Anne Rice - Entretien avec un vampire

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Entretien avec un vampire: краткое содержание, описание и аннотация

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De nos jours, à la Nouvelle-Orléans, un jeune homme a été convoqué dans l’obscurité d’une chambre d’hôtel pour écouter la plus étrange histoire qui soit. Tandis que tourne le magnétophone, son mystérieux interlocuteur raconte sa vie, sa vie de vampire.Comme l’interviewer, nous nous laissons subjuguer, fasciner et entraîner à travers les siècles dans un monde sensuel et terrifiant où l’atroce le dispute au sublime.
Véritable livre culte, premier volet des désormais incontournables «Chroniques des vampires»,
renouvelle totalement l’un des mythes les plus riches et les plus ambigus du fantastique.

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« Ainsi était La Nouvelle-Orléans, endroit magique et magnifique pour qui y vivait. Endroit où vampire aux habits riches marchant sous les flaques de lumière espacées des lampes à gaz n’attirait pas plus l’attention, le soir, que des centaines d’autres créatures exotiques — si même on le regardait jamais, si même quelqu’un s’était jamais arrêté pour chuchoter derrière son éventail: « Cet homme…, comme il est pâle, comme sa peau luit…, comme il se déplace étrangement. Ce n’est pas naturel! » Une ville où un vampire pouvait disparaître avant même que les mots aient franchi les lèvres, où il pouvait, de son œil de chat, explorer les ruelles, les cabarets obscurs où les marins s’endormaient, la tête sur la table, sonder les grandes chambres d’hôtel hautes de plafond où peut-être serait assise quelque silhouette solitaire, les pieds posés sur un coussin brodé, les jambes recouvertes d’une courtepointe de dentelles, la tête inclinée à la lumière terne d’une unique chandelle, sans voir la grande ombre qui bougerait sur les fleurs de plâtre des corniches, les longs doigts blancs qui étoufferaient la flamme frêle.

« Une ville remarquable, ne serait-ce que parce que tous les hommes et toutes les femmes qui y passèrent un moment de leur vie laissèrent derrière eux quelque monument, quelque structures de marbre, de brique ou de pierre qui demeure toujours; si bien que, même lorsque disparurent les réverbères à gaz, lorsque vinrent les avions et que les immeubles de bureaux se mirent à envahir Canal Street, il subsista une parcelle irréductible de beauté et de romantisme ; peut-être pas dans chaque rue, mais dans tant de lieux que le paysage de la ville est pour moi à jamais celui d’antan et que, lorsque je me promène maintenant, sous la lumière des étoiles, dans les rues du quartier français ou du Garden District, je suis de nouveau dans ce temps d’autrefois. Je suppose que cela vient de la nature de ces vestiges. que ce soit une petite maison ou une demeure ornée de colonnes corinthiennes et de dentelles de fer forgé, elle ne raconte pas que tel ou tel humain passa par ici; non, elle dit que ce qu’il ressentit à un endroit précis, à une époque déterminée, existe toujours. C’est la même lune d’autrefois qui se lève sur la Nouvelle-Orléans. Aussi longtemps que subsisteront ces témoignages du temps passé, se sera la même lune. Les sentiments, au moins ici… et là…, les sentiments restent les mêmes.

Le vampire semblait triste, Il soupira, comme s’il doutait de ce qu’il venait de dire.

— De quoi parlais-je? demanda-t-il soudain, paraissant un peu las. Oui, d’argent. Lestat et moi, nous devions trouver de l’argent, et je vous disais qu’il en volait. Mais, l’important, c’était ensuite de l’investir. Nous devions utiliser ce que nous accumulions. Mais j’anticipe. Je tuais des animaux, j’y reviendrai dans un moment, mais Lestat tuait des humains sans cesse, parfois deux ou trois dans la nuit, quelquefois plus. Il buvait de l’un juste assez pour satisfaire une soif momentanée, puis continuait sur un autre. De meilleure qualité était l’animal, disait-il sur son mode vulgaire, et plus il appréciait la chose. Une fraîche jeune fille, c’était son hors-d’œuvre favori ; mais le meurtre glorieux, pour lui, c’était celui d’un jeune homme. Un jeune homme comme vous, d’environ votre âge, l’aurait particulièrement attiré.

— Comme moi? murmura le jeune homme en se redressant — il s’était penché, s’appuyant sur les coudes pour mieux regarder le vampire, les yeux dans les yeux.

— Oui, reprit le vampire, qui feignit de n’avoir pas remarqué le changement d’expression de son interlocuteur. Vous voyez, le jeune homme représentait dans l’esprit de Lestat la plus grosse perte possible, parce qu’il se trouvait au seuil des possibilités maximales d’une existence. Évidemment, Lestat lui-même n’en était pas conscient. C’est moi qui fais cette analyse. Lestat, lui, n’a jamais rien compris.

« Je vais vous donner un exemple parfait de ce qu’aimait Lestat. Sur le fleuve, en amont de notre domaine, se trouvait la plantation des Frênière, magnifique terre qui promettait de faire la fortune de ses propriétaires, du fait que le procédé de raffinage du sucre venait juste d’être inventé. Je suppose que vous savez que l’on raffinait le sucre en Louisiane. Il y a une sorte d’ironie parfaite dans ce fait que le pays que j’aimais produisît du sucre raffiné. Je dis cela sans amertume : ce sucre raffiné est un poison, mais il était pareil à l’essence de la vie à La Nouvelle-Orléans, si douce qu’elle en pouvait être fatale, si riche et si attrayante que toutes les autres valeurs en étaient oubliées… Donc, plus haut que nous sur le fleuve vivaient les Frênière, grande et vieille famille française dont la génération présente était composée de cinq jeunes femmes et d’un jeune homme. Trois des filles n’étaient plus d’âge à se marier, mais les deux autres étaient encore assez jeunes. Tout reposait sur le jeune homme : il devait diriger l’exploitation, comme je l’avais fait pour ma mère et pour ma sœur; il devait s’occuper de négocier les mariages, de réussir à fournir des dots, alors que la fortune de la famille dépendait, précaire, de la prochaine récolte de canne; il devait marchander, lutter, et tenir à distance du monde des Frênière le monde matériel dans son entier. Lestat décida qu’il le voulait, et, comme le destin semblait vouloir le devancer, il devint fou à en risquer sa propre vie. En effet, le jeune Frênière s’était retrouvé engagé dans un duel, après avoir insulté un jeune créole espagnol au cours d’un bal. L’affaire était en soi négligeable, mais, comme souvent les créoles, celui-ci voulait mourir pour rien. Ils étaient deux à vouloir mourir pour rien. Le domaine des Frênière fut mis en éruption. Lestat sut tout, car nous chassions sur leurs terres : Lestat chassait les esclaves et les voleurs de poules; moi, je chassais les animaux.

— Vous ne tuiez que des animaux’?

— Oui. Mais, je vous l’ai dit, je vais y revenir. Nous connaissions tous deux la plantation, et je m’étais autorisé l’un des plaisirs les plus grands du vampire, celui d’observer les gens sans qu’ils s’en doutent. Je connaissais les sœurs Frênière aussi bien que les rosiers magnifiques qui poussaient autour de la chapelle de mon frère. C’était un groupe de femmes tout à fait unique. Toutes, à leur façon, avaient l’élégance de leur frère, mais l’une d’elles, je la nommerai Babette, était de surcroît supérieurement intelligente. Cependant, aucune n’avait reçu l’éducation nécessaire pour s’occuper de la plantation, aucune ne comprenait les choses financières les plus élémentaires. Elles dépendaient totalement de leur frère, et en avaient conscience. Il y avait donc, mêlé à leur amour pour lui, à leur conviction passionnée qu’il était capable de décrocher la lune, et que tout amour conjugal qu’elles pourraient jamais connaître ne serait qu’un pâle reflet de leur amour fraternel, il y avait mêlé à tout cela le désespoir violent né de l’instinct de survie. Si Frênière mourait dans le duel, l’exploitation s’effondrerait. Son économie fragile, son train de vie splendide, liés de manière permanente à des hypothèques garanties par la récolte de l’année suivante, étaient entre ses seules mains. Vous pouvez donc imaginer la panique et le désarroi qui régnaient au domaine des Frênière la nuit où le frère descendit en ville au rendez-vous fixé pour le duel. Et maintenant représentez-vous Lestat, grinçant des dents comme un diable d’opéra bouffe parce que le meurtre du jeune Frênière risquait de lui échapper.

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