Juliette Benzoni - Le Trésor

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Enfant bâtard destiné à la prêtrise, Gilles Goëlo a quitté sa Bretagne natale pour devenir un héros de guerre au côté de La Fayette. Aujourd'hui chevalier de Tournemine, il fascine la cour de Versailles par le récit de ses actes de bravoure et son fort pouvoir de séduction. Le soir tant attendu de ses noces avec Judith, sa bien-aimée, Gilles est enlevé par une femme et conduit dans un cachot de la Bastille. Avec la complicité secrète de Louis XVI, il parvient à s'évader. Libre, il n'a alors de cesse de retrouver Judith qui s'est enfuie, désespérée par la trahison amoureuse de son mari. Pour sauver sa passion de jeunesse, Gilles le Gerfaut repart sur le sentier de la guerre amoureuse... celui de tous les dangers...

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Passant et repassant entre le prisonnier et la lumière, le roi finit par s’arrêter devant lui.

— Selon vous le cardinal n’est pas coupable ?

— Du vol ? Certainement pas. De folie momentanée, d’inconséquence et d’irréflexion peut-être mais…

— Et… pas davantage de lèse-majesté ?

— Lèse-majesté, sire ? Je ne vois pas…

Plus petit que Gilles, Louis dut lever la tête pour le regarder au fond des yeux mais dans ceux de son souverain, le jeune homme lut une lourde tristesse.

— Quand un homme ose prétendre à l’amour d’une reine, il y a lèse-majesté et plus encore envers l’époux de cette reine. Oserez-vous me jurer que le cardinal ne s’est pas permis de lever les yeux jusqu’à sa souveraine et d’en attendre… – une brusque bouffée de fureur enflamma soudain le visage lourd du roi, allumant une étincelle dans son regard en général assez terne… – je ne sais quelles complaisances indignes d’une femme honnête !

Le cœur du chevalier manqua un battement. La question était dangereuse, non pour lui-même qui avait fait délibérément le sacrifice de sa vie, mais pour cet homme couronné qu’il découvrait meurtri et douloureux comme n’importe quel mari dont on suspecte la fidélité de la femme. Or, par ce que lui avait révélé Cagliostro, Gilles savait que Rohan se croyait, grâce aux fausses lettres écrites par Mme de La Motte et son âme damnée Reteau de Villette, et grâce à l’infâme comédie jouée au bosquet de Vénus, sinon devenu l’amant de la reine tout au moins bien près de le devenir. Le roi avait raison : le crime de lèse-majesté était flagrant mais il n’était pas possible de l’admettre sans détruire définitivement le repos et la confiance de Louis. Pas plus qu’il n’était possible de lui dire que l’ennemi de son bonheur ce n’était pas Rohan mais Fersen, le beau Suédois dont Marie-Antoinette était si follement éprise…

La colère du roi était déjà retombée. Se méprenant sur le silence que gardait le jeune homme, il eut, des épaules et des mains, un geste traduisant une impuissance et une résignation navrantes chez un monarque.

— Vous voyez bien…

— Non, sire, je ne crois pas que le cardinal se soit rendu coupable d’un tel crime. Le respect…

— Le respect ? coupa Louis s’emportant de nouveau. Allons donc ! Je sais, moi, que ce misérable ose aimer la reine…, et que vous en avez eu la preuve entre vos mains, cette preuve détournée qui fait de vous un coupable.

Cette fois Gilles comprit qu’il lui fallait aller le plus loin possible dans le domaine de la franchise et qu’il avait peut-être entre les mains, pour un instant, l’honneur de sa reine.

— C’est vrai, dit-il doucement, le cardinal aime Sa Majesté la reine mais, sire, je ne crois pas qu’il soit le seul en France. La reine est jeune, très belle. Elle est peut-être la femme la plus séduisante de ce siècle et nul n’est maître des mouvements de son cœur. Quant à ce que Son Éminence m’a confié, parce que sa sensibilité souffrait à l’idée de voir ces menus objets tomber entre des mains viles ou simplement étrangères, c’était bien peu de choses…

— Peu de choses ? Des lettres m’a-t-on dit, des bijoux…

— « Des » lettres ? Des bijoux ! Que le roi est donc mal informé ! Ce que le cardinal m’a remis c’était un petit sachet de soie rouge brodé à ses armes qu’il portait au bout d’une chaîne. Ce sachet contenait seulement deux choses : un petit billet à l’écriture passée, au papier fané, écrit en allemand d’une grosse écriture maladroite d’écolière et un médaillon renfermant un portrait.

— De qui ? De la reine, bien sûr ? gronda Louis XVI.

— Non, sire. De Madame la Dauphine à peu près au moment, j’imagine, où le cardinal de Rohan l’a accueillie à Strasbourg lorsqu’elle est entrée en France pour épouser Votre Majesté qui n’était encore que Votre Altesse. Ainsi, le roi peut juger : il y a bien longtemps déjà que dure ce grand amour d’un homme qui est plus à plaindre qu’à blâmer.

— Qu’avez-vous fait de ces objets ?

— Ainsi que l’avait demandé Son Éminence, j’ai brûlé le billet et le sachet et gardé le portrait.

Le roi réfléchit un moment puis, tournant les talons, alla vers l’une des armoires, hésita avant de l’ouvrir, se retourna vers le jeune homme.

— Ai-je votre parole, chevalier, que vous m’avez dit la vérité entière concernant le dépôt que vous avez reçu du cardinal ?

— Sur mon honneur de soldat, ma foi de chrétien et le salut de mon âme, je jure au roi que je n’ai rien reçu d’autre…

Un sourire de délivrance illumina un instant le visage fatigué de Louis. Revenant à son armoire, il l’ouvrit d’un geste plein de décision, en tira un plateau sur lequel étaient préparés un flacon, des verres, des petits pains, du beurre et quelques tranches de pâté. Il avait toujours auprès de lui de ces encas tout préparés car, même au plus épais des soucis ou dans le plus vif chagrin, son robuste appétit ne perdait jamais ses droits.

Portant le plateau sur une petite table encadrée de deux chaises, il désigna l’une d’elles à Tournemine.

— Asseyez-vous là, chevalier, et remettez-vous. Vous n’imaginez pas la joie que j’ai à vous trouver innocent des noirceurs dont on vous accusait. Nous allons fêter cela tous les deux ; puis je vous ferai reconduire chez vous. Demain, ou plutôt tout à l’heure, car il est fort tard, je ferai savoir à M. le duc de Villeroy que vous êtes lavé de tout soupçon et que vous reprenez votre place aux gardes du corps. À votre santé, mon ami…

Tout en parlant, Louis remplissait deux verres de bourgogne, en tendait un à son invité occasionnel puis, après avoir légèrement levé le sien, en humait un instant le bouquet avant d’en avaler une gorgée, les yeux mi-clos, avec un visible plaisir. Le serment que venait de prêter son jeune garde avait repoussé assez loin l’écœurante vague de soupçons qui lui empoisonnait le cœur depuis le 15 août tragique au cours duquel le cardinal avait été arrêté en pleine Galerie des Glaces. Car, pur d’esprit et confiant de nature, Louis XVI avait besoin d’appuyer sa foi sur quelques hommes dont le nombre, malheureusement, s’amenuisait singulièrement depuis la mort du vieux Maurepas qu’il avait aimé comme un père, et l’idée que le jeune Breton qui s’était déclaré si hautement son homme lige et dont l’attachement lui avait paru sincère ait pu avoir partie liée avec des misérables lui avait été insupportable.

— Je suis d’autant plus heureux des assurances que vous venez de me donner que M. de Vergennes m’a entretenu ce tantôt de ses idées personnelles sur l’affaire. Il pense que la folie du cardinal mérite une punition exemplaire mais qu’il n’est en rien coupable du vol de ce damné collier. Selon lui, nous devrions régler cette affaire le plus discrètement du monde.

— Ce serait sagesse, en effet. On n’en parle déjà que trop sans doute… Le roi peut juger seul et, seul, indiquer la sentence.

— Je sais, je sais, mais la reine veut la lumière pleine et entière. Elle est enragée contre M. le cardinal et je la comprends. Puisqu’on a osé se servir de son nom, elle entend que la punition soit publique et éclatante. C’est le Parlement qui jugera…

Gilles eut un haut-le-corps.

— Le Parlement, sire ? Les deux Chambres ?

Louis approuva de la tête.

— La Grande Chambre et la Tournelle réunies en juridiction exceptionnelle. Mais oui.

— Le Parlement qui règne sur Paris… Le Parlement si hostile à Versailles… et au roi ?

— Je lui crois tout de même assez d’honneur pour juger convenablement ce crime sans précédent où le droit commun s’est haussé jusqu’à la lèse-majesté. Et puis, la reine l’exige… et moi je le veux.

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