AdrienH - Harry Potter et les Méthodes de la Rationalité
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- Название:Harry Potter et les Méthodes de la Rationalité
- Автор:
- Издательство:FanFiction.net
- Жанр:
- Год:2013
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Lorsqu'il rejoint les autres élèves qui grouillaient sur l'herbe flétrie et tachetée de neige, Seamus Finnigan avait un teint cendré et tremblait. Son Patronus avait réussi, mais il restait toujours cet intervalle entre le moment où le directeur dissipait son Patronus et celui où l'on était censé lancer le sien, cet intervalle pendant lequel vous faisiez face au Détraqueur sans la moindre protection.
Un maximum de vingt secondes d'exposition à vingt pas était certainement sans danger, même pour un sorcier de onze ans doté d'une faible résistance et d'un cerveau encore en maturation. La variance de la force avec laquelle un Détraqueur atteignait les gens était très grande, et c'était un autre de ces phénomènes encore mal compris ; mais vingt secondes étaient certainement sans danger.
Quarante secondes d'exposition à cinq pas d'un Détraqueur aurait peut-être pu suffire à causer des dommages permanents, mais seulement chez les sujets les plus sensibles.
C'était un entraînement rude, même par rapport aux normes de Poudlard, où on apprenait à voler à dos d'hippogriffe en se faisant jeter sur l'un d'eux et en se faisant ordonner d'y aller. Harry n'était pas féru des tendances surprotectrices, et comparer la maturité d'un élève de Poudlard en quatrième année à celle d'un Moldu de quatorze montrait clairement que les Moldus étouffaient leurs enfants... mais même Harry commençait à se demander si ce n'était pas exagéré. Toutes les blessures ne pouvaient pas être soignées.
Mais si vous ne pouviez pas jeter le sort dans de telles circonstances, cela voulait dire que vous ne pouviez pas compter sur la protection du Patronus ; et l'excès de confiance en soi était encore plus dangereux pour un sorcier que pour un Moldu. Les Détraqueurs pouvaient non seulement vous vider de vos pensées heureuses mais aussi de votre magie et de votre énergie physique, ce qui signifiait que vous ne seriez peut-être pas capable de transplaner si vous attendiez trop longtemps ou si vous ne pouviez par reconnaître la peur qui s'approchait avant que le Détraqueur ne soit suffisamment proche pour pouvoir lancer son attaque (lors de ses lectures, Harry avait découvert avec une horreur considérable qu'à en croire certains livres le baiser du Détraqueur mangeait votre âme et que c'était la raison à l'origine du coma végétatif dans lequel il plongeait ses victimes. Et que des sorciers qui croyaient à cela avaient délibérément utilisé le baiser du Détraqueur pour exécuter des criminels . Il était certain que certains prétendus criminels étaient innocents, et même s'ils ne l'était pas... détruire leur âme ? Si Harry avait cru aux âmes, il aurait... aucune idée, il était incapable de trouver une réponse qui aurait été appropriée).
Le directeur prenait la sécurité au sérieux, et il y avait donc trois Aurors montant la garde. Leur chef était un homme aux traits vaguement asiatiques, solennel sans être sinistre. C'était l'Auror Komodo, dont la baguette ne quittait jamais la main. Son Patronus était un orang-outan de lumière lunaire et celui-ci faisait des allers et retours entre le Détraqueur et les première année qui attendaient leur tour ; à côté de l'orang-outan avançait la panthère d'un blanc éclatant qui appartenait à l'Auror Butnaru. C'était un homme au regard perçant qui portait de longs cheveux noirs regroupés en un catogan et une longue barbiche tressée. Les deux Aurors et leur deux Patronus regardaient le Détraqueur. Du côté des élèves, l'Auror Goryanif se reposait. C'était un homme grand et pince, pâle et mal rasé, assis sur une chaise qu'il avait invoquée sans mot ni baguette, et il arborait maintenant une expression à la fois impénétrable et rêveuse tout en balayant son environnement immédiat du regard. Le professeur Quirrell était arrivé peu après que les essais de première année aient commencés, et ses yeux ne s'éloignaient jamais beaucoup de Harry. Le petit professeur Flitwick, qui avait été un champion de duel, jouait avec sa baguette d'un air absent ; et ses yeux, depuis l'énorme barbe qui lui servait de visage, restaient braqués sur le professeur Quirrell.
Et ça devait être l'imagination de Harry, mais le professeur Quirrell semblait légèrement tressaillir à chaque fois que le Patronus du directeur disparaissait pour tester le prochain élève. Peut-être que le professeur Quirrell imaginait le même effet placebo que Harry, la vague de vide caressant son esprit.
"Anthony Goldstein," dit la voix du directeur.
Harry marcha en silence vers Seamus tandis qu'Anthony commençait à s'approcher du phénix d'argent, et de... cette chose qui était sous la cape en lambeaux.
"Qu'est-ce que tu as vu ?" demanda Harry à Seamus d'une voix basse.
De nombreux élèves n'avaient pas répondu à Harry lorsqu'il avait essayé d'obtenir des informations ; mais Seamus était Finnigan du Chaos, l'un des lieutenants de Harry. Peut-être que ce n'était pas juste mais...
"Mort," dit Seamus dans un souffle, "gris et gluant... mort et laissé dans l'eau un moment..."
Harry hocha la tête. "C'est ce que beaucoup de gens voient," dit Harry. Il exhibait de la confiance en lui, même si elle était fausse, parce que Seamus en avait besoin. "Vas manger du chocolat, tu te sentiras mieux."
Seamus hocha à son tour la tête et alla jusqu'à aux douceurs soignantes en chancelant.
" Expecto Patronum ! " s'écria la voix d'un jeune garçon.
Il y eut des hoquets audibles, même venant des Aurors.
Harry pivota pour regarder-
Un brillant oiseau d'argent se tenait entre Anthony Goldstein et la cage. L'oiseau leva la tête et laissa échapper un cri, et le cri était lui aussi d'argent, et il avait la force et la beauté du métal.
Et quelque chose au fond de l'esprit de Harry dit : si c'est un faucon pèlerin, je vais l'étrangler dans son sommeil.
Tais-toi , dit Harry à la pensée, tu veux qu'on devienne un Seigneur des Ténèbres ?
À quoi bon ? C'est comme ça que tu vas finir de toute façon...
Ce... ce n'était pas quelque chose que Harry se serait dit en temps normal.
C'est un effet placebo, se répéta-t-il. Le Détraqueur ne peut pas vraiment m'atteindre à travers trois Patronus corporels, je m'imagine juste ce que c'est de le ressentir. Quand je ferai vraiment face au Détraqueur, j'aurai une sensation totalement différente et alors je saurai que je me comportais comme un idiot.
Un léger frisson descendit le long de sa colonne vertébrale car l'idée lui était venu que oui, ce serait complètement différent, et pas dans le bon sens du terme.
Le phénix d'argent éclatant revint à la vie par la baguette du directeur, et l'oiseau moins imposant disparut ; et Anthony Goldstein commença à retourner d'où il était venu.
Le directeur venait avec Anthony au lieu d'appeler le prochain nom, et le Patronus attendait derrière, gardant le Détraqueur.
Harry jeta un coup d'œil vers l'emplacement où Hermione se tenait, juste derrière la panthère lumineuse. Son tour aurait été le suivant, mais apparemment, il allait falloir attendre.
Elle avait l'air stressée.
Plus tôt, elle avait poliment demandé à Harry de bien vouloir arrêter d'essayer de la détendre.
Dumbledore avait un léger sourire en raccompagnant Anthony jusqu'aux autres ; léger seulement parce qu'il avait l'air très, très fatigué.
"Incroyable," dit Dumbledore d'une voix qui semblait bien faible comparée à son coffre habituel. "Un Patronus corporel, sa première année. Et un nombre incroyable de succès chez les autres jeunes élèves. Quirinus, je dois reconnaître que tu avais raison."
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