Max Gallo - Napoléon. Le soleil d'Austerlitz

Здесь есть возможность читать онлайн «Max Gallo - Napoléon. Le soleil d'Austerlitz» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: История, Историческая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Napoléon. Le soleil d'Austerlitz: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Napoléon. Le soleil d'Austerlitz»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Le "Napoléon" de Max Gallo est à la fois une savante biographie historique et un palpitant roman d'aventures. Pouvait-il en être autrement alors que l'empereur lui-même s'exclamait "Quel roman que ma vie!"? Le récit captivant raconte en quatre tomes une destinée exceptionnelle: le lecteur est de toutes les batailles, de toutes les alcôves, de toutes les pensées de Napoléon. C'est d'abord "Le Chant du départ" (1769-1799) qui salue l'émergence de Bonaparte, le fils de la Révolution. Au lendemain du 18 Brumaire, "Le Soleil d'Austerlitz" (1799-1805) brille sur une fulgurante ascension couronnée par le sacre impérial et par le triomphe du militaire de génie. À son zénith, Bonaparte se heurte à une Europe coalisée dont il veut être le maître: c'est le temps de "L'Empereur des rois" (1806-1812). Plus dure en sera la chute qui aboutit à Waterloo. Mais la légende est en marche: battu et en exil, Napoléon reste "L'Immortel de Sainte-Hélène" (1812-1821).
Avec la plume enthousiaste de Max Gallo, l'Aigle déploie toute sa splendeur. (Loïs Klein).

Napoléon. Le soleil d'Austerlitz — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Napoléon. Le soleil d'Austerlitz», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

- Le duc d'Enghien est mort, ah ! qu'as-tu fait ?

Il dit d'une voix forte :

- Au moins, ils verront ce dont nous sommes capables. Dorénavant, j'espère qu'on nous laissera tranquilles.

Il leur fait face, à tous.

- J'ai versé du sang, reprend-il, je le devais, et j'en répandrai peut-être encore. Mais sans colère, et tout simplement parce que la saignée entre dans les combinaisons de la médecine politique.

Leurs yeux expriment l'effroi. Pourquoi refusent-ils de voir ce qui est ?

- On veut détruire la Révolution, en s'attaquant à ma personne, ajoute-t-il. Je suis l'homme de l'État, je suis la Révolution française et je la soutiendrai.

25.

Napoléon est debout, le dos à la cheminée. Il aime cette chaleur, cette odeur du bois qui brûle. Depuis qu'il est entré dans le salon de la Malmaison, qu'il s'est placé ainsi devant la cheminée, on n'ose pas s'approcher de lui.

Joséphine et Mme de Rémusat pleurent. Eugène de Beauharnais a la mine grave de quelqu'un qui déplore la perte d'un parent. Parfois, Joséphine dit à haute voix : « C'est une action atroce », et elle se tourne vers Napoléon.

Elles ont voulu que Savary leur fasse le récit des derniers instants du duc d'Enghien. Il a montré un anneau, une mèche de cheveux que le prince s'est coupée devant le peloton d'exécution, une lettre qu'il a écrite dans les fossés du fort de Vincennes, le genou plié, le tout destiné à la princesse de Rohan-Rochefort.

Ma mère a promis de transmettre ces souvenirs. Elle aussi porte le deuil du duc d'Enghien.

Qu'ils restent éloignés, ces pleureurs qui se comportent comme des enfants.

Des généraux arrivent, rejoints par des ministres et des consuls.

Ils parlent fort, ils pérorent, ils entourent Napoléon, le félicitent pour cet acte. Ils rapportent le mot qu'a eu ce matin même le tribun Curée, un régicide, qui a déclaré : « Je suis enchanté, Bonaparte s'est fait de la Convention. » Des sénateurs, des membres du Conseil d'État ont déjà pensé à la suite qu'il fallait donner à l'événement. « Ils veulent tuer Bonaparte ? Il faut le rendre immortel. »

Napoléon s'éloigne en compagnie de Le Coulteux de Canteleu, le vice-président du Sénat.

Il faut jouer vite, maintenant, pense-t-il.

- Les circonstances dans lesquelles nous nous sommes trouvés, dit Napoléon, n'étaient point de nature à être traitées chevaleresquement. Cette manière dans les affaires d'État...

Il regarde vers le canapé où Joséphine est assise avec Mme de Rémusat.

- ... serait puérile, conclut-il.

Il voit Joséphine se lever. Elle ne pleure déjà plus. Sans doute la vue de tous ces généraux, qui paraissent heureux de l'événement, la fait-elle douter du bien-fondé de ses larmes.

Il l'entend qui dit aux uns et aux autres, comme pour s'excuser :

- Je suis une femme, moi, et j'avoue que cela me donne envie de pleurer

Napoléon se dirige vers elle, lui prend le bras, dit à la cantonade :

- Il faut à tout prix vieillir cet événement.

Puis il annonce que ce soir, comme il était prévu, il se rendra à l'Opéra. Joséphine chuchote qu'elle craint l'accueil des spectateurs, qui peuvent manifester leur réprobation de l'« acte atroce ». Il faut attendre.

Il serre son bras.

Ce soir, répète-t-il, à l'Opéra.

La salle a applaudi comme à l'habitude.

Et le lendemain, dans le cabinet de travail des Tuileries, parviennent les premières adresses, rédigées par des soldats de la Grande Armée de Boulogne. Ils approuvent l'exécution du duc d'Enghien et demandent à Napoléon de se proclamer Empereur.

Le moment est venu d'aller plus loin.

Il se rend au Conseil d'État. Quand une action est accomplie, il est stupide de ne pas la revendiquer.

- Que la France ne s'y trompe pas, dit-il, elle n'aura ni paix, ni repos, jusqu'au moment où le dernier individu de la race des Bourbons sera exterminé. J'en ai fait saisir un à Ettenheim... Quel droit des gens ont à réclamer ceux qui ont médité l'assassinat, ceux qui l'ordonnent et le paient ?.. Et l'on me parle aujourd'hui d'asile, de violation de territoire ! Quelle étrange badauderie !

Il s'arrête un instant, son regard fait le tour de l'assemblée.

- C'est bien peu me connaître, martèle-t-il. Ce n'est pas de l'eau qui coule dans mes veines, c'est du sang.

Il doit effrayer. Mais il doit aussi rassurer.

- Ma main de fer n'est pas au bout de mon bras, confie-t-il à Roederer. Elle tient immédiatement à ma tête. La nature ne me l'a pas donnée. Le calcul seul la fait mouvoir.

Il entraîne Roederer, dit d'une voix calme :

- Je n'ai garde de revenir aux proscriptions en masse, et ceux qui affectent de le craindre ne le croient point.

Pas de terreur. Il s'en tiendra aux maximes du gouvernement.

- Je ne juge que les actions, je ne veux pas condamner une foule de gens. Je saisirai, je frapperai individuellement ceux qui seront coupables, mais je ne prendrai pas de mesures générales.

Puis il est emporté par une poussée de colère :

- Le duc d'Enghien a porté les armes contre la France. Il nous a fait la guerre. Par sa mort, il nous a payé une partie du sang de deux millions de citoyens français qui ont péri dans cette guerre.

Il a une moue de mépris.

- Les Bourbons, dit-il, ne verront jamais rien que l'œil de Bœuf, et sont destinés à de perpétuelles illusions. Ah ! c'eût été différent si on les avait vus, comme Henri IV, sur un champ de bataille, tout couverts de sang et de poussière. On ne reprend pas un royaume avec une lettre datée de Londres et signée Louis.

Il ricane.

- J'ai pour moi la volonté de la nation et une armée de cinq cent mille hommes. J'ai versé du sang.

N'a-t-il pas le droit d'être monarque, empereur ?

- Fouché le dit partout, murmure Roederer.

Fouché ?

Il explique, continue Roederer, que ce serait absurde de la part des hommes de la Révolution de tout compromettre pour défendre des principes, tandis que nous n'avons qu'à jouir de la réalité. Bonaparte, selon Fouché, est le seul homme en position de nous maintenir dans nos biens, dans nos dignités, dans nos emplois.

Fouché a rédigé un rapport qu'il a soumis au Sénat : « Le gouvernement de la France doit être confié à un seul homme dont la succession est assurée par un pouvoir héréditaire... », a-t-il écrit. Et le Sénat doit inviter le Premier consul « à achever son ouvrage en le rendant immortel comme sa gloire ».

Empereur.

Napoléon répète le mot. Il y songe depuis longtemps, peut-être depuis toujours, et voici que ce titre est à portée de main.

Il reçoit les membres du Sénat le 28 mars 1804. Il les écoute, demande à réfléchir encore.

Il est décidé pourtant mais, comme avant d'engager une bataille, il veut méditer encore.

Il se rend à la Malmaison, se promène seul dans le parc.

Hérédité ? Qui pour me succéder ?

Il voit Joseph. Celui-ci refuse de se laisser déposséder de ses droits au bénéfice de sa descendance. Et quand il apprend que Napoléon envisage d'adopter Napoléon-Charles, le fils d'Hortense et de Louis, il proteste. D'ailleurs, Hortense refuse l'adoption de son fils. Louis est fou de jalousie. Les rumeurs qui prétendent que Napoléon est le père de l'enfant le blessent, le rendent furieux. L'adoption, qui lui paraît les confirmer, est pour lui inacceptable.

Cela, ma famille !

Il va les avertir.

- Je ferai une loi qui me rendra au moins maître de ma famille ! s'écrie-t-il devant Joseph.

Il fait beau et frais. Il recommence à se rendre au château de Saint-Cloud, à se préoccuper de la Grande Armée, du projet de descente en Angleterre.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Napoléon. Le soleil d'Austerlitz»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Napoléon. Le soleil d'Austerlitz» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Napoléon. Le soleil d'Austerlitz»

Обсуждение, отзывы о книге «Napoléon. Le soleil d'Austerlitz» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x