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Juliette Benzoni: Le prisonnier masqué

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Juliette Benzoni Le prisonnier masqué

Le prisonnier masqué: краткое содержание, описание и аннотация

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Après la mort de son époux, Sylvie de fontsomme s'était bien juré de ne jamais revoir François de Beaufort et de vivre loin des frasques de la cour. C'est sur ses terres familiales qu'elle élève désormais sa fille Marieet son petit Philippe, dont la naissance doit rester secrète. Mais que ses espoirs étaient vains! Le jeune roi Louis XIV ne l'a pas oubliée et exige son retour à la Cour où il lui sera impossible de ne pads croiser la route de François qu'elle n'a jamais cessé vd'aimer et qui semble avoir fait la paix avec le Roi après les folies fde la Fronde. La voilà donc de nouveau au coeur de tout ce qu'elle croyait avoir définitivement fui, sans oublier les perfides manigances de Colbert qui la traque sans relâche au nom de son amitioé pour le surintendant des Finances dséchu: Nicolas Fouquet.

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Fin, racé, élégant dans ses habits de velours noir éclairés d’un grand col et de manchettes en point de Venise, Nicolas Fouquet s’inscrivait dans le chambranle à filets d’or de la porte comme un portrait de Van Dyck dans son cadre. Les mains tendues, il s’avança vivement vers son amie qui lui offrit les siennes :

— Rassurez-vous ! C’est plutôt une bonne nouvelle bien qu’elle contrarie mes plans de vie : le Roi veut que je prenne rang parmi les dames de l’Infante quand elle sera notre reine. Je dois rejoindre la Cour à Saint-Jean-de-Luz…

Le surintendant des Finances porta à ses lèvres les mains qu’il tenait avec une exclamation de joie :

— C’est une très bonne nouvelle, ma chère Sylvie ! Enfin vous retrouvez la place qui vous est due ! C’est assez, en vérité, d’enfermer tant de grâce dans la solitude campagnarde ! Et je vous verrai plus souvent…

— … sans être obligé, vous qui avez tant à faire, de perdre votre précieux temps à courir les routes de cette campagne-là ? Si vous saviez comme ces marques d’amitié me sont précieuses…

— Moi, en revanche, je vous verrai moins ! dit Marie de Schomberg qui, pelotonnée devant la grande cheminée de marbre turquin[49], avait entendu.

— Et pourquoi s’il vous plaît ? Je vous aime trop pour sacrifier la joie d’être avec vous à je ne sais quelle vie de cour ; d’ailleurs, il ne tiendrait qu’à vous…

— N’en dites pas plus ma chère ! Vous savez bien qu’en dehors de Nanteuil ou de vos demeures, je ne me supporte à Paris que dans mon cher couvent de La Madeleine. Je n’aime plus la reine Anne, je connais à peine le jeune Roi et j’ai toujours exécré Mazarin…

— Il est fort malade et n’en a plus pour longtemps à ce que l’on dit, remarqua Perceval de Raguenel qui jouait distraitement avec l’une des pièces du jeu d’échecs abandonné par Fouquet…

— Cela ne change rien à l’horreur qu’il m’inspire… surtout s’il est vraiment l’époux de celle à qui je m’étais dévouée. Quant à celle qui va venir, elle ne saurait me toucher. Mon époux a emporté la plus grande part de mon cœur, m’en laissant juste assez pour mes rares amis. En outre… le mariage royal est prévu pour le 6 ou 7 juin. Il y aura alors quatre ans tout juste que Charles s’est éteint dans mes bras…

La voix se brisa. Émue aux larmes, Sylvie se traita mentalement de sotte mais ne commit pas la faute de se précipiter sur Marie pour la prendre dans ses bras ou lui offrir des paroles de consolation qui ne serviraient à rien : Marie n’aimait pas que l’on s’interpose entre elle et sa douleur. Sylvie seule, peut-être, avait pu mesurer la profondeur de la blessure qui déchirait la maréchale de Schomberg depuis que l’époux passionnément aimé, l’un des grands soldats du règne de Louis XIII, s’était éteint à cinquante-cinq ans, des suites de ses nombreuses blessures. À demi folle de désespoir – eût-elle été hindoue qu’elle se fût jetée avec bonheur dans les flammes du bûcher funèbre ! – sa veuve, une fois le corps confié à l’église de Nanteuil-le-Haudouin, courut s’enfermer dans le couvent de La Madeleine, près du village de Charonne, d’où elle ne sortit qu’au bout de plusieurs mois pour son magnifique château, jadis élevé sur des ruines féodales par Henri de Lenoncourt et où François I eraimait à s’arrêter en allant à Villers-Cotterêts. Là résidaient la splendeur et la gloire des Schomberg dont elle se voulait la gardienne ; là revivaient les plus belles heures d’un bonheur sans autres nuages que ceux suscités par la sombre passion du vainqueur de Leucate et de Tortosa pour sa rayonnante épouse. Mais elle vendit sans hésiter au président d’Aligre l’hôtel parisien où Charles avait assez peu vécu.

L’instant pénible fut vite maîtrisé par cette femme fière dont la beauté, à près de quarante-quatre ans, demeurait éclatante dans les voiles d’un deuil sévère qui exaltait sa blondeur. Elle se leva pour embrasser son amie et la féliciter :

— Je suis heureuse que vous participiez à l’aurore d’un règne. Vous êtes trop jeune pour appartenir tout entière à l’ancien.

— Jeune ? Je vais avoir trente-huit ans, Marie !

— Je sais ce que je dis ! Vous avez un teint parfait, pas une ride et la tournure d’une jeune fille…

— Il faut sans tarder songer à vos toilettes ! coupa Fouquet. Je sais qui vous en taillera d’admirables !

— Voilà le roi du goût qui montre le bout de son nez ! dit Sylvie en riant. Mon cher ami, vous savez très bien que j’ai juré de ne plus porter de couleurs et de garder, ma vie durant, celles du deuil…

— Comme Diane de Poitiers a gardé celui de son vieil époux le grand sénéchal de Normandie ? Ce qui ne l’a pas empêchée d’être la maîtresse proclamée d’Henri II jusqu’à la mort de celui-ci. Vous n’avez pas été élevée en vain au château d’Anet. J’ajoute que ce n’est pas du tout un mauvais choix : on fait de grandes choses avec du noir, du blanc, du gris et du violet. Laissez-moi faire et je vous promets le plus grand succès !

— Ce n’est pas ce que je cherche. Je désire seulement être… convenable ! Le Roi apprécie l’élégance mais aussi la mesure.

— Vous serez ravissante… et sans tapage ! Mais il faut que je rentre à Paris tout de suite ! Je vais dire à mes gens de préparer mes équipages.

— Quoi ? Si vite ?

— Il n’y a pas de temps à perdre. Tous les tailleurs de Paris sont déjà sur les dents. Je vous reverrai à Conflans !

— Mais…

— Ne l’empêchez pas ! coupa Perceval qui avait gardé le silence. Il est si heureux de s’occuper de vous ! J’admets qu’il pousse un peu loin le goût du faste, mais c’est un ami si fidèle !

En un instant, le château paisiblement endormi sous la fraîcheur humide et douce d’une nuit d’avril fut en révolution car c’était devenu un fort grand seigneur que Nicolas Fouquet et il déplaçait beaucoup d’air ! Sa brillante intelligence, sa générosité, sa fortune assise sur des biens familiaux, un riche mariage – ou plutôt remariage ! –, une espèce de génie grâce à quoi tout fructifiait entre ses mains et aussi sa fidélité à la cause royale durant la Fronde, jointe au fait qu’il avait su sauver la fortune de Mazarin, lui avaient valu de devenir le surintendant des Finances de France, le procureur général du Parlement de Paris, le seigneur de Belle-Isle rachetée deux ans plus tôt aux Gondi réduits aux extrémités et de plusieurs autres lieux. Son château de Saint-Mandé où il se plaisait à réunir artistes et poètes pour qui il tenait table ouverte était peut-être le plus agréable des environs de la capitale, mais on disait partout que ce petit paradis serait bientôt éclipsé par celui que Fouquet faisait construire sur sa vicomté de Vaux, près de Melun : un véritable palais dans lequel il concentrait tout ce qu’il avait pu découvrir en France de jeunes génies en matière d’architecture, de décoration, de peinture, de sculpture, de jardins et de tous les arts possibles et imaginables. Une demeure de rêve qui n’était pas sans susciter déjà quelques jalousies : à commencer par celle de l’autre homme de confiance de Mazarin, un certain Colbert, issu d’une famille de marchands et de banquiers rémois, qui, au physique comme au moral, était le contraire absolu du Surintendant : aussi raide, rude, sévère, pesant et sombre que Fouquet était souple, diplomate, élégant, raffiné et séduisant. Ils ne faisaient jeu égal que sur deux plans : l’intelligence et le fait que tous deux étaient des bourreaux de travail. Un véritable duel était engagé entre eux, un combat aux armes encore mouchetées que la malignité du cardinal attisait discrètement dans le but de les mieux tenir en main. La devise « Diviser pour régner » eût convenu à merveille au rusé ministre qui, ayant lui-même amassé des biens excessifs, voyait d’un mauvais œil briller si haut l’astre du Surintendant.

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