Жюльетта Бенцони - Fiora et le Magnifique

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De passage à Dijon, Francesco Beltrami, riche marchand florentin, assiste à l’exécution de deux jeunes amants accusés d’inceste. Bouleversé, Beltrami sauve l’enfant de ces amours illégitimes : Fiora. La jeune fille, d’une inoubliable beauté, connaîtra, dans la Florence des Médicis, la douceur de la vie de palais mais aussi les tourments de nouvelles aventures. Mariée pour un seul jour à un mystérieux chasseur de dot, livrée aux grands inquisiteurs reléguée dans une maison de passe, Fiora pourra-t-elle triompher de tant d’adversité ?

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Cependant, il arrivait, par les nuits sombres, qu’une forme masquée et enveloppée d’un manteau sombre, se glissât jusqu’à Fontelucente. Fille qui cherchait à cacher le fruit d’amours coupables, femme jalouse acharnée à la perte d’une rivale, garçon amoureux dédaigné par sa belle ou même noble dame, réduite par ses passions à chercher d’infâmes secours royalement payés. Ceux-là puisaient dans leur crainte, leur haine ou leur amour, le courage d’aller vers les sorciers dont certains étaient plus riches qu’ils n’en avaient l’air.

A vivre ainsi, au sein de la nature, ces gens avaient découvert bien des secrets. S’y ajoutaient les recettes abracadabrantes, les compositions redoutables ou répugnantes, les philtres et les charmes qu’ils vendaient à leur clientèle. Parfois, leurs recettes se révélaient efficaces et le malade guérissait. Alors, la reconnaissance leur tenait lieu de sauvegarde presque autant que la crainte.

A des dates précises mais le plus souvent à la lune nouvelle, les sorciers se réunissaient avec des confrères disséminés dans la région et même avec d’autres, venus de beaucoup plus loin pour festoyer et vénérer leur protecteur, le dieu de ténèbres, leur prince du mal, celui dont les humbles n’osaient pas prononcer le nom et que les gens d’Église nommaient Satan en se signant. Mais, par prudence, le lieu de réunion changeait chaque fois et le mot était donné par des messages d’apparence innocente qui couraient les chemins et les marchés. Ainsi, Démétrios, descendu ce matin-là en ville, l’avait reçu de Bernardino qui mendiait, comme d’habitude, devant le Duomo et qui le lui avait soufflé contre une belle pièce d’argent.

Cette fois, il s’agissait d’un champ, au flanc du mont Ceceri, adossé à un petit bois et enclos, loin de toute habitation, dans les vieux murs écroulés d’un ancien prieuré abandonné..

Il était près de minuit quand Démétrios, Fiora et Esteban arrivèrent aux abords du champ. Par prudence, ils étaient venus à pied et par un chemin difficile qui serpentait entre les buissons et des quartiers de roche. Le Grec allait d’un pas sûr, en homme qui sait où il va. Il s’arrêta enfin derrière l’un des murs ruinés qui formait à cet endroit une petite excavation couronnée d’une épaisse végétation.

– D’ici, nous verrons tout sans risquer d’être vus. Je connais bien cet endroit où il m’est arrivé de venir méditer...

Il fit asseoir Fiora sur une grosse pierre et lui montra comment, en écartant légèrement les branches d’un épais cornouiller, doublé d’un roncier, elle aurait une vue satisfaisante. Par surcroît de précautions, la jeune femme, comme ses compagnons, portait le masque noir et les gants épais préconisés par Démétrios. Ils étaient ainsi invisibles et suffisamment protégés contre les épines des ronces. En face d’elle, le champ formait un large espace découvert au milieu des ruines d’anciens bâtiments conventuels, une grande nappe sombre entre des formes incertaines. Aucun bruit ne se faisait entendre sauf, venu du bosquet voisin, le ululement d’une chouette qui résonna par trois fois et il y eut, dans le champ, comme une sorte de grand soupir.

Soudain, un homme sortit des ruines, portant une torche à l’aide de laquelle il alluma rapidement deux bûchers préparés à droite et à gauche du pré dont cette partie s’éclaira d’un seul coup comme une scène de théâtre découvrant un effrayant décor. Entre les deux bûchers se dressait une table grossière faite de deux pierres et d’une dalle disposées devant un petit tertre habillé de lierre qui supportait une statue peinte d’une manière si réaliste que

Fiora sentit ses tempes se resserrer et ses cheveux se dresser sur sa tête.

C’était, sur des pattes de bouc repliées en tailleur, un corps d’homme nu surmonté d’une tête hideuse. Les oreilles pointues, les longues cornes enroulées et la barbe filandreuse étaient d’un bouc mais le long nez crochu, la bouche rouge et grimaçante, les yeux luisants blancs et rouges étaient presque humains. Entre les cornes, trois chandelles étaient posées que l’homme alluma cependant que, dans l’une de ses mains griffues, la statue tenait une faux et dans l’autre une coupe dorée..,

– Le diable ! souffla Fiora qui, machinalement, se signa. Mais déjà Démétrios lui appuyait sur la bouche une main péremptoire :

– Plus un mot ! chuchota-t-il à son oreille. Tu risques de nous faire prendre...

En effet, la mise à feu des bûchers avait révélé, autour du hideux simulacre, une rangée de fantômes enveloppés de tissus sombres qui, d’un même mouvement, rejetèrent leurs manteaux et firent apparaître, vêtue d’oripeaux bariolés, la plus étrange collection de figures de cauchemar que puisse rêver un cerveau pris par la fièvre : vieilles édentées aux lèvres rentrées, hommes contrefaits aux yeux luisants sous des tignasses sales, femmes encore jeunes mais flétries par la débauche, ceux de Fontelucente et quelques-uns de leurs pareils se tenaient là, immobiles et silencieux comme des gargouilles de cathédrale, à peine moins repoussants que le maître qu’ils s’étaient donnés.

Cependant, l’homme à la torche la plantait en terre, s’éloignait et reparaissait avec un drap noir qu’il jeta sur la pierre puis deux chandeliers de fer, garnis de gros cierges en cire noire qu’il alluma. Une épaisse fumée âcre se dégagea et monta vers la tête de l’idole. Alors une mélopée se fit entendre, émise par les bouches closes des sorciers, sourde d’abord mais qui allait en s’amplifiant et sur son rythme lent, hommes et femmes se mirent à se balancer avec ensemble, de gauche à droite, sans cesser de tenir leurs regards fixés devant eux et leurs mains croisées sur leurs genoux. Cela donnait un grondement vaguement musical qui s’étendait sur la prairie avec les lourdes volutes de fumée. Peu à peu le champ commençait à s’animer...

Par deux, par trois ou isolément, des gens masqués sortaient des bois et des murailles effondrées. Quand ils ouvrirent leurs manteaux, Fiora dont les yeux dilatés ne manquaient pas un détail, vit qu’il y avait là des paysans, hommes ou femmes, des vieillards en robes noires et usagées dont les fronts dégarnis et les yeux fatigués trahissaient les longues veilles à la recherche d’introuvables secrets, des mendiants parmi lesquels elle crut bien reconnaître Bernardino, des garçons jeunes et robustes et quelques jolies filles. Avec stupéfaction, elle nota aussi la présence de trois femmes masquées dont les vêtements luxueux trahissaient une haute condition et de quelques hommes, masqués eux aussi, en habits brodés. Mais le plus extraordinaire était l’espèce de fraternité qui mêlait tous ces gens, une dame entre un mendiant loqueteux et un paysan avec, au fond de leurs yeux, la même attente.

Les flammes des bûchers dans lesquelles on avait jeté de la résine donnaient une lumière jaune qui uniformisait les visages. Impassibles, les sorciers se balançaient toujours en chantant leur mélopée lente et lugubre et qui semblait n’avoir pas de fin mais que les arrivants reprenaient avec eux en même temps que le balancement qui devenait général. Fiora, fascinée, dut se cramponner aux branches qui la masquaient pour ne pas faire comme eux mais l’épine d’une ronce en traversant son gant secoua cette espèce d’envoûtement...

Soudain, un son grave et profond se fit entendre, semblable à celui que produit un gong et, instantanément, le silence se fit. Un cortège sortait des ruines...

En tête, portant une croix à laquelle était attaché le cadavre d’un chien venait un Noir athlétique vêtu d’une chasuble écarlate dont les fentes laissaient entrevoir son corps luisant comme un bronze. Derrière lui venaient deux jeunes filles à peine vêtues de tuniques blanches transparentes. Elles étaient couronnées de lierre et l’une portait un encensoir cependant que l’autre élevait entre ses mains une coupe pleine de grains de blé et d’olives noires. Un homme qui avait l’air d’un prêtre fermait la marche.

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