Léo Taxil - La Bible amusante

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Donnant les citations textuelles de l’écriture sainte et reproduisant toutes les réfutations opposées par Voltaire, Fréret, lord Bolingbroke, Toland & autres critiques.

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6. La femme donc vit que le fruit de cet arbre était bon à manger et d’un aspect agréable, et que cet arbre était désirable pour donner de la science; et elle en prit du fruit et en mangea; et elle en donna aussi à son mari, l’entraînant avec elle; et il en mangea.»

Ce qui frappe tout d’abord, dans ce récit, c’est que le discours du serpent, sa conversation avec la femme, le fait même de parler, de s’exprimer dans la même langue que nos premiers parents, n’est pas donné par l’auteur sacré comme une chose surnaturelle, miraculeuse, ni comme une allégorie. C’est bien le serpent lui-même que la Genèse présente; c’est ce reptile, jouant un rôle d’animal plein de malice et d’astuce, qui se fait le tentateur de la femme, avec une facilité d’élocution que lui envierait un perroquet.

Le serpent a été si personnellement mis en scène, que, depuis lors, les curés, trouvant invraisemblable l’épisode raconté ainsi, ont jugé nécessaire d’y faire une correction qui change tout, mais qui est en contradiction avec le texte tout entier de ce chapitre de la Bible. Selon les correcteurs, aussi roublards que pieux, c’est le diable qui aurait pris la forme du serpent et qui aurait, au moyen de ce subterfuge, tenté Madame Adam; telle est la façon dont les prêtres ont arrangé la chose, tel est leur enseignement d’aujourd’hui.

Cet arrangement est une véritable falsification de la Genèse. En premier lieu, pas un mot du texte sacré ne prête à une telle interprétation. En second lieu, parmi les divers auteurs des livres qui composent la Bible, il y en a deux en tout qui ont mentionné le diable: l’auteur du livre de Job, d’après lequel le diable discute un beau jour avec Dieu, dans le ciel: et l’auteur du livre de Tobie, qui cite un certain démon Asmodée, amoureux d’une nommée Sara, dont il étrangle successivement sept maris. Or, ces deux livres viennent tout-à-fait à la fin de la Bible, et, pas plus dans ceux-ci que dans les autres, il n’est question du Lucifer-Satan que les catholiques font intervenir à tout propos, pour pimenter l’intérêt de leurs légendes. Nulle part, on ne trouve cette aventure, pourtant si connue, de Lucifer se révoltant contre Dieu et vaincu par l’archange Michel. Cela, comme tout ce qui a rapport au diable, a été inventé après coup, non seulement longtemps après Moïse, mais même postérieurement à Esdras.

D’autre part, certains joyeux commentateurs, en réalité philosophes sceptiques, se sont amusés à transformer en pommier, d’un symbolisme quelque peu grivois, le fameux arbre de la science du bien et du mal; et ils ont supposé que cet épisode signifie, à mots couverts, que Madame Adam, ignorant l’amour, en reçut la première leçon d’un diable séducteur, métamorphose en serpent pour la circonstance…

Mais tout en riant de cette plaisanterie, qui est une interprétation en valant bien une autre, il faut la mettre dans le même panier que la falsification de texte imaginée par les curés. Nous devons prendre la Bible telle qu’elle est, quand nous voulons l’examiner sérieusement: ainsi, dans l’historiette dont nous nous occupons en ce moment, c’est bien l’animal dit serpent qui est en cause, et non un diable quelconque, les Juifs n’ayant pas de diables dans leur mythologie avant l’époque où furent écrits les livres de Job et de Tobie; et quant aux sous-entendus amoureux, prêtés gratuitement au serpent testateur, il est évident qu’il est impossible de les découvrir dans le texte de la Genèse, quand on l’a sous les yeux.

C’est vraiment le serpent seul, personnellement, qui est en cause; car l’auteur sacré voit cet animal avec les yeux de tous ses contemporains des diverses religions. Le serpent, dans l’antiquité, passait en effet, pour être un animal très rusé, très intelligent et rempli de malice. Plusieurs peuples africains l’adoraient. D’un autre côté, le cas de ce serpent qui parle, cas dont la Genèse ne fait pas un miracle, est commun à la littérature orientale; toutes les mythologies écloses en Asie sont pleines d’animaux parlants; chez les Chaldéens, le poisson Oannès sortait chaque jour sa tête hors des eaux de l’Euphrate, et, pendant des heures entières, il prêchait le peuple accouru sur les rives, donnant de bons conseils, enseignant tout à la fois la poésie et l’agriculture. Ces temps où les animaux avaient la parole sont bien lointains; mais aucune religion d’Orient n’en eut le monopole. Donc, le serpent biblique parla, sans avoir besoin d’être habité par un diablotin.

D’ailleurs, en cette circonstance, le serpent fut moins rusé qu’il ne paraît. Les blagues de l’Ecriture Sainte sont d’une naïveté extraordinaire et crèvent de contradictions. Ainsi, l’on a demandé ce que le serpent entendait dire par: «Vous serez comme les dieux.» Cette expression, qui affirme la pluralité des dieux, ne se trouve pas dans ce seul passage de la Genèse; nous verrons plus loin que le seigneur Jéhovah, parlant lui-même, ne se considère pas comme le seul Dieu. Les commentateurs catholiques, embarrassés par cette phrase du serpent, ont prétendu que par les dieux, le reptile aura voulu dire les anges. On leur a répondu qu’un serpent ne pouvait connaître les anges; mais, par la même raison, il ne pouvait connaître les dieux. Naïveté, contradiction, galimatias; voilà bien la Bible.

Non, pas si rusé que ça, ce serpent!… Ses conseils étaient forts incomplets. Un serpent vraiment malin aurait dit à la femme:

— Mange du fruit défendu, d’abord, et ensuite aussitôt après, ne manque pas de manger du fruit de l’arbre de vie, qui, d’ailleurs, t’est permis.

Et Jéhovah, ne fut-il pas la cause première do la tentation? Pourquoi avait-il donné la parole au serpent? Sans ce don, celui-ci n’eût jamais pu se faire comprendre de la femme.

La Bible ne nous fait pas connaître la conversation au cours de laquelle Madame Adam décida son mari à manger avec elle du fruit défendu. Heureusement, il est facile de combler cette lacune de l’auteur sacré.

Nous voyons la première femme, dont la curiosité a été piquée par le serpent, s’approcher de l’arbre de la science qui est au milieu du jardin, auprès de l’arbre de vie. Elle le considère longuement, non sans avoir quelques hésitations.

— Il n’est pas joli, joli, dit-elle, ce serpent qui vient de me parler tout à l’heure; mais il est, ma foi, très distingué de manières, et il a un langage charmant… Le conseil qu’il m’a donné me semble bon à suivre; car, vraiment, c’est fort ennuyeux de ne rien savoir… Nous sommes, Adam et moi, comme des dindes, et nous pourrions être comme des dieux!… Et puis, il est tentant, ce fruit… Il n’en est pas de plus beau dans tout le verger… Cependant, si le serpent m’avait conté une craque, voilà qui ne serait pas gai!… La vie est si agréable!… Croquer ce fruit, j’en ai grande envie; mais si le résultat de ma gourmandise doit être de mourir?… Pas amusant du tout, ça…

Elle tourne autour de l’arbre; le serpent, caché derrière un buisson, suit de loin tous ses mouvements.

— Non, il n’est pas possible que nous mourions pour si peu de chose… C’est le père Jéhovah qui nous a monté un bateau!… D’abord, en y réfléchissant, je lui trouve l’air ficelle, à ce vieux barbon… tandis que le serpent… à la bonne heure… sa petite tête, mignonne, a je ne sais quelle expression bon enfant, avec des yeux pétillants d’esprit… Ensuite, c’est d’une logique frappante, ce qu’il m’a dit… Le père Jéhovah a tout intérêt à ce que nous demeurions ignorants des belles choses qui sont le privilège des dieux… Sa menace, ce doit être pour nous ficher le trac, voilà… Il ne veut pas que nous sachions et tout-ci et tout-ça… Oh! les vieux! ils sont tous les mêmes… des roublards… des conteurs de bêtises… Faut pas s’y fier…

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