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Robert Silverberg: Vers la Terre promise

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Robert Silverberg Vers la Terre promise

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Une petite fille timide m’apporta mon petit déjeuner. Plus tard, ce fut au tour d’Eléazar de me rendre visite. Dans la confusion de la veille, je ne m’étais pas rendu compte à quel point sa présence était intimidante : il m’avait semblé grand, mais aujourd’hui, je le voyais comme un véritable géant, avec une tête de plus que moi et pesant bien une soixantaine de minas de plus. Il avait le teint rubicond et de longues boucles noires lui tombaient sur les épaules. Il avait délaissé sa tunique égyptienne ce matin-là, optant pour une tenue romaine, une chemise échancrée et une paire de pantalons kaki.

« Vous savez, dit-il. Nous sommes convaincus que vous êtes l’homme de la situation pour le travail que nous vous avons prévu. Moshé et moi avons souvent discuté de vos livres. Nous sommes tous deux d’accord que vous êtes le plus à même de cerner la logique de l’histoire, l’inévitabilité des processus qui découlent de la nature des êtres humains. »

Je ne savais quoi répondre.

« Je me rends compte à quel point vous devez être contrarié d’avoir été ainsi enlevé. Mais vous nous êtes essentiel ; et nous savions que vous ne seriez jamais venu ici de votre plein gré.

— Essentiel ?

— Les grands mouvements nécessitent de grands chroniqueurs.

— Quant à la nature de ces mouvements…

— Venez », dit-il.

Il me présenta le village. Mais ce fut une visite guère édifiante. Il agissait de manière mécanique et distante, comme s’il suivait un plan minutieusement préparé à l’avance et chaque fois que je lui posais une question, il demeurait évasif. Le grand bâtiment en tôles ondulées au milieu du camp était l’usine où l’on préparait l’exode, m’expliqua-t-il. Mais mes demandes de précisions restèrent sans réponse. Il me montra la demeure de Moshé, un cagibi sommaire comme tous les autres. Quant à Moshé, aucune trace de lui. « Vous le rencontrerez plus tard », dit-il. Il m’indiqua un autre édifice en tôles comme étant la synagogue, un autre la bibliothèque, un troisième abritant le générateur électrique. Lorsque je lui ai demandé de visiter la bibliothèque, il se contenta de hausser les épaules sans s’arrêter de marcher. À l’autre extrémité se trouvait un deuxième groupe de bâtisses grossières au bas de la colline que je n’avais pas remarquées la veille. « Nous sommes cinq cents », dit Eléazar. Plus que je n’avais imaginé.

« Tous des Hébreux ?

— À votre avis ? »

J’étais surpris de constater que tant d’entre nous étaient venus s’installer ici sans que j’en entende parler. Certes, je menais une vie recluse d’écrivain, mais tout de même, cinq cents Israélites représentent une personne sur quarante au sein de notre communauté. C’était là un mouvement de population important pour nous. Il n’y en avait donc aucun parmi mes connaissances, pas même un ami d’ami ? Apparemment non. Enfin, la plupart des colons de Beth Israël devaient sans doute venir d’Alexandrie, qui entretient peu de relations avec la communauté de Menfe. En tout cas, je n’en reconnaissais aucun tandis que je me promenais au milieu du village.

De temps à autre, Eléazar faisait allusion à l’exode qui s’annonçait imminent, mais il ne lâchait aucune information ; comme si l’exode en question était un jouet qu’il aimait cacher dans ses mains et dont je n’étais autorisé à voir que de brefs reflets. Il était inutile de l’interroger. Il continuait imperturbablement la visite, présence constante sur mes épaules, ne disant que ce qu’il avait envie de me dire. L’importance cachée de ce mystérieux projet suscitait en moi curiosité et irritation. S’ils voulaient quitter l’Égypte, pourquoi ne pas partir tout simplement ? Les frontières n’étaient pas gardées. Nous avons cessé d’être les esclaves des pharaons depuis deux mille ans. Eléazar et ses amis pouvaient parfaitement s’établir en Palestine, en Syrie ou en n’importe quel autre endroit, même en Gaule, en Hispanie, ou encore à Nova Roma, de l’autre côté de l’Océan, où ils auraient pu essayer de convertir les Peaux-Rouges à Israël. La République se moquait bien de savoir où une poignée d’Hébreux avaient l’intention de s’établir. Alors, pourquoi toute cette mise en scène, ce mystère, ces airs de conspiration secrète ? Ces gens-là étaient-ils en train d’accomplir quelque chose d’extraordinaire ? Où étaient-ils tout simplement une belle bande de déséquilibrés ?

Dans l’après-midi, Miriam m’apporta mes vêtements, lavés et repassés, et proposa de me présenter à quelques-uns de ses amis. Nous sommes descendus au village, tout y était calme.

Chacun était occupé à ses tâches, m’expliqua Miriam. Mais il y avait quelques jeunes gens devant l’entrée d’un des bâtiments : voici Déborah, dit-elle, Ruth, Reuben, Isaac, Joseph et Saùl. Il m’accueillirent avec un respect confinant presque à la vénération, mais retournèrent presque aussitôt à leurs conversations comme si je n’étais pas là. Joseph, un garçon brun et mince, traitait Miriam avec une aisance presque intime, finissant ses phrases, lui touchant le bras à une ou deux reprises pour appuyer ce qu’il disait. Je trouvais cela profondément déroutant. Était-ce son mari ? Son amant ? En quoi cela me concernait-il ? Ils étaient tous les deux assez jeunes pour être mes enfants. Grand Dieu, en quoi cela me concernait-il ?

Brusquement et avec une facilité étonnante, mon attitude envers mes ravisseurs commença à changer. Certes, j’avais eu une première approche pour le moins difficile – la suffisance d’Eléazar, la franchise bourrue de Di Filippo, la manière brutale avec laquelle j’avais été enlevé et transporté jusqu’ici – mais après avoir rencontré les autres, je commençai à les trouver charmants, gracieux, courtois, agréables. Bien que prisonnier, je finissais par éprouver pour eux une certaine sympathie.

Au cours des deux premiers jours, je n’appris rien d’autre hormis le fait qu’ils étaient tous très occupés, déterminés, que la plupart d’entre eux étaient jeunes et visiblement intelligents, et qu’ils travaillaient en redoublant d’efforts sur quelque projet grandiose qui, selon eux, allait faire trembler le monde. Ils étaient aussi passionnés que devaient l’être les Hébreux qui avaient participé à ce premier et malheureux exode : méprisant la société stérile et étrangère dans laquelle ils étaient prisonniers, luttant pour leur liberté afin d’atteindre la lumière et faire naître un monde nouveau. Mais comment ? Par quels moyens ? J’étais sûr qu’ils finiraient par me le dire en temps et en heure, quand bon leur semblerait ; et je savais que nous n’en étions pas encore là. Ils étaient en train de m’observer, de me tester, pour s’assurer que j’étais bien digne de recevoir le secret qu’ils avaient à me confier.

Quel que fut ce projet, cette immense surprise qu’ils avaient prévu de faire à la République, j’espérais pour eux qu’elle soit d’importance et je leur souhaitais de réussir. Je suis peut-être vieux et timide, mais je ne suis pas un conservateur : le changement est primordial pour évoluer, et l’Empire, dans lequel j’inclus la République qui l’avait ostensiblement remplacé, est l’ennemi de tout changement. Pendant vingt siècles, Rome avait étouffe l’humanité dans sa poigne bienveillante. La civilisation qu’elle avait engendrée était vide, les vies que vivaient la plupart d’entre nous n’étaient que des parcours absurdes sans valeur ni but précis. Mais dans son acceptation perspicace des dieux et des coutumes des peuples conquis, l’Empire avait transformé le tout en une masse informe. Les temples grandioses et inutiles de la Voie sacrée, où tous les dieux étaient aussi égaux qu’insignifiants, en étaient le symbole le plus flagrant. En vénérant tout et n’importe quoi, les dirigeants de l’Empire avaient transformé le sacré en instrument du pouvoir. Puis leur cynisme avait fini par l’emporter sur tout : le rapport entre l’homme et le divin fut détruit, jusqu’à ce que nous n’ayons plus rien à vénérer à part le statu quot la sainte stabilité du gouvernement mondial. Cela faisait plusieurs années que je me disais qu’une révolution radicale s’imposait, au cours de laquelle toutes les relations figées, gelées et leur cortège de préjugés et d’opinions aussi anciens que vénérables, seraient balayés – un événement au cours duquel tout ce qui est solide se fondrait dans l’air, tout ce qui est sacré serait profané, et où l’homme serait enfin obligé de se confronter la tête froide aux réelles conditions de sa vie. Était-ce cela que ce nouvel exode devait apporter ? Je l’espérais profondément. Car l’Empire était moribond, mais il ne le savait pas. Il pesait sur les épaules de l’humanité telle une bête morte, étouffant sous son propre poids : une bête tellement grande que certaines parties de son corps ignoraient sa mort.

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