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Juliette Benzoni: Le voyageur

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Juliette Benzoni Le voyageur

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Loin de la cour de Louis XVI, à Valognes, cité normande, l'aristocratie locale se prépare à recevoir Guillaume Tremaine, un étrange personnage, prince ou coureur des mers, de retour des Indes. Tous ignorent que l'histoire de ce voyageur a commencé vingt ans plus tôt lorsque, fuyant Québec assiégée par les Anglais, Guillaume et sa mère vinrent se réfugier à Valognes. C'est là que l'enfant perdit le seul être qui lui était proche et fut recueilli par un vieux marin... Mais aujourd'hui, dans les salons, on ne parle que des fiançailles de Mlle Agnès de Nerville, sacrifiée par son père au vieux baron d'Oisecour, de sinistre réputation! Un mariage que Guillaume pourrait empêcher, s'il acceptait de renoncer à la mystérieuse obsession de vengeance qui l'habite au plus profond de son être.

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En la relevant, il s’attendait à des larmes. Au lieu de cela il découvrit une frimousse rayonnante sous ses mouchetures blanches, une figure ronde et fraîche à tous les sens du terme où pétillaient de grands yeux d’un étonnant bleu-vert, lumineux et changeant comme les profondeurs marines lorsqu’un rayon de soleil s’y aventure. Visiblement, la petite était enchantée d’elle-même et de son barbotage dans la neige.

La ramener chez elle fut une autre affaire. Pour un garçon de sept ans, même vigoureux, le poids d’une petite fille de quatre ans n’est pas négligeable ; surtout lorsque s’y ajoute celui des vêtements : plusieurs épaisseurs de jupons, de lainages et de tricots d’où émergeaient des pieds minuscules chaussés de joyeuses bottines rouges que l’enthousiasme animait d’une vie propre. Mais sa peine, Guillaume ne la sentit pas : il regardait, émerveillé, la crinière de soie volante échappée au béguin de velours : des cheveux d’un blond de lin à reflets argentés comme si le clair de lune s’y était pris et s’y attardait. Jamais il n’en avait vu de semblable dans un pays où, pourtant, les filles blondes pullulaient.

D’abord surprise et décidée à recouvrer sa liberté, la petite, après avoir considéré son sauveur, dut décider qu’il lui convenait : elle glissa un bras autour du cou de Guillaume, lui plaqua un gros baiser mouillé sur la joue, nicha sa tête contre son cou, poussa un soupir de satisfaction et se tint tranquille. Moyennant quoi, le gamin réussit à la rapatrier, ce dont il ne fut pas peu fier.

Arrivé à destination, il la remit aux bras de la nourrice et de la mère visiblement furieuse. Celle-ci se borna à constater que sa fille était trempée sans songer un seul instant à prononcer le moindre remerciement. Guillaume avait beau ne pas en attendre, il trouva tout de même offensant de se voir claquer la porte au nez tandis que l’on emportait sa protégée pour la sécher.

Naturellement, ce matin-là, Guillaume arriva au collège des Jésuites avec un sérieux retard qui lui valut une correction du censeur, mais il n’en fut pas affecté : c’était un prix bien faible en contrepartie du bonheur qu’il éprouvait. Il se sentait aussi heureux et fier que s’il avait découvert un trésor ou conquis une province.

La Haute-Ville de Québec n’étant pas si vaste, on se revit. D’autant que le père de Marie – elle s’appelait comme ça tout uniment et ce fut la tendresse de son ami qui en fit Marie-Douce – entretenait des relations convenables avec le docteur Tremaine, père de Guillaume. Le tempérament pléthorique du capitaine, stimulé par les frairies répétées auxquelles il se livrait chez l’intendant général Bigot dont il était l’un des fidèles, l’obligeait à recourir fréquemment à la lancette du médecin. Ce n’était certes pas la grande amitié mais on échangeait quelques mots à l’occasion, et Vergor du Chambon jugea utile de remercier le docteur à la faveur d’une rencontre chez le gouverneur Vaudreuil.

Du côté des femmes, aucun contact possible : un salut tout juste poli lorsque l’on se croisait et rien de plus ! Née dans la bourgeoisie québécoise, M me Vergor cachait à peine le dédain que lui inspirait la jeune épouse du praticien dont on savait qu’elle était arrivée de sa Normandie natale avec un bagage fort mince quelques jours seulement avant son mariage. Une paysanne, selon toute évidence, et avec qui une dame de sa condition ne pouvait frayer ! Cela n’empêcha d’ailleurs pas la dame Vergor de se sentir offensée lorsque la nouvelle mariée ne vint pas lui présenter ses devoirs à l’occasion des visites de noces !

N’était-elle pas une épouse de notable ? Du moins elle s’en flattait, même si ce n’était pas tout à fait vrai.

Mathilde Tremaine n’ayant jamais eu l’idée – et pour cause ! – de s’astreindre à un cérémonial qu’elle jugeait sans intérêt, il n’y eut jamais de véritables contacts de part et d’autre de la rue Saint-Louis, pas même de ces menus services que l’on se rend entre voisins, jusqu’à ce que Guillaume tirât la petite Marie de son tas de neige.

De ce jour, en effet, il fut son esclave et passa son temps à imaginer les moyens de lui faire plaisir afin de recevoir, en récompense, les cris de joie et les sourires qui creusaient de si adorables fossettes les joues de la bambine.

Lorsqu’il n’ânonnait pas du latin sur les bancs du collège, le jeune garçon adorait courir la Basse-Ville et errer sur le port ; même en hiver, quand le fleuve charriait d’énormes blocs de glace qui finissaient toujours par se souder et former un paysage bizarre et chaotique, d’un blanc bleuâtre, d’où émergeaient les mâts des navires prisonniers. En dévalant, au risque de se rompre le cou, l’étroit chemin rocailleux, juste assez large pour une charrette, qui menait de la Haute-Ville aux abords des quais, il allait alors rejoindre son ami François Niel, le fils du riche marchand de la rue Sous-le-Fort. Et les deux garçons reprenaient inlassablement les mêmes chemins, les mêmes rues sinueuses aux noms imagés – la Canardière, le Sault-au-Matelot – que bordaient des maisons basses construites le plus souvent avec les pierres noires tirées du rivage.

Ils ne s’aventuraient jamais dans les tavernes ou les auberges telles que Le Lion d’Or, Les Trois Pigeons ou Le Roi David – le père de Guillaume lui aurait pelé le dos à coups de canne si on l’y avait seulement aperçu ! –, se contentant d’observer un instant ce qui s’y passait en collant le nez aux petits carreaux à demi recouverts de givre que le reflet des feux intérieurs teintait de rose. En revanche, ils aimaient entrer chez les artisans, le charpentier de navires ou l’armurier, ou encore dans la boutique du « shipchandler ». On les connaissait et on les accueillait avec plaisir. Tous deux pouvaient rester pendant des heures plantés là, immobiles et passionnés, auprès du père Lecœur qui sculptait une proue de navire ; ou encore dans le magasin de M. Clément, à admirer les compas, les astrolabes, les boîtes à épices décorées de petits personnages exotiques, les paquets de tabac et les ronds artistement empilés de beaux cordages neufs fleurant bon le chanvre. On leur faisait parfois de menus cadeaux, surtout à Guillaume dont chacun savait qu’il rêvait de naviguer depuis qu’il faisait la différence entre un bateau et une charrette : une pelote de ficelle, quelques morceaux de sucre – denrée rare dans un pays où c’était l’érable qui édulcorait les pâtisseries –, un couteau, et, chez le père Lecœur, de petits animaux façonnés rapidement par des doigts habiles.

Ces trésors qu’il gardait pieusement autrefois, Guillaume, à présent, en faisait don à Marie-Douce. L’été, c’est-à-dire de juin à octobre, quand le port retrouvait toute son activité et que les voiles françaises y affluaient, charriant des émigrants et des marchandises, quand les canots des Indiens accostaient chargés de fourrures, on trouvait bien d’autres choses. Ainsi, le grand exploit de Guillaume fut de réussir à se procurer, après d’obscures tractations, une petite peau d’hermine qu’il alla porter triomphalement à sa petite amie. Ce jour-là, M me Vergor du Chambon daigna lui sourire et lui permit de rester quelques minutes en compagnie de sa fille. Il put même venir jouer de temps en temps avec elle lorsque l’on gagna les maisons d’été.

Une bonne partie des habitants de Québec possédaient, hors les murs, un lopin de terre, un jardin avec clapier et poulailler. Pour certains, notables en général, il s’agissait de ce que l’on appelait pompeusement un « manoir », lequel n’était en général qu’une maison un peu plus grande pourvue de quelques terres, d’un peu de bois, mais indiquant cette forme de seigneuries laïques comme, dans les temps anciens, les colons en avaient implanté en bordure des cours d’eau. Parfois le manoir se trouvait dans un village, et parfois complètement isolé. Le plus souvent il n’était pas autre chose qu’une ferme où l’on faisait du blé, du maïs – ce blé indien ! –, des cultures potagères et du bétail.

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