Жюльетта Бенцони - La collection Kledermann

Здесь есть возможность читать онлайн «Жюльетта Бенцони - La collection Kledermann» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Исторические любовные романы, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

La collection Kledermann: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La collection Kledermann»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

La collection Kledermann — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La collection Kledermann», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Un instant, Adalbert observa la vieille dame en silence. Elle réagit aussitôt :

— Pourquoi me regardez-vous ainsi ? À quoi pensez-vous ?

— À Pauline Belmont ! J’ai dans l’idée que vous l’aimez bien en dépit des dégâts qu’elle a occasionnés ?

— C’est exact ! Elle est une femme selon mon cœur et ce n’est pas sa faute si elle est profondément amoureuse d’Aldo ! Cela ne veut pas dire que je n’aime plus Lisa. Je sais parfaitement ce que son mari lui a fait endurer. Simplement je voudrais qu’elle soit moins tranchante dans ses jugements, qu’elle essaie d’admettre parfois le point de vue de l’autre et qu’elle nous fasse un peu confiance à Plan-Crépin et à moi quand nous plaidons pour son mari !

— Oh, je suis logé à la même enseigne ! Dieu sait pourtant que je n’ai jamais mâché mes paroles quand j’ai quelque chose à lui reprocher !… Il m’arrive même de dépasser les bornes !

— Bah ! Entre vous deux cela fait partie du jeu ! Et l’existence s’en trouve pimentée. En tout cas je peux jurer sur ce qu’elle voudra : la tête de son époux, l’Évangile ou le salut de mon âme que lors de l’affaire du train, Aldo l’a pris justement pour fuir Pauline. Si elle n’avait pas eu la malencontreuse idée de le rejoindre, tout ce gâchis aurait été évité !… Malheureusement elle est très belle et Aldo a le sang chaud !

— En toute honnêteté, je me demande si, à sa place, j’aurais pu conserver le mien au frais ! N’importe comment, il va tout de même falloir que Lisa donne quelques explications sur son départ de la Croix-Haute…

— Et pour cela la faire revenir ? Il est temps, je crois, de lui apprendre qu’elle a failli devenir veuve… et que le risque perdure !

Quand, après avoir erré interminablement dans des abîmes ténébreux, douloureux aussi par instants, peuplés des formes obscures des cauchemars, traversés par la lumière des visages familiers, Aldo émergea enfin à la clarté d’une vie normale, il sentit que quelqu’un lui tenait le poignet et vit, penché sur lui, le regard attentif d’un homme en blanc coiffé d’un bonnet :

— Docteur ! souffla-t-il sans rien trouver d’autre à dire, mais ce mot banal amena un sourire :

— Ah ! Vous avez enfin décidé de nous revenir ?… J’espère que cette fois c’est la bonne ! Comment vous sentez-vous ?

— Fatigué… mais c’est à peu près tout !

— Pas de douleurs ?

— Nnn… on ! J’ai eu très mal à la tête mais plus maintenant. Cependant j’ai l’impression d’être passé sous un rouleau compresseur !

— On va vous regonfler. Pour l’instant je vais vous examiner ! Relevez-le, Vernon !

Ces derniers mots s’adressaient à l’infirmière d’une quarantaine d’années, grande et forte, entre les mains de laquelle Aldo eut l’impression de ne rien peser. Il se laissa faire sans mot dire, puis quand tout fut terminé, il demanda :

— Où est-ce que je suis ?

Le chirurgien eut un rire malicieux :

— Ce n’est pas la formule adéquate. On dit : « Où suis-je ? », dans les bons romans, sans oublier un air languissant… qui ne vous irait vraiment pas ! Mais pour vous répondre : vous êtes à l’hôpital de Tours et c’est moi, docteur Lhermitte, qui ai eu le privilège de vous raccommoder. Quel souvenir gardez-vous de votre… accident ?

— Le château de la Croix-Haute… Des flammes… beaucoup de bruit. Des éclairs lumineux… puis l’air libre… une détonation… et plus rien !

— C’est déjà pas mal !

— Ma famille… est-ce qu’elle est là ? Il me semblait avoir reconnu ma grand-tante… ma cousine… mon ami Adalbert ?…

— Vous les avez vus effectivement mais ensuite vous avez eu… un caprice !

— Je suis là depuis combien de temps ?

— Quatre jours.

— Et… ma femme ?

À peine eut-il posé la question qu’il se la reprocha mais elle était partie toute seule. Cette fois ce fut l’infirmière qui répondit, rassurante :

— Elle n’est pas encore arrivée mais cela peut se comprendre si elle vient de Venise ! Sans doute ne tardera-t-elle pas ? acheva-t-elle avec un bon sourire auquel Aldo s’efforça de répondre.

Le chemin était long en effet… surtout il avait fallu déjà le parcourir en sens inverse et dans quelles circonstances ! Et à condition que Lisa soit rentrée, mais elle avait pu aussi bien se rendre à Zurich, chez son père, ou à Vienne chez sa grand-mère où elle avait dû conduire les enfants ! Et plus encore quand on représente une page de vie que l’on a décidé de tourner ! Et pour qui ?

Bien qu’il essayât de la repousser, l’affreuse image s’imposait de nouveau à lui, la dernière que son regard eût enregistrée avant qu’il ne s’écroule : Lisa courant dans les bras d’un autre homme qui l’attendait là, aussi naturellement que si elle n’était qu’une visiteuse au château.

Ils s’étaient embrassés avant qu’elle ne monte dans la voiture dont l’homme avait repris le volant pour reculer dans le bois. Qui était-il cet homme vers qui elle avait couru comme vers un refuge ?

Son instinct répondait : Gaspard Grindel. Le cousin qui aimait Lisa depuis l’enfance et qui le détestait, lui Aldo. N’allait-il pas jusqu’à faire suivre le mari exécré quand il se trouvait à Paris ? Il y dirigeait la succursale de la puissante banque Kledermann et il n’était pas difficile de deviner d’où provenait le sac de dollars que Lisa avait jeté aux pieds du ravisseur de son époux. Avec quel mépris puisque cet argent était censé racheter aussi Pauline Belmont, sa « maîtresse ». Lui, elle l’avait à peine regardé, sinon pour lui signifier qu’elle ne voulait plus le voir avant de se précipiter dans les bras de son rival !

À l’amère jalousie qu’il ressentait se mêlait la colère. Pour s’être trouvé à point nommé aux alentours de la Croix-Haute, il fallait que l’homme eût pris le risque de suivre la voiture de ceux qui avaient dû cueillir Lisa à sa descente de train en gare de Lyon, mettant ainsi en péril non seulement les otages, ce qui était de bonne guerre, mais aussi Lisa elle-même, ce qui l’était moins ! Et avait bien failli réussir puisque la folie meurtrière de Lucrezia Torelli avait condamné tout de monde à mourir dans l’enfer du château ravagé par l’incendie ! Drôle d’amour en vérité ! Comment Lisa, si fine cependant, ne l’avait-elle pas compris ?… Et si… Mais non, ce serait trop insupportable !

Il comprit qu’il pleurait en sentant une main légère essuyer ses larmes et rouvrit les yeux pensant voir l’infirmière auprès de lui, mais il s’agissait d’Adalbert et il grogna :

— Drôle de spectacle que je t’offre.

— Bah ! Ce n’est pas si affligeant ! Tu es rasé, propre comme un sou neuf !

— Et je pleure comme un gamin…

— Ne te gêne pas pour moi ! C’est plutôt rassurant !

— Ah, tu trouves ?

— Bien sûr ! Ça prouve seulement que tout fonctionne normalement là-dedans, fit Adalbert en posant un doigt léger sur le pansement qui enveloppait la tête de son ami. Ce n’était pas évident au départ ! D’après ton chirurgien – qui entre parenthèses est un maître ! –, ta chance a l’air de tenir bon.

— Ma chance ? Avec ma vie en miettes, une femme qui me méprise autant qu’elle me déteste… et qui peut-être m’a déjà remplacé ? Et par un homme qui vient d’essayer de me tuer ?

Comprenant que le temps des plaisanteries réconfortantes n’était plus au programme, Adalbert attira une chaise pour être plus près du lit et s’assit :

— Je ne pensais pas en venir aux explications si vite mais je devrais te connaître mieux. Qu’as-tu vu en sortant du château ?

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La collection Kledermann»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La collection Kledermann» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Жюльетта Бенцони - Драгоценности Медичи
Жюльетта Бенцони
Жюльетта Бенцони - Роза Йорков
Жюльетта Бенцони
Жюльетта Бенцони - Мера любви
Жюльетта Бенцони
Жюльетта Бенцони - Звезда для Наполеона
Жюльетта Бенцони
Жюльетта Бенцони - Констанция. Книга вторая
Жюльетта Бенцони
Жюльетта Бенцони - Констанция. Книга пятая
Жюльетта Бенцони
Жюльетта Бенцони - Князь ночи
Жюльетта Бенцони
Жюльетта Бенцони - Ожерелье для дьявола
Жюльетта Бенцони
Жюльетта Бенцони - Три господина ночи
Жюльетта Бенцони
Жюльетта Бенцони - La messe rouge
Жюльетта Бенцони
Жюльетта Бенцони - le collier sacré de Montézuma
Жюльетта Бенцони
Отзывы о книге «La collection Kledermann»

Обсуждение, отзывы о книге «La collection Kledermann» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x