Александра Макарова - В начале было Слово. Учебно-методическое пособие по богословскому переводу (французский язык)

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В начале было Слово. Учебно-методическое пособие по богословскому переводу (французский язык): краткое содержание, описание и аннотация

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Данное учебно-методическое пособие предназначено для обучения богословскому письменному переводу с французского языка на русский. Его цель – усовершенствование навыков письменного перевода текстов богословско-религиозной тематики, а также расширение знаний у студентов и магистрантов в области терминологии богословского научного дискурса с учётом его стилистических особенностей.

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Les Bibles françaises (ou européennes) d’utilisation usuelle sont pratiquement toutes traduites sur l’hébreu pour l’Ancien Testament…

PARTIE 1

Les Bibles françaises, aujourd’hui, sont pratiquement toutes traduites à partir du texte hébreu pour l’Ancien Testament. Cela ne va pas sans poser problème à l’Église Orthodoxe qui, dans sa réflexion théologique et surtout dans sa liturgie, est toujours partie de la Septante. D’où cette question pour nombre d’orthodoxes français aujourd’hui: faut-il lire l’Ancien Testament dans nos Bibles modernes traduites de l’hébreu ou seulement dans la Septante?

Nous abordons un problème qui existe non seulement à l’Institut Saint-Serge mais chez nombre d’orthodoxes français: faut-il lire l’Ancien Testament dans nos Bibles modernes ou seulement dans la Septante?

Les Bibles françaises (ou européennes) d’utilisation usuelle sont pratiquement toutes traduites sur l’hébreu pour l’Ancien Testament, alors que l’Église Orthodoxe s’est basée de tout temps sur la Bible grecque pour son expression théologique et surtout pour sa liturgie: tropaires divers, odes des matines, versets psalmiques, cantiques et lectures bibliques… – la Septante fut alors traduite dans les langues anciennes des pays orthodoxes.

Cette Bible grecque, la Septante, est actuellement en cours detraduction française (Collection « La Bible d’Alexandrie» aux éditons du Cerf, Paris), mais elle n’est pas le texte communément lu par les chrétiens de toutes confessions et les chercheurs. C’est le texte hébraïque que traduit en français la TOB 2 2 Tob was the name of a place in ancient Israel, mentioned in the Bible ( https://en.wikipedia.org/wiki/Tob ) , la Bible de Jérusalem, Segond 3 3 Louis Segond (May 3, 1810 – June 18, 1885), was a Swiss theologian who translated the Bible into French from the original texts in Hebrew and Greek ( https://en.wikipedia.org/wiki/Louis_Segond ). … Ce qui pose problème, car ce sont les seules Bibles complètes dans nos langues modernes les plus courantes et peu sont capables de lire couramment la Septante en grec ancien ou en slavon. Et, de plus, comment assumer le fait que, pour la majorité des orthodoxes, seule la Septante est la Bible chrétienne authentique au détriment du texte hébreu…

Y a-t-il vraiment deux blocs? La Septante « sainte» et cette autre que nous sommes obligés de lire, puisque c’est la seule Bible complète traduite en français et celle dont tout le monde se sert?

PARTIE 2

Essayons de nuancer les différences et de montrer ce que chacune peut apporter.

Rappel historique

À la fin du 1er siècle de notre ère en Palestine, lors de la reconstruction du Judaïsme après la destruction du Temple en 70, les docteurs juifs vont choisir et stabiliser un type de texte biblique. Plus tard, du 6e au 9e siècle, les Massorètes 4 4 Les massorètes (hébreu בעלי המסורה ba’alei hamassora, « maîtres de la tradition») sont les transmetteurs de la Massorah, la tradition de transmission fidèle de la forme textuelle de la Bible hébraïque, ainsi que de ses nuances de prononciation et de vocalisation, alors que les idiomes dans lesquels elle est rédigée sont langues mortes depuis longtemps ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Massor%C3%A8te ). en fixeront la lecture et le sens définitif en mettant en place un système de vocalisation et de ponctuation (d’après un usage oral ancien que les Massorètes ont voulu préserver). C’est pourquoi, à l’époque moderne, il sera appelé le Texte Massorétique (TM). Mais le texte du 1er siècle, encore consonantique, n’est pas exactement la forme textuelle hébraïque qui avait été traduite en grec à partir du 3e siècle av. J.-C: la Septante (LXX), dont on a pu noter les différences, les écarts d’avec le texte hébreu standard, ce texte reçu par la Synagogue au 1er siècle, le futur TM. De là viennent toutes nos difficultés!

1. La Septante et ses versions révisées

On sait également que la Septante fut très tôt révisée, dès avant notre ère. Puis, alors qu’elle était en faveur chez les Juifs de langue grecque, elle devint suspecte auprès des autorités juives palestiniennes pour plusieurs raisons: le mauvais état du texte causés par la transmission manuscrite; une hellénisation supposée de la Bible hébraïque lors de son passage à la langue grecque; peut-être aussi à cause du renouveau des études bibliques hébraïques de l’époque (la LXX contenait en plus des livres bibliques postérieurs à l’ère prophétique); mais cette méfiance fut surtout favorisée par l’utilisation doctrinale qu’en faisait la jeune Église chrétienne. Le Judaïsme dut se défendre. Donc, pour rendre le texte grec plus conforme au texte hébreu d’usage officiel, des lettrés juifs de langue grecque furent chargés de réviser le texte traduit et de l’aligner sur l’hébreu officiel. Les réviseurs les mieux connus sont ceux des 1er et 2e siècles: je les cite chronologiquement: Théodotion, Aquila, Symmaque.

Les Pères grecs et latins connaissaient les versions grecques révisées et s’en sont servis pour leur doctrine, mais ils les ont aussi critiquées quand celles-ci s’opposaient à la tradition chrétienne. Car, en même temps, les réviseurs avaient retraduit autrement certains mots grecs de la LXX pour en limiter la portée messianique chrétienne. Par exemple, Aquila remplace «christos» (oint) par «eleimmenos»; « parthenos», vierge (cf. Is 7,14 cité par Matthieu 1,23), fut retraduit par « neanis», jeune fille, par Aquila et Theodotion, une traduction plus proche de l’almah hébraïque correspondante. Certains Pères comme Irénée ou Justin exprimeront leur mécontentement. Irénée fustigeles deux réviseurs: « Elle n’est donc pas vraie, la version de certains traducteurs qui osent traduire ainsi l’Écriture […] détruisant […] l’économie divine et réduisant à néant le témoignage des prophètes, qui est l’œuvre de Dieu» (Contre les hérésies, III, 21, 1). Justin s’élève à l’égard de « ceux qui ne reconnaissent point exacte la traduction (des) soixante-dix vieillards […] et (qui) essayent de faire eux-mêmes leur traduction […] dénaturant les interprétations des anciens» (Dialogue avec Thryphon, §71 et 84).

Mais il n’en demeure pas moins queles Pères se sont montrés très libres vis-à-vis de ces versions grecques révisées et s’en sont indifféremment servies quand elles pouvaient appuyer leur doctrine.

C’est ce qu’a fait Saint Irénée: il va même mettre ensemble les deux variantes d’un seul texte à l’appui de sa christologiepour démontrer la divinité du Messie.

Il utilise un exemple significatif à cet égard, celui d’Isaïe qui annonce la naissance du Roi Messie, c’est-à-dire du roi israélite et en définitive celle du Christ. Le texte a deux variantes et Saint Irénée va les utiliser l’une et l’autre pour son commentaire.

Le TM dit: « Et son nom est appelé: Merveilleux conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix». Ces quatre titres royaux traduisent les capacités du futur roi pour gouverner, faire la guerre et instaurer la paix pour le peuple, dont il est le père. Ces quatre titres du roi davidique sont curieusement « divinisants», même en hébreu.

La LXX ne connaît qu’un seul titre: « Et son nom est appelé l’Ange (= envoyé, messager) du grand Conseil… paix et santé à lui», ce qui traduit une influence royale hellénistique – c’est l’époque de la traduction en grec des prophètes – dans l’expression des qualités de ce futur roi issu de David.

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