Эжен Сю - Les mystères du peuple, Tome V

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– Mes vœux s'accomplissaient, Chrotechilde… Les débauches précoces énervent l'âme autant que le corps, et la postérité de Theudebert n'est pas née viable…

– De fait, je n'ai jamais vu d'enfants si chétifs… Quelle race, d'ailleurs, pouvait laisser un père nabot et presque idiot?

– Et dès l'âge de douze ou treize ans, Theudebert disait-il encore fièrement: «Je suis roi d'Austrasie, moi!»

– Non, certes, madame… car s'il vous arrivait par manière d'épreuve de lui parler des affaires de l'État, sous prétexte qu'il était roi, l'enfant vous répondait de sa voix allanguie et les yeux à demi fermés: «Grand'mère, je suis roi de mes femmes, de mes amphores de vin vieux et de mes faucons! Régnez pour moi, grand'mère… régnez pour moi si cela vous plaît!»

– Et cela m'a plu, Chrotechilde… Et de fait, j'ai régné en Austrasie, pour mon petit-fils Theudebert, jusqu'au jour où cette vile esclave Bilichilde, usant de son ascendant sur cet idiot, m'a chassée de Metz… m'a chassée, moi, Brunehaut!

– Encore ce souvenir, encore l'orage sur votre front, encore des éclairs dans vos yeux! Mais pour Dieu, madame, l'esclave a été étranglée, l'idiot et son fils tués… j'oubliais même, pour compléter l'hécatombe de ces animaux malfaisants… j'oubliais Quintio , maire du palais, duk de Champagne, qui, s'étant incongruement mêlé de l'affaire de Metz, a été mis à mort par vos ordres[E]! Que vouliez-vous de plus? et d'ailleurs, est-ce que pour une Austrasie perdue vous n'avez pas retrouvé une Bourgogne? Si Theudebert vous a chassée de Metz, ne vous êtes-vous pas réfugiée ici, à Châlons, auprès de votre autre petit-fils Thierry? Hébété, énervé par les femmes que nous lui choisissions, ne l'avez-vous pas, par vengeance, poussé à une guerre implacable contre son frère qu'il a vaincu à Toul, à Tolbiac, et qui, après cette défaite, a été mis à mort lui et son fils, comme je vous le rappelais tout à l'heure? Ainsi vengée de l'exil de Metz, n'avez-vous point dominé Thierry et régné à sa place? Aegila , maire du palais, vous inquiétait par son influence sur votre petit-fils, vous vous défaites d'Aegila et vous le remplacez par votre amant Protade , qui devient ainsi maire du palais, juste récompense des services de ce beau garçon.

– Il me l'ont tué… Chrotechilde! ils me l'ont tué… mon Protade[F]!

– Allons, madame, entre nous, avouez qu'il n'est pas qu'un Protade au monde; une reine ne chôme jamais d'amoureux! Vous n'avez qu'à choisir parmi les plus beaux, les plus jeunes et les plus fringants de la cour de Bourgogne; et puis, madame, sans reproche, s'ils vous ont tué Protade, vous leur avez tué l'évêque Didier [G].

– Il ne méritait pas son sort, peut-être?

– Lui! madame! jamais punition n'a été plus légitime! Astucieux prélat! vouloir nous supplanter dans notre commerce amoureux! Imaginer de faire épouser cette princesse d'Espagne à votre petit-fils, afin de l'arracher, disait ce Didier , aux fangeuses débauches dont nous étions les pourvoyeuses[H]. Aussi, qu'est-il arrivé?.. les flots de la Chalaronne ont emporté le corps de l'évêque. Cette Espagnole, sur laquelle il comptait pour vous évincer et dominer par elle Thierry, et par Thierry la Bourgogne; cette Espagnole, répudiée par votre petit-fils, est retournée dans son pays au bout de six mois de mariage, et nous avons mis la main sur sa dot[I]; enfin, Thierry est mort cette année de la dyssenterie (dites donc, madame, – ajouta la vieille avec un sourire affreux, – mort de la dyssenterie?); de sorte que par la grâce de cette bienheureuse dyssenterie, vous voici aujourd'hui maîtresse et reine souveraine de ce pays de Bourgogne, puisque Sigebert, le plus âgé des fils de Thierry, vos arrière-petits-enfants, n'a pas encore onze ans… Il ne faut pas qu'ils meurent, ces roitelets, car par leur mort, le fils de Frédégonde deviendrait l'héritier de leurs royaumes… Il faut seulement qu'ils vivotent, afin que vous régniez à leur place… Eh bien, madame, ils vivoteront… Mais, j'y songe, nous oublions l'esclave que vous voulez acheter à Samuel.

– Au contraire, Chrotechilde, cet entretien nous ramène à l'esclave…

– Comment cela?

– Il n'y a plus à en douter, l'âge amortit ton intelligence; autrefois si prompte à me comprendre, depuis un quart d'heure tu me donnes la preuve de ce fâcheux affaiblissement de ton esprit.

– Moi, madame?

– Oui, autrefois au lieu de me demander ce que je compte faire d'une de ces deux esclaves de Samuel, tu m'aurais devinée; mais je viens de me convaincre tout à mon aise de la lenteur sénile de ta perception… cela est triste, Chrotechilde.

– Triste… autant pour moi que pour vous, madame… Mais expliquez-vous… je vous en prie…

– Quoi! cervelle appesantie! Tu sais que j'ai la tutelle de mes arrière-petits-enfants, et sottement tu me demandes ce que je compte faire de ces jolies esclaves? devines-tu, maintenant?

– Eh! oui, madame, je devine, mais vos reproches sont injustes! Comment imaginer que vous songiez à cela… Sigebert n'a pas onze ans!

– Tant mieux!

– C'est vrai, – reprit l'autre monstre avec un éclat de rire épouvantable, – c'est vrai, tant mieux!

Pendant cet horrible entretien, l'auguste masque de bronze, toujours immobile dans son médaillier sur la console d'ivoire, ne sourcilla pas… Sa bouche d'airain ne fit pas entendre un cri de malédiction, retentissant comme les clairons du dernier jugement. Non; ces monstruosités se dirent impunément… Où était-il donc le Dieu des catholiques, qui se manifestait par de si grands miracles en faveur de Clotaire, le tueur d'enfants?

L'entretien des deux matrones continua:

– Donner une concubine à votre arrière-petit-fils Sigebert, – avait dit Chrotechilde à la reine; – mais il n'a pas onze ans!

– Tant mieux! – reprit Brunehaut; – seulement, vois-tu, Chrotechilde, l'exemple de cette infâme Bilichilde me donne à réfléchir, et je ne sais laquelle préférer de ces deux esclaves… Qu'en pense ton expérience?

– Madame, la chose est délicate… La grande brune qui pleure toujours ne sera jamais dangereuse; c'est doux, candide et bête comme une brebis… Il n'y a point à craindre que cette innocente donne jamais à Sigebert de méchantes pensées contre vous.

– Aussi je penche fort pour cette pleureuse; l'autre me paraît une petite commère par trop effrontée… As-tu remarqué cette impudente? elle n'a pas baissé les yeux devant moi, dont le regard fait baisser les plus fermes, les plus audacieux regards!

– Il se peut, madame, que cette frétillante petite diablesse ait trop de ce que la grande pleureuse n'a point assez… ou point du tout; mais ce sera peut-être un mal pour un bien. Examinons en experts le vrai des choses. Sigebert n'a pas onze ans, il est très-enfant, ne songe qu'à la toupie ou aux osselets, il est de plus doux et timide, c'est un véritable agneau; or, cette grande innocente étant de son côté une manière de sotte brebis… vous m'entendez, madame? D'un autre côté, cette petite endiablée pourrait effaroucher notre agneau… Je me rappelle toujours la peur de Theudebert, à la vue de l'esclave aux yeux verts et aux cheveux crépus… Aussi je vous le répète, madame, ceci demande réflexion… D'ailleurs, rien ne presse… Sigebert est en Germanie avec le duk Warnachaire, maire du palais de Bourgogne.

– Ils peuvent être de retour d'un moment à l'autre… Je les attends…

– Quoi! déjà?

– Oui, peut-être arriveront-ils ici aujourd'hui; aussi j'ai d'autant plus hâte d'acheter une esclave pour Sigebert, que je crains que pendant ce voyage en Germanie, Warnachaire n'ait pris une certaine influence sur Sigebert; or, cette influence serait bientôt perdue au milieu du trouble et des curiosités du premier amour de cet enfant.

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