Эжен Сю - Les mystères du peuple, Tome III

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Ici, mon enfant, je veux, je dois te faire un aveu; car tu ne liras ceci que lorsque tu auras l'âge d'homme: dans cet aveu tu trouveras un bon exemple de courage et de renoncement.

Au retour de Victoria, si belle de sa beauté de quinze ans, j'avais son âge, je devins, quoique à peine adolescent, follement épris d'elle; je cachai soigneusement cet amour, autant par timidité que par suite du respect que m'inspirait, malgré le fraternel attachement dont elle me donnait chaque jour des preuves, cette sérieuse jeune fille, qui rapportait du collége des druidesses je ne sais quoi d'imposant, de pensif et de mystérieux. Je subis alors une cruelle épreuve. À quinze ans et demi, Victoria, ignorant mon amour (qu'elle doit toujours ignorer), donna sa main à un jeune chef militaire… Je faillis mourir d'une lente maladie, causée par un secret désespoir. Tant que dura pour moi le danger, Victoria ne quitta pas mon chevet; une tendre soeur ne m'eût pas comblé de soins plus dévoués, plus délicats… Elle devint mère… et quoique mère, elle accompagnait à la guerre son mari, qu'elle adorait. À force de raison, j'étais parvenu à vaincre, sinon mon amour, du moins ce qu'il y avait de violent, de douloureux, d'insensé dans cette passion; mais il me restait pour ma soeur de lait un dévouement sans bornes; elle me demanda de demeurer auprès d'elle et de son mari, comme l'un de ces cavaliers qui servent ordinairement d'escorte aux chefs gaulois, et écrivent ou portent leurs ordres militaires; j'acceptai. Ma soeur de lait avait dix-huit ans à peine, lorsque, dans une grande bataille contre les Franks, elle perdit le même jour son père et son mari… Restée veuve avec son enfant, pour qui elle prévoyait de glorieuses destinées, vaillamment réalisées aujourd'hui, Victoria ne quitta pas le camp. Les soldats, habitués à la voir au milieu d'eux, son fils dans ses bras, entre son père et son mari, savaient que plus d'une fois ses avis d'une sagesse profonde avaient, comme ceux de nos mères, prévalu dans les conseils des chefs; ils regardaient enfin comme d'un bon augure pour les armes gauloises la présence de cette jeune femme, élevée dans la science mystérieuse des druidesses; ils la supplièrent, après la mort de son père et de son mari, de ne pas abandonner l'armée, lui déclarant dans leur naïve affection, que son fils Victorin serait désormais le fils des camps , et elle la mère des camps . Victoria, touchée de tant d'attachement, resta au milieu des troupes, conservant sur les chefs son influence, les dirigeant dans le gouvernement de la Gaule, s'occupant d'élever virilement son fils, et vivant aussi simplement que la femme d'un officier.

Peu de temps après la mort de son mari, ma soeur de lait m'avait déclaré qu'elle ne se remarierait jamais, voulant consacrer sa vie tout entière à Victorin… Le dernier et fol espoir que j'avais malgré moi conservé en la voyant veuve et libre s'évanouit: la raison me vint avec l'âge; oubliant mon malheureux amour, je ne songeai plus qu'à me dévouer à Victoria et à son enfant. Simple cavalier dans l'armée, je servais de secrétaire à ma soeur de lait; souvent elle me confiait d'importants secrets d'État, et parfois me chargeait de messages de confiance.

J'apprenais à Victorin à monter à cheval, à manier la lance et l'épée; je le chéris bientôt comme mon fils: on ne pouvait voir un plus aimable, un plus généreux naturel. Il grandit ainsi au milieu des soldats, qui s'attachèrent à lui par les mille liens de l'habitude et de l'affection. À quatorze ans, il fit ses premières armes contre les Franks, devenus pour nous d'aussi dangereux ennemis que l'avaient été les Romains… Je l'accompagnai: sa mère, à cheval, entourée d'officiers, resta, en vraie Gauloise, sur une colline d'où l'on découvrait le champ de bataille où combattait son fils… Il se comporta bravement et fut blessé. Ainsi habitué jeune à la vie de guerre, de grands talents militaires se développèrent en lui: intrépide comme le plus brave des soldats, habile et prudent comme un vieux capitaine, généreux autant que sa bourse le lui permettait, gai, ouvert, avenant à tous, il gagna de plus en plus l'attachement de l'armée 48 48 «Victorin, l'enfant adoptif des camps, avait grandi au milieu des armes, sous les yeux de sa mère Victoria, qui ne l'avait point quitté, et qui n'avait eu dès lors pour résidence que les garnisons où vivait son fils; on ne peut expliquer autrement les longues relations de cette femme avec les armées, sa présence continuelle dans les camps; le respect inspiré par son dévouement maternel avait établi entre elle et le soldat une de ces sympathies, un de ces liens durables si forts, dont les annales militaires et tous les peuples, fournissent d'étonnants exemples.» (A. Thierry, Hist. de la Gaule , v. II, p. 374.) Il semblerait que Victorin dût à cette éducation particulière un développement qui ne le fut pas moins. Les éloges que lui donne un historien contemporain (Trébellius Pollion) sont tellement magnifiques, qu'en faisant à l'exagération une large part, Victorin resterait encore un homme très-éminent. Mais au dire de ce même historien, qui le juge avec tant de faveur, un grand vice balance dans Victorin ces rares qualités: il avait puisé dans la licence de la vie militaire des habitudes de débauche et de grossière galanterie qu'il ne savait pas maîtriser, qui soulevèrent enfin contre lui la haine de l'armée et le conduisirent à sa perte. (Tréb. Poll. Trig. Tyr., 187, ap. A. Th.) La dernière partie du règne de Victorin présente les traces de plus en plus marquées de l'influence politique de sa mère. ( Ib. ) , qui partagea bientôt son adoration entre lui et sa mère… Vint enfin le jour où la Gaule, déjà presque indépendante, voulut partager avec Rome le gouvernement de notre pays; le pouvoir fut alors divisé entre un chef gaulois et un chef romain: Rome choisit Posthumus , et nos troupes acclamèrent d'une voix Victorin comme chef de la Gaule et général de l'armée. Peu de temps après, il épousa une jeune fille dont il était aimé… Malheureusement elle mourut après une année de mariage, lui laissant un fils. Victoria, devenue aïeule, se voua à l'enfant de son fils comme elle s'était vouée à celui-ci.

Ma première résolution avait été de ne jamais me marier; cependant je fus peu à peu séduit par la grâce modeste et par les vertus de la fille d'un centenier de notre armée; c'était ta mère Ellèn que j'ai épousée il y a cinq ans, mon enfant.

Telle a été ma vie jusqu'à aujourd'hui, où je commence le récit qui va suivre… certaines réflexions de Victoria me l'ont fait écrire autant pour toi que pour notre descendance; car si les prévisions de ma soeur de lait, à propos de divers incidents de cette histoire, se réalisent, ceux des nôtres qui, dans des siècles, peut-être, liront ceci, reconnaîtront que Victoria, la mère des camps , avait, comme notre aïeule Hêna , la vierge de l'île de Sên, et Velléda , la druidesse, compagne de Civilis , le don sacré de prévoir l'avenir.

Ce que je vais raconter s'est passé il y a huit jours. Ainsi donc, afin de préciser la date de ce récit pour notre descendance, il est écrit dans la ville de Mayence, défendue par notre camp fortifié des bords du Rhin, le cinquième jour du mois de juin, ainsi que disent les Romains, la septième année du principat de Posthumus et de Victorin en Gaule, deux cent soixante-sept ans après la mort de Jésus de Nazareth, crucifié à Jérusalem sous les yeux de notre aïeule Geneviève.

Le camp gaulois, composé de tentes et de baraques légères, mais solides, avait été massé autour de Mayence, qui le dominait. Victoria logeait dans la ville; j'occupais une petite maison à peu de distance de la sienne.

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