Juliette Benzoni - Jean de la nuit

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Dans le Paris incertain et troublé de Charles X, un scandale éclate à la fin de l’année 1827. Ayant surpris sa femme en compagnie galante lors d’une réception, le banquier Granier de Berny l’aurait tuée avant de se donner la mort.
Richesse, fortune, beauté, toutes les fées s’étaient penchées sur le berceau d’Hortense, leur fille unique, dont le destin semble désormais brisé. La fin tragique de ses parents est loin d’être éclaircie lorsqu’elle doit rejoindre, en Auvergne, le sombre château de son oncle le marquis de Lauzargues, pour y enterrer sa jeunesse. Sur le chemin du château, des profondeurs de la forêt, précédé d’une bande de loups menaçants, surgit un grand diable aux yeux bleus, Jean. “Jean de la nuit”, dont le premier regard transperce le cœur de l’orpheline.

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Peu désireuse de participer en quoi que ce soit à une fête à laquelle, bien entendu, elle ne paraîtrait pas, Hortense choisit le jardin. Elle en aimait l’ordonnance noble, les broderies jumelles des deux parterres dessinées au petit buis que le jardinier emplissait suivant les saisons de primevères, de giroflées, de petits dahlias, de reines-marguerites ou de chrysanthèmes. Elle aimait les longues allées ombragées de platanes qui rejoignaient, au bout du jardin, sur la rue de Babylone, l’école gratuite ouverte par la Mère Madeleine-Sophie pour les fillettes pauvres du quartier [6]. Elle s’y sentait chez elle, surtout auprès de certain gros massif, appuyé contre un mur et que le jardinier enveloppait de paille à la saison froide. Il donnait l’été de larges feuilles charnues et ces énormes boules de fleurs roses qu’aimait tant sa marraine dont, comme elle-même, elles portaient le nom. Ce n’était pas qu’elle admirât particulièrement les hortensias qui étaient sans parfum, elle leur préférait les roses, mais leur masse imposante avait quelque chose de solide et de rassurant. Même lorsque, comme en ce moment, les minces tiges dénudées s’habillaient de paillons jaunes.

Les bras croisés sous son fichu de laine noire, Hortense descendit le large degré qui, de la terrasse, menait au jardin, et se dirigea vers les hortensias. Une exclamation de contrariété lui échappa : un groupe de pensionnaires lancées dans une conversation animée encombrait l’allée.

Hortense faillit changer de direction mais elles l’avaient aperçue et, à présent, la regardaient avec des demi-sourires et des chuchotements qui n’annonçaient rien de bon. Il y avait là les plus irréductibles parmi les filles d’émigrés : Adélaïde de Coucy, Jeanne de Chaniac, Louise et Eugénie de Fresnoy, Françoise d’Aulnay, toutes celles pour qui la fille du banquier représentait l’ennemie, l’héritière d’une grande fortune doublée d’une insupportable roturière qui n’avait même pas la pudeur de cacher ses affections bonapartistes.

Changer de chemin eût été une honte pour Hortense. Quelque chose comme amener son pavillon en face de l’ennemi sans attendre le premier coup de canon. Comme tout à l’heure au cimetière, elle décida de faire face et, sans rien changer à son allure, marcha vers le groupe. Peut-être que, devant son deuil, il s’ouvrirait comme tout à l’heure la foule ?…

Mais il n’en fut rien. Les filles demeurèrent bien soudées, petit bastion gris sur lequel tranchaient les rubans bleus de la Première Classe et les couleurs différentes des chevelures. Elles la regardaient venir. Ce fut Adélaïde de Coucy qui ouvrit le feu :

— Que venez-vous chercher par ici ? Le jardin est assez grand. Allez vous promener ailleurs !

— C’est par ici que j’aime à me promener. Pourquoi irais-je ailleurs ?

— Parce que vous nous dérangez.

— Moi, vous ne me dérangez pas…

— Nous voulons bien le croire, lança la voix haut perchée d’Eugénie de Fresnoy. Il est inespéré pour une fille de peu de vivre quotidiennement auprès de la meilleure noblesse de France. Cela pourra vous servir plus tard mais je doute qu’à présent vous puissiez faire le moindre chemin dans le monde. Le vrai, en tout cas !

— Qu’appelez-vous le monde ?

— Celui des gens bien nés dont l’origine ne se cherche pas dans le ruisseau. Celui des gens qui ne s’entretuent pas entre mari et femme…

Hortense devint blême. Sous le fichu de laine ses poings se serrèrent…

— Vous insultez mes parents ! Je vous ordonne de retirer immédiatement ce que vous venez de dire !

La jeune pimbêche se mit à rire, immédiatement imitée par ses compagnes.

— Vous m’ordonnez ? Vous que l’on va bientôt montrer du doigt ?… Je ne retirerai rien car c’est ce que nous pensons toutes. Et j’aimerais savoir comment vous pourriez nous en empêcher !

Oubliant toute prudence, Hortense allait se jeter sur elle quand une voix froide se fit entendre.

— Restez tranquille, Hortense ! Je crois que je vais me charger de cela !

Personne n’avait vu ni entendu venir Félicia Orsini qui débouchait d’une allée balançant au bout de ses doigts un exemplaire de la Petite Logique du Père Loriquet qui était le maître-livre de la maison, mais que d’ordinaire elle avait quelque tendance à mépriser. Délibérément, elle se plaça entre le groupe des jeunes furies et la victime désignée. Comme un serpent qui attaque, sa main jaillit et, par deux fois, s’abattit sur les joues rondes de l’héritière des Aulnay avec une force telle que les larmes jaillirent.

— Qui en veut ? ironisa la Romaine en considérant d’un œil narquois le groupe abasourdi, Mademoiselle de Coucy, peut-être ? Ou cette chère Mademoiselle de Chaniac qui n’hésite jamais à dénoncer ses camarades dans l’espoir de se faire bien considérer de Mère de Gramont ? Espoir toujours déçu, d’ailleurs. On ne mange pas de ce pain-là chez les Gramont.

Adélaïde de Coucy récupéra la première.

— Quelle mouche vous pique, princesse ? Voilà une étrange idée de vous faire le champion de cette fille ? Nul n’ignore ici que vous la détestez.

— Je ne crois pas vous en avoir jamais fait confidence. En tout cas, je ne vous permets pas de préjuger de mes sentiments.

— C’est le secret de Polichinelle, ricana Jeanne de Chaniac.

— Il vous plaît de le dire. Mais pour vous éviter de vous poser des questions et de vous livrer à votre habituelle entreprise d’espionnage, je veux bien vous dire ceci : la grandeur de la catastrophe qui vient de frapper Mademoiselle de Berny devrait inciter toute âme bien née à lui porter, au moins, compassion et respect. Mais apparemment, aucune de vous n’est bien née ! conclut Félicia en glissant son bras sous celui d’Hortence qui, elle, n’était pas encore revenue de sa surprise.

— Faisons quelques pas, reprit la jeune fille tandis que le groupe reprenait, sans demander son reste, le chemin de la maison. Tout à coup, elle se mit à rire :

— Vous semblez abasourdie. L’êtes-vous vraiment ?

— On le serait à moins. Je croyais que vous me détestiez.

— Pas vraiment. Je dirais plutôt que vous m’agaciez avec votre supériorité…

— Ma supériorité ? Où la prenez-vous ? Tout de même pas dans ma noblesse… adolescente ?

— Non. Dans une circonstance où vous n’êtes pour rien : vous êtes la filleule de l’empereur Napoléon. Moi, je ne suis que celle du cardinal Pallavicini. Il y a un monde. Et ce monde, il est de votre côté…

— L’Empereur est mort, dit Hortense tristement. Le monde qu’il avait créé est mort avec lui.

— Non, car il est entré désormais dans la légende. Ne confondez pas les quelques serviteurs renégats qui, par intérêt, ont été s’agenouiller aux pieds des vieux Bourbons poussifs, avec l’immense armée de ceux qui rêvent encore de lui…

— Je n’aurais jamais cru entendre une princesse Orsini s’exprimer ainsi…

— Parce que vous ne savez rien de nous ! riposta Félicia non sans hauteur. Depuis le XVI e siècle une branche de ma famille est établie en Corse. Le fondateur s’appelait Napoléon… Votre empereur, il nous appartient plus qu’à vous, même s’il a aimé la France par-dessus toutes choses ! En outre, il nous a débarrassés des Autrichiens. Ce sont de ces choses que l’on n’oublie pas…

Le tintement d’une cloche arrêta la lente promenade des deux jeunes filles.

— Le déjeuner ! dit Félicia. Il faut rentrer. Mais… auparavant je tiens à vous dire combien je suis désolée de ce drame qui s’est abattu sur vous et qui vous éprouve si cruellement… Et je veux vous dire aussi… n’en veuillez pas à votre père de ce qu’il a fait. L’amour est un sentiment terrible qui a fait dans ma propre famille de tels ravages…

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