Orson Card - L'apprenti

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Au bord de la rivière Hatrack, près des forêts profondes où règne encore l’homme rouge, un enfant va naître en des circonstances tragiques. Un enfant au destin exceptionnel. Septième fils d’un septième fils, il détiendra, dit-on, les immenses pouvoirs d’un « Faiseur ! ». Si les forces du mal ne parviennent à le détruire. Car il existe un autre pouvoir, obscur, prêt à tout pour l’empêcher de vivre et de grandir.
Nous sommes dans les années 1800, sur la terre de pionniers américains. Mais dans ce monde parallèle opèrent charmes et sortilèges, on y possède des « talents » à la dimension de pouvoirs et, les ombres de présences bienveillantes ou maléfiques rôdent dans la nature. Un récit magique et flamboyant où l’enjeu n’est rien moins que le destin du monde.

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— C’est vous qui m’avez volé cinq ans d’ma vie, bien après que j’soye capable d’être compagnon, dit Alvin. Et c’te soc, je l’ai pas fait avec c’que vous m’avez appris. Il est vivant, Conciliant Smith. Il vous appartient pas et il m’appartient pas non plus. Il appartient qu’à lui. Alors j’vais l’poser icitte, par terre, et on verra qui l’aura. »

Alvin le posa sur l’herbe entre eux deux. Puis il se recula de quelques pas. Conciliant en fit un vers le soc. Le soc s’enfonça dans le sol herbeux, puis s’ouvrit un chemin dans la terre et rejoignit Alvin. Lorsqu’Alvin le ramassa, l’or était chaud. Il savait ce que ça voulait dire. « Bonne terre », fit-il. Le soc frémit dans ses mains.

Conciliant restait figé sur place, la peur lui sortait les yeux de la tête. « Seigneur Dieu, mon gars, c’te soc, l’a bougé tout seul.

— J’connais, fit Alvin.

— T’es quoi, mon gars ? L’djab ?

— J’crois pas. Mais je l’ai p’t-être rencontré une fois ou deux.

— File d’icitte ! Prends c’te chose et va-t-en ! J’veux plus jamais r’voir ta goule dans les parages !

— Vous avez mon certificat d’compagnon, dit Alvin. Je l’veux. »

Conciliant mit la main à sa poche, sortit un papier plié et le jeta dans l’herbe devant la forge. Puis il tendit le bras et ferma d’une traction les portes de l’atelier, ce qu’il faisait rarement, même en hiver. Il les ferma complètement et les barricada de l’intérieur. Pauvre imbécile, comme si Alvin ne pouvait pas abattre les murs en une seconde s’il avait vraiment envie d’entrer. Il s’avança et ramassa le papier. Il le déplia et le lut – signé bien comme il faut. Parfaitement légal. Alvin était compagnon.

Le soleil allait poindre quand il se présenta devant la porte de la resserre. Bien sûr, elle était verrouillée, mais verrous et sortilèges ne pouvaient empêcher Alvin de passer, surtout quand c’était lui qui les avait tous installés. Il ouvrit et entra. Arthur Stuart s’étira dans son sommeil. Alvin lui toucha l’épaule, réveilla le gamin. Il s’agenouilla près de son lit et lui raconta presque tous les événements de la nuit. Il lui montra le soc d’or, comment il se déplaçait tout seul. Arthur rit de plaisir. Puis il lui apprit que la femme qu’il avait appelée maman toute sa vie était morte, tuée par les pisteurs, et Arthur pleura.

Mais pas longtemps. Il était trop jeune pour ça. « T’as dit qu’elle en a tuyé un avant d’mouri’ ?

— Avec le fusil de ton p’pa.

— Ça, c’est bien ! » fit le gamin d’un ton si fier qu’Alvin faillit éclater de rire en l’entendant parler ainsi.

« J’ai tué l’autre. Çui qu’avait tiré sus elle. »

Arthur tendit le bras pour prendre la main droite d’Alvin et l’ouvrir. « Tu l’as tuyé avec c’te main-là ? »

Alvin approuva de la tête.

Arthur embrassa la paume ouverte.

« J’aurais guéri la Peg si j’avais pu, dit Alvin. Mais elle est morte trop vite. Même si je m’étais trouvé là une seconde après l’coup, j’aurais pas pu la sauver. »

Arthur Stuart s’approcha, s’accrocha au cou d’Alvin et pleura encore un peu.

* * *

Les obsèques de la Peg prirent la journée ; on l’enterra sur la colline, auprès de ses filles, de Vigor – le frère d’Alvin – et de la maman d’Arthur trop tôt morte. « Un lieu de repos pour des gens de grand courage », dit Whitley Physicker, et Alvin savait qu’il avait raison, même si le docteur ignorait tout de la jeune esclave marronne.

Alvin nettoya les taches de sang sur le plancher et dans l’escalier de l’auberge, se servant de son talent pour enlever ce que lessive et sable n’arrivaient pas à effacer. C’était le dernier cadeau qu’il pouvait faire à Horace et Peggy. Margaret. Mademoiselle Lamer.

« Faut que j’parte, asteure », leur dit-il. Ils étaient assis sur des chaises dans la salle commune de l’auberge, où ils recevaient toute la journée les amis venant offrir leurs condoléances. « J’emmène Arthur dans ma famille à Vigor Church. Il sera à l’abri là-bas. Et après, je m’en irai ailleurs.

— Merci pour tout, dit Horace. T’as été un bon ami pour nous autres. La Peg t’aimait beaucoup. » Puis il fondit à nouveau en larmes.

Alvin lui tapota l’épaule une couple de fois avant d’aller se placer devant Peggy. « Tout c’que j’suis, m’zelle Lamer, je vous l’dois. »

Elle fit non de la tête.

« Tout c’que j’vous ai dit, je l’pensais. Je l’pense toujours. »

Elle fit encore non de la tête. Rien d’étonnant. Sa maman était morte avant même de savoir sa fille revenue ; alors Alvin ne s’attendait pas à ce qu’elle le suive comme ça. Quelqu’un devait aider Horace Guester à faire marcher l’auberge. C’était compréhensible. Mais ça lui portait un coup au cœur pourtant, parce qu’il savait plus que jamais à quel point c’était vrai : il l’aimait. Mais elle n’était pas pour lui. Une évidence. Elle n’avait jamais été pour lui. Une femme pareille, éduquée, raffinée, belle… elle pouvait être son institutrice mais elle ne l’aimerait jamais comme lui l’aimait.

« Bon, ben, j’crois que j’vais vous dire au revoir », fit-il. Il tendit la main ; c’était un peu ridicule de donner une poignée de main à quelqu’un en proie à un tel chagrin, il en avait conscience. Mais il désirait tant la prendre dans ses bras et l’étreindre, comme il avait étreint Arthur Stuart lorsqu’il avait eu de la peine ; une poignée de main, c’était encore ce qu’il avait trouvé de plus approchant.

Elle vit sa main, avança la sienne et la saisit. Non pour échanger une poignée de main, mais pour la tenir, la serrer fort. Il fut pris au dépourvu. Il y repenserait tant de fois dans les mois et les années à venir, à cette main qui lui serrait la sienne avec insistance. Ça voulait peut-être dire qu’elle l’aimait. Ou qu’elle l’appréciait seulement en tant qu’élève, ou qu’elle le remerciait d’avoir vengé la mort de sa maman… Comment savoir l’intention qu’elle mettait dans ce geste ?

Mais il s’accrocherait à ce souvenir, au cas où il signifierait qu’elle l’aimait.

Et il lui fit une promesse tandis qu’elle lui étreignait ainsi la main ; il lui fit une promesse quand bien même il ignorait si elle désirait qu’il la tienne. « Je r’viendrai, dit-il. Et c’que j’ai dit c’te nuit, ça sera toujours vrai. » Il lui fallut tout son courage alors pour l’appeler par le nom qu’elle lui avait permis d’utiliser la veille.

« Dieu soit avec vous, Margaret.

— Que Dieu soit avec toi, Alvin », murmura-t-elle.

Il récupéra ensuite Arthur Stuart qui disait au revoir de son côté et l’entraîna dehors. Ils passèrent derrière l’auberge pour se diriger vers la grange, où Alvin avait caché le soc d’or au fond d’un tonneau de haricots. Il retira le couvercle, tendit la main et le soc remonta, brilla dans la lumière. Alvin le ramassa, l’enveloppa dans une double épaisseur de toile et le rangea dans un sac qu’il se jeta sur l’épaule.

Puis il se mit à genoux et avança le bras comme il le faisait toujours quand il voulait qu’Arthur Stuart lui grimpe sur le dos. Arthur s’exécuta, croyant à un jeu – un gamin de cet âge-là, ça n’a pas de chagrin plus d’une heure ou deux d’affilée. Il se hissa sur le dos d’Alvin, riant et gesticulant.

« C’te fois, ça va être long, Arthur Stuart, dit Alvin. On va jusque chez ma parenté, à Vigor Church.

— On va marcher tout l’chemin ?

— Moi, j’vais marcher. Toi, tu vas t’faire porter.

— Hue donc ! » s’écria Arthur Stuart.

Alvin s’élança au petit trot, mais bientôt il courait à toute allure. Il ne posa jamais le pied sur la route, pourtant. Il préféra couper à travers champs, à travers prés, par-dessus les barrières, et s’enfoncer dans les bois dont il subsistait encore de vastes étendues ici et là dans les états de l’Hio et de la Wobbish, entre lui et sa famille. Le chant vert était beaucoup plus faible qu’au temps où les Rouges l’écoutaient seuls. Mais il demeurait encore assez puissant pour qu’Alvin Smith le forgeron l’entende. Il s’abandonna à son rythme et courut à la façon des hommes rouges. Quant à Arthur Stuart… peut-être entendait-il lui aussi un peu du chant vert, suffisamment pour le bercer et l’endormir là, sur son dos. Le monde n’existait plus. Il n’y avait qu’Alvin, Arthur Stuart, le soc d’or… et la terre entière qui chantait autour de lui. Je suis compagnon à la journée maintenant Et c’est ma première journée.

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