Anne Golon - Le chemin de Versailles Part 2

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– Voyez, mesdames et messieurs ! clama le Grand Matthieu. N'est-ce pas merveille ? Voilà un homme qui ne souffre pas et pourtant il a les dents dures, croyez-moi ! Et par quel miracle ne souffre-t-il pas ? Par la grâce de ce baume miraculeux dont j'ai oint sa gencive avant l'opération. Dans ce petit flacon, mesdames et messieurs, est contenu l'oubli de tous les maux. Chez moi, on ne SOUFFRE PAS, grâce au baume miraculeux, et l'on vous arrache les dents sans que vous vous en aperceviez. Allons, mon ami, reprenons notre besogne. L'autre ouvrit la bouche avec empressement. Avec des jurons et de grands ahans, le charlatan s'escrima de nouveau sur la mâchoire rétive.

Enfin, avec un cri de triomphe, le Grand Matthieu brandit au bout de sa tenaille la molaire récalcitrante.

– Et voilà ! Avez-vous souffert, mon ami ?

L'autre se relevait, toujours souriant. Il fit signe que non.

– En dirais-je plus ? Voici un homme, duquel vous venez de voir le supplice, et qui s'éloigne frais et dispos. Grâce au baume miraculeux dont je suis le seul à user parmi les médecins empiriques, personne n'hésitera plus à se débarrasser de ces clous de girofle puants qui déshonorent la bouche d'un honnête chrétien. On viendra avec le sourire chez l'arracheur de dents. N'hésitez plus, mesdames et messieurs. Venez ! La souffrance n'est plus ! LA SOUFFRANCE EST MORTE.

Cependant, le client coiffait déjà son chapeau à fond pointu, et descendait de l'estrade. Angélique le suivit. Elle avait envie de l'aborder, mais se demandait s'il la reconnaîtrait. Il suivait maintenant le quai des Morfondus, sous le Palais de Justice. À quelques pas devant elle, Angélique voyait flotter, dans le brouillard venu de la Seine, sa silhouette bizarre et maigre. De nouveau, il semblait n'être pas réel. Il allait très lentement, s'arrêtait, puis repartait.

Tout à coup, il disparut. Angélique poussa un léger cri. Mais elle comprit que l'homme était simplement descendu, par trois ou quatre marches, du quai jusqu'à la berge. À son tour, sans réfléchir, elle s'engagea dans l'escalier et se heurta presque à l'inconnu, appuyé à la muraille. Plié en deux, il gémissait sourdement.

– Qu'y a-t-il ? Qu'avez-vous, demanda Angélique. Vous êtes malade ?

– Oh ! je me meurs, répondit-il d'une voix faible. Cette brute a failli m'arracher la tête. Et j'ai certainement la mâchoire décollée.

Il cracha un filet de sang.

– Mais vous disiez que vous ne souffriez pas ?

– Je ne disais rien, j'en aurais été bien incapable. Heureusement que le Grand Matthieu m'a payé bon prix pour jouer cette petite comédie !

Il gémit, cracha encore. Elle crut qu'il allait s'évanouir.

– C'est stupide ! Il ne fallait pas accepter cela, dit-elle.

– Je n'ai rien mangé depuis trois jours.

Angélique entoura de son bras le buste maigre de l'inconnu. Il était plus grand qu'elle, mais si léger qu'elle se sentait presque la force de porter cette pauvre carcasse.

– Venez, vous mangerez bien ce soir, promit-elle. Et cela ne vous coûtera rien. Pas un sol... ni une dent.

*****

Revenue à l'auberge, elle courut à la cuisine, chercha ce qui pourrait convenir à une victime de la faim et d'un arracheur de dents. Il y avait du bouillon avec une belle langue de bœuf piquée de concombres et de cornichons. Elle lui porta le tout, ainsi qu'un pichet de vin rouge et un grand pot de moutarde.

– Commencez toujours par ceci. Ensuite, nous verrons.

Le long nez du pauvre hère palpita.

– Ô subtil parfum des soupes, murmura l'inconnu en se redressant comme s'il ressuscitait. Essence bénie des divinités potagères !

Elle le laissa, pour qu'il pût se rassasier à l'aise. Après avoir donné ses ordres, vérifié si tout était prêt pour l'arrivée des clients, elle gagna l'office afin de préparer une sauce. C'était une petite pièce où elle s'enfermait lorsqu'elle avait à composer un plat particulièrement délicat.

Au bout de quelques instants, la porte s'ouvrit et son invité passa la tête dans l'entrebâillement.

– Dis-moi, ma belle, c'est bien toi la petite gueuse qui connaît le latin ?

– C'est moi... et ce n'est pas moi, dit Angélique, qui ne savait si elle était contrariée ou contente qu'il l'eût reconnue. Je suis désormais la nièce de maître Bourjus, patron de cette taverne.

– Autrement dit, tu n'es plus sous la juridiction ombrageuse du sieur Calembredaine ?

– Dieu m'en garde !

Il se glissa dans la pièce, s'approcha d'elle de son pas léger et, lui prenant la taille, il l'embrassa sur les lèvres.

– Eh bien ! messire, je crois que vous voilà parfaitement réconforté ! dit Angélique lorsqu'elle eut repris son souffle.

– On le serait à moins. Voici longtemps que je te cherche dans Paris, marquise des Anges !

– Chut ! fit-elle en regardant autour d'elle avec effroi.

– Ne crains rien. Il n'y a pas de grimauts dans la salle. Je n'en ai point vu et je les connais tous, tu peux m'en croire. Alors, petite gueuse, tu connais les bons endroits à ce que je vois. Tu en as eu assez des bateaux à foin ? On quitte une petite fleur pâle, anémique, boueuse, qui pleure en dormant, on retrouve une commère dodue, bien en place... Et pourtant c'est bien toi. Tes lèvres sont toujours aussi bonnes, mais elles ont maintenant un goût de cerise, et non plus de larmes amères. Viens encore...

– Je suis pressée, dit Angélique en repoussant les mains qui voulaient emprisonner ses joues.

– Deux secondes de bonheur gagnent deux ans de vie. Et puis, j'ai faim encore, tu sais !

– Voulez-vous des crêpes et des confitures ?

– Non, je te veux, toi. Ta vue et ton contact suffisent à me rassasier. Je veux tes lèvres en cerise, tes joues de pêche. Tout en toi est devenu comestible. On ne peut rien rêver de mieux pour un poète affamé... Ta chair est tendre. J'ai envie de te mordre. Et tu as chaud !... C'est merveilleux ! L'odeur de tes aisselles me fait mourir de fringale...

– Oh ! vous êtes impossible ! protesta-t-elle en se dégageant. Avec vos déclarations tour à tour lyriques et triviales, vous me rendez folle.

– C'est ce que je souhaite. Allons, ne fais pas la coquette.

D'un geste péremptoire qui prouvait le retour de ses forces, il la reprit contre lui et, lui renversant la tête au creux de son bras, il se remit à l'embrasser.

Le choc d'une louche de bois frappée contre la table les sépara brutalement.

– Par saint Jacques ! hurlait maître Bourjus. Ce gazetier maudit, ce suppôt de Satan, ce calomniateur, dans ma maison, dans mon office, en train de lutiner ma fille ! Hors d'ici, maraud, où je te mets à la rue à coups de pied dans le cul.

– Pitié, messire, pitié pour mes chausses ! Elles sont tellement usées que votre auguste pied risquerait de donner un spectacle indécent aux dames.

– Hors d'ici, faquin, plumitif, rongeur d'ongles ! Tu déshonores ma boutique avec tes hardes percées et ton chapeau de bateleur de foire.

Mais l'autre, grimaçant, riant et tenant à deux mains son arrière-train menacé, avait couru jusqu'à la porte de la rue. Il fit un pied de nez et disparut. Angélique dit, un peu lâchement :

– Cet individu est entré dans l'office et je ne pouvais m'en débarrasser.

– Hum ! grommela le rôtisseur, pour une fois tu n'avais pas l'air si mécontente. Tout doux, ma belle, ne proteste pas ! Ce n'est pas contre cela que je m'élève : un peu de cajolerie de temps en temps, ça vous ragaillardit une belle fille. Mais franchement, Angélique, tu me déçois. Ne vient-il pas des honnêtes gens dans notre demeure ? Pourquoi aller choisir un journaliste ?

*****

La favorite du roi, Mlle de La Vallière, avait la bouche trop grande. Elle boitait un peu. On disait que cela lui donnait une grâce particulière et ne l'empêchait pas de danser à ravir, mais le fait était là : elle boitait.

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