Gene Wolfe - L'ombre du bourreau

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Une autre civilisation, aux moeurs étranges, très loin dans l’avenir.
Elevé depuis toujours dans la Guilde des Bourreaux, Sévérian est nommé Exécuteur dans une cité lointaine qu’il doit rejoindre à pied, par villes, monts et vaux, alors qu’il ignore tout des usages du monde. Voyage pittoresque dans l’espace et le temps, mais aussi voyage initiatique qui le confronte aux situations les plus étranges, dans un univers qui ne dévoile jamais complètement ses mystères. Premier volume d’une saga en passe de devenir l’une des plus belles de la SF, l’Ombre du Bourreau réconcilie avec une subtile audace le lyrisme de l’heroic fantasy et la vérité aiguë de la science-fiction dans un futur si lointain qu’il ressemble à un passé très ancien.

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Je ne remontai pas. Sans le savoir, je m’étais avancé dans une zone où les racines paraissaient beaucoup plus épaisses que celles que j’avais rencontrées jusqu’alors. En un instant, je me trouvai pris dans d’innombrables rets. Mes yeux étaient grands ouverts, mais à part le filet noir des racines, je ne voyais rien. Je nageais, et si je sentais bien bouger mes bras et mes jambes dans leurs milliers de vrilles, mon corps n’avançait pas. Je me mis à les saisir et à les arracher à pleines poignées, mais cela fait, j’étais toujours retenu. On aurait dit que mes poumons remontaient dans ma gorge pour m’étouffer, ou qu’ils allaient jaillir d’eux-mêmes dans l’eau. J’étais submergé par l’envie violente de respirer, d’aspirer le fluide noir et froid qui m’environnait.

Je ne savais même plus quelle était la direction de la surface et n’avais plus conscience de l’eau en tant qu’eau. Mes membres étaient sans force. Je n’avais plus peur, et pourtant je savais que j’étais en train de mourir – peut-être même étais-je déjà mort. Une sonnerie puissante et désagréable se mit à retentir à mes oreilles, et je commençai à avoir des visions.

Maître Malrubius, qui était mort quelques années auparavant, nous réveillait en tambourinant sur la cloison avec une cuiller : c’était le son métallique que j’entendais. J’étais étendu sur ma couchette, incapable de me redresser, alors que Drotte, Roche et tous les plus jeunes étaient déjà debout, bâillant et cherchant leurs vêtements maladroitement. Le manteau de maître Malrubius était rejeté en arrière, et je pouvais voir les chairs affaissées de sa poitrine et de son ventre, là où les muscles et la graisse avaient fondu avec le temps, ne laissant qu’un triangle de poils, aussi gris que de la moisissure. J’essayai de lui parler pour lui dire que j’étais réveillé, mais je ne pouvais émettre le moindre son. Il se mit à marcher de long en large près de la cloison qu’il frappait toujours de sa cuiller. Après un temps qui me parut très long, il finit par atteindre la fenêtre, s’arrêta et se pencha à l’extérieur. Je savais qu’il me cherchait dans la Vieille Cour, en dessous.

Il ne pouvait cependant pas voir aussi loin. Je me trouvais dans l’une des cellules un étage plus bas que la salle d’examen. Là, étendu sur le dos, je contemplais le plafond gris. Une femme que je ne pouvais pas voir se mit à pleurer, et je n’avais pas une conscience aussi aiguë de ses sanglots que de la cuiller qui sonnait, sonnait, sonnait. L’obscurité se referma au-dessus de moi. Puis de cette obscurité émergea un visage de femme, immense comme la face verte de la lune. Ce n’était pas elle qui pleurait : je pouvais toujours entendre les gémissements, alors que j’avais en face de moi une figure paisible, une figure appartenant même à ce genre de beauté qui supporte difficilement d’être affectée d’une expression. Ses mains se tendirent vers moi, et instantanément, je devins un oisillon, celui-là même que j’avais enlevé à son nid l’année passée dans l’espoir de le dresser à venir se poser sur mon doigt, et chacune de ses mains était aussi longue que les cercueils sur lesquels je me reposais parfois dans mon mausolée secret. Elles me saisirent, me tirèrent vers le haut, puis me repoussèrent vers le bas, loin du visage et des sanglots qui l’accompagnaient, au plus profond de la noirceur, jusqu’à ce que je touche finalement ce que je pris pour la vase du fond et jaillisse, à travers elle, dans un monde de lumière bordé de noir.

Je ne pouvais toujours pas respirer. Je n’en avais même plus envie, et ma cage thoracique n’était plus animée de son mouvement spontané. Je glissais dans l’eau, sans savoir comment. (J’appris plus tard que Drotte m’avait saisi par les cheveux.) Je me retrouvai soudain étendu sur les pierres visqueuses avec Roche, puis Drotte, puis à nouveau Roche, me soufflant dans la bouche. J’étais environné d’yeux exactement comme on est environné de motifs répétés quand on regarde dans un kaléidoscope et je pensai que quelque défaut de ma vision multipliait les yeux d’Eata.

Finalement, je me dégageai de Roche pour vomir de grandes quantités d’eau noire. Après cela, je me sentis mieux. Je pus m’asseoir et recommencer à respirer d’une façon asthmatique ; j’avais l’impression d’être sans force et mes mains tremblaient, mais je pouvais bouger les bras. Les yeux qui m’entouraient appartenaient à des personnes véritables, celles qui demeuraient dans les immeubles de la berge. Une femme apporta un bol d’une boisson chaude quelconque – je n’arrivais pas à me rendre compte s’il s’agissait de thé ou de bouillon, je savais seulement que c’était brûlant, un peu salé et qu’il s’en dégageait une odeur de fumée. Je tentai d’en avaler un peu, mais je me brûlai légèrement la langue et les joues.

« Est-ce que tu l’as fait exprès ? demanda Drotte. Comment es-tu remonté ? »

Je secouai la tête.

Dans la foule, quelqu’un commenta : « Il a littéralement jailli de l’eau ! »

Roche m’aida à faire cesser le tremblement de mes mains. « Nous avons cru que tu étais sorti un peu plus loin. Que tu voulais nous jouer un tour.

— J’ai vu Malrubius », dis-je.

Un vieil homme, sans doute un batelier à en croire ses vêtements tachés de goudron, prit Roche par l’épaule. « Qui est-ce ?

— C’était le maître des apprentis. Mais il est mort.

— Ce n’était pas une femme ? » Le vieillard tenait toujours Roche, mais c’est moi qu’il regardait.

« Non, non, répondit Roche. Il n’y a pas de femmes dans notre guilde. »

En dépit de la boisson bouillante et de la chaleur du jour, j’avais encore froid. L’un des jeunes avec lesquels nous nous battions parfois apporta une couverture poussiéreuse dans laquelle je m’enveloppai ; mais je mis longtemps avant d’avoir assez de forces pour marcher, si bien qu’au moment où nous regagnâmes le portail de la nécropole, la statue de la nuit qui se trouve au sommet du khan, sur la rive opposée, n’était plus qu’un minuscule trait noir sur le disque enflammé du soleil, et le portail lui-même était tiré, le verrou fermé.

3. Le visage de l’Autarque

Il était déjà assez tard, le lendemain matin, quand je pensai à regarder la pièce que Vodalus m’avait donnée. Comme d’habitude nous avions pris notre petit déjeuner après avoir servi les compagnons dans le réfectoire ; puis nous avions rejoint notre salle de classe, où maître Palémon nous donna une courte leçon préparatoire. Après quoi, nous le suivîmes dans les niveaux inférieurs pour examiner le travail fait au cours de la nuit précédente.

Mais avant de poursuivre, il convient peut-être d’expliquer plus en détail la fonction de notre tour Matachine. Elle est située à l’arrière de la Citadelle dont elle domine le mur occidental. Les bureaux de nos maîtres se trouvent au niveau du sol ; c’est là qu’ils consultent les officiers de justice et s’entretiennent avec les responsables des autres guildes. Notre salle commune se trouve juste au-dessus, les cuisines étant dans le fond. C’est à l’étage suivant que sont installées les cellules privées des maîtres, lesquels, en des jours meilleurs, étaient bien plus nombreux. Les cellules des compagnons occupent l’étage au-dessus, et c’est tout en haut qu’ont été installés leur dortoir et leur salle de classe, à côté d’une série de greniers et de cellules abandonnées. La salle des canons couronne l’édifice, et ce sont ces ultimes bouches à feu que la guilde est censée employer, si jamais la Citadelle venait à être attaquée.

Mais c’est en dessous de ce même édifice que se déroulent les activités véritables de la guilde. Le premier sous-sol abrite la salle d’examen, le second, qui se trouve en réalité à l’extérieur de la tour proprement dite (car la salle d’examen n’est que la chambre de propulsion de la structure originale), contient le labyrinthe appelé « les oubliettes ». Celles-ci comportent trois niveaux utilisables, que l’on peut atteindre grâce à un escalier central. Les cellules sont simples, sèches et propres, et contiennent une petite table, une chaise et un lit étroit fixé au sol au milieu de la pièce.

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