Juliette Benzoni - Fils de L'Aurore

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Pendant des années, afin de le soustraire à la vindicte du ministre Flemming, Aurore de Koenigsmark a caché son fils Maurice en le faisant transporter de ville en ville, hors de Saxe. Devenue elle-même chanoinesse de Quedlinburg, elle a dû le confier à des précepteurs, à des valets, tandis qu'elle se consacrait à ce qui était devenu le but de sa vie : le faire reconnaître par le roi de Pologne Auguste II - l'ancien Electeur Frédéric-Auguste de Saxe - comme son fils. Bâtard bien entendu, mais autorisé à s'appeler Maurice de Saxe. Pour cela, faisant taire son amour, elle saura devenir l'amie, la confidente, voire l'ambassadrice occulte de son ancien amant. Et elle gagnera. Mais sa revanche sur la vie, c'est de France qu'elle viendra. Et combien éclatante ! Car cet enfant le plus souvent éloigné d'elle, sevré d'amour, porte en lui un véritable génie militaire. Dès treize ans, il entame une fantastique carrière qui fera de ce trop jeune fantassin saxon d'abord un comte de Saxe, puis un maréchal de France sauveur de son pays - car la France est devenue sa patrie d'adoption -, le héros de Fontenoy où Louis XV lui-même se mettra à ses ordres, enfin le roi du sublime Chambord avec les droits de prince souverain, et l'organisateur du mariage de sa nièce Marie-Josèphe de Saxe, dont les enfants s'appelleront Louis XVI, Louis XVIII, Charles X… Une vie menée au galop de charge par un homme irrésistible, semant les aventures féminines qui, parfois, se révéleront passions. Ainsi l'amour quasi légendaire qui l'attachera à la grande Adrienne Lecouvreur. Ainsi cette aventure princière qui fera de sa mort un mystère…

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Ce 26 novembre, tôt le matin, une chaise de poste précédée d'un courrier sans marques distinctives pénétra dans le parc par la porte des Muides et s’arrêta au bout du parterre. Deux personnes en descendirent et s’enfoncèrent sous les arbres tandis que le courrier se rendait au château porteur d’une lettre urgente pour le maréchal de Saxe. On lui répondit qu’il était couché mais il insista pour que le message lui soit remis sur-le-champ. Ce dont se chargea Mouret, le valet de chambre qui, depuis quelque temps déjà, assistait Beauvais.

Le malade venait de se réveiller tout juste :

- Qui a porté cette lettre ? demanda-t-il.

- Un courrier, Monsieur le maréchal, mais il n’a pas dit qui l’envoyait…

Maurice de Saxe regarda le vieux serviteur puis la lettre qu’il tenait à la main. Finalement il haussa les épaules :

- Donne.

Le pli ouvert il le lut, le relut et, soudain, rejeta ses couvertures et se leva :

- Habille-moi, ensuite tu iras prévenir mon aide de camp !

Mouret ouvrit de grands yeux et voulut protester :

- Vous êtes malade, Monsieur le maréchal ! Le docteur Senac vous a interdit de vous lever. Vous avez encore toussé une bonne partie de la nuit et si…

- Je te coupe les oreilles si tu le préviens ! Allons, fais vite ! Le temps presse !

En maugréant, le vieil homme aida son maître à passer ses vêtements et alla chercher l’aide de camp. Quand celui-ci entra, le malade était en train d’accrocher son épée à son baudrier mais on ne lui laissa pas le temps de s’étonner :

- J’ai besoin de vous, mon garçon ! Affaire d’honneur !

Que répondre à cela. Louis de Taffat s’inclina. Suivis de Mouret plus qu’inquiet, tous deux quittèrent la chambre et descendirent par un escalier dérobé qui menait hors du château dans les douves. Le jour se levait avec difficulté. Un jour bas et gris de novembre, plein de brumes et de nuages sombres.

- C’est de la folie ! protesta Mouret, incapable de se taire en constatant que son maître frissonnait. Vous allez reprendre un coup de froid.

- Tais-toi ! Tu es un âne !

Sous les arbres, à quelque distance, deux hommes enveloppés de manteaux noirs attendaient en faisant les cent pas. Le maréchal et Taffat les rejoignirent tandis que, resté en arrière, Mouret observait la scène. Il vit l’un des hommes jeter à terre son chapeau, enlever son manteau. Les épées furent tirées et l’on croisa le fer. Dans le jour à peine levé les armes luisaient d’un éclat terne et sinistre. La différence d’âge et de forme se fit sentir et la rencontre fut brève. Après quelques passes, le maréchal, dont la fièvre gênait le souffle et qui ne se battait que mollement alors que son adversaire se lançait dans le combat avec furie, chancelait et tombait, atteint à la poitrine. Mouret accourut et avec lui le père Desfri, l’un des fermiers de Chambord. Ils purent entendre le blessé ordonner d’une voix faiblissante :

- Vous voilà satisfait ? Partez… mais partez vite ! Le secret vous sera gardé… Avant, rendez-moi ces lettres !

Ce qui fut fait. Après quoi, sans plus insister, les inconnus s'enveloppèrent dans leurs manteaux, remontèrent dans leur voiture qui s'éloigna au grand trot. Le blessé les suivit des yeux. Quand ils eurent disparu sous les arbres mouillés, il ordonna :

- Ramenez-moi ! Je ne me sens pas bien…

Soutenu d’un côté par Mouret et de l’autre par Taffat, on revint vers le château. La blessure ne saignait presque pas. En chemin, on rencontra Henri de Friesen qui arrivait affolé :

- Mon oncle !… Qu’est-ce que cela veut dire ?

- Chut ! Absolument rien !… De toute façon tu n’as rien vu…

Quelques minutes plus tard il était recouché. Senac, appelé en hâte, put constater que la blessure n’était pas grave, la lame ayant glissé sur une côte, mais que le refroidissement, lui, l’était devenu singulièrement.

- Quelle folie !… Sortir par ce temps ! Et pour aller vous battre comme un gamin !

La main du maréchal se leva et se posa sur le bras du médecin :

- Non, Senac ! J’avais trop chaud et j’ai seulement voulu respirer un peu d’air frais. Il n’y a pas eu de duel et je ne suis pas blessé ! Personne ici n’a rien vu, rien entendu ! J’exige, vous entendez… J’exige votre parole à tous que le secret soit gardé ! Il n’appartient qu’à moi !

Tous jurèrent…

- La suite, le roi la connaît, reprit Grimm avec une profonde tristesse. Le 30 novembre au matin, le maréchal de Saxe s’est éteint sans souffrance apparente et même avec une certaine sérénité. Avant de mourir il a dit : « La vie n’est qu’un rêve. Le mien a été beau mais il est court… »

La voix du baron se tut, laissant place à un silence. Louis XV songeait, le menton dans la main. Avec stupeur Grimm crut voir une larme chassée d’un geste rapide et détourna les yeux, s’attendant à un commentaire. Il entendit :

- Dites-moi encore, baron ! Comment était Chambord de son vivant ?

- Magnifique, sire ! Aussi beau je pense qu’au temps du roi François I er. Les pièces sont meublées et décorées avec un luxe extrême… Aux murs des tapisseries des Gobelins ou des Flandres, des tableaux, beaucoup de glaces de Venise et des tentures de velours ou de brocart sur les boiseries blanc et or. Des plafonds pendent des lustres à cristaux ou en cuivre et il y a des candélabres partout. Il adorait la lumière. Cependant, lorsque l’on arrivait on avait l’impression d’aborder une place forte. Au faîte de la lanterne centrale flottait le fanion du maréchal et sur la terrasse qui borde la rivière s’alignaient les six canons que Votre Majesté lui avait offerts après Raucoux. A la porte Royale, cinquante uhlans armés de piques montaient la garde de jour comme de nuit. Il l’avait d'ailleurs exigé. Beaucoup de fusils et de baïonnettes dans ses salles d’armes et pas de chambellans dans ses antichambres. Lorsqu’il paraissait les tambours battaient aux champs…

- Comme pour un souverain ! Je sais que son rêve était de devenir roi quelque part dans le monde. Peut-être parce qu’il ne parvenait pas à oublier la Courlande, il avait pensé un moment se faire un trône à Madagascar puis dans l’île de Tobago ! Au bout de la terre ! Loin derrière l’horizon… Un rêve d’enfant ?

- Sans aucun doute ! Dans le charmant théâtre que lui avait aménagé Servandoni, sa place est marquée par un haut fauteuil sous un dais en drap d’or…

- Je vois ! Et… à propos de théâtre, qu’en est-il de M me Favart ? Y est-elle restée ?

- Non, sire ! Le maréchal l’a rendue à son public, à Paris, à son époux enfin qui a pu sortir de la cave de son curé. Ensemble ils connaissent un succès toujours grandissant… mais l’aimable Justine est, à plusieurs reprises, revenue à Chambord sans qu’on l’y demande…

- Aurait-elle fini par l’aimer ?

- En vérité, j’en ai l’impression ! Il possédait ce rien indéfinissable, plus puissant que tout que l’on nomme le charme. Cela ressemble, je pense, à une mystérieuse lumière intérieure capable de vaincre les plus denses obscurités. Il devait le tenir de sa mère…

- Un fils de l’Aurore ! J’aime cette idée, baron. La trace qu’il laissera dans l’Histoire sera éclatante. J’y veillerai !

- Le roi m'autorise-t-il à demander ce qu’il va faire ?

Louis XV se leva et vint près de son visiteur qu’il regarda au fond des yeux :

- A Fontenoy, baron de Grimm, je lui ai obéi… Aujourd'hui je vais lui obéir encore. On ne saura rien de ce qui s'est passé dans le parc de Chambord. On ne saura même pas que je me suis entretenu avec vous, ce qui vous évitera l’assaut des curieux. Pour tous, le maréchal de Saxe est mort d’une fluxion de poitrine. Ne fût-ce que pour la princesse de Conti. Elle est, j’en suis persuadé, de celles qui vont pleurer. Je n’ajouterai pas à ce chagrin la certitude que leur amour a fini par le tuer sous l’épée de son fils. Quant à celui-ci, je ne lui ferai pas sentir ma colère. Quelque envie que j’en aie. D’abord parce que je viens de vous le promettre, ensuite parce qu’il brigue le trône de Pologne. Donc je ne peux et ne dois rien faire… Mais… je vous remercie, baron de Grimm ! conclut le roi en tendant une main sur laquelle Grimm s'inclina.

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