Stephen Goldin - Fantômes, Femmes, Et Autres Fantasmes

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Fantômes, Femmes, Et Autres Fantasmes: краткое содержание, описание и аннотация

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FANTÔMES, FEMMES, ET AUTRES PHANTASMES est une collection complète des nouvelles de Stephen Goldin, contenant la plupart des histoires de sa collection antérieure THE LAST GHOST AND OTHER STORIES. (Les histoires «Angel in Black» ont été publiées dans leur propre volume.) Ces histoires vont de l'humour au pathos, et sont un excellent divertissement.
GHOSTS, GIRLS & OTHER PHANTASMS est une collection complète des nouvelles de Stephen Goldin, contenant la plupart des histoires de sa collection antérieure THE LAST GHOST AND OTHER STORIES. Il inclut quelques-unes de ses histoires les plus connues, telles que l'histoire  finaliste du Nebula Award «The Last Ghost» et le trop-anthologisé «Sweet Dreams, Melissa . ”La table des matières complète liste:
Fais de beaux rêves, Melissa !
Les Femmes de l’US SF 193
Un lieu charmant à visiter
Lorsqu’il n’y a pas d’hommes aux alentours
Xénophobe
Conte sinistre
De l’Amour, du libre arbitre, et des Écureuils gris, un Soir d’Été.
Têtu
Soldat, lève-toi !
Le monde où les souhaits se réalisent.
Apollyon ex machina
Prélude pour une symphonie de cris à naître
Portrait de l’artiste en tant que jeune dieu
Le dernier fantôme
Maisons hantées
Les histoires de ce livre vont de l'humour au pathos et démontrent l'évolution d'un écrivain prolifique dans le domaine de la fiction spéculative. 
Savourez!

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Les limites de la ville se trouvaient très précisément à un-demi mètre du bout des bottes de Ryan. Ryan se tenait là, pas particulièrement pressé de franchir cette ligne. Cinquante centimètres c’était tout ce qui restait entre lui et une éventuelle folie. Il scruta la ville, essayant de lire quelque chose de sa silhouette insondable — essayant, et échouant.

Finalement, il sortit le communicateur de sa poche. Le boitier rectangulaire en métal froid lui donnait une sensation assez bizarre dans sa main. C’était un symbole de la Terre, ici au milieu de l’étrangeté de cette planète. Cependant, le vaisseau — et même la Terre elle-même — n’était pas aussi distants aussi longtemps qu’il le tenait. Ryan n’était pas exceptionnellement courageux ; en dépit de toute la propagande, les éclaireurs planétaires avaient également leurs défauts et leurs peurs. La peur de Ryan était la solitude.

Il parlait, cependant, calmement, même le ton. Sa voix se dirigeait, vers aucun humain du vaisseau, mais à l’Ordinateur modèle JVA qui le contrôlait. La société humaine était devenue trop grande, trop diversifiée, trop complexe pour que l’esprit humain puisse l’appréhender, aussi une aide mécanique était nécessaire. Les ordinateurs sont devenus les père-mère-précepteur de la race humaine. Java-10 était la contrepartie portable de l’énorme cerveau qui contrôlait la terre.

« Je suis sur le point d’entrer dans la ville, » dit Ryan.

« Je n’ai pas besoin de te rappeler l’importance des mises en garde, » redonda Java-10. « Les cinq expéditions précédentes se sont perdues. Essaye de maintenir de fréquente, si ce n’est de constantes communications Et souviens-toi, si tu échoues, il n’y aura plus aucun essai. La cité devra être détruite en dépit de sa valeur potentielle. »

« Je comprends, » dit Ryan laconiquement. « Et plus encore. » Il éteignit son communicateur et le remis dans sa poche.

Il se tint devant la limite et hésitât. Sur la droite, son vaisseau de reconnaissance rangé auprès des cinq autres, équipé et prêt pour un décollage immédiat en cas de besoin. Derrière lui, il sentait le désert sec et mortel, ses dunes de poussière se déplaçant doucement chaque fois qu’une brise hasardeuse soufflait à travers elles Devant lui attendait la ville, avec ses contours précis, sa beauté et sa totale étrangeté. Des murs chatoyants se dressaient avec des angles fous, apparemment produits du délire d’un architecte ivre. Des structures fragiles, presque féeriques, poussaient latéralement l’une vers l’autre, parfois à des centaines de mètres du sol. D’autres bâtiments, encore plus étonnants, semblaient simplement suspendus dans l’air, sans aucun support visible. De temps en temps, un vent touchait la ville et faisait vibrer le tout comme un cristal chantant, de sorte que la ville semblait soupirer un chant de sirène.

Des hommes étaient entrés dans cette ville, la seule sur une planète autrement désolée, cinq fois auparavant. Aucun de ces hommes étaient revenus. Les détecteurs n’ont montré aucune forme de vie avant l’arrivée des hommes. Seize formes de vie étaient enregistrées désormais — les seize hommes qui avaient disparu dedans. Et maintenant c’était à Ryan de faire le dix-septième.

Personne n’avait idée de qui avait construit cette ville, ou quand, et pourquoi. Tout ce que l’on savait était qu’elle avait avalé seize hommes, apparemment encore en vie mais dans l’incapacité de s’échapper en dépit du meilleur armement que la Terre puisse fournir. La citée générait un champ d’énergie inconnue qui irradiait de façon sphérique depuis le centre de la cité jusqu’à une certaine distance et pas plus loin. Certains des hommes, qui étaient rentrés dans ce champ, avaient continué le contact radio avec leur vaisseau pendant encore quelque temps ; mais les informations reçues s’étaient révélées presque inutiles, alors que l’homme glissait de plus en plus profondément dans un état que l’on peut seulement qualifié de délire, pour finalement perdre complètement contact avec la réalité et cesser de communiquer.

La curiosité de la Terre et le besoin technologique que représentait cette cité étaient puissants. À cause de cela, seize étaient entrés dans la cité et devenus fous.

Peut-être, il y en aurait-il un dix-septième.

Expirant bruyamment, Ryan franchit la limite.

***

Rien ne se passa. Ryan se tenait debout, les muscles tendus et la mâchoire serrée, mais il n’y avait plus aucune différence entre ses sensations maintenant et ses sensations d’un moment auparavant. Il prit son communicateur hors de sa poche une fois de plus, savourant le réconfort que cela lui donnait. « Je viens juste de franchir la limite de la cité. Jusqu’ici, je ne ressens aucun effet. »

« Bien », répondit le vaisseau. « Avancez vers le centre de la cité. Avancez lentement et ne prenez aucun risque. »

« Bien reçu », dit Ryan, et éteignant de nouveau.

Les constructions les plus proches étaient encore à quelques centaines de mètres. Ryan s’en approchait avec une grande prudence. Tous ses sens étaient en éveil, cherchant le moindre signal, même faible, de danger. Rien ne bougeait, et les seuls sons étaient les murmures du vent. La cité n’avait aucune odeur, ce qui était encore plus remarquable qu’une puanteur. Ryan avait la faible impression de marcher dans un château de cristal, mais cette pensée s’évanouit rapidement.

Il arriva au premier bâtiment et tendit sa main pour le toucher. C’était lisse et dur comme du verre, opaque cependant ; cela ne semblait ni chaud ni froid à ses doigts inquisiteurs, mais cela faisait picoter ses doigts. Il retira sa main. Les endroits touchés par ses doigts étaient de petites marques sombres sur la surface autrement laiteuse. Les tâches s’effaçaient sous ses yeux, jusqu’à ce que le mur soit de nouveau uniforme.

Il n’y avait aucune ouverture ou faille où que ce soit le long du mur. Ryan marcha le long, parallèlement sans le toucher de nouveau. Il cherchait une porte ou une ouverture quelconque par laquelle il pourrait entrer dans le bâtiment. Le mur semblait lisse, dur, et continu sans entrée apparente. Pourtant, soudain, une partie de la paroi disparue, laissant un portail spacieux pour Ryan. Il sauta en arrière, surpris, puis sorti son communicateur et décrivit les derniers changements au vaisseau en orbite au-dessus de lui.

« Est-ce qu’un quelconque danger est apparu ? » fut la réponse.

« Pas encore. Il n’y a toujours aucun signe de vie, hormis l’apparition de cette porte. »

« Alors tu dois prendre le risque d’y entrer et de l’explorer, » dit froidement Java-10.

Bien, pensa Ryan, qu’en as-tu à faire ? Ce n’est pas ta peau. « Bien reçu. »

Il avait une lampe-torche sur lui, mais un seul coup d’œil lui montra qu’il n’aurait pas à s’en servir. L’intérieur du bâtiment était brillamment éclairé, la lueur semblait jaillir des murs. Entrant, Ryan regarda avec stupéfaction autour de lui.

Le bâtiment était presque complètement dénudé de meubles. Le seul détail était un large escalier en colimaçon qui montait le long des murs cylindriques, haut, plus haut, et encore plus haut. L’éclaireur renversa son cou pour suivre la volée de marche, mais elle semblait continuer jusqu’à l’infini. Toutes les vingt-cinq marches, il y avait un grand palier avec une petite fenêtre pour regarder la cité. Une rampe de plastique transparent courait le long du bord intérieur de l’escalier.

Ryan avança lentement, toujours en alerte au cas où quelque chose se produirait. L’écho de ses bottes grattant le dur sol de pierre était presque assourdissant par rapport au silence total qui couvrait le reste de la ville. Il atteignit l’escalier et mit sa main sur la rampe. Le plastique semblait frais et réconfortant, comme s’il avait croisé un vieil ami au milieu de toute cette étrangeté. Il commença à monter l’escalier avec précaution, un pied après l’autre, sa main tenant fermement la rampe. Ses yeux scannèrent d’un coté à l’autre, cherchant pour quelque concevable danger. Mais aucun n’apparut. Alors l’impatience le gagna, et il commença à courir dans l’escalier.

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