Elémir Bourges - Le Crépuscule des Dieux
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Le Duc ressaisit sa lorgnette, et tous les regards attentifs étaient fixés sur la scène. Depuis huit jours, il se disait merveilles du duo d'amour qui suivait, et qui passait de loin le reste, à l'avis unanime des initiés des répétitions. Les femmes se penchèrent plus avidement; un silence de mort régna. Wagner tout droit au pupitre-chef, ses cheveux gris tombant en désordre autour de ses tempes, maigre, avec son nez d'aigle et ses yeux perçants, marquait lentement les mesures. Le thème de l'Epée flamboya dans l'orchestre. Sieglinde montrait à Siegmund la garde d'or d'un glaive au flanc du hêtre. Un étranger était venu un jour, avait poussé le fer jusqu'au cœur de l'arbre… Mais un trouble la saisissait, une sorte de langueur amoureuse; des silences haletants coupaient le dialogue; des soupirs lui gonflaient la poitrine; l'aveu suprême leur échappait.
A ce moment, quelqu'un gratta, timidement d'abord, puis avec du bruit, contre la porte de la loge, et quand M. Smithson l'eut ouverte, un capitaine effaré se montra.
– Qu'y a-t-il donc, monsieur, de si pressé? fit d'Œls sèchement, sur quoi, l'autre, en balbutiant, remit une lettre au vieux chambellan. Elle avait été apportée à franc étrier, par un garde du forestier de Mannersberg, et l'affaire était capitale, ainsi qu'en témoignaient ces mots tracés sur l'enveloppe: Je supplie Votre Altesse Sérénissime d'ouvrir cette lettre immédiatement . Alors, comme entendant enfin le murmure du colloque derrière lui, le Duc s'était retourné furieux, M. d'Œls lui tendit la missive, scellée d'un large cachet de cire rouge.
Charles d'Este la prit non sans étonnement, vit cette étrange suscription, et rompit la lettre tout aussitôt. Il la lut d'un coup d'œil, fit un cri, se dressa, dans un désordre inexprimable.
L'orchestre surpris s'arrêta, et l'émoi redoubla lorsque l'on vit le Duc sortir violemment de sa loge, suivi de ses enfants et de ses familiers. Fort tôt après, le rideau s'abaissa, les colloques éclatèrent. Richard Wagner pâle et debout, le visage tourné vers la salle, demeura un moment indécis, puis finalement se retira. Et soudain, une rumeur étrange se répandit par l'assemblée. L'un des corps de l'armée prussienne avait pénétré dans le duché; le forestier de Mannersberg s'était vu au moment d'être pris, n'avait eu que le temps de mander à Son Altesse cet incroyable coup du sort. La nouvelle fit, à demi-bas, le tour de la salle. Il en parut de la stupeur d'abord, ensuite de l'alarme; nul n'osait remuer toutefois, la cour entière ayant les yeux sur qui donnerait le signal. Enfin, il se risqua quelques audacieux, qui furent suivis de beaucoup d'autres; et Son Altesse ne revenant point, cela tourna en débandade, les femmes criant, les valets bourdonnant, partout l'horreur et la confusion, et la plupart qui s'embarquaient en hâte avec les plus tôt prêts, de manière qu'au bout d'un instant, la solitude fut aussi grande au théâtre que la foule y avait été, et la route de Blankenbourg couverte d'un torrent de voitures.
Pendant ce temps, le Duc dans l'un des salons, s'abandonnait à sa frénésie. La fureur l'étouffait, lui étranglait la voix. Les Prussiens, les Prussiens dans le duché!.. Et, presque en écumant de rage, il éclatait contre son frère, ce perfide, ce lâche, ce fourbe et autres noms à faire baisser les yeux; puis des jurons, des invectives, des clameurs et des coups de talon, dont il semblait qu'il trépignât sur le cadavre de son ennemi. Tout en péril si soudainement!.. Le danger possible, affirmait Wilhelm, était plutôt par Lunebourg, et c'était par Wolfenbuttel que les Prussiens débouchaient!.. Et ce traître de Lauingen! Tonnerre!.. Et rencontrant à portée de sa main une pendule de vieux Saxe, à laquelle il tenait cependant, le Duc la brisa contre le parquet, puis défaillant, sans voix, tomba sur un canapé.
Son premier feu était jeté pourtant, et ses enfants, un moment après, se hasardèrent à rentrer, en versant des larmes et en l'embrassant, car si dur que fût pour eux leur père, des occasions si désespérées rappellent toute la tendresse. Alors de se voir ainsi entouré, les entrailles s'émurent au duc Charles; cet appareil, sa propre extrémité s'accordèrent pour le toucher, et les pleurs lui montèrent aux paupières; mais il eut honte de sa faiblesse, et se leva pour la cacher, en disant avec vivacité:
– Eh bien! nous partirons au point du jour, nous ne sommes pas les plus forts, il faut laisser passer la bourrasque.
On discuta sur les moyens, et M. d'Œls étendit les articles à la mesure du déplaisir qu'il voyait qu'en éprouvait le Duc, qui se contint. Il montrait à présent une résignation de théâtre et même un enjouement simulé qui tendait à la grandeur d'âme.
Cependant par tout le château, régnait une activité prodigieuse. Contrainte d'abandonner la place, Son Altesse tenait du moins à y laisser le moins qu'il se pourrait, et sous la conduite de M. Smithson, valetaille et menus officiers emplissaient des caisses énormes, que le Duc avait fait fabriquer pour être prêt à toute aventure. Cent cinquante soldats choisis des chasseurs de la garde, aidaient aux hommes de livrée. On décrochait tableaux, horloges, miroirs d'applique; on déclouait les tapis précieux, les damas, les lampas, les brocatelles ramagées, les velours ciselés des tentures. Chaises et fauteuils à pieds en spirales, lits antiques à colonnes torses, des cabinets d'ivoire et de lazulite, des paravents à bergerades, des tables, des consoles, jusqu'à des bras de nègre formant torchère, des carreaux de cuir gaufrés d'or et mille bagatelles pareilles, M. d'Œls fit tout enlever, d'après les ordres de Son Altesse, qui eût voulu emporter de surcroît les dorures des murs, les peintures des plafonds et la transparence des vitres. Un flot d'hommes roulaient par les escaliers; cinquante ou soixante fourgons stationnaient en face du château, et l'on y jetait des croisées, force gros ballots de lingerie. Leurs conducteurs triés par d'Œls parmi les valets les plus dévoués, devaient feindre de s'engager sur la route de Helmstadt, et de là, gagner secrètement une maison de campagne du comte. Et comme rien, les joies ni les calamités, ne vont sans boire en Allemagne, deux gros tonneaux de bière étaient posés dans l'antichambre. Qui voulait, tournait la cannelle et vidait la pinte.
Une opération assez délicate fut de desceller la grande porte de la galerie des Beautés. Elle était une rareté, en ébène marqueté d'ivoire, d'un ancien travail italien, et remontait à l'électeur Antoine Ulric, l'ami et le protecteur de Leibnitz. Il prit la fantaisie au duc Charles, comme d'Œls retournait en surveiller l'enlèvement, de le vouloir accompagner, et ils arrivèrent à l'instant où dix-huit soldats en descendaient les deux battants par l'escalier, sous la conduite d'un grand escogriffe, revêtu de la livrée marron. Il voltigeait en tête du cortège, prodiguant les encouragements, trépignant et piaffant sur place, et s'écriant à toute apparence de heurt:
– Aïe! porco! porco! doucément!
Mais quand il aperçut le Duc, Arcangeli, car c'était lui, fondit vers Son Altesse, comme d'enthousiasme, et lui embrassant les genoux, il se répandait en élans, se relevait avec des yeux enflammés de dévouement, gesticulait, se frappait la poitrine…
– Eh! animal! je t'emmène avec moi; c'est convenu, tiens-toi tranquille; et arrêté au haut de l'escalier, le Duc accompagna l'Italien de ses rires, jusqu'à la dernière marche; puis pouffant de ressouvenir, lorsque le maraud eut disparu:
– Quel amusant coquin! fit Son Altesse. Où diable, avais-je déjà vu une tête à peu près pareille? et par réflexion aussitôt:
– Mais, d'Œls, ne trouves-tu pas qu'il ressemble en laid à la femme de chambre qui remplaçait ce soir, miss Phœbé, près de Claribel?
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