Kim Robinson - Mars la bleue

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Le Vert a triomphé, Mars est « terraformée ». Ceux qui espéraient préserver la planète rouge dans sa terrible beauté ont perdu la bataille. Leur objectif, désormais : empêcher l’invasion de Mars par les Terriens. La tentation isolationniste est forte : c’est la position que défendent les partisans de Mars Libre. Ces derniers ne veulent pas comprendre que, sur la planète mère, la situation est désespérée : un déluge cataclysmique a fait monter l’eau des océans, aggravant un problème de surpopulation déjà crucial. Et l’administration du traitement de longévité ne va pas arrager les choses… On ne voit pas ce qui pourrait empêcher les Terriens, poussés par le désespoir, n’ayant plus rien à perdre, de déclarer la guerre à Mars.
L’enjeu est maintenant la conquête des autres planètes du système solaire. Les premiers colons s’embarquent dans des astéroïdes évidés, pour des voyages de plusieurs dizaines d’années qui les emmèneront vers les étoiles les plus proches.
Qu’importe la durée du voyage, ils vivront longtemps. C’est peut-être le nouveau départ dont l’humanité avait besoin…

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Il fit le tour de Tchernobyl avec Desmond, chacun absorbé dans ses pensées, lançant des pierres, riant, tenant des propos précipités, haletants, décousus, une sorte de transmission simultanée plus qu’une conversation, mais ils appréciaient leur compagnie mutuelle. Il était rassurant d’entendre un autre en proie à la même confusion. Et puis c’était un vrai plaisir de se sentir proche de cet homme, si différent de lui par tant de côtés, et pourtant de pouvoir papoter avec lui, parler de tout et de rien, de l’école, des calottes neigeuses de la région polaire Sud, des parcs de l’Arès. Ils étaient si semblables, au fond.

— Nous passons tous par les mêmes expériences.

— C’est vrai ! C’est tellement vrai !

Curieux que ce fait n’affecte pas davantage le comportement des individus.

Ils se retrouvèrent enfin au parc des caravanes qu’ils traversèrent plus lentement, freinés par des toiles d’araignée de plus en plus épaisses remontant du passé. Le coucher du soleil approchait. Dans les chambres voûtées, on s’activait, on préparait le dîner. La plupart d’entre eux avaient été trop absorbés, pendant la journée, pour penser à manger, et les drogues semblaient avoir un léger effet coupe-faim, mais à présent ils étaient affamés. Maya avait préparé une grande marmite de ragoût dans laquelle elle jetait des pommes de terre coupées en morceaux. Du bortsch ? De la bouillabaisse ? Elle avait fait du pain, le matin, et une odeur alléchante planait dans l’air.

Ils se réunirent dans la salle à manger où Sax et Ann avaient eu leur fameux débat au commencement du terraforming. Avec un peu de chance, Ann n’y penserait pas en entrant. Sauf qu’une vidéo du débat passait sur un petit écran, dans un coin. Enfin… Elle arriverait peu après le coucher du soleil. La routine. Cette constance faisait leur joie. Elle leur permettait en quelque sorte de se dire : Nous sommes là, les autres sont sortis, mais à part ça, rien n’a changé. Un soir comme les autres à Underhill. On parlait boulot, des différents endroits, de ce qu’on mangeait. Les vieux visages familiers. On pouvait croire qu’Arkady, John et Tatiana allaient entrer d’une seconde à l’autre, exactement comme Ann, en cet instant précis, juste au moment prévu, battant la semelle pour se réchauffer, ignorant les autres, selon son habitude.

Et voilà qu’elle s’assit à côté de lui pour manger (une potée provençale, que Michel faisait souvent). En silence, comme toujours. Mais tout le monde ouvrait de grands yeux. Nadia les regarda, au bord des larmes. Une sensiblerie permanente : ça pouvait poser un problème.

Plus tard, couvrant le bruit des assiettes, le brouhaha des voix, tout le monde parlant à la fois, chaque conversation restant compréhensible malgré tout, même quand on était soi-même en train de bavarder, Ann se pencha vers lui et demanda :

— Où vas-tu après ça ?

— Eh bien, répondit-il, soudain très nerveux. Des collègues de Da Vinci m’ont invité à-à-à à faire du bateau. À essayer un nouveau modèle qu’ils ont conçu pour moi, pour mes… mes promenades en bateau. Un voilier. Dans Chryse. Le golfe de Chryse.

— Ah !

Un silence terrible, malgré le vacarme.

— Je pourrais venir avec toi ?

Il eut l’impression que son visage le brûlait. Un soudain afflux de sang dans les capillaires. Très étrange. Mais il fallait qu’il réponde !

— Oh oui !

Et puis tout le monde se retrouva assis dans un fauteuil ou penché sur le système de chauffage, à réfléchir, à parler, à se souvenir, en buvant le thé de Maya, qui avait l’air ravie de s’occuper d’eux. Beaucoup plus tard, dans la nuit, Sax décida de retourner au parc des caravanes où ils avaient passé leurs premiers mois. Juste pour voir.

Nadia y était déjà, allongée sur un matelas. Sax décrocha son vieux matelas du mur. Bientôt, Maya arriva, puis tous les autres. Même les récalcitrants s’étaient laissé entraîner. L’un d’eux dit : « Trouillard de Desmond », l’assit de force au milieu, et tout le monde l’entoura, certains à leur place habituelle, ceux qui dormaient dans une autre caravane occupant les matelas libérés par les disparus. Ils tenaient à l’aise dans une seule caravane, maintenant. Et dans la profondeur de la nuit, ils dévalèrent la lente pente chaotique du sommeil. Ils se laissèrent tomber sur leur lit, encore un souvenir, paresseux et chaud, c’était tous les soirs comme ça, ils se sentaient dériver dans un bain de chaleur humaine, épuisés par le travail passionnant de la journée, la construction d’une ville, d’un monde. Sommeil, mémoire, sommeil, corps. S’abîmer avec reconnaissance dans le moment, dans le rêve.

8

Ils quittèrent la Florentine par une journée venteuse, sans nuage, à bord d’un nouveau catamaran aérodynamique. Ann était à la barre et Sax vérifiait, à la proue tribord, que le capon avait bien retenu l’ancre. Elle sentait si fort la vase que Sax, distrait, passa un moment penché par-dessus le bastingage à examiner la boue anaérobie à la loupe de son bloc-poignet : une grande quantité d’algues mortes et d’autres organismes. Question intéressante : cette boue était-elle typique au fond de la mer du Nord, plutôt spécifique du golfe de Chryse, caractéristique de la Florentine ou plus généralement des eaux peu profondes ?

— Hé, Sax, viens ici ! appela Ann. C’est toi qui sais faire marcher ce truc.

— C’est vrai.

En réalité, l’IA du bateau se chargeait de tous les problèmes de navigation. Il aurait suffi qu’il lui dise, par exemple : « Va à Rhodes », et il n’aurait plus eu à s’en occuper de la semaine. Mais il avait commencé à apprécier le contact du gouvernail sous sa main. Alors il remit l’étude de la vase à plus tard et se dirigea vers le grand cockpit peu profond suspendu entre les deux coques fuselées.

— Regarde, Da Vinci va disparaître sous l’horizon.

— En effet.

L’extérieur de la lèvre du cratère était le seul endroit de l’île de Da Vinci encore visible sur l’eau, bien qu’elle ne soit qu’à vingt kilomètres de là. Cette planète avait quelque chose d’intime. Le bateau allait très vite. Il planait à la surface de l’eau dès que le vent atteignait cinquante kilomètres-heure. Il y avait des contrepoids mobiles dans les traverses et les coques étaient équipées de quilles extensibles, profilées comme des dauphins, qui maintenaient la coque au vent en contact avec l’eau, empêchant la partie sous le vent de plonger trop profondément. Ainsi, même par vent modéré, comme celui qui gonflait à présent le mât-voile déployé, le bateau filait sur l’eau à une vitesse à peine inférieure à celle du vent. En regardant vers la poupe, Sax constata qu’une très faible surface des coques était au contact de l’eau, et que le gouvernail et les quilles des balanciers semblaient surtout destinés à les empêcher de s’envoler. Il vit disparaître l’île de Da Vinci sous l’océan bondissant, dentelé, à quatre kilomètres à peine. Il jeta un coup d’œil à Ann. Elle était agrippée au bastingage et regardait vers l’arrière le nattage formé par les V blancs, brillants, de leurs sillages.

— Tu avais déjà pris la mer ? demanda Sax, tout en pensant : Et complètement perdu la terre de vue ?

— Non.

— Ah !

Ils mirent cap au nord, dans le golfe de Chryse. Les îles de Copernicus puis de Galileo apparurent au-dessus de l’eau, à tribord, et disparurent à nouveau sous l’horizon bleu. Les vagues étaient distinctement visibles, de sorte que l’horizon n’était pas une ligne bleue, rectiligne, tracée sur le ciel, mais un ensemble mouvant de crêtes renflées qui se succédaient rapidement. La houle venait du nord, presque droit devant eux, et tant à bâbord qu’à tribord l’horizon était une ligne ondoyante d’eau bleue sur le ciel bleu. Le cercle déchiqueté qui entourait le catamaran paraissait trop petit, comme si la ligne d’horizon terrienne était à jamais gravée dans les zones optiques du cerveau. Les choses semblaient toujours être sur une planète trop petite pour elles. Ann n’avait pas l’air dans son assiette. Elle regardait d’un œil torve les vagues qui soulevaient d’abord la proue, puis la poupe. Un courant transversal, poussé par le vent d’ouest, presque à angle droit avec la houle, interférait avec les plus grosses lames. On aurait dit une démonstration de physique effectuée en laboratoire, et Sax crut revoir les merveilles du petit bassin à vagues de son université, où les heures passaient à la vitesse de l’éclair. La taille des vagues nées dans le mouvement perpétuel vers l’est qui animait la mer du Nord était liée à la force du vent. La faible gravité suscitait de grandes vagues larges, vite soulevées par les vents forts. Si le vent forcissait encore, par exemple, les crêtes venues de l’ouest deviendraient vite plus grosses que la houle du nord, et l’effaceraient complètement. Les vagues de la mer du Nord ne se déplaçaient pas très vite mais elles étaient connues pour leur hauteur et leur versatilité, leurs formes surprenantes sans cesse renouvelées. De grandes collines lentes, pareilles aux dunes géantes de Vastitas, migrant autour de la planète. Elles pouvaient devenir vraiment gigantesques, en fait. Quand un typhon soufflait sur la mer du Nord, il n’était pas rare de voir des vagues de soixante-dix mètres de haut.

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