Ursula Guin - L'ultime rivage

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Des plus lointains horizons de Terremer, la nouvelle venait : la magie allait mourir. De terrifiantes histoires couraient, pareilles à des légendes retrouvées, faisant état de l’échec de la sorcellerie. Il semblait que les sources mêmes des pouvoirs anciens fussent asséchées. Et le prince Arren d’Enlad en vint ainsi à requérir l’assistance de Ged l’Archimage contre ce péril nouveau qui réalisait les très anciennes prophéties de Terremer, qui menaçait de faire basculer les forces de la vie dans le chaos noir de la mort.
L’Ultime rivage,
Terremer,

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— « Mon seigneur », dit Arren, et sa voix était à présent assurée, « il est vrai que je descends de Morred, si l’on peut remonter aussi loin dans la généalogie avec quelque exactitude. Et si je puis vous servir, je tiendrai cela pour la plus grande chance et le plus grand honneur de ma vie ; et il n’est rien que je ferai avec plus d’empressement. Mais j’ai peur que vous ne m’ayez considéré pour plus que je ne suis. »

— « Peut-être », dit l’Archimage.

— « Je n’ai ni dons ni talents extraordinaires. Je sais manier l’épée courte et l’épée noble. Je sais mener un bateau. Je connais les danses de la cour et les danses campagnardes. Je sais arranger une querelle entre courtisans. Je pratique la lutte ; si je suis un piètre archer, j’ai quelque adresse au jeu de la balle au filet. Je sais chanter, jouer de la harpe et du luth. Et c’est tout. Rien de plus. De quel secours vous serai-je ? Le Maître Appeleur a raison… »

— « Ah, tu as vu cela, n’est-ce pas ? Il est jaloux ! Il revendique le privilège d’une loyauté plus ancienne. »

— « Et d’une grande compétence, mon seigneur. »

— « Alors tu préférerais que ce soit lui qui vienne avec moi, et toi qui restes ? »

— « Non !… Mais je crains… »

— « Que crains-tu ? »

Des larmes jaillirent des yeux du garçon. « De faillir », dit-il.

L’Archimage se tourna à nouveau vers le feu. « Assieds-toi, Arren », dit-il ; et l’adolescent vint s’asseoir sur le siège d’angle en pierre de l’âtre. « Je ne t’ai pas pris pour un sorcier, ni pour un guerrier, ni quoi que ce soit de déterminé. Ce que tu es, je l’ignore, bien que je sois heureux d’apprendre que tu sais mener un bateau… Ce que tu seras, nul ne le sait. Mais je sais une chose : tu es le fils de Morred et de Seriadh. »

Arren se tut. « C’est vrai, mon seigneur », finit-il pas dire. « Mais… » L’Archimage demeura muet, et Arren fut obligé de terminer sa phrase : « Mais je ne suis pas Morred. Je ne suis que moi-même. »

— « Tu ne tires aucune fierté de ta lignée ? »

— « Si, j’en tire fierté – parce qu’elle fait de moi un prince ; c’est une responsabilité, une tâche dont il faut se montrer à la hauteur. »

L’Archimage acquiesça avec brusquerie : « C’est ce que je voulais dire. Renier le passé, c’est nier le futur. Un homme ne fait pas son destin ; il l’accepte, ou le nie. Si les racines du sorbier sont peu profondes, il ne porte point de couronne. » À ces mots, Arren releva la tête en sursautant, car son vrai nom, Lebannen, signifiait sorbier. Mais l’Archimage n’avait pas dit son nom. « Tes racines sont profondes », poursuivit-il. « Tu as de la force, et il te faut de l’espace, de l’espace pour croître. C’est pourquoi je t’offre, au lieu d’une traversée sans risques pour rentrer à Enlad, un voyage périlleux vers un but inconnu. Tu n’es pas obligé de venir. C’est à toi de choisir. Mais je t’offre le choix. Car je suis las de la sécurité, et des toits, et des murs autour de moi. » Il acheva sa phrase abruptement et regarda autour de lui avec des yeux perçants qui ne voyaient rien.

Arren perçut la profonde agitation de cet homme, et en fut effrayé. Mais la peur vivifie, et c’est le cœur bondissant qu’il répondit : « Mon seigneur, je choisis de partir avec vous. »

Arren quitta la Grande Maison le cœur et l’esprit pleins d’étonnement. Il se disait qu’il était heureux, mais le mot ne semblait pas convenir. Il se disait que l’Archimage l’avait dit fort, et appelé à une grande destinée, et qu’il était fier de ces louanges ; mais en réalité il n’était pas fier. Pourquoi ? Le plus puissant enchanteur du monde lui avait dit : « Demain nous voguerons jusqu’à la lisière du malheur », et il avait hoché la tête, et allait partir : ne devait-il pas éprouver de la fierté ? Ce n’était pourtant pas le cas. Il ne ressentait que de l’étonnement.

Il descendit les rues sinueuses et escarpées de la ville de Suif, découvrit le maître du navire sur les quais, et lui dit : « Je pars demain avec l’Archimage, vers Wathort et le Lointain Sud. Dis au prince mon père que, lorsque je me serai acquitté de ce service, je rentrerai à Bérila. »

Le capitaine du vaisseau arbora un air renfrogné. Il savait comment le porteur de semblable nouvelle pourrait être reçu par le Prince d’Enlad. « Il me faut un mot écrit de votre main, prince », dit-il. Trouvant cela juste, Arren partit en toute hâte – il avait le sentiment que tout devait être réglé sur-le-champ – et découvrit une étrange petite échoppe où il acheta une pierre à encre, un pinceau et un morceau de papier tendre et épais comme du feutre ; puis il regagna avec précipitation le quai et s’assit sur le débarcadère pour écrire à ses parents. La pensée de sa mère tenant ce même morceau de papier, et lisant sa lettre, l’envahit de détresse. C’était une femme gaie et patiente, mais Arren savait qu’il était le fondement de son bonheur et qu’elle désirait ardemment son prompt retour. Il n’existait aucun moyen de la consoler de cette longue absence. Sa lettre était brève et sèche. Il signa de la rune-épée, scella la lettre avec un peu de goudron à calfater qu’il prit dans un pot à côté de lui et la donna au maître du navire. Puis : « Attends ! » dit-il, comme si le bateau allait sur l’instant prendre la mer ; et il remonta en courant les rues pavées de cailloutis jusqu’à l’étrange petite boutique. Il eut du mal à la retrouver, car les rues de Suif présentaient quelque aspect retors ; il semblait presque que les tournants fussent à chaque fois différents. Il tomba enfin sur la bonne rue, et entra comme un trait dans l’échoppe en écartant les cordons de perles d’argile rouge qui ornaient le seuil. En achetant l’encre et le papier, il avait remarqué, sur un présentoir de broches et d’agrafes, une broche d’argent ayant la forme d’une rose sauvage ; et sa mère s’appelait Rose. « Je vous achète ceci », dit-il, à sa manière hâtive et princière.

— « Un ouvrage d’argent antique de l’Ile d’O. Je vois que vous êtes un connaisseur en art ancien », dit le boutiquier, observant la garde – et non le splendide fourreau – de l’épée d’Arren. « Ce sera quatre ivoires. »

Arren paya sans protester ce prix plutôt élevé ; il avait la bourse pleine des jetons d’ivoire qui servaient de monnaie dans le Pays de l’Intérieur. L’idée de faire un cadeau à sa mère lui plaisait ; l’acte d’acheter lui convenait ; en quittant la boutique, il posa la main sur le pommeau de son épée, l’air quelque peu fanfaron.

Son père lui avait donné cette arme la veille de son départ d’Enlad. Il l’avait recueillie solennellement et l’avait portée, comme si c’eût été un devoir, même à bord du navire. Il était fier de ce poids à sa hanche, du poids de son grand âge sur son esprit. Car c’était l’épée de Serriadh, qui était le fils de Morred et d’Elfarranne ; il n’y avait rien de plus ancien au monde, si ce n’était l’épée d’Erreth-Akbe, qui se trouvait au sommet de la Tour des Rois à Havnor. Celle qui était maintenant l’épée d’Arren n’avait jamais été posée ni rangée dans un coffre, mais toujours portée ; cependant elle n’était pas usée par les siècles ni affaiblie, car elle avait été forgée avec un enchantement fort puissant. Son histoire disait qu’elle n’avait jamais été dégainée, et ne pourrait jamais l’être qu’au service de la vie. Pour nul but sanguinaire, de revanche ou de cupidité, elle ne se laisserait manier. C’était d’elle, le plus grand trésor que possédât sa famille, qu’Arren avait reçu son nom usuel : Arrendek, l’avait-on appelé quand il était enfant : « la petite épée ».

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