Anne Golon - Le chemin de Versailles Part 2
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Elle n'avait pas de poitrine. On la comparait à Diane, on parlait du charme des êtres androgynes, mais le fait était là : elle avait les seins plats. Sa peau était sèche. Les larmes causées par les infidélités royales, les humiliations de la cour, les remords, lui avaient creusé les yeux. Elle devenait maigre et sèche. Enfin, à la suite de sa deuxième grossesse, elle souffrait d'une incommodité d'alcôve dont seul Louis XIV eût pu révéler les détails. Mais le Poète-Crotté les connaissait, lui.
Et, de toutes ces misères cachées ou reconnues, de ces disgrâces physiques, il fit un pamphlet étonnant, plein d'esprit, mais d'une méchanceté et d'une crudité telles que les bourgeois les moins pudibonds évitèrent de le montrer à leurs femmes, lesquelles le réclamèrent à leurs servantes.
Soyez boiteuse, ayez quinze ans,
Pas de gorge, fort peu de sens.
Des parents ? Dieu le sait.
Faites en fille neuve
Dans l'antichambre vos enfants,
Sur ma foi, vous aurez le premier des amants
Et La Vallière en est la preuve.
Ainsi commençait la chanson.
On trouva de ces libelles un peu partout dans Paris, à l'hôtel Biron où logeait Louise de La Vallière, au Louvre et jusque chez la reine, qui, à ce portrait de sa rivale, se mit à rire pour la première fois depuis bien longtemps et frotta de joie ses petites mains. Blessée, morte de honte, Mlle de La Vallière se jeta dans le premier carrosse venu et se fit conduire au couvent de Chaillot, où elle voulait prendre le voile. Le roi lui donna l'ordre de revenir et de se montrer à la cour. Il la fit chercher par M. Colbert. Dans ce rappel, il y avait moins de tendresse indignée que de défi furieux de la part d'un souverain que son peuple osait bafouer, mais qui commençait à craindre que sa maîtresse ne lui fît pas honneur.
Les plus fins limiers de la police furent lancés à la poursuite du Poète-Crotté. Cette fois, personne ne doutait qu'il fût pendu.
*****
Angélique terminait sa toilette de nuit dans sa petite chambre de la rue des Francs-Bourgeois. Javotte venait de se retirer avec une révérence. Les enfants dormaient. On entendit courir au-dehors. Les pas étaient étouffés par la mince pellicule de neige qui, très lentement, en ce soir de décembre, s'était mise à tomber. Des coups résonnèrent à la porte. Angélique enfila sa robe de chambre et alla tirer le judas.
– Qui est là ?
– Ouvre-moi vite, petite gueuse, vite. Le chien !
Sans prendre le temps de réfléchir, Angélique tira les verrous. Le gazetier trébucha contre elle. Au même instant, une masse blanche surgit de l'ombre, bondit et le prit à la gorge.
– Sorbonne ! cria Angélique.
Elle s'élança et sa main rencontra le pelage humide du dogue.
– Laisse-le, Sorbonne. Lass ihn ! Lass ihn !
Elle lui parlait en allemand, se souvenant vaguement que Desgrez lui donnait des ordres dans cette langue.
Sorbonne grondait, les crocs solidement enfoncés dans le collet de sa victime. Mais, au bout d'un instant, la voix d'Angélique lui parvint. Il remua la queue et consentit à lâcher sa proie, non sans continuer à gronder.
L'homme haletait :
– Je suis mort !
– Mais non. Entrez vite.
– Le chien va rester devant là porte et avertir le policier.
– Entrez ! vous dis-je.
Elle le poussa elle-même à l'intérieur, puis resta sous la voûte, tirant la porte derrière elle. Elle tenait solidement Sorbonne par son collier. À l'entrée du porche, elle voyait tourbillonner la neige dans le reflet d'une lanterne. Enfin, elle distingua l'approche du pas feutré, le pas qu'on entendait toujours derrière le chien, le pas du policier François Desgrez. Angélique s'avança.
– Est-ce que vous ne cherchez pas votre chien, maître Desgrez ? Il s'arrêta, puis entra à son tour sous la voûte. Elle ne voyait pas son visage.
– Non, répondit-il avec beaucoup de calme. Je cherche un pamphlétaire.
– Sorbonne passait. Figurez-vous que je l'ai connu autrefois, votre chien. Je l'ai appelé et me suis permis de le retenir.
– Sans nul doute, il en a été ravi, madame. Vous preniez le frais sur votre seuil par ce temps charmant ?
– Je fermais ma porte. Mais nous parlons dans l'obscurité, maître Desgrez, et je suis sûre que vous ne devinez pas qui je suis.
– Je ne le devine pas, madame, je le sais. Il y a longtemps que je sais qui habite cette maison et, comme aucune taverne de Paris ne m'est inconnue, je vous ai vue au Masque-Rouge. Vous vous faites appeler Mme Morens et vous avez deux enfants, dont l'aîné se nomme Florimond.
– On ne peut rien vous cacher. Mais, puisque vous savez qui je suis, pourquoi faut-il un hasard pour que nous nous parlions ?
– Je n'étais pas certain que ma visite vous fît plaisir, madame. La dernière fois que nous nous sommes vus, nous nous sommes quittés en très mauvais termes.
*****
Angélique évoqua la nuit de chasse dans le faubourg Saint-Germain. Il lui parut qu'elle n'avait plus une goutte de salive dans la bouche.
Elle interrogea d'une voix sans timbre :
– Que voulez-vous dire ?
– Il neigeait comme cette nuit, et la poterne du Temple n'était pas moins obscure que votre voûte.
Angélique dissimula un soupir de soulagement.
– Nous n'étions pas en mauvais termes. Nous étions vaincus, ce n'est pas la même chose, maître Desgrez.
– Il ne faut pas m'appeler maître, madame, car j'ai vendu ma charge d'avocat, ayant au surplus été rayé de l'université. Cependant, je l'ai vendue fort bien, et j'ai pu racheter une charge de capitaine-exempt, en vertu de laquelle je me dévoue à une tâche plus lucrative et non moins utile : la poursuite des malfaiteurs et des malintentionnés de cette ville. Ainsi, des hauteurs du verbe, je suis tombé au bas-fond du silence.
– Vous parlez toujours aussi bien, maître Desgrez.
– À l'occasion. Je retrouve alors le goût de certaines périodes oratoires. C'est sans doute à cause de cela que je suis particulièrement chargé du sort de ces incontinents de la parole écrite ou non : les poètes, les gazetiers, les plumitifs de toutes sortes. Ainsi, ce soir, je poursuis un personnage virulent, un nommé Claude Le Petit, qu'on appelle aussi le Poète-Crotté. Cet individu aura sans doute à vous bénir de votre intervention.
– Pourquoi cela ?
– Parce que vous nous avez retenus en bon chemin et que, lui, il a continué à courir.
– Je m'excuse de vous avoir retenu.
– J'en suis personnellement enchanté, quoique le petit salon où vous me recevez manque un peu de confort.
– Pardonnez-moi. Il faudra revenir, Desgrez.
– Je reviendrai, madame.
Il se pencha vers le chien pour lui mettre sa laisse. Les flocons de neige devenaient de plus en plus serrés. Le policier releva le col de son manteau, fit un pas, puis s'arrêta.
– Il me revient une chose en mémoire, dit-il encore. Ce Poète-Crotté avait écrit de bien cruelles médisances au moment du procès de votre mari. Attendez...
Et la belle madame de Peyrac
Priant que la Bastille ne s'ouvre
Et qu'il demeure en son cul-de-sac...
– Oh ! taisez-vous, par pitié ! s'écria Angélique en portant les mains à ses oreilles. Ne parlez jamais de ces choses-là. Je ne me souviens plus de rien. Je ne veux plus m'en souvenir...
– Le passé est donc mort pour vous, madame ?
– Oui, le passé est mort !
– C'est ce qu'il avait de mieux à faire. Je ne vous en parlerai plus. Au revoir, madame... et bonne nuit !
*****
Angélique, claquant des dents, remit ses verrous. Elle était gelée jusqu'aux moelles par cette station dans le froid, avec, pour tout vêtement, sa robe de chambre. Et, au froid, s'ajoutait l'émotion d'avoir revu Desgrez et d'avoir entendu ses révélations. Elle entra dans sa chambre et ferma la porte. L'homme aux cheveux blonds était assis sur la pierre de l'âtre, les bras serrés autour de ses maigres genoux. Il ressemblait à un grillon.
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