Louis Du Bois - Glossaire du patois normand

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Sur nos instances, il nous montra ses Notes ; sur nos instances, il nous autorisa à y puiser ce qui nous conviendrait, et dès-lors nous attachâmes plus d'importance à enrichir notre Glossaire, et de mots vieillis ou inconnus, et de mots altérés par la prononciation. Nous résolûmes de faire un Supplément pour la première partie de l'alphabet, et nous mîmes dès-lors à contribution, outre la manuscrit de M. Lepingard, le Dictionnaire du patois du pays de Bray , par M. l'abbé Decorde, ainsi que le Glossaire que M. Alph. Chassant a rédigé pour la Muse Normande de Louis Petit, de Rouen, en patois normand (1658), publié en 1853.

Nous avons regretté de ne pouvoir faire un dépouillement de l' Inventaire général de la Muse normande , par David Ferrand (1655), et du poème intitulé: Le coup-d'œil purin , par Gervais (1773). Il y a là force mots, force locutions, force articulations à recueillir pour le patois de la Haute-Normandie; car nous en croyons M. Chassant: «Le patois de la Muse Normande est en partie celui du pays de Caux; et, loin d'être restreint, comme le pense M. Duméril, aux quartiers St. – Vivien et Martainville de Rouen, il est parlé bien au-delà des murs de cette ville. Un grand nombre de mots et de locutions contenus dans les poésies de Ferrand se retrouvent jusque dans la campagnes de Louviers.» Mais il faut être de la Haute-Normandie, ou y vivre, pour faire avec fruit ce dépouillement. – A d'autres ce travail.

Notre tâche, à nous, a été de réviser le Glossaire de Louis Du Bois; – d'en retrancher les mots qui, se trouvant dans le Dictionnaire de l'Académie , ne peuvent être aujourd'hui réclamés par aucun patois; – d'y ajouter ceux qui sont dans MM. Duméril, et que l'auteur n'avait point admis, malgré l'autorité de ces philologues; – de puiser largement dans le Patois du Bessin , par Frédéric Pluquet; dans les Extraits de feu Lamarche; dans le Dictionnaire du Patois du pays de Bray , par M. l'abbé Decorde; dans le Glossaire de la Muse Normande , par M. Chassant; dans les Notes manuscrites de M. Lepingard père ; enfin dans quelques autres sources moins abondantes; – d'ajouter tout ce que notre mémoire a pu nous fournir de mots patois employés autour de nous depuis plus d'un demi-siècle, lesquels appartiennent à des idiomes ou très-anciens, ou perdus, et qui attestent le passage, ou le séjour, ou l'établissement de divers peuples dans nos contrées; – de signaler une foule d'altérations de prononciation, qui ne sont point le patois proprement dit, qu'à la rigueur on en pourrait retrancher, mais qui semblent en faire partie, et qu'admettent en proportion plus ou moins grande la plupart de recueils de la nature de celui que nous publions.

Il nous a semblé toutefois que, pour cette dernière classe, qui se serait démesurément étendue, si nous avions voulu tout prendre, il fallait se borner aux mots les plus usités. Pour suppléer à des nomenclatures qui embrasseraient le plus grand nombre de ces altérations, nous avions fait des remarques sur les changements de lettres et d'articulations qui se produisent le plus fréquemment en Normandie. Ces remarques se sont tellement multipliées que nous avons cru devoir y renoncer. D'ailleurs ce qui est vrai dans un canton ne l'est pas dans le canton voisin, à plus forte raison dans un département séparé d'un autre par un ou deux départements.

A défaut de ces observations qui s'accroîtraient indéfiniment, si l'on tenait compte de tous les changements que multiplie, comme à plaisir et sans motif, le caprice de nos villageois, nous pourrions dire quelque chose des étymologies qu'on est tenté naturellement de chercher aux mots patois. Mais nous ne connaissons pas de terrain plus glissant, et nous y avons vu les hommes les plus instruits y faire à l'envi les plus lourdes chutes. Louis Du Bois s'y était aventuré; nous avons respecté son texte. Pour nous, nous avons résisté à tout entraînement, nous souvenant d'avoir lu, dans la Préface de M. Decorde, ces phrases judicieuses, copiées par lui dans une œuvre inédite de M. Auguste Le Prevost: «La science étymologique est une arme à deux tranchants, qui ne doit pas être abandonnée à des mains novices. On peut encore la comparer à ces flambeaux qui jettent de la fumée et de l'obscurité sur leur passage quand ils n'éclairent pas. Elle demande non-seulement la connaissance approfondie et la comparaison continuelle d'un grand nombre de langues, de dialectes, d'idiotismes, une faculté d'observation et de rapprochement exquise; mais encore beaucoup de sobriété, de loyauté, de circonspection, dans l'exercice de cette faculté; sans quoi l'on arrive par une pente très-rapide à faire venir alfana d' equus ; on se décrédite soi-même, et l'on décrédite l'une des recherches les plus piquantes et les plus utiles à la satisfaction de la raison humaine, qui puisse occuper les loisirs d'un érudit. Nous insistons d'autant plus sur la nécessité d'une grande réserve à cet égard, que, débarrassé de cette grave responsabilité, le travail que nous désirons voir entreprendre dans chaque arrondissement n'offrira plus qu'une tâche facile à chacun de nos collaborateurs.»

Cette tâche facile est si longue, si minutieuse, elle demande dans une localité quelconque tant de patience et de sagacité, qu'étendue à toute une province comme la Normandie, elle devient pénible, ardue, immense, et c'est surtout à lui susciter des travailleurs que notre Glossaire est destiné. C'est un essai après d'autres essais, que d'autres suivront sans doute pour la plus grande gloire de ces vieux idiome d'où est sortie à la longue, et par les efforts du génie de nos pères, cette noble et limpide langue française, la seule à laquelle soit permis l'espoir de l'universalité. A nos yeux, l'étude des patois a pour premier et pour principal avantage d'éclairer nos origines, et nous disons, avec Génin: «Ces Glossaires patois avanceraient tout d'un coup la besogne du Dictionnaire historique ; l'Académie prendrait là ses éléments sur le vif. Tant de mots dépareillés, barbouillés, méconnaissables, errant à travers le langage comme des mots sans aveu, le Glossaire patois fournirait sur-le-champ de quoi leur constituer une famille, rétablir leur vraie physionomie, et les remettre dans le monde sur le pied d'honnêtes et légitimes citoyens du vocabulaire, sur le pied de leur naissance, avec restitution de leur antique apanage. Les écrivains du moyen-âge seraient appelés à déposer comme témoins et à confirmer la possession d'état par preuves écrites et irrécusables. La langue française se trouverait tout-à-coup restaurée: ce serait un monument simple et grandiose dont chacun pourrait mesurer l'intérieur et examiner toutes les assises depuis les plus anciennes jusqu'aux plus récentes, éclairé par le flambeau du génie même qui a présidé à la fondation» (Préface des Récréations philologiques ).

Telle est, en réalité, la principale utilité des patois, le véritable intérêt qui doit exciter à leur étude. Quant à les considérer comme des langues par excellence, quant à nous associer à l'enthousiasme de leurs admirateurs plus ou moins érudits, comme un Schnakenburg, un Pierquin de Gembloux, un Charles Nodier, le bon sens nous l'interdit et nous tâcherons de n'avoir pas d'autre maître. Nous ne dirons pas du patois avec ce dernier: «Presqu'inaltérable dans la prononciation, dans la prosodie, dans la mélopée, dans l'orthographe même quand on l'écrit, il rappelle partout l'étymologie immédiate et souvent on n'y arrive que par lui. Jamais la pierre-ponce de l'usage et le grattoir barbare du puriste n'en ont effacé le signe élémentaire d'un radical. Il y conserve le mot de la manière dont le mot s'est fait, parce que la fantaisie d'un faquin de savant ou d'un écervelé de typographe ne s'est jamais évertuée à détruire son identité précieuse dans une variante stupide. Il n'est pas transitoire comme une mode. Il est immortel comme une tradition. Le patois, c'est la langue native, la langue vivante et nue. Le beau langage, c'est le simulacre, le mannequin.»

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