Н. Долгорукова - Французский с любовью. Тристан и Изольда / Le roman de Tristan et Iseut

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Французский с любовью. Тристан и Изольда / Le roman de Tristan et Iseut: краткое содержание, описание и аннотация

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В книге представлен один из шедевров западноевропейской литературы средних веков – Тристан и Изольда. В основе сюжета – трагическая любовь Изольды, жены корнуоллского короля, к племяннику её мужа Тристану. Эту легенду не раз перелагали французские поэты. Здесь представлен перевод на современный французский язык, выполненный в начале прошлого века известным филологом Жозефом Бедье и считающийся едва ли не самым удачным.
Текст снабжён комментариями, в которых поясняются некоторые лексические и грамматические сложности. В конце книги помещён небольшой французско-русский словарь.
Издание предназначено для Уровня 4, то есть для продолжающих изучение французского языка верхней ступени.

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Là-bas, dans la loge de feuillée, sur la jonchée fleurie, Tristan et la reine dormaient, étroitement embrassés. Gorvenal y vint sans bruit, la tête du mort à la main. Lorsque les veneurs trouvèrent sous l’arbre le tronc sans tête, éperdus, comme si déjà Tristan les poursuivait, ils s’enfuirent, craignant la mort. Depuis, l’on ne vint plus guère chasser dans ce bois.

Pour réjouir au réveil le cœur de son seigneur, Gorvenal attacha, par les cheveux, la tête à la fourche de la hutte : la ramée épaisse l’enguirlandait. Tristan s’éveilla et vit, à demi cachée derrière les feuilles, la tête qui le regardait. Il reconnaît Guenelon ; il se dresse sur pieds, effrayé. Mais son maître lui crie : « Rassure-toi, il est mort. Je l’ai tué de cette épée. Fils, c’était ton ennemi ! »

Et Tristan se réjouit ; celui qu’il haïssait, Guenelon, est occis. Désormais, nul n’osa plus pénétrer dans la forêt sauvage : l’effroi en garde l’entrée et les amants y sont maîtres. C’est alors que Tristan façonna l’arc Qui-ne-faut [46], lequel atteignait toujours le but, homme ou bête, à l’endroit visé.

Seigneurs, c’était un jour d’été, au temps où l’on moissonne, un peu après la Pentecôte, et les oiseaux à la rosée chantaient l’aube prochaine. Tristan sortit de la hutte, ceignit son épée, apprêta l’arc Qui-ne-faut et, seul, s’en fut chasser par le bois. Avant que descende le soir, une grande peine lui adviendra. Non, jamais amants ne s’aimèrent tant et ne l’expièrent si durement.

Quand Tristan revint de chasse, accablé par la lourde chaleur, il prit la reine entre ses bras. « Ami, où avez-vous été ? – Après un cerf qui m’a tout lassé. Vois, la sueur coule de mes membres, je voudrais me coucher et dormir ».

Sous la loge de verts rameaux, jonchée d’herbes fraîches, Iseut s’étendit la première. Tristan se coucha près d’elle et déposa son épée nue entre leurs corps. Pour leur bonheur, ils avaient gardé leurs vêtements. La reine avait au doigt l’anneau d’or aux belles émeraudes que Marc lui avait donné au jour des épousailles ; ses doigts étaient devenus si grêles que la bague y tenait à peine. Ils dormaient ainsi, l’un des bras de Tristan passé sous le cou de son amie, l’autre jeté sur son beau corps, étroitement embrassés ; mais leurs lèvres ne se touchaient point. Pas un souffle de brise, pas une feuille qui tremble. À travers le toit de feuillage, un rayon de soleil descendait sur le visage d’Iseut, qui brillait comme un glaçon.

Or, un forestier trouva dans le bois une place où les herbes étaient foulées ; la veille, les amants s’étaient couchés là ; mais il ne reconnut pas l’empreinte de leurs corps, suivit la trace et parvint à leur gîte. Il les vit qui dormaient, les reconnut et s’enfuit, craignant le réveil terrible de Tristan. Il s’enfuit jusqu’à Tintagel, à deux lieues de là, monta les degrés de la salle, et trouva le roi, qui tenait ses plaids au milieu des vassaux assemblés. « Ami, que viens-tu quérir céans, hors d’haleine [47]comme je te vois ? On dirait un valet de limiers qui a longtemps couru après les chiens. Veux-tu, toi aussi, nous demander raison de quelque tort ? Qui t’a chassé de ma forêt ? » Le forestier le prit à l’écart et, tout bas, lui dit : « J’ai vu la reine et Tristan. Ils dormaient, j’ai pris peur. – En quel lieu ? – Dans une hutte du Morois. Ils dorment aux bras l’un de l’autre. Viens tôt, si tu veux prendre ta vengeance. – Va m’attendre à l’entrée du bois, au pied de la Croix-Rouge. Ne parle à nul homme de ce que tu as vu ; je te donnerai de l’or et de l’argent, tant que tu en voudras prendre ».

Le forestier y va et s’assied sous la Croix-Rouge. Maudit soit l’espion ! Mais il mourra honteusement, comme cette histoire vous le dira tout à l’heure.

Le roi fit seller son cheval, ceignit son épée, et, sans nulle compagnie, s’échappa de la cité. Tout en chevauchant, seul, il se ressouvint de la nuit où il avait saisi son neveu : quelle tendresse avait alors montrée pour Tristan Iseut la Belle, au visage clair ! S’il les surprend, il châtiera ces grands péchés ; il se vengera de ceux qui l’ont honni…

À la Croix-Rouge, il trouva le forestier : « Va devant ; mène-moi vite et droit ».

L’ombre noire des grands arbres les enveloppe. Le roi suit l’espion. Il se fie à son épée, qui jadis a frappé de beaux coups. Ah ! Si Tristan s’éveille, l’un des deux, Dieu sait lequel ! restera mort sur la place. Enfin le forestier dit tout bas : « Roi, nous approchons ». Il lui tint l’étrier [48]et lia les rênes du cheval aux branches d’un pommier vert. Ils approchèrent encore, et soudain, dans une clairière ensoleillée, virent la hutte fleurie.

Le roi délace son manteau aux attaches d’or fin, le rejette, et son beau corps apparaît. Il tire son épée hors de la gaine, et redit en son cœur qu’il veut mourir s’il ne les tue. Le forestier le suivait ; il lui fait signe de s’en retourner. Il pénètre, seul, sous la hutte, l’épée nue, et la brandit… Ah ! quel deuil s’il assène ce coup ! Mais il remarqua que leurs bouches ne se touchaient pas et qu’une épée nue séparait leurs corps : « Dieu ! se dit-il, que vois-je ici ! Faut-il les tuer ? Depuis si longtemps qu’ils vivent en ce bois, s’ils s’aimaient de fol amour, auraient-ils placé cette épée entre eux ? Et chacun ne sait-il pas qu’une lame nue, qui sépare deux corps, est garante et gardienne de chasteté ? S’ils s’aimaient de fol amour, reposeraient-ils si purement ? Non, je ne les tuerai pas ; ce serait grand péché de les frapper ; et si j’éveillais ce dormeur et que l’un de nous deux fût tué, on en parlerait longtemps, et pour notre honte. Mais je ferai qu’à leur réveil ils sachent que je les ai trouvés endormis, que je n’ai pas voulu leur mort, et que Dieu les a pris en pitié ».

Le soleil, traversant la hutte, brûlait la face blanche d’Iseut ; le roi prit ses gants parés d’hermine : « C’est elle, songeait-il, qui, naguère, me les apporta d’Irlande!… ». Il les plaça dans la feuillée pour fermer le trou par où le rayon descendait ; puis il retira doucement la bague aux pierres d’émeraude qu’il avait donnée à la reine ; naguère il avait fallu forcer un peu pour la lui passer au doigt ; maintenant ses doigts étaient si grêles que la bague vint sans effort : à la place, le roi mit l’anneau dont Iseut, jadis, lui avait fait présent. Puis il enleva l’épée qui séparait les amants, celle-là même—il la reconnut—qui s’était ébréchée dans le crâne du Morholt, posa la sienne à la place, sortit de la loge, sauta en selle [49], et dit au forestier : « Fuis maintenant, et sauve ton corps, si tu peux ! »

Or, Iseut eut une vision dans son sommeil : elle était sous une riche tente, au milieu d’un grand bois. Deux lions s’élançaient sur elle et se battaient pour l’avoir… Elle jeta un cri et s’éveilla : les gants parés d’hermine blanche tombèrent sur son sein. Au cri, Tristan se dressa en pieds, voulut ramasser son épée et reconnut, à sa garde d’or, celle du roi. Et la reine vit à son doigt l’anneau de Marc. Elle s’écria : « Sire, malheur à nous ! Le roi nous a surpris ! – Oui, dit Tristan, il a emporté mon épée ; il était seul, il a pris peur, il est allé chercher du renfort ; il reviendra, nous fera brûler devant tout le peuple. Fuyons !… »

Et, à grandes journées, accompagnés de Gorvenal, ils s’enfuirent vers la terre de Galles, jusqu’aux confins de la forêt du Morois. Que de tortures amour leur aura causées !

X

L’ermite Ogrin

À trois jours de là, comme Tristan avait longuement suivi les erres d’un cerf blessé, la nuit tomba, et sous le bois obscur, il se prit à songer : « Non, ce n’est point par crainte que le roi nous a épargnés. Il avait pris mon épée, je dormais, j’étais en sa merci, il pouvait frapper ; à quoi bon du renfort ? Et, s’il voulait me prendre vif, pourquoi, m’ayant désarmé, m’aurait-il laissé sa propre épée ? Ah ! je t’ai reconnu, père : non par peur, mais par tendresse et par pitié, tu as voulu nous pardonner. Nous pardonner ? Qui donc pourrait, sans s’avilir, remettre un tel forfait ? Non, il n’a point pardonné, mais il a compris. Il a connu qu’au bûcher, au saut de la chapelle, à l’embuscade contre les lépreux, Dieu nous avait pris en sa sauvegarde. Il s’est alors rappelé l’enfant qui, jadis, harpait à ses pieds, et ma terre de Loonnois, abandonnée pour lui, et l’épieu du Morholt, et le sang versé pour son honneur. Il s’est rappelé que je n’avais pas reconnu mon tort, mais vainement réclamé jugement, droit et bataille, et la noblesse de son cœur l’a incliné à comprendre les choses qu’autour de lui ses hommes ne comprennent pas : non qu’il sache ni jamais puisse savoir la vérité de notre amour ; mais il doute, il espère, il sent que je n’ai pas dit mensonge, il désire que par jugement je prouve mon droit. Ah ! bel oncle, vaincre en bataille par l’aide de Dieu, gagner votre paix, et, pour vous, revêtir encore le haubert et le heaume!… Qu’ai-je pensé ? Il reprendrait Iseut : je la lui livrerais ? Que ne m’a-t-il égorgé, plutôt, dans mon sommeil ? Naguère, traqué par lui, je pouvais le haïr et l’oublier : il avait abandonné Iseut aux malades ; elle n’était plus à lui, elle était mienne. Voici que par sa compassion il a réveillé ma tendresse et reconquis la reine. La reine ? Elle était reine près de lui, et dans ce bois elle vit comme une serve. Qu’ai-je fait de sa jeunesse ? Au lieu de ses chambres tendues de draps de soie, je lui donne cette forêt sauvage ; une hutte, au lieu de ses belles courtines ; et c’est pour moi qu’elle suit cette route mauvaise. Au Seigneur Dieu, roi du monde, je crie merci et je le supplie qu’il me donne la force de rendre Iseut au roi Marc. N’est-elle pas sa femme, épousée selon la loi de Rome, devant tous les riches hommes de sa terre ? »

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