Anne Rice - Entretien avec un vampire

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Entretien avec un vampire: краткое содержание, описание и аннотация

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De nos jours, à la Nouvelle-Orléans, un jeune homme a été convoqué dans l’obscurité d’une chambre d’hôtel pour écouter la plus étrange histoire qui soit. Tandis que tourne le magnétophone, son mystérieux interlocuteur raconte sa vie, sa vie de vampire.Comme l’interviewer, nous nous laissons subjuguer, fasciner et entraîner à travers les siècles dans un monde sensuel et terrifiant où l’atroce le dispute au sublime.
Véritable livre culte, premier volet des désormais incontournables «Chroniques des vampires»,
renouvelle totalement l’un des mythes les plus riches et les plus ambigus du fantastique.

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« Du moins jusqu’au soir d’été où, invisible comme une ombre, je surpris par la porte ouverte de la case de l’un des contremaîtres noirs une conversation qui me convainquit que nous étions en grand danger pendant notre sommeil. Les esclaves savaient maintenant que nous n’étions pas des mortels ordinaires. A voix étouffée, les servantes de notre maison étaient en train de raconter comment elles nous avaient vus, au travers d’une fente dans la porte, dîner gaiement dans des plats vides et boire dans des verres vides, nos visages blêmes et fantomatiques à la lueur des bougies, en compagnie du malheureux vieillard qui était entre nos mains. Elles avaient aperçu par les trous de serrure le cercueil de Lestat, et, une fois, il avait battu l’une d’elles sans pitié parce qu’elle traînait devant les fenêtres de sa chambre, qui donnaient sur la véranda.

« — Il n’y a pas de lit dedans, se confiaient-elles l’une à l’autre avec des hochements de tête. Il dort dans le cercueil, j’en suis sûre.

« Moi, ils m’avaient vu, soir après soir, m’extraire de la chapelle qui n’était guère plus alors qu’une masse informe de briques et de vignes, couverte de glycines en fleur au printemps, de roses sauvages en été ; ses vieux volets, qui n’avaient jamais été peints et étaient toujours restés fermés, luisaient de mousse et les araignées couraient sous les voûtes de pierre. Je prétendais bien sûr la visiter en mémoire de mon frère Paul, mais leurs conversations prouvaient clairement qu’ils ne croyaient plus à de pareils mensonges. Si bien qu’ils nous attribuaient non seulement les meurtres des esclaves, du bétail et parfois des chevaux retrouvés morts dans les champs et dans les marais, mais également tous les événements inhabituels qui pouvaient se produire; les orages et les inondations étaient les armes que Dieu employait dans la guerre personnelle qu’il nous livrait, à Lestat et à moi-même. Nous étions des démons, au pouvoir irrésistible. Non, il fallait nous détruire…

« A cette assemblée, dont j’étais un participant invisible, étaient présents un grand nombre d’esclaves du domaine des Frênière. Cela signifiait que la rumeur allait se répandre sur toute la côte. Je ne pensais vraiment pas que la côte entière pût être sujette à une vague d’hystérie, cependant j’entendais ne prendre aucun risque d’être repéré. Je me hâtai donc de rentrer à la maison pour annoncer à Lestat que nous avions fini de jouer aux planteurs. Il lui faudrait abandonner son fouet pour esclaves et son rond de serviette en or pour aller s’installer en ville.

« Il s’y opposa, naturellement. Son père était gravement malade et pouvait bientôt mourir. Il n’avait pas l’intention de fuir une bande d’esclaves stupides.

« — Je vais tous les tuer, je frapperai dans le tas, dit-il calmement. Quelques-uns réussiront à s’enfuir et ce sera parfait.

« — Vous êtes complètement fou! Je veux que vous partiez d’ici.

« — Vous voulez que je m’en aille! Vous! cracha-t-il.

« Il s’employait à construire un château de cartes sur la table de la salle à manger, au moyen d’un paquet de très belles cartes à jouer françaises.

« — Vous, une espèce de vampire pleurnichard et poltron qui rôde la nuit à tuer des rats et des chats de gouttière, à contempler des heures durant les bougies comme si c’étaient des gens et à rester sous la pluie comme un zombie, à en avoir les vêtements trempés qui sentent comme les vieilles malles à habits des greniers, le regard dans le vague comme un ahuri!

« — Est-ce là tout ce que vous trouvez à dire? Votre insouciance permanente nous a tous deux mis en danger. Moi, il me suffirait de vivre tout seul dans la chapelle tandis que tomberait en ruine cette maison, dont je me moque éperdument!

« C’était la pure vérité. J’ajoutai :

« — Mais vous, il faut que vous ayez tout ce que vous n’avez jamais pu avoir durant votre vie, et vous avez fait de votre immortalité un souk où nous jouons les grotesques! Et maintenant, allez jeter un coup d’œil à votre père et revenez me dire pour combien de temps il a encore à vivre, car vous ne resterez pas plus longtemps ici, à condition toutefois que les esclaves ne s’en prennent pas à nous dans l’intervalle!

« Il me répondit d’aller regarder son père moi-même, car c’était moi qui perdais mon temps à toujours « regarder ». C’est ce que je fis. Le vieil homme était vraiment mourant. Il m’avait été épargné d’assister à la mort de ma mère, parce qu’elle avait trépassé soudainement, un après-midi. On l’avait retrouvée avec sa corbeille à couture, tranquillement assise dans la cour; elle était morte comme l’on s’endort. Mais cette mort dont j’étais témoin était une mort trop lente, une agonie dont le mourant était conscient. J’avais toujours aimé le vieil homme; il était d’un tempérament agréable, simple et peu exigeant. Le jour, il s’asseyait au soleil sous la véranda et somnolait ou écoutait les oiseaux chanter; la nuit, notre moindre propos suffisait à lui tenir compagnie. Il était capable de jouer aux échecs, reconnaissant les pièces au toucher et se souvenant ensuite avec une exactitude remarquable de leur disposition; Lestat refusait d’être son partenaire, mais, moi, je l’étais souvent. Et voici qu’il était étendu devant moi, râlant, le front moite, l’oreiller maculé de sueur, gémissant et suppliant la mort. Tout à coup, dans la pièce voisine, Lestat se mit à jouer de l’épinette. Je le rejoignis et claquai le couvercle, manquant de peu ses doigts.

« — Je vous interdis de jouer alors qu’il est en train de mourir! clamai-je.

« — Et quoi encore? Je jouerai du tambour si cela me fait plaisir! répondit-il en attrapant dans un buffet un grand plat d’argent massif qu’il suspendit par l’anse à un doigt et frappa d’une cuillère.

« Je lui intimai l’ordre d’arrêter; sinon, lui dis-je, je me chargerais de le contraindre au silence. Mais nous cessâmes notre vacarme, car le vieil homme l’appelait. Il disait qu’il devait parler à Lestat sans délai, avant de mourir. Je lui demandai d’aller auprès de son père, ce qui provoqua de sa part un terrible éclat de voix :

« — Et pourquoi donc? Je me suis occupé de lui pendant assez longtemps! Cela ne suffit pas?

« Toutefois, sortant de sa poche une lime, il alla s’asseoir au pied du lit du mourant et entreprit de se polir les ongles, qu’il avait fort longs.

« Dans le même temps, j’étais conscient de la présence, tout autour de la maison, des esclaves, qui regardaient et écoutaient. Je souhaitais vraiment que le vieillard meure dans les minutes qui suivraient. J’avais déjà eu affaire une ou deux fois auparavant à la méfiance ou aux soupçons de plusieurs de mes esclaves, mais jamais je n’avais eu à en affronter un tel nombre. Je fis appeler Daniel, celui à qui j’avais donné la maison et l’emploi du surveillant. Tandis que je l’attendais, j’entendais le vieil homme parler à Lestat, Lestat qui, les jambes croisées, le sourcil levé, se concentrait sur ses ongles parfaits qu’il limait, polissait…

« — C’est l’école, disait le vieillard. Oh! je sais bien que tu te rappelles… ce que je pourrais te dire…

« — Alors tu ferais mieux de le dire sans tarder, interrompit Lestat, parce que tu es sur le point de trépasser.

« Le pauvre homme émit un son épouvantable, et je crois bien que je lâchai également un cri. Je haïssais Lestat de toutes mes forces. J’avais envie de le chasser de la chambre.

« — Eh bien, tu le sais, non? Même un imbécile comme toi peut se rendre compte qu’il va mourir, renchérissait-il.

« — Tu ne me pardonneras jamais, n’est-ce pas? Ni maintenant ni même quand je serai mort, gémissait le vieil homme.

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