Stephen King - Les trois Cartes

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Échoué sur une plage peuplée de monstres, gravement blessé, Roland de Gilead se retrouve face aux trois portes qui jalonnent sa route vers la Tour Sombre, son but ultime. Par elles, il parcourra l’espace-temps, rencontrera trois compagnons insolites et reverra Jake, cet enfant dont le souvenir le hante et qui semble nécessaire à sa quête. Alors que le temps devenu fou joue contre lui et les siens, le Pistolero saura-t-il démasquer ses noirs ennemis, magiciens et démons, ligués pour s’emparer de la Tour ? Est-il prêt pour cela à partager son idéal, en s’en remettant au ka — le destin ? C’est pour lui l’heure de vérité.
STEPHEN KING
fait partie de ces écrivains qu’il n’est plus besoin de présenter.
autant de romans — et souvent de films — mondialement célèbres. Mais rien ne compte plus à ses yeux que le cycle de
son Grand Œuvre, une saga-fleuve monumentale dont il entama l’écriture alors qu’il était encore étudiant, et qui connaît enfin sa conclusion aujourd’hui.

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Le Pistolero s’était éveillé d’une somnolence exténuée pour voir la femme arracher une herbe qu’il ne reconnaissait que trop.

— Non ! Pas celle-là ! Jamais ! Grave son image dans ta mémoire ! Tu ne dois jamais en cueillir !

Elle était restée un long moment à le regarder puis elle avait jeté son indésirable cueillette sans demander la moindre explication.

Le Pistolero s’était recouché, glacé d’effroi rétrospectif. Si, parmi toutes ces plantes, il en était qui pouvaient les tuer, celle que la femme avait cueillie l’aurait à coup sûr damnée. Il y avait reconnu un pied d’herbe du diable.

Le Keflex avait déclenché dans ses entrailles une émeute qui, il le savait, avait inquiété Eddie, mais l’apport de verdure y avait mis bon ordre.

Ils atteignirent enfin d’authentiques sous-bois, et le fracas de la Mer Occidentale se réduisit à un bourdon lointain qu’ils percevaient seulement lorsque le vent soufflait du bon côté.

Et maintenant… de la vraie viande.

3

Le Pistolero s’approcha et voulut vider le daim en tenant son couteau entre l’annulaire et le petit doigt de sa main droite. Pas moyen. Leur force était insuffisante. Il confia le travail à l’autre main et celle-ci se débrouilla, gauchement bien sûr, pour entailler l’animal du bas-ventre au sternum. Assez de sang s’échappa pour ne pas risquer qu’il se coagulât dans les chairs et les corrompît… mais c’était quand même un mauvais coup de lame. Un gamin aurait fait mieux.

Il va te falloir acquérir un peu plus de dextérité, dit-il à sa main gauche, et il s’apprêtait à recommencer quand deux mains brunes se refermèrent sur la sienne et prirent le couteau.

Roland se retourna.

— Je vais m’en occuper, dit Susannah.

— Tu as déjà vidé une bête ?

— Non, mais tu vas m’expliquer comment on fait.

— D’accord.

— De la viande, dit-elle, et elle lui sourit.

— Oui, dit-il, lui rendant son sourire. De la viande.

— Qu’est-ce qui se passe ? leur cria Eddie resté au camp. J’ai entendu un coup de feu.

— On est en train de tuer le veau gras, lui cria-t-elle. Viens nous aider !

Le repas qu’ils firent un peu plus tard fut celui de deux rois et d’une reine, et, alors qu’il dérivait vers le sommeil, les yeux levés vers les étoiles, baigné dans la fraîcheur aseptique de cet air des hauteurs, il songea qu’il n’avait jamais été si près de la plénitude et que cela avait duré depuis bien trop d’années pour qu’il pût envisager d’en faire le compte.

Il s’endormit. Et rêva.

4

C’était la Tour. La Tour Sombre.

Elle se dressait sur l’horizon d’une vaste plaine couleur sang dans le violent décor d’un coucher de soleil. Ses parois de brique interdisaient d’en voir l’escalier qui, toujours plus haut, portait sa spirale mais on l’apercevait au travers des fenêtres qui s’étageaient le long des marches, laissant se découper les ombres de tous ceux qu’il avait connus. Toujours plus haut, ces fantômes poursuivaient leur ascension et le vent lui apportait le son de leurs voix qui l’appelaient par son nom.

Roland… viens… Roland… viens… viens… viens…

— J’arrive, murmura-t-il, et il s’éveilla, se redressa en sursaut, suant et tremblant comme si la fièvre le tenait encore.

— Roland ?

C’était Eddie.

— Oui.

— Un mauvais rêve ?

— Mauvais ou bon. Sombre, en tout cas.

— La Tour ?

— Oui.

Ils jetèrent un œil sur Susannah mais elle dormait toujours. Il y avait eu en un temps une femme nommée Odetta Susannah Holmes, puis une autre, plus tard, nommée Detta Susannah Walker. Il y en avait à présent une troisième : Susannah Dean.

Roland l’aimait parce qu’il la savait capable de se battre jusqu’au bout ; et il avait peur pour elle parce qu’il se savait capable de la sacrifier — comme de sacrifier Eddie — sans la moindre hésitation, sans un regard en arrière.

Pour la Tour.

Cette damnée Tour.

— C’est l’heure de ton médicament, dit Eddie.

— Je n’en veux plus.

— Prends-le et ferme-la.

Roland avala sa pilule et la fit passer avec une gorgée d’eau fraîche prise dans l’une des outres. Puis il rota, n’en eut cure : c’était un rot à la viande.

— Est-ce que tu sais où on va ? lui demanda Eddie.

— À la Tour.

— Ça, je sais, fit Eddie, mais moi, je suis comme un péquenot du Texas sans carte routière qui voudrait se rendre à Mal-au-Cul, en Alaska. Où est-ce ? Dans quelle direction ?

— Va me chercher ma bourse.

Eddie y alla. Susannah s’agita dans son sommeil et le jeune homme s’immobilisa, et les braises mourantes du feu de camp marquèrent ses traits d’aplats rouges et d’ombres noires. Quand elle fut de nouveau calme, il retourna vers Roland.

Roland fouilla dans le sac — désormais alourdi de munitions provenant de cet autre monde — et n’eut pas trop de mal à trouver ce qu’il cherchait dans les vestiges de sa vie passée.

La mâchoire.

La mâchoire de l’homme en noir.

— On va d’abord rester ici, dit-il, le temps que je me remette.

— Tu crois que tu t’en apercevras quand tu seras mieux ?

Roland eut un petit sourire. Les tremblements se raréfiaient et la brise nocturne épongeait sans peine la sueur perlant à son front, mais il gardait à l’esprit, intensément présentes, ces silhouettes de chevaliers et d’amis, d’amantes et d’ennemis de jadis, leur hélicoïdale ascension brièvement entrevue au travers des fenêtres, il revoyait s’étirer l’ombre de la Tour qui tenait ces ombres enfermées, ombre noire et interminable déchirant une plaine de sang, de mort et d’épreuves sans merci.

— Moi non, dit-il, puis désignant Susannah du menton : mais elle, oui.

— Et ensuite ?

Roland montra la mâchoire de Walter.

— Ceci parlera. (Il regarda Eddie.) Ça reparlera.

— C’est dangereux, fit le jeune homme, la voix neutre.

— Oui.

— Et pas seulement pour toi.

— Non.

— Je l’aime, tu sais ?

— Je sais.

— Si tu lui fais du mal…

— Je ferai ce que j’aurai à faire.

— Et nous, on ne compte pas, c’est ça ?

— Je vous aime.

Roland leva de nouveau les yeux vers son compagnon et celui-ci vit ses joues briller dans les dernières lueurs de leur feu de camp. Il pleurait.

— Ce n’est pas une réponse. Vas-tu continuer ou non ?

— Je continue.

— Jusqu’au bout ?

— Oui. Jusqu’au bout.

— Et quoi qu’il arrive.

Dans le regard d’Eddie, il y eut amour et haine, et toute la tendresse qu’un être désemparé, désespéré, peut offrir à l’esprit d’un autre, tout le désir, tout le besoin.

Le vent fit gémir les arbres.

— J’ai l’impression d’entendre Henry, enchaîna-t-il, luttant contre ses propres larmes : il avait horreur de chialer. Henry aussi avait sa tour, sauf qu’elle n’était pas sombre. Je t’en ai déjà parlé, souviens-toi. Nous étions frères, et des pistoleros je crois. On avait cette Tour Blanche et il m’a demandé de la chercher avec lui de la seule manière dont il pouvait me le demander, alors j’ai sauté en selle… parce que c’était mon frère, pigé ? On y est arrivés. On a trouvé la Tour Blanche. Seulement c’était du poison. Ça l’a tué. Ça m’aurait tué aussi. Tu as vu comment j’étais. Tu n’as pas fait que me sauver la vie. C’est ma putain d’âme que tu as sauvée. (Il saisit Roland et l’embrassa sur les joues, en goûta les larmes.) Alors quoi ? Dois-je remonter en selle ? Aller voir le mec ? (Le Pistolero s’abstint de répondre.) Car, même si je n’ai pas encore vu grand monde ici, je sais que ça ne va pas durer, que dès qu’il est question d’une Tour, il y a toujours un mec. Et on attend ce mec parce qu’on a besoin de le voir, et au bout du compte, c’est le fric qui parle et les emmerdes qui arrivent, peut-être même des bons et solides pruneaux qui parleront mieux que les mots. Donc, je répète : Alors quoi ? Remonter en selle ? Aller voir le mec ? Parce que, s’il faut que je me replonge dans la même merde, tu aurais mieux fait de me laisser me faire bouffer par les homards. (Il leva sur le Pistolero des yeux cernés de sombre.) Je me suis retrouvé plus bas que terre, et s’il y a une chose dont je me suis aperçu, c’est que je n’avais pas envie de mourir comme ça.

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