Louis Du Bois - Glossaire du patois normand

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Les conquêtes des Francs, des Saxons 2 2 Les Danois vinrent plusieurs fois en Normandie au secours de nos ducs Richard Ier et Richard II, pendant les Xe et XIe siècles. , des Normands, et plus tard nos relations avec les Orientaux, avec les Italiens, les Espagnols et nos autres voisins, introduisirent quelques expressions qui se mêlèrent à la langue vulgaire, et contribuèrent à altérer de plus en plus le latin qui, après les modifications qu'il subit, devint le roman et plus tard le français.

On pourrait étendre considérablement les recherches à cet égard; mais ce travail a été tant de fois et généralement si bien exécuté, qu'il est à peu près inutile de s'y livrer de nouveau, à peine de compiler sans ajouter ici rien d'important à ce qu'on a déjà dit d'incontestable. Au surplus, c'est l'ouvrage des écrivains qui s'occupent de dictionnaires étymologiques de la langue française. C'est une œuvre spéciale et nécessaire. Ici ce serait une œuvre de luxe, comme le serait, à propos des annales d'une ville ou d'une province, l'histoire des peuples primitifs de divers pays.

§ IV

Quelques savants distingués, tels qu'Etienne Guichard, Court de Gebelin, Bullet, Bergier, sentaient tellement l'importance des patois et la nécessité de conserver nos vieilles expressions, qu'ils avaient témoigné le désir de voir composer un Glossaire Patois pour chacune de nos provinces. Ce désir judicieux a été entendu et a reçu un commencement d'exécution.

Les idiomes, avant de descendre au rang de simples patois, résistent long-temps à l'envahissement de la langue des conquérants. En effet, quoique depuis six siècles (l'an 201 avant l'ère vulgaire), les Romains eussent conquis la Numidie, saint Augustin fut obligé de se servir d'interprètes pour se faire entendre, dans son évêché d'Hippone, par les paysans qui ne parlaient encore que la langue de leurs pères. En Égypte, malgré l'occupation des Grecs, des Romains, des Arabes et des Turcs, les Coptes ont gardé, de nos jours encore, l'usage de leur ancien idiome. Grégoire de Tours assure que, même au milieu du VIe siècle, peu de personnes comprenaient le latin, et que le plus grand nombre parlait la langue rustique. Aussi, dans le VIIe et le VIIIe, les conciles prescrivirent-ils de traduire en ce langage les homélies latines que les peuples ne comprenaient pas; et c'est pourquoi, vers l'an 800, on était forcé d'expliquer dans les églises la vie des Saints.

Ainsi s'avançaient vers leur plus complète décadence le latin et les dialectes gaulois absorbés, dans un amalgame croissant, par la nouvelle langue, appelée le roman, triomphant même du franc-teusch des derniers conquérants. C'est effectivement en roman que, dans l'année 842, fut écrit et prononcé le serment de l'empereur-roi Louis-le-Germanique 3 3 Charles-le-Chauve prononça le sien en langue thioise ou ancien allemand (tudesque). .

§ V

Quoi qu'il en soit, il existait dans les Gaules divers dialectes du celtique, ou diverses langues, dont les ruines, les débris se trouvent dans nos patois.

A la fin du IIe siècle de l'ère vulgaire, saint Irénée, évêque de Lyon, écrit qu'il fut obligé d'apprendre la langue des Gaulois. On voit, par une ordonnance rendue en 230 par Septime-Sévère, que l'on parlait une langue différente du grec et du latin; il l'appelle langue gallicane 4 4 Lingua gallicana . Digest, l. XXXII, t. i. . Dans le Ve siècle, l'historien Sulpice-Sévère 5 5 Dialogue I. distingue la langue celtique de la langue gauloise.

A propos de langues parlées dans les Gaules, M. Amédée Thierry (dans le tome Ier de son Histoire des Gaulois ) regarde le basque ou dialecte néo-latin et le bas-breton ou dialecte néo-celtique comme des langues originales, primitives et non importées. Quant au celtique, MM. Pictet, Eichoff et autres orientalistes ont cru reconnaître évidemment l'intime affinité de ce dialecte avec le sanscrit. Au surplus, suivant M. Pierquin de Gembloux, qui dit que c'est une vérité acquise (ce qui n'est pas aussi certain qu'il se l'imagine) «le sanscrit, le gothique, l'allemand, l'irlandais, etc., sont singulièrement facilités par les dialectes de la Bretagne, tandis que le zend l'est par celui de l'Alsace et de la Lorraine, le grec et le latin par ceux de la Provence et du Languedoc, le celte par les dialectes de la France centrale et de l'Armorique, les troubadours par le languedocien, les trouvères par le picard.»

§ VI

Le plus célèbre des Glossaires patois est celui que La Monnoye fit, en 1701, imprimer avec ses Noëls bourguignons 6 6 Noel Borguignon de Gui Barosai. . Plusieurs érudits en composèrent aussi pour d'anciens ouvrages qu'ils mirent au jour.

En 1629, la Bibliothèque bleue , que donnait à Troyes le fameux Oudot, vendait un petit dictionnaire d' argot , d'après lequel Grandval fit un lexique à la fin de son poème de Cartouche , en 1723.

En 1649, un petit poème en vers normands parut à Rouen.

On eut, en 1655, le recueil de Ferrand.

En 1672, Moisant de Brieux fit imprimer à Caen ses Origines de quelques coutumes anciennes et façons de parler triviales .

En 1780, Harduin lut à l'Académie d'Arras des Recherches sur le langage art3sien .

En 1786, le Dictionnaire du vieux langage , contenant aussi la langue romance ou provençale et la normande, fut mis au jour en deux volumes.

En 1841, les patois et dialectes de la langue d'Oil (bourguignon, normand, picard et walon) fournirent la matière de plusieurs articles dans les Mémoires de l'Académie de Douai.

Quant à l'origine des patois, le savant Jérôme-Jacques Oberlin, qui composa, en 1775, un Essai fort abrégé sur le patois lorrain des environs du comté du Ban de La Roche , reconnut judicieusement que «le patois des provinces de la France, fort différent en lui-même, remonte, quant à son origine, partout aux changements que la langue latine, introduite autrefois par les Romains et corrompue ensuite en rustique et romane, eut à essuyer depuis le XIe ou le XIIe siècle environ». L'altération du langage des Gaules et l'amalgame de la langue latine commença bien plus tôt, presque dès la conquête, sous l'administration de Rome, par la fréquentation et le mélange des vaincus avec les vainqueurs. Oberlin qui avait été précédé par Dom Jean-François en 1773, et par Gabriel en 1777, trouva encore à glaner après eux en 1794, et remarqua que «les termes les plus obscurs du moyen-âge se retrouvent dans le langage usuel des habitants de la campagne.»

C'est chez les paysans, encore aujourd'hui, qu'il faut surtout aller chercher, étudier et constater les patois; et c'est ce que nous avons fait pendant un grand nombre d'années.

Contrairement au désir de la Convention nationale en 1794 7 7 16 prairial, an 11 (4 juin 1794). , on avait depuis long-temps, ainsi que nous l'avons dit plus haut, senti la nécessité de conserver ce qui nous restait de nos anciens patois. Ronsard, auquel Boileau a précisément reproché son hellénomanie, Ronsard suppliait les poètes de n'être plus tant latiniseurs et grécaniseurs, et de prendre pitié, comme bons enfants, de leur pauvre mère naturelle. Le savant Henri Estienne dit que nous devrions faire notre profit des mots et des façons de parler que nous trouvons dans notre pays: opinion très-sage que Malherbe émit aussi peu de temps après.

Les savants lexicographes anglais 8 8 La langue romane, importée par la conquête de notre duc Guillaume en 1066, fut bannie des tribunaux anglais, où elle s'était maintenue pendant près de trois siècles, par un arrêt du Parlement de 1361. n'ont pas, comme notre Académie française, dédaigné les patois de leur pays. Fléming et Tibbins les ont admis dans leur excellent dictionnaire de la langue anglaise; et Burns, Walter-Scott, entre autres écrivains distingués, se sont servi avec succès de ces pittoresques vocables.

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