Anne Golon - Angélique et le Nouveau Monde Part 2

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Angélique et le Nouveau Monde Part 2: краткое содержание, описание и аннотация

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– Humm... Je ne te crois guère.

– Si, si ! Crois-moi, médème ! Les femmes, c'était pour le corps seulement. Mais pour le cœur... c'était fini.

Et elle écoutait parler son ami Kouassi-Ba, tandis que, de sa main experte de restauratrice du Masque Rouge, elle coupait, tranchait, allait même jusqu'à désosser d'une poigne énergique un jarret ou une épaule ou brisant des côtes d'un coup précis de tranchoir. Eloi Macollet la surveillait du coin de l'œil. Il aurait bien voulu critiquer, mais il n'y avait rien à dire.

– Y a pas, on dirait que vous avez passé toute votre vie dans un wigwam.

La tête penchée, les yeux rougis par la fumée, les mains rouges de sang, Angélique ne se laissait pas distraire de sa besogne. Chaque pile de tranches bien fumées qui s'empilait dans les paniers d'écorces ou d'herbes tressées, c'était un repas de gagné ; chaque panier rempli, c'était un jour de survie...

Daims, cerfs, chevreuils abattus étaient traînés sur la prairie et les couteaux aiguisés se mettaient promptement en besogne. Il y eut même un ours que Florimond avait tué, en lui sautant sur l'échine, et en plongeant son coutelas au défaut de la nuque une première fois, puis lui tranchant la carotide d'un second coup porté plus avant.

– Jamais je n'ai entendu parler d'un ours tué de cette façon-là, disait Nicolas Perrot.

Florimond ne faisait jamais les choses comme tout le monde. Il s'en tira avec son justaucorps déchiré et une estafilade causée par un coup de griffes.

Sur cette jeune poitrine encore lisse, Angélique posa une compresse rafraîchissante tandis que Florimond lui contait son exploit en détail en dévorant une aile de dindon rôti. La force de Florimond était prodigieuse et il se créait déjà une légende à son endroit. Les colons d'Amérique aimaient les superlatifs. Florimond était en train de devenir « le jeune homme le plus fort de l'Amérique septentrionale ». En le regardant avec fierté, Angélique se rappelait combien il avait été frêle étant petit.

La graisse de l'ours fut mise à fondre pour alimenter les lampes et sa peau fut tannée afin de faire une couverture supplémentaire pour l'hiver.

Bien qu'il fût tardif, l'hiver maintenant arrivait à grands pas. Parfois un coup de vent rêche venu on ne sait d'où passait brutalement au ras de la cime des arbres. De rouge en rosé, de rosé en mauve, la forêt était devenue grise. Les sommets ronds des montagnes, plantés de pins et de sapins, semblaient coiffés d'une calotte plus sombre, brun violacé, qui soulignait le relief ondulant des Appalaches. L'haleine de la forêt avait perdu son parfum surchauffé de bête fauve et de fruits de ronces. Les animaux à fourrure, ours, renards et marmottes, commençaient à se retirer dans leur trou ; restait une senteur de champignons et de mousse, de feuilles mortes et d'écorces qui était déjà celle de l'hiver. De plus en plus nombreux chaque soir, des troupeaux d'oiseaux migrateurs, canards et oies surtout, s'abattaient sur les lacs et les étangs. De jour, le ciel en était obscurci. Ils manifestaient une panique bruyante, celle des gens qui se sont attardés en chemin et qui essaient de rattraper le temps perdu. On ne pouvait plus les chasser des prairies. Un jour, Angélique, armée d'un bâton, dut défendre Honorine contre les attaques d'une grosse bernache blanche, noire et grise.

Devant le corps de la bête qu'elle rapporta par le cou à Mme Jonas pour le prochain repas, elle songea aux bienfaits de la graisse d'oie dans les maladies de l'hiver, les cataplasmes pour les bronches, les onguents pour les brûlures et aussi qu'il serait bon de manger de savoureuses potées de volaille pour se délasser du pemmican. Tout ce gibier d'eau qui grouillait là à profusion, que ne pouvait-on s'en emparer, l'enfermer dans des terrines pour les jours déserts ?... Comment le conserver ? Elle réfléchit. Il y avait une abondante provision de graisse d'ours. Peu à peu l'idée germa en elle d'enrober chaque volatile dans une couche de graisse comme l'on conserve le confit d'oie dans les Charentes ou le Périgord. Joffrey de Peyrac approuva ce projet, confirmant que la graisse protégerait les volailles des altérations causées par le contact de l'air. Pour plus de précautions, il conseilla de les fumer légèrement auparavant. On prépara pour récipients des vessies de femelles d'élan, et d'ours, que les chasseurs ont coutume de conserver à cet usage car elles ont une grande contenance. Une cabane à boucan fut construite pour permettre un fumage rapide et l'on y entassa du bois de genévrier.

Chaque soir une équipe d'hommes armés de bâtons descendait vers le lac. C'était une tuerie parmi la gent ailée. Têtes vertes, violettes, rouges, blanc candide, huppées, scintillantes, s'abattaient, fracassées, dans un grand éclaboussement de plumes. Les trois femmes, assises un peu plus loin, plumaient, plumaient à en avoir les doigts écorchés, vidaient des entrailles, troussaient, coupaient des cous et des pattes. Les enfants couraient disposer les bêtes ainsi préparées sur les claies de la cabane. Le lendemain matin, on les retirait, dûment fumées, et, après les avoir disposées dans les précieuses vessies ou, quand celles-ci manquèrent, dans des récipients d'écorce, de bois ou de vannerie, on les arrosait de graisse chaude. Quand il n'y eut plus de récipients, on alla jusqu'à coudre les bêtes dans des sacs de peaux de biche. Les enfants, à force de cueillir des brassées de genévrier, avaient les doigts couverts de piqûres. Angélique, pour sa part, n'osait plus regarder ses mains. Noircies, rugueuses, blessées, elles étaient affreuses.

L'odeur du boucan et des fritures qui stagnait au fond de la vallée close se mêlait à celle de bois frais du bûcheronnage.

Un nuage bas, épais, s'étendait loin au-dessus des lacs portant jusqu'à leurs confins des parfums de sève, de résine, d'herbes et d'épines, de sang et de l'acre chair sauvage. Des hommes travaillaient là...

Les quelques Indiens qui passaient encore sur la piste des Appalaches flairaient ces odeurs insolites et se rapprochaient de l'emplacement du camp. Ils étaient sans bagages, des errants, des familles solitaires, à la recherche d'un étang où pêcher le castor en hiver. Ils suivaient la crête au-dessus du lac et, avant de disparaître de l'autre côté de la falaise, se penchaient pour guetter curieusement, à travers les draperies noires des conifères, le camp du lac d'Argent, tout sonore des coups de hache contre les troncs, tout bleu sous la nappe de fumée qui s'élevait des claies de boucanage.

Les Blancs cherchaient-ils à demeurer ici quand viendrait l'hiver ? se demandaient-ils. Ils étaient trop nombreux. Ils étaient fous, ils mourraient... C'était un lieu tabou. De plus ils avaient d'étranges animaux qui paissaient sur les berges. Ni des orignals ni des bisons... Ceux-là exigeaient aussi de manger. Quoi donc en hiver ? Effrayés, les Indiens s'enfuyaient prestement : cela n'annonçait rien de bon.

Cependant, un matin, Angélique, toujours occupée à couper de la viande, éprouva le poids d'une main impérieuse sur son épaule. Levant les yeux, elle reconnut Mopountook, le Sagamore des Métallaks. Toujours superbe, et demi-nu malgré le froid vif, il lui fit signe de se lever et de le suivre.

Il l'emmena tout d'abord sur la rive du premier lac, toucha le sable, goûta à plusieurs reprises l'eau près des berges et celle d'un petit ru qui se déversait là formant un bassin tranquille avant de s'écouler dans le lac. Comme certain cristal de roche qui garde en ses transparences des reflets d'ambre, l'eau limpide était brune. C'était de l'eau des marais, de l'eau mimique, c'est-à-dire filtrant à travers l'humus. On y faisait des lessives merveilleuses. Angélique comprit que Mopountook lui demandait si elle était satisfaite de la qualité des eaux en cet emplacement. Elle hocha la tête à plusieurs reprises affirmativement. Il l'entraîna donc plus loin, lui fit remonter la côte, puis descendre l'autre versant, l'arrêtant devant des étangs, des ruisseaux et des sources.

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