Stephen Fry - Le faiseur d'histoire

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Michael Young est convaincu que sa thèse d’histoire va lui rapporter un doctorat, un tranquille poste académique, un vénérable éditeur universitaire et le retour de sa difficile petite amie Jane.
Mais un historien devrait savoir que l'on ne peut prédire l’avenir…
Sa rencontre avec Leo Zuckermann, vieux physicien obsédé par le génocide juif, va les amener à semer aux quatre vents les pages de la thèse, mais aussi à tourner celles de l’histoire. Et après leur expérience rien – passé, présent ou futur – ne sera plus jamais pareil.

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« Oh oui, dis-je en cliquant sur OK. Consommé et réglé. Aucun doute.

— Oui, tu es ivre. Je te rappellerai un de ces jours. Souviens-toi, P’tit Chiot. Évite la vodka. »

Je raccrochai et regardai l’écran.

Hé bien. C’était réglé. Un crâne d’œuf du service informatique pourrait toujours le récupérer si je changeais d’avis.

Mais je ne pensais pas que je changerais d’avis.

Je décrochai de nouveau le téléphone et composai un numéro.

« Angus Fraser-Stuart.

— Oh, bonjour, docteur Fraser-Stuart. C’est Michael Young.

— À quoi puis-je vous être utile ?

— Ma thèse…

— Vous m’avez fait les corrections ?

— Hé bien, je sais à présent que vous ne lui avez pas vraiment rendu justice.

— Pardon, monsieur ?

— Est-ce que vous l’avez toujours ?

— L’original ? Je crois bien, oui. Dans un bureau, quelque part. Pourquoi voulez-vous le savoir ?

— Voilà, je me disais, si ce n’est pas trop vous demander, que vous pourriez la sortir et la regarder. »

Il émit de petits bruits de bouche et laissa choir le téléphone. J’entendis des tiroirs s’ouvrir et, en fond sonore, une étrange musique de gamelan toute en plinks, plonks et plunks.

« Je l’ai devant moi. Quelle nouveauté suis-je sensé y déceler ? Y a-t-il des fulgurances historiques rédigées à l’encre sympathique dans la marge qui viennent seulement d’apparaître ? Quoi ?

— Je suis désolé, j’aurais dû vous demander de faire ça depuis des semaines…

— Me demander quoi, jeune Young ? Mon temps n’est pas totalement dénué de valeur.

— Si vous prenez les vingt-quatre premières pages…

— Les vingt-quatre premières pages… oui. C’est fait. Et maintenant ? Je les mets en musique ?

— Non. Ce que je vous demande de faire, c’est de les rouler très très serré, pour former un tube. Ensuite, je vous demande de prendre ce tube et de vous le carrer bien profond dans votre gros cul vaniteux et satisfait et de le laisser là une semaine. Je pense que de la sorte, vous allez l’apprécier davantage. Bon après-midi. »

Je laissai retomber le combiné sur son reposoir et pouffai pendant un moment.

Le téléphone sonna. Je le laissai sonner. J’étais occupé à l’ordinateur. En train de taper toutes les paroles d’une chanson d’Oily-Moily.

Peut-être que j’allais faire fortune dans le rock’n’roll. C’était possible. Tout était possible.

Au bout d’un quart d’heure environ, je me levai et je me promenai d’une pièce à l’autre.

J’avais toujours adoré cette petite maison. À distance commode de Grantchester Meadows et des grands prés, mais pas trop éloignée du centre de l’action, je l’avais toujours vue ainsi. Pourtant, elle paraissait désormais à des kilomètres de tout.

À moins que ce ne soit moi qui me sente à des kilomètres de tout. Qu’est-ce qui n’allait pas ? D’où venait ce néant en moi ? Qu’est-ce qui manquait ?

J’entendis le volet du courrier s’ouvrir et se refermer, et j’entendis quelque chose tomber sur le paillasson. J’y allai voir de plus près.

Ce n’était que le journal local, le Cambridge Evening News, vis-je en baissant les yeux. Je devrais penser à résilier mon abonnement, me dis-je. Pas besoin de gaspiller de l’argent.

Je me mis à la table de la cuisine et je commençai à débarrasser la vaisselle du petit-déjeuner. Les choses se dérouleraient-elles ainsi, désormais ? Une vie passée à débarrasser la vaisselle de son propre petit-déjeuner ? Couverts pour une personne. Lave-vaisselle réglé sur lavage économique, bouchon sous vide pour le vin, dormir au milieu du lit.

Soudain, un petit farfadet surgit dans ma tête et se mit à danser.

Non… impossible. Je secouai la tête.

Le farfadet, sans se démonter, poursuivit sa gigue.

Écoute, me dis-je. Je ne vais même pas donner à ce démoniaque petit drôle la satisfaction d’aller voir et de vérifier. Ce n’est pas possible. Ce n’est pas possible. Point barre.

Les talons pointus du farfadet commencèrent à me faire mal.

Oh, bon, ça va, bon sang. Je vais te montrer. Il n’y a rien. Rien.

Je gagnai le vestibule d’une démarche déterminée, furieux contre moi-même d’avoir cédé. Je me penchai, ramassai le journal et revins à la cuisine.

Ce n’est rien, dis-je. Ce ne sera absolument rien.

Je posai le journal sur la table, n’osant toujours pas vérifier. Mais j’aurais tout fait pour réduire au silence ce lutin obstiné.

UNE VICTIME D’AMNÉSIE ADMISE À ADDENBROOKE.

Je ne sais vraiment pas pourquoi je m’embête avec ça, me dis-je. Franchement, c’est lamentable. De toute évidence, un pauvre vieux pochard qui cherchait un lit pour la nuit. Pourquoi devrais-je même…

Un étudiant du collège St-John a été admis hier au soir à l’hôpital Addenbrooke, après avoir été découvert par la police de Cambridge en train de divaguer autour de la Place du marché dans un état de confusion aux petites heures du matin. On a découvert qu’il était parfaitement sobre, mais n’avait pas la moindre idée de son identité. Les tests anti-drogue se sont révélés négatifs. L’aspect singulier de l’affaire vient de ce que l’étudiant (dont le nom n’a pas été révélé tant que sa famille n’a pas été contactée), connu à St-John et originaire du Yorkshire, parlait avec ce qu’un observateur a qualifié d’“accent américain absolument parfait”. Un porte-parole d’Addenbrooke a déclaré ce matin…

Je volai jusqu’au téléphone.

« Hôpital Addenbrooke ?

— L’étudiant ? » déclarai-je, hors d’haleine. « L’étudiant qui est entré hier soir. L’amnésique. Il faut que je lui parle.

— Vous êtes un ami ?

— Oui. Un bon ami.

— Je vous transfère…

— Pavillon Butterworth.

— L’étudiant, répétai-je. Est-ce que je peux lui parler ? L’amnésique.

— Vous êtes un ami ?

— Oui ! faillis-je hurler. Son meilleur ami.

— Et comment vous appelez-vous, s’il vous plaît ?

— Young. Est-ce que je peux lui parler ?

— Je regrette, il a quitté l’hôpital il y a quelques heures.

— Comment ?

— Et si vous êtes vraiment son meilleur ami et que vous le voyez, pourriez-vous le convaincre de revenir ? Il a besoin de soins. Vous pouvez appeler le… »

Je n’écoutai pas le reste.

J’empoignai mes clefs et je courus vers le couloir.

C’était tellement simple. Je savais ce que je voulais.

Tellement simple. Toute la tornade furieuse de l’histoire s’effilait en une pointe unique comme un crayon infiniment aiguisé surplombant la page du présent. Une pointe tendue vers une chose si simple.

L’amour. Il n’y avait absolument rien d’autre. Toute cette rage, la fureur, la violence et le vent du tourbillon qui aspirait tant d’espoirs et disloquait tant de vies, se tendait en son centre vers le présent et vers l’amour.

Je me souvins d’une anecdote que m’avait racontée Leo, un jour. Un père et son fils prisonniers à Auschwitz, vers la fin. Ils s’étaient mis d’accord tous les deux, aussi maigres que soient les rations, de ne manger que la moitié de la nourriture qu’on leur donnait. Le reste, ils le garderaient et le cacheraient quelque part pour le moment qui approchait, ils le savaient, le moment de la marche de la mort vers l’Allemagne.

Un soir, le fils revint du travail et son père l’appela près de lui.

« Mon fils, dit-il, j’ai commis quelque chose d’affreux. La nourriture que nous conservions…

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