Жюльетта Бенцони - Un homme pour le Roi
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Dans la matinée, les échos de la colère de Josse l'en tirèrent. Ils emplissaient la maison de leurs éclats furieux et finirent par investir la chambre de la jeune femme quand la porte s'envola presque sous la main du marquis. D'entrée, il clama :
- Jaouen est passé à l'ennemi, ma chère! Pouvez-vous me dire ce que cela signifie ?
- Vous devriez le savoir mieux que moi. C'est votre serviteur. Pas le mien, riposta Anne-Laure qui découvrait, avec surprise, qu'elle pouvait à présent employer le même ton que son époux. Il vivait près de vous. Vous connaissez sans doute ses idées ?
- Ses idées ? Un domestique a-t-il des idées ?
- Tout être humain en a, je suppose. Et peut-être votre Jaouen ne supportait-il plus, justement, d'être un domestique ?
Le marquis ferma les yeux jusqu'à ne plus laisser filtrer qu'une mince lueur verte :
- Vous aurait-il fait des confidences et vous seriez-vous abaissée jusqu'à les écouter ?
- Si vous ne vouliez pas que j'échange la moindre parole avec lui, il fallait m'accompagner vous-même à Komer. Cela dit, il m'a laissé entendre qu'après notre retour il désirait rejoindre ceux qui vont se battre aux frontières. Je pensais que vous le saviez.
- Il s'est bien gardé de m'aviser. Il aura d'ailleurs lieu de s'en repentir lorsque je mettrai la main sur lui. On ne me quitte pas lorsque l'on m'appartient.
- Il n'est pas votre esclave, que je sache ! Et il se peut que nous ayons à l'avenir quelques difficultés à garder des serviteurs. Déjà on ne les appelle plus comme cela mais des " officieux "...
- Vous voilà bien au fait des idées nouvelles ! Auriez-vous décidé de vivre avec votre temps ? Il ne manquerait plus que cela et j'aurais préféré que vous restiez en Bretagne. Pourquoi, diable, êtes-vous revenue ? Vous pouviez aller chez votre mère ?
- Pour être auprès de vous, je vous l'ai dit. A ce propos, et à la décharge de votre Jaouen, il m'a proposé de me conduire chez vous, à Pontallec.
- Vous avez aussi bien fait de refuser, soupira Josse. Pontallec en est au même point que votre Komer. Durant votre absence, j'ai appris que mes bons paysans ont jugé bon d'incendier le château - peut-être pour exorciser à jamais le fantôme du Marquis Noir ? Ils ont même fait un feu de joie du chartrier familial et je ne sais même pas s'il m'est encore possible, à ce jour, de prouver mes titres de noblesse !
- Je ne vois pas qui vous les demanderait? Josse regarda sa femme avec curiosité. Assise
dans son lit, les mains sagement posées sur sa poitrine, elle ressemblait encore, de façon étonnante, avec son bonnet de mousseline blanche et sa chemise de nuit sage, à la couventine qu'il avait épousée trois ans plus tôt. Elle était bien toujours la même et pourtant il retrouvait, en face d'elle, l'impression bizarre de la veille : elle avait changé, quelque part, et il n'aimait pas du tout cela. Il eut un petit rire déplaisant :
- Moi qui vous croyais toujours perdue dans vos rêves et vos légendes! Je commence à me demander si vous ne donnez pas raison à ce rustaud qui veut se faire soldat? Et... en dehors de ses états d'âme, c'est tout ce qu'il vous a confié ?
Anne-Laure allait riposter qu'elle n'était pas partie pour écouter les doléances de Jaouen quand Bina entra dans sa chambre avec le plateau du petit déjeuner. L'odeur du café envahit la pièce tendue de perse à fleurs rosés qui mettaient une si jolie lumière sur le visage de la jeune femme, ce qui parut apaiser un peu l'humeur sauvage du marquis :
- Votre café me tente, ma chère ! Allez me chercher une tasse, Bina! Grâce à votre mère, nous devons être l'une des rares maisons de Paris où l'on peut encore en boire. Il faut en profiter car cela ne saurait durer. Le duc de Nivernais me disait ces jours derniers... Mais, au fait, vous ai-je dit qu'il est malade ?
- Malade, lui ? Cela semble incroyable !
- N'est-ce pas? Ce petit homme fragile qui a traversé une grande partie de ce siècle sans autres inconvénients que de bénignes blessures de guerre semblait à l'abri des incommodités humaines; pourtant, il est bel et bien souffrant depuis l'aventure des Tuileries où il a voulu faire au Roi un rempart de son corps et a été très malmené...
Josse avala deux tasses de café très sucré et se leva :
- Je vais au palais, à présent. Ensuite je passerai prendre de ses nouvelles. Mais... peut-être pourriez-vous lui rendre visite, vous aussi? Il s'est beaucoup tourmenté à votre sujet...
- Vous croyez que ma venue lui ferait plaisir? Quand on est très souffrant on ne souhaite guère...
- Je suis sûr qu'il en sera heureux. Il vous aime beaucoup et il est très seul depuis le départ de Mme de Cossé-Brissac, sa fille, puis de sa petite-fille, Mme de Mortemart...
- Alors j'irai ce tantôt.
Très souriant, tout à coup, comme s'il avait tout oublié de sa colère de tout à l'heure, Josse de Pontallec baisa la main de sa femme et s'en fut d'un pas désinvolte. Laissant Anne-Laure un peu perplexe devant la facilité avec laquelle il semblait avoir balayé le départ de Jaouen et oublié sa grande colère; connaissant, par ailleurs, le côté imprévisible de Josse, elle enterra la question d'un soupir et tourna ses pensées vers celui qu'elle irait voir tout à l'heure. Au moment où elle ne savait plus trop que faire d'elle-même dans ce Paris qu'elle connaissait si peu, l'idée de se tourner vers un être souffrant lui plaisait. Elle éprouvait une véritable affection pour le vieux gentilhomme charmant qu'était Nivernais, l'un des rares habitués de la Cour à avoir su se faire aimer dans son duché de Nevers et qui, chose plus rare encore, joignait à un esprit vif et amusant une grande générosité et une absence totale de méchanceté. Il était l'un des rares membres de la société parisienne à fréquenter l'hôtel de la rue de Bellechasse où Josse de Pontallec oubliait si tranquillement sa femme. Grâce à lui, Anne-Laure n'était pas complètement ignorante de ce qui se passait à la Cour - si l'on pouvait encore appeler Cour la poignée de fidèles qui fréquentait les Tuileries ! - et un peu dans la ville. Encore que, pour cette toute jeune femme absorbée dans son amour maternel, il choisît soigneusement ce qui pouvait l'amuser, la distraire ou l'instruire en élaguant avec soin ce qui risquait de l'inquiéter, à commencer par ce qu'il savait de la conduite du mari. Ainsi, il lui avait appris l'anglais - qu'elle maîtrisait parfaitement à présent - et aussi l'italien parce que, pour ce gentilhomme européen, la connaissance d'une seule langue - fût-elle la plus répandue en Europe ! - était tout à fait insuffisante.
- Cela aide tellement lorsque l'on voyage, soupirait-il. Et je crois que vous aimeriez cela...
- Je le crois aussi. Les hommes de ma famille ont toujours couru les mers. Sans doute m'en reste-t-il quelque chose...
Nivernais apportait aussi de menus cadeaux : des fleurs, le dernier livre paru, un jouet pour la petite Céline pour laquelle il avait les tendresses d'un grand-père qui ne voit jamais ses petits-enfants.
Personnage hors du commun que ce Louis Philippe Jules Barbon (il devait à son parrain ambassadeur de Venise ce prénom frisant le ridicule) Mancini-Mazarini. Il était le petit-fils du séduisant Philippe Mancini qui avait été le neveu chéri du cardinal Mazarin et le frère de la belle Marie pour laquelle le jeune Louis XIV voulait refuser l'Infante. Son titre de duc de Nivernais, il le devait à son père Philippe Jules François duc de Nevers qui, pour des raisons obscures, lui avait fait abandon - alors qu'il n'avait que quatorze ans ! - de ses droits et privilèges sur le duché tout en conservant le titre de duc de Nevers. Devenu donc duc de Nivernais, le jeune " Barbon " s'en était accommodé si bien qu'à la mort de son père survenue en 1769, à l'âge avancé de quatre-vingt-douze ans, il ne jugea pas utile de changer en Nevers un nom si connu. Il resta Nivernais comme devant.
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