Жюльетта Бенцони - Suite italienne

Здесь есть возможность читать онлайн «Жюльетта Бенцони - Suite italienne» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Исторические любовные романы, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Suite italienne: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Suite italienne»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Suite italienne — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Suite italienne», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Le pape allait et venait à travers son appartement, déchaînant autour de sa massive personne une sorte de courant d’air. Burchardt toussota pour se donner le courage d’interrompre cette promenade furieuse.

— À mon avis, hasarda-t-il, Votre Sainteté a tort de s’alarmer. Madame Lucrèce est très jeune, très impulsive, très passionnée…

— Elle est notre fille. Cela dit tout…

— Certes, certes… Mais elle a aussi, et très vif, le souci de sa grandeur. Or, que Votre Sainteté veuille bien considérer que, dans l’état actuel des choses, elle n’a rien d’autre à faire que pleurer tout le jour.

Le pape s’arrêta.

— Que veux-tu dire ?

— Qu’il faut l’occuper. Pourquoi ne pas lui confier le gouvernement d’une ville ? Elle veut quitter Rome ? Eh bien, faites-lui quitter Rome, mais pas pour Naples. Et qui sait ? Du moment où le duc de Bisceglia saura son épouse maîtresse d’une place forte, il se laissera peut-être séduire par l’idée de venir la rejoindre. On dit qu’il l’aime beaucoup…

Alexandre, qui n’avait écouté le préambule que d’une oreille distraite était devenu beaucoup plus attentif sur la fin de l’exposé. Quand son cérémoniaire eut fini, son visage bronzé s’était éclairé d’un large sourire.

— Sais-tu que ton idée est pleine de sagesse, mon fils ? Voilà bien la solution que nous cherchions en vain. Bien sûr, il faut laisser Lucrèce partir, mais avec une mission ; voyons donc, à présent, où nous allons envoyer notre belle éplorée…

Le lendemain, Lucrèce apprenait, non sans surprise, qu’elle était nommée gouverneur de Spolète et de Foligno, deux places fortes situées à quelque vingt-cinq lieues au nord de Rome (autrement dit vingt-cinq lieues plus loin de Naples). C’était une charge de cardinal, mais le pape n’en était plus à cela près.

Quelques jours plus tard, en très fastueux équipage, la jeune duchesse de Bisceglia quittait Rome dans une litière tendue de satin cramoisi pour gagner le siège de son nouveau gouvernement. Son frère Joffré, l’autre mal marié, l’accompagnait, aussi somptueusement équipé qu’elle-même et tout aussi triste car, décidé à en finir avec Naples, son père avait renvoyé Sancia dans sa famille. La folle et charmante Sancia s’en était allée et Joffré, le cœur aussi lourd que Lucrèce, trouvait comme elle-même une douceur à ce rapprochement. Et ce fut en silence qu’ils cheminèrent vers les douces collines de l’Ombrie.

L’aspect redoutable de Spolète ne déplut pas à Lucrèce lorsqu’elle la découvrit de sa litière. Elle y vit un cadre approprié à sa douleur et y prit de surcroît un plus haut sentiment de son rang et de sa responsabilité. Pourtant, la grosse forteresse carrée couronnant une colline où s’accrochait une ville ceinte de remparts ne possédait aucune des grâces auxquelles l’avaient habituée ses palais romains. Mais la vue s’y étendait au loin, jusqu’à ces horizons bleutés derrière lesquels se cachait son bien-aimé Alphonse.

Pour trouver un dérivatif à son chagrin, elle prit son rôle très au sérieux et, tandis que Joffré trompait sa mélancolie en d’interminables chasses qui emplissaient la vallée d’abois de chiens et d’appels de trompes, Lucrèce s’intéressait aux affaires des villes qu’on lui avait confiées, rendait la justice, veillait au bon état des défenses et de la garnison, modernisait les installations du logis seigneurial, passant en outre de longues heures dans son oratoire à prier Dieu de lui rendre enfin son époux.

Dieu, sans doute, l’entendit car, au soir du 19 septembre, alors qu’elle se disposait à passer à table, le galop de deux cavaliers souleva la poussière du chemin, deux cavaliers qui, pour venir de Naples, avaient contourné Rome : Alphonse et son ami Pignatelli.

Incapable de parler, à demi étranglée par la joie, Lucrèce s’abattit dans les bras de son époux retrouvé pour y sangloter éperdument de joie et de soulagement. Leur séparation n’avait duré qu’un mois mais, pour la jeune femme, il avait eu les dimensions désespérantes d’un siècle.

Les jours qui suivirent furent pleins de douceur. Les jeunes époux vécurent une seconde lune de miel dans cette Ombrie que l’automne débutant parait d’un incomparable éclat. Même les rudes murailles de Spolète y trouvaient un charme adouci. Persuadée dès lors que plus rien ne pouvait menacer son bonheur, Lucrèce écrivit à son père quelques lettres si soumises et si tendres que le terrible pontife laissa son cœur s’amollir : il venait de recevoir des Sforza la ville de Nepi, il l’offrit à sa fille en lui donnant rendez-vous dans son nouvel État.

Lucrèce et Alphonse partirent pleins de joie, ayant tout oublié, l’un comme l’autre, de leurs angoisses et de leurs craintes. L’accueil de Sa Sainteté fut d’ailleurs entièrement rassurant. Il embrassa Lucrèce et même son gendre avec tous les signes d’une vraie tendresse.

— Le temps où votre enfant doit naître est proche, leur dit-il. Je ne veux pas qu’il naisse ailleurs qu’à Rome. Revenez avec moi et que la paix règne à jamais dans notre famille. Il faut oublier les jours d’angoisse.

Insouciants et confiants comme savent l’être les amoureux, Alphonse et Lucrèce ne demandaient qu’à le croire et à retrouver bien vite leur nid douillet, car l’idée d’un hivernage à Spolète ou à Nepi ne leur souriait aucunement.

Le 14 octobre, ils regagnèrent donc leur palais de Santa Maria in Portico où, le 1er novembre, un beau petit garçon venait au monde dans l’allégresse générale.

Le 11 novembre, dans la chapelle Sixtine, le cardinal Carafa baptisa le petit prince, qui reçut le prénom de Rodrigue, comme son grand-père, et en cadeau de bienvenue, le duché de Sermoneta.

Ce fut une superbe cérémonie, comme le pape les aimait, et Lucrèce, radieuse encore qu’un peu pâle, murmura en serrant à la dérobée la main de son époux :

— Où peut-on être mieux qu’entourés des siens ? Je crois qu’à présent, rien ni personne ne viendra nous empêcher d’être heureux.

Pauvre Lucrèce… Une semaine plus tard, César Borgia était de retour à Rome.

VII

La main de César

Le très évident et un peu insolent bonheur étalé par Lucrèce et son jeune mari Alphonse ne pouvait que porter ombrage à César quand, auréolé de son nouveau titre, de sa nouvelle puissance et de l’éclat de son mariage français, il regagna Rome. Le sombre duc de Valentinois n’aimait pas que sa sœur fût heureuse par un étranger, et surtout un Napolitain.

À l’exception de Sancia, il avait toujours haï les gens de Naples – encore Sancia s’en était-elle tirée à cause du désir violent qu’elle lui avait inspiré. Mais en France, cette haine était devenue quasi maniaque depuis que la demi-sœur d’Alphonse, Charlotte d’Aragon, avait refusé dédaigneusement de l’épouser, lui, César, en criant bien haut qu’elle ne voulait pas devenir « la Cardinale ».

Certes, il n’avait pas regretté, bien au contraire, que ce refus lui eût permis d’épouser Charlotte d’Albret, mais les blessures d’amour-propre étaient de celles que César pardonnait le moins.

Retrouver Lucrèce aussi tendrement unie à l’époux qu’il l’avait forcée d’accepter, c’était plus qu’il n’en pouvait supporter. Et il sut tout de suite qu’Alphonse ne resterait pas longtemps l’époux de sa sœur.

Pourtant, Rome lui avait réservé un triomphe digne d’un imperator romain. Louis XII, ayant conquis Milan, avait tenu sa promesse et confié à César des troupes pour conquérir la Romagne. Il en avait fait bon usage ; Faenza, Imola, Forli, qu’avait défendue jusqu’au bout la belle Catherine Sforza, l’ancienne amie du cardinal Rodrigue Borgia, toutes ces villes étaient tombées. Devenu par sa propre grâce « duc de Romagne », le conquérant Borgia avait empli Rome des rumeurs de sa guerre quand il y était entré le 26 février 1500. Et en quel appareil !

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Suite italienne»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Suite italienne» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Жюльетта Бенцони - Драгоценности Медичи
Жюльетта Бенцони
Жюльетта Бенцони - Роза Йорков
Жюльетта Бенцони
Жюльетта Бенцони - Мера любви
Жюльетта Бенцони
Жюльетта Бенцони - Звезда для Наполеона
Жюльетта Бенцони
Жюльетта Бенцони - Констанция. Книга вторая
Жюльетта Бенцони
Жюльетта Бенцони - Констанция. Книга пятая
Жюльетта Бенцони
Жюльетта Бенцони - Князь ночи
Жюльетта Бенцони
Жюльетта Бенцони - Ожерелье для дьявола
Жюльетта Бенцони
Жюльетта Бенцони - Три господина ночи
Жюльетта Бенцони
Жюльетта Бенцони - La messe rouge
Жюльетта Бенцони
Жюльетта Бенцони - le collier sacré de Montézuma
Жюльетта Бенцони
Отзывы о книге «Suite italienne»

Обсуждение, отзывы о книге «Suite italienne» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x