Nous avions repris le chemin de Séville(мы вернулись в Севилью: «снова отправились в путь на Севилью») . À l’entrée de la rue du Serpent, elle acheta une douzaine d’oranges(в начале Змеиной улицы, она купила дюжину апельсинов; entrée, f – вход, въезд /место/; начало ) , qu’elle me fit mettre dans mon mouchoir(которые она велела мне положить = завернуть в мой платок).
– Tiens! Il a gardé l’argent, s’écria-t-elle en éclatant de rire. Au reste, tant mieux, car je ne suis guère en fonds; mais qu’importe? chien qui chemine ne meurt pas de famine. Allons, mangeons tout. Tu me régales.
Nous avions repris le chemin de Séville. À l’entrée de la rue du Serpent, elle acheta une douzaine d’oranges, qu’elle me fit mettre dans mon mouchoir.
Un peu plus loin, elle acheta encore un pain, du saucisson, une bouteille de manzanilla(чуть дальше она купила еще булку хлеба, колбасы, бутылку мансанильи; manzanilla, m – мансанилья /испанское вино типа хереса/ ) ; puis enfin elle entra chez un confiseur(затем, наконец, она зашла к кондитеру) . Là, elle jeta sur le comptoir la pièce d’or que je lui avais rendue(там она бросила на прилавок золотую монету, которую я ей вернул; rendre ) , une autre encore qu’elle avait dans sa poche(еще одну, которая была у нее в кармане) , avec quelque argent blanc(и несколько белых монет = немного серебра) ; enfin elle me demanda tout ce que j’avais(наконец она попросила у меня все мои наличные деньги: «все, что я имел») . Je n’avais qu’une piécette et quelques cuartos(у меня была лишь песета и несколько куарто) , que je lui donnai, fort honteux de n’avoir pas davantage(которые я отдал ей, стыдясь, что у меня не было больше /ничего/; honteux – стыдящийся; honte, f – стыд ) . Je crus qu’elle voulait emporter toute la boutique(я думал, что она хочет унести с собой = скупить всю лавку) . Elle prit tout ce qu’il y avait de plus beau et de plus cher(она взяла все самое красивое и самое дорогое) , yemas 21(«йемас»), turon 22(«туррон») , fruits confits(засахаренные фрукты) , tant que l’argent dura(на сколько хватило денег: «поскольку длились деньги»).
Un peu plus loin, elle acheta encore un pain, du saucisson, une bouteille de manzanilla; puis enfin elle entra chez un confiseur. Là, elle jeta sur le comptoir la pièce d’or que je lui avais rendue, une autre encore qu’elle avait dans sa poche, avec quelque argent blanc; enfin elle me demanda tout ce que j’avais. Je n’avais qu’une piécette et quelques cuartos, que je lui donnai, fort honteux de n’avoir pas davantage. Je crus qu’elle voulait emporter toute la boutique. Elle prit tout ce qu’il y avait de plus beau et de plus cher, yemas , turon , fruits confits, tant que l’argent dura.
Tout cela, il fallait encore que je le portasse dans des sacs de papier(и все это я должен был снова нести в бумажных пакетах) . Vous connaissez peut-être la rue du Candilejo(вы знаете, может быть, улицу Кандилехо) , où il y a une tête du roi don Pedro le Justicier 23(где имеется голова короля дона Педро Справедливого) . Elle aurait dû m’inspirer des réflexions(она должна бы была навести меня на размышления; inspirer – вдыхать; внушать; подсказывать; réflexion, f – отражение; размышление; réfléchir – размышлять ) . Nous nous arrêtâmes dans cette rue-là(на этой улице мы остановились) , devant une vieille maison(перед каким-то старым домом) . Elle entra dans l’allée, et frappa au rez-de-chaussée(она прошла в /узкий/ проход и постучала в /дверь/ на первом этаже; allée, f – аллея; дорожка; проход ) . Une bohémienne, vraie servante de Satan, vint nous ouvrir(нам открыла: «пришла открыть» цыганка, настоящая служанка сатаны) . Carmen lui dit quelques mots en rommani(Кармен сказала ей несколько слов на роммани) . La vieille grogna d’abord(старуха сначала заворчала; grogner – хрюкать; /разг./ брюзжать, ворчать ) . Pour l’apaiser, Carmen lui donna deux oranges et une poignée de bonbons(чтобы успокоить ее, Кармен дала ей два апельсина и горсть конфет; bonbon, m ) , et lui permit de goûter au vin(и позволила ей попробовать вино; permettre – позволять, разрешать ).
Tout cela, il fallait encore que je le portasse dans des sacs de papier. Vous connaissez peut-être la rue du Candilejo, où il y a une tête du roi don Pedro le Justicier. Elle aurait dû m’inspirer des réflexions. Nous nous arrêtâmes dans cette rue-là, devant une vieille maison. Elle entra dans l’allée, et frappa au rez-de-chaussée. Une bohémienne, vraie servante de Satan, vint nous ouvrir. Carmen lui dit quelques mots en rommani. La vieille grogna d’abord. Pour l’apaiser, Carmen lui donna deux oranges et une poignée de bonbons, et lui permit de goûter au vin.
Puis elle lui mit sa mante sur le dos et la conduisit à la porte(затем она набросила ей на спину = на плечи ее накидку и вывела ее за дверь; mante, f – длинная женская накидка; conduire ) , qu’elle ferma avec la barre de bois(которую она закрыла на деревянный засов) . Dès que nous fûmes seuls(как только мы остались одни) , elle se mit à danser et à rire comme une folle, en chantant(она принялась танцевать и смеяться, как сумасшедшая, напевая) :
– Tu es mon rom , je suis ta romi 24(ты мой ром, я твоя роми).
Moi, j’étais au milieu de la chambre(а я стоял посреди комнаты) , chargé de toutes ses emplettes(нагруженный всеми ее покупками; emplette, f ) , ne sachant où les poser(не зная, куда их поместить) . Elle jeta tout par terre(она бросила все на пол; terre, f – земля, почва ) , et me sauta au cou, en me disant(и кинулась мне на шею, говоря мне) :
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