Elémir Bourges - Le Crépuscule des Dieux
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Mais Hans Ulric, qui descendait, le chassa d'un geste colère. Ce jeune homme assez petit, très noir et médiocrement bien fait, laissait voir dans toute sa personne, un air de souffrance rêveuse, qui relevait une figure entassée et quelque peu camuse. Le Duc l'avait eu en Russie, d'une esclave des Orloff, alors que, prince héréditaire, il commençait son voyage d'Europe. Il prit l'enfant, laissant quelque argent à la serve, dont celle-ci se maria; – et Hans Ulric avait grandi côte à côte avec Christiane, fille d'une mère irlandaise. De là leur surprenante amitié; tellement uns, que travail, promenades ou divertissements, ils ne se quittaient presque point. Elle était faite au tour, svelte, une taille longue et menue, et une marche de déesse, fort blonde, de grands yeux bleus d'enfant, une chair de rose et de lait, avec lesquels s'harmoniaient ce soir, son ajustement et ses pierreries qui étaient des aigues-marines et les plus belles opales. Elle en portait dans ses cheveux, mêlés de plumes et de marabouts, sur la gorge un collier d'émeraudes; et sa robe en crêpe de Chine, d'un vert argenté presque blanc, était brodée de feuillages d'argent et boutonnée de perles fines.
Cependant des acclamations retentirent, et l'on vit s'avancer d'abord un long cortège de gardes du corps. Les feux se reflétaient dans leurs casques empanachés, et botte à botte, gravement, ils marchaient au plus petit pas. Puis venaient la livrée du Duc, les piqueurs vêtus d'habits vert sombre, les officiers de sa maison, valets de chambre, sommeliers, maîtres d'hôtel tenant à la main des bâtons cerclés de vermeil et sommés du Cheval-Passant; et enfin, à vingt pas d'intervalle, seul au milieu de l'avenue, le carrosse ducal apparut.
Il était traîné par huit chevaux blancs, couverts de housses, et conduits à la main. Tout en glaces et le toit doré, qui portait à l'entour d'une couronne d'or, des Renommées sonnant de la trompette, il roulait avec majesté sur quatre énormes roues dorées, aux jantes flamboyantes, cerclées de vermeil; et de l'acrotère aux essieux, siège, rinceaux, soupentes, portières, la lourde et superbe machine éblouissait d'or, comme un soleil. Un cocher poudré la menait, le lampion sous le bras; deux heiduques à chapeau de coq, suspendus par derrière aux embrasses, ne remuaient pas plus que des statues; et au fond du carrosse, seul, et son lévrier devant lui, vautré sur les coussins de soie cramoisie, on apercevait le duc Charles.
Le carrosse tourna se ranger au perron, où la lumière crue des lampions tombant sur lui, le faisait miroiter extraordinairement. Alors des clairons sonnèrent, une voix jeta des commandements, mille cris de Vive le Duc! partirent avec des hurrahs prolongés, et les tambours battaient aux champs, sans s'interrompre. Des fusées pétillèrent, embrasèrent le ciel, s'entrecroisant de toutes parts, merveilleuses, continuelles, versant des pluies d'étoiles et d'or; deux dragons en pyrotechnie, à droite et à gauche de l'entrée, se tordirent en vomissant des roses; puis soudainement, tout blêmit dans une immense clarté verte, qui provenait de flammes de Bengale.
Elles entouraient un rocher, haut de près de cinquante pieds, décor dressé pour la circonstance. Chargé de rocs, de colonnes, de statues, et de tous les colifichets qu'avait pu y accumuler le goût théâtral de Son Altesse, il était, jusqu'en haut, couvert de plants de vignes, dont les grappes de verre bleu, blanc, rosat, ou couleur de topaze, contenaient chacune sa flamme de gaz. Elles s'allumèrent d'un coup, par une étincelle électrique, et en même temps, un ruisseau de vin sourdit, s'accrut, roula des hauteurs, en mince filet écumeux.
C'était une ancienne coutume, quoique tombée en désuétude depuis plus de quarante ans, que le Duc avait rétablie pour soulever les acclamations, et tâcher de se ramener quelque semblant de popularité. La foule, en effet, sur cela, commença de faire des cris; une poussée rompit la ligne des soldats, et tout ce qui se pressait dans les allées, de bas peuple et de canaille, se rua au Rocher de vin. Il y eut là un incroyable désordre; des clameurs, des coups, des bras levés, mille rixes et des imprécations, et d'aigres piaillements de femmes, dont beaucoup portaient des maillots au sein. Se plaisant par boutades aux scènes du populaire, le duc Charles avait commandé que l'on baissât toutes les glaces, et il considérait ce curieux spectacle, à travers son lorgnon à deux branches, tenu par un jaseron d'or, tout en fourrageant des sucreries dans un sachet, à ses côtés.
Mais soudain, il se renversa, saisi d'un accès d'hilarité. L'un de ces marauds de là-bas, quelque caboche inventive et profonde, avait eu l'industrie d'attacher une éponge au bout d'un bâton, et il pompait ainsi le vin commodément, de trois ou quatre rangs en arrière; le Duc à cette vue, pris d'un rire énorme, avait laissé retomber son binocle, et les épaules lui allaient à étouffer. Puis au milieu de ses éclats, il donna l'ordre à d'Œls qu'on lui amenât le compagnon. Justement, à cet instant-là, l'homme se tirait de la foule; un valet s'approcha de lui, glissa quelques mots à son oreille, et le drôle, qui tout d'abord, avait fait un bon saut de surprise, se hâta d'accourir près de la portière, où il se plongeait en courbettes, sans lever les yeux du sol, et répétant continuellement:
– Ah! grand princé! Douc magnanimé!
Ce cruel accent italien redoubla l'hilarité du Duc qui fut aux larmes, sitôt qu'il eut toisé l'animal. Grand, alerte et découplé de corps, il semblait l'être aussi d'esprit; impudent, le nez haut, les dents blanches, l'air d'un comédien de campagne, des bijoux de laiton partout, et les mains sales.
– Ah ça! pendard, lui dit Son Altesse en français, tu as donc juré de me faire mourir à force de rire!
– Moi! soublimé grand monarque , et il jetait les bras au ciel, le malhouroux Arcangeli qui voudrait consacrer sa vie dans le servicé de Votre illoustre Mazesté!
– Vraiment! fit le Duc en riant, et si je te prenais au mot?
– Viva monsignor le Douc! cria l'Italien éperdu, viva le Douc! et se jetant à deux genoux comme hors de sens, il saisit frénétiquement le pied de Son Altesse, au bord de la portière ouverte, et lui baisait ses escarpins, garnis de bouffettes de diamants.
– Allons! reprit le Duc qui se pâma de nouveau, tu suivras Hildemar ou Joseph qui te donnera ma livrée, et je me souviendrai de toi à l'occasion; puis se levant tout debout:
– D'Œls, commanda-t-il, votre bras.
Il monta lentement l'escalier, suivi de son lévrier César qui lui marchait aux talons, et derrière, à trois pas d'intervalle, venait le reste de la compagnie. Puis, l'on traversa un plain-pied de chambres silencieuses, magnifiquement éclairées, superbes en marbres, en plafonds, en peintures, en glaces et en dorures. Otto et Claribel marchaient, sans se quitter la main; Christiane échangeait par moments, un sourire avec Hans Ulric, et le comte Franz, galamment, lorgnait Emilia Catana, la camériste italienne, qui commençait à lui faire impression. Ils parvinrent ainsi à un dernier salon, fort petit et meublé à la turque. Une porte en rendait sur la loge ducale, et le comte l'ouvrait déjà, quand son maître avant de passer:
– D'Œls, reprit-il, j'y songe; allez donc ordonner que l'on couvre mes chevaux; les braves bêtes étaient tout en sueur.
Alors il s'avança dans la grande loge tendue de velours nacarat; et comme l'orchestre entonnait l'hymne national de 1813, Charles d'Este se découvrit et salua la foule qui l'acclamait. Il avait quarante-cinq ans à cette heure; assez gros, d'énormes sourcils, un teint brun et rouge bourgeonné, l'air moqueur et féroce, et de petits yeux noirs percés très haut, à la racine d'un nez prodigieux, busqué, qui lui tombait sur une barbe épaisse. Il était en complet uniforme de général blankenbourgeois, les plaques de ses ordres sur la poitrine, épaulettes de diamants jaunes, et à l'épée sept ou huit millions de pierreries. La Toison lui pendait au cou, d'un cordon rouge.
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