«Oiseau jaloux, et qui devrais te taire,
Est-ce à toi d’envier la voix du rossignol,
Toi que l’on voit porter à l’entour de ton col
Un arc en ciel nué de cent sortes de soies,
Qui te panades, qui déploies
Une si riche queue, et qui semble à nos yeux
La boutique d’un lapidaire?
Est-il quelque oiseau sous les cieux
Plus que toi capable de plaire?
Tout animal n’a pas toutes propriétés.
Nous vous avons donné diverses qualités:
Les uns ont la grandeur et la force en partage;
Le faucon est léger, l’aigle plein de courage;
Le corbeau sert pour le présage;
La corneille avertit des malheurs à venir;
Tous sont contents de leur ramage.
Cesse donc de te plaindre; ou bien, pour te punir,
Je t’ôterai ton plumage.»

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