Жюльетта Бенцони - Un homme pour le Roi
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Avec un haussement d'épaules, elle se détourna et gagna sa chambre. Elle y trouva Bina, sa camériste, déjà occupée à défaire son sac de voyage, et vit avec étonnement que, tout en rangeant linge et menus objets de toilette, elle pleurait comme une fontaine avec de grands reniflements de gamine. Sa maîtresse s'émut de ce chagrin inattendu : elle et Bina avaient le même âge et se connaissaient depuis toujours puisque celle-ci était la fille de Mathurine, la femme de chambre de Mme de Laudren. Au moment du mariage elle était passée tout naturellement au service d'Anne-Laure bien qu'elle soit loin d'être une perle : étourdie, passablement maladroite, un peu trop portée sur le bavardage, elle compensait ces défauts par une perpétuelle belle humeur et une véritable ardeur au travail qui en faisaient quelqu'un d'agréable à côtoyer... Jolie fille, d'ailleurs, blonde aux yeux bleus, elle était enchantée d'avoir quitté sa Bretagne et de servir à Paris, une ville qui lui semblait offrir mille possibilités de réussite.
Elle avait adoré la petite Céline et, alors que la jeune mère, foudroyée de douleur, ne parvenait pas à verser une larme pour dégonfler son cour, Bina en versait un véritable déluge au point de s'attirer une remarque acerbe du marquis dont elle avait d'ailleurs une peur bleue. Cependant, et contrairement à l'usage, Anne-Laure ne l'avait pas emmenée dans son douloureux pèlerinage. Les réactions de Bina étaient trop imprévisibles et les rencontres que l'on pouvait faire trop dangereuses.
Aussi, la retrouvant en train de pleurer dans son linge, crut-elle que Bina pleurait toujours l'absence de sa petite fille.
- Tu n'es pas raisonnable, Bina, lui dit-elle. Notre petit ange est au ciel maintenant. Elle est retournée chez nous, près de l'étang où Conan et Barbe veilleront bien sur elle...
- Je suis bien contente, hoqueta la jeune fille sans la moindre logique, mais ce n'est pas sur elle que je pleure...
- Sur quoi alors ?
- Mademoiselle Anne-Laure devrait dire sur qui?... et se laissant tomber sur une chauffeuse, elle se mit à sangloter de plus belle.
Anne-Laure poussa un soupir en pensant qu'il était heureux que Josse ne l'entende pas - sa voiture venait de quitter l'hôtel - car, intransigeant sur les usages et les marques de respect, il ne supportait pas d'entendre Bina appeler ainsi sa maîtresse, mais, en bonne Bretonne entêtée et plus rusée qu'intelligente, celle-ci n'arrivait pas à user du " Madame la marquise " qui lui paraissait un titre trop formidable pour quelqu'un d'aussi jeune. Elle se contentait de rester muette quand le maître était là...
Beaucoup moins à cheval que lui sur le décorum, Anne-Laure n'avait pas le courage de réprimander sa camériste. Elle tira un tabouret auprès de la " chauffeuse " et s'y assit :
- Dis-moi la raison de ton chagrin, fit-elle avec douceur. Si je peux t'aider ?
- Oh non, Mademoiselle Anne-Laure... vous ne pouvez rien du tout. C'est... c'est à cause de Joël...
- Jaouen?...
- Y en a point d'autre chez nous. Et maintenant il n'y en a plus du tout ! II... il est parti ! Et de pleurer de plus belle !
- Comment cela parti? Nous venons juste d'arriver ?
- C'est ce que je lui ai dit mais il ne m'a même pas écoutée. Il est allé droit chez M. le marquis, mais celui-ci a répondu qu'il n'avait pas de temps pour lui et le verrait demain.
- Et Jaouen est parti tout de même ?
- Oui. Il a seulement laissé un mot de billet pour Mademoiselle Anne-Laure. Je devais le remettre quand nous serions toutes seules...
- Eh bien donne !
Bina sortit de son corsage un billet cacheté tout froissé qu'elle avait dû tourner et retourner entre ses doigts, dévorée par la curiosité, mais le sceau sans gravure était large, solide et tenait bon. Elle s'arrangea alors pour essayer de lire par-dessus l'épaule de sa maîtresse qui, la connaissant, s'écarta. Il lui suffit d'ailleurs d'un coup d'oil pour lire le texte on ne peut plus bref!
" Méfiez-vous ! "
Dérisoire en vérité ! Et ridicule de faire tout ce mystère pour si peu ! Elle alla brûler le papier à la flamme d'une bougie avant de l'envoyer finir dans la cheminée. Décidément, ce garçon devait être fou et sa conduite, en tout cas, parfaitement incompréhensible! Voilà un homme qui prétendait avoir reçu l'ordre de la faire disparaître mais qui ne pouvait s'y résoudre parce qu'il l'aimait et qui, à peine de retour au logis, prenait la poudre d'escampette en laissant seulement derrière lui cet avertissement stupide ? S'il l'avait vraiment aimée, n'aurait-il pas dû rester, au contraire, pour la protéger? Allons, elle avait eu raison de ne pas croire à ces folies. Si Josse s'était montré surpris et même mécontent de son retour c'était tout simplement parce qu'il pensait qu'elle resterait là-bas, peut-être pour longtemps ! Et Jaouen en avait menti, sans autre but que lui faire quitter son époux et le chemin du devoir. Restait Bina qui recommençait à pleurer :
- Tu l'aimes donc ?
La petite hocha la tête sans répondre mais avec vigueur.
- Ah!... Et lui, t'a-t-il laissé supposer qu'il te le rendait ?
- Peut-être... oui. Il était toujours si gentil avec moi et nous parlions souvent ensemble. Il aimait à me questionner sur la vie que je menais autrefois à Saint-Malo, à La Laudrenais ou à Komer. Alors j'ai fini par penser qu'il avait un penchant pour moi et que plus tard, peut-être... Mais maintenant il est parti. Pour toujours je crois.
- T'a-t-il dit où il allait ?
- Prendre logis chez un ami d'abord. Et ensuite partir soldat. Il veut se battre contre un prince allemand qui veut envahir le pays pour délivrer le Roi. Si ça a du bon sens ? Le Roi n'est pas en prison ! Tout ça c'est des menteries...
- Non. Pas tout à fait. Jaouen est un garçon ambitieux qui ne se sentait pas fait pour être domestique. Et maintenant, avec toutes ces idées nouvelles qui courent sur l'égalité, la liberté, la fraternité, cela tourne la tête à bien des garçons, tu sais?... Au fait, est-ce qu'il t'a dit " adieu " ?
- Non. Seulement " au revoir " !
- Alors tu vois bien ! Ne pleure plus : tu le reverras... A présent, aide-moi à me débarrasser de toute cette poussière avant de me coucher. Jamais je ne me suis sentie aussi sale !
Un peu consolée, Bina s'empressa, courut à la cuisine réclamer de l'eau chaude tandis qu'Anne-Laure commençait, avec un profond soupir de soulagement, à ôter ses vêtements. C'était bon de retrouver le calme de la maison et de son petit jardin après avoir été secouée sur les routes pendant des jours. La chaleur cédait à l'arrivée de la nuit; par les fenêtres de sa chambre ouvrant sur le jardin, lui parvenaient le parfum poivré des giroflées et celui, encore plus délicieux, des tilleuls. La jeune femme savait bien que ce silence venait de ce que le quartier était presque désert, que la peur en avait chassé les habitants, mais ce moment de détente ne lui parut pas moins délicieux... Songeant à Josse, elle se demanda comment on pouvait aller s'enfermer dans un salon rendu étouffant par les gens qui s'y pressaient, les fumets du souper et les parfums des invités quand la nuit était si douce et qu'il faisait si bon dehors.
Venant du cabinet de bains, la voix de Bina lui parvint :
- Il n'y avait plus beaucoup d'eau chaude à la cuisine, alors le bain sera juste tiède, mais j'ai pensé que par cette chaleur... Et j'y ai mis un peu d'essence de benjoin.
- Tu as bien fait. Ce sera plus agréable.
Un moment plus tard, récurée à fond, les cheveux lavés et sèches au moyen d'une quantité de serviettes puis nattés, Anne-Laure, revêtue d'une chemise de nuit fraîche, se laissa tomber sur son lit et, à peine couchée, tomba dans un sommeil aussi profond que réparateur.
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