Stephen King - Terres perdues

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Terres perdues: краткое содержание, описание и аннотация

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Roland de Gilead et ses compagnons Eddie et Susannah poursuivent leur chemin en direction des Terres Perdues, nouvelle étape vers la Tour Sombre. Or le Pistolero perdra l’esprit s’il ne sauve pas Jake, ce garçon qu’il a déjà trahi mais qu’il n’oublie pas. Comment le ramener vers l’Entre-Deux-Mondes aride et périlleux dans lequel ils cheminent ?
Il existe peut-être une clé à cette énigme, une clé que seul Eddie peut façonner. Il leur faudra dès lors traverser Lud, cité livrée au chaos, et affronter Blaine, le monorail fou, dont ils devront déjouer les pièges, au risque d’y perdre la vie… et d’échouer dans cette quête devenue leur raison d’être.
STEPHEN KING
fait partie de ces écrivains qu’il n’est plus besoin de présenter.
autant de romans — et souvent de films — mondialement célèbres. Mais rien ne compte plus à ses yeux que le cycle de
son Grand Œuvre, une saga-fleuve monumentale dont il entama l’écriture alors qu’il était encore étudiant, et qui connaît enfin sa conclusion aujourd’hui.

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Cette fois-ci, il ne venait pas se venger d’une blessure bénigne, il venait les exterminer jusqu’au dernier avant que le poison n’eût raison de lui… et toute pensée déserta son esprit lorsqu’il se mit en route. Il n’avait conscience que de sa rage écarlate, du bourdonnement éraillé de la chose plantée sur sa tête — la chose qui tournait entre ses oreilles et qui avait jadis fait son travail dans un silence apaisant — et de son odorat étonnamment développé qui le conduisait droit sur le camp des trois pèlerins.

L’ours, dont le nom n’était pas Mir mais tout autre chose, s’avançait dans la forêt comme un building en marche, une tour velue aux yeux d’un brun rougeoyant. Ces yeux luisaient de fièvre et de démence. Son énorme tête, à présent ornée d’une guirlande d’aiguilles de pin et de branches cassées, ne cessait de dodeliner. De temps en temps, il éternuait dans une explosion étouffée — AT-CHOUM ! — et des nuages de parasites blancs et grouillants se déversaient de ses narines. Ses pattes, qui se terminaient par des griffes longues d’un mètre, déchiquetaient les arbres devant lui. Il marchait droit, laissant des traces profondes dans l’humus noir. Il empestait le baumier frais et la vieille merde.

La chose plantée sur sa tête bourdonnait et couinait, couinait et bourdonnait.

La trajectoire de l’ours était presque rectiligne : une ligne droite qui le conduirait au camp de ceux qui avaient osé revenir dans sa forêt, qui avaient osé emplir son crâne d’un supplice vert sombre. Nouveau Peuple ou Vieux Peuple, ils allaient mourir. Quand il tombait sur un arbre mort, il faisait parfois un détour pour l’abattre. Le rugissement sec de sa chute l’emplissait de plaisir ; lorsque le tronc pourri de l’arbre s’était effondré sur le sol ou couché sur un de ses congénères, l’ours reprenait sa route sous les rayons obliques du soleil que des essaims de sciure transformaient en brume dorée.

3

Deux jours plus tôt, Eddie Dean s’était remis à tailler le bois — c’était la première fois qu’il essayait de tailler quoi que ce soit depuis l’âge de douze ans. À l’époque, il aimait bien ça et il était plutôt doué. Il ne s’en souvenait pas avec certitude mais disposait d’un indice lui permettant de le croire : Henry, son frère aîné, détestait le voir tailler le bois.

Oh, regardez-moi ce petit chou ! disait Henry. Qu’est-ce que tu fais, mon petit chou ? Une maison de poupée ? Un petit pot pour ton petit zizi ? Ohhh… c’est-y pas ADORABLE ?

Henry ne disait jamais franchement à son frère de cesser de faire telle ou telle chose ; il ne lui déclarait jamais en face : Ça t’embêterait d’arrêter ce que tu fabriques, frérot ? Parce que, tu vois, c’est vraiment bien, et quand tu fais quelque chose de vraiment bien, ça me rend nerveux. Parce que, tu vois, c’est moi qui suis censé faire des trucs bien dans cette famille. Moi. Henry Dean. Alors voilà ce que je vais faire, frérot : je ne vais pas arrêter de te tarabuster au sujet de ces trucs. Je ne viendrai pas te dire en face : « Ne fais pas ça, ça me rend nerveux », parce que je risquerais d’avoir l’air un peu cinglé, tu vois. Mais je peux te tarabuster en paix, parce que c’est ce que font tous les grands frères, pas vrai ? Ça fait partie de notre image de marque. Je vais te tarabuster, te taquiner et me moquer de toi jusqu’à ce que… tu… LAISSES… TOMBER ! OK ?

Non, ce n’ était pas OK, pas vraiment, mais chez les Dean, c’était plus ou moins Henry qui faisait la loi. Et jusqu’à une date récente, ça lui avait paru correct — pas OK, mais correct. À bien y réfléchir, il y avait une différence, minime mais cruciale. Si ça paraissait correct, c’était pour deux raisons. La première était évidente ; la deuxième était plus subtile.

Première raison : c’était Henry qui devait Faire Gaffe à Eddie quand M meDean était au boulot. Il devait Faire Gaffe tout le temps, car il y avait jadis eu une sœur Dean, qu’est-ce que vous dites de ça ? Si elle avait vécu, elle aurait eu quatre ans de plus qu’Eddie et quatre de moins qu’Henry, mais elle n ’avait pas vécu, et là était le problème. Elle avait été écrasée par un chauffard ivre alors qu’Eddie avait deux ans. Elle regardait des enfants jouer à la marelle sur le trottoir quand c’était arrivé.

Lorsqu’il était plus jeune, Eddie pensait souvent à sa sœur en écoutant Mel Allen commenter les matches sur le Yankee Baseball Network. Quand un joueur faisait un lancer superbe, Mel se mettait à beugler : « Sabre de bois ! Il a envoyé valser cette balle ! À TOUT À L’HEURE ! » Eh bien, le chauffard avait envoyé valser Gloria Dean, sabre de bois, à tout à l’heure. Gloria se trouvait désormais sur le grand pont supérieur du ciel, et ce n’était pas parce qu’elle n’avait pas eu de chance, ni parce que l’État de New York n’avait pas décidé de retirer le permis à ce connard après sa troisième contredanse, ni même parce que Dieu s’était penché pour ramasser une cacahuète, c’était arrivé (ainsi que M meDean le rappelait fréquemment à ses fils) parce que personne n’était là pour Faire Gaffe à Gloria.

Henry avait pour mission de veiller à ce que rien de semblable n’arrive à Eddie. C’était son boulot, et il le faisait bien, mais ce n’était pas facile. Henry et M meDean étaient d’accord au moins sur ce point. Tous deux rappelaient fréquemment à Eddie les sacrifices consentis par Henry pour le protéger des chauffards, des voyous, des drogués et peut-être même des extraterrestres maléfiques qui rôdaient sans doute dans les environs immédiats du pont supérieur, des extraterrestres qui pouvaient décider de quitter leur ovni en jet-skis à propulsion atomique, pour kidnapper des petits garçons comme Eddie Dean. Cette terrible responsabilité rendait déjà Henry particulièrement nerveux, et il ne fallait surtout pas accentuer sa nervosité. Si Eddie faisait quelque chose qui rendait Henry encore plus nerveux, Eddie devait cesser immédiatement. C’était une façon de remercier Henry pour tout le temps qu’il consacrait à Faire Gaffe à Eddie. Quand on considérait le problème sous cet angle, on voyait bien qu’il était injuste de faire certaines choses mieux qu’Henry.

Puis il y avait la raison plus subtile. Cette raison-là (le monde en dessous du monde, pourrait-on dire) était d’autant plus importante qu’elle était impossible à formuler : Eddie ne pouvait pas se permettre d’être meilleur qu’Henry parce qu’Henry n’était presque bon à rien… sauf à Faire Gaffe à Eddie, bien sûr.

Henry lui avait appris à jouer au basket dans le terrain de jeu situé près de l’immeuble où ils vivaient — lui-même situé dans une banlieue bétonnée à l’horizon de laquelle se dressaient les tours de Manhattan et où les allocations chômage régnaient sans partage. Eddie était beaucoup plus petit qu’Henry, de huit ans son aîné, mais il était aussi beaucoup plus rapide. Il semblait être né pour jouer au basket ; dès qu’il posait le pied sur le terrain craquelé, dès qu’il avait le ballon en main, les passes les plus magiques semblaient jaillir de ses extrémités nerveuses. Il était plus rapide, mais cela ne comptait pas pour grand-chose. Voilà ce qui comptait : il était meilleur qu’Henry. S’il ne l’avait pas déduit du résultat de leurs petites séances d’entraînement, les regards furibonds d’Henry et les petites tapes amicales dont il le gratifiait sur le chemin du retour auraient suffi à lui ouvrir les yeux. Ces petites tapes amicales étaient soi-disant des plaisanteries — « Tu as bronché… deux tapes ! », s’exclamait Henry, et ensuite paf-paf ! deux petits coups dans le biceps —, mais Eddie ne les trouvait pas drôles. Elles ressemblaient davantage à des mises en garde. C’était la façon qu’avait Henry de lui dire : T’as intérêt à ce que je n’aie pas l’air d’un con à côté de toi quand tu joues au basket, frérot ; t’as intérêt à te rappeler que je Fais Gaffe à Toi.

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