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Robert Silverberg: Vers la Terre promise

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Robert Silverberg Vers la Terre promise

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Il s’enfonça dans la banquette, en sueur, tremblant, livide, visiblement épuisé par sa propre éloquence. Je n’essayai même pas de répondre quoi que ce soit. On ne peut gagner face à une telle conviction ; de toute façon qu’avais-je à gagner en contrariant sa vision d’Israël triomphant ? Qu’il garde sa foi, qu’il garde son Moshé, qu’il garde ses rêves de triomphe. J’en avais, quant à moi, une vision très différente, moins romantique, plus cynique. Certes, j’arrivais à m’imaginer les fils d’Israël s’évadant de l’emprise du Pharaon à cette époque et poursuivant leur route jusqu’aux terres fertiles de Palestine. Mais après ? Un Empire mondial ? Qu’est-ce qui dans notre histoire, notre caractère, notre tempérament national, allait dans ce sens ? Prêcher la parole de Jéhovah aux Gentils ? D’accord, mais écouteraient-ils, comprendraient-ils ? Non. Non. Nous serions toujours restés un peuple à part, une petite tribu entêtée, accrochée à son concept de Dieu unique quand tous les autres éprouvaient le besoin de croire en plusieurs dieux. Nous aurions peut-être conquis la Palestine, et même la Syrie, peut-être nous serions-nous étendus au-delà de la Grande Mer ; mais il aurait quand même fallu compter avec les Assyriens, les Babyloniens, les Perses, les Grecs d’Alexandre et les Romains surtout, les flegmatiques, lourds et invincibles Romains, dont le destin était de s’implanter dans les moindres recoins de la planète pour en faire des provinces romaines avec leurs routes romaines, leurs ponts romains et leurs bordels romains. Au lieu de vivre en Égypte, sous le Pharaon moderne – simple marionnette du Premier Consul, l’homme qui a remplacé l’empereur de Rome –, nous habiterions en Palestine, sous l’autorité de quelque petit procurateur, proconsul ou préfet, et parlerions une sorte de latin ou de grec à nos maîtres au lieu de parler égyptien, mais pour le reste, tout serait identique. Mais je me suis bien gardé de faire part de cela à Eléazar. Lui et moi étions très différents. Son âme et son esprit visionnaire étaient supérieurs aux miens. Sa force aussi, et son tempérament moins patient. J’aurais pu contrer ses théories sur l’histoire et il m’aurait frappé de rage en retour, qui de nous deux alors aurait démontré la plus grande sagesse ?

Le soleil disparut derrière nous et le vent tourna, nous balançant de temps à autre des paquets de sable, sur le pare-brise cette fois-ci. J’apercevais les masses sombres des montagnes devant nous au sud, de l’autre côté du détroit séparant l’Égypte des étendues sauvages du Sinaï. Nous étions en fin d’après-midi, presque en début de soirée. Brusquement, un village surgit devant nous, sorti de nulle part.

Il s’agissait en fait plus d’un campement que d’un véritable village. Je repérai plusieurs huttes métalliques bancales et quelques bâtiments encore plus sommaires, le tout maintenu en place par des treillages de joncs. Des lampes à pétrole brûlaient çà et là. Trois ou quatre carcasses de camions et quelques voitures à l’abandon étaient dispersées un peu partout. Un puits avait été creusé au milieu de l’ensemble et un réseau aérien complexe de tuyaux s’étendait dans toutes les directions. Derrière la partie centrale se trouvait un bâtiment beaucoup plus grand que les autres, un immense abri de métal, sorte d’auvent, protégé par des camions garés devant.

Je venais d’arriver au quartier général de quelque organisation secrète, pourtant, aucun effort n’avait été fait pour essayer de camoufler ou de défendre le site. L’installer dans cet endroit perdu était déjà en soi une défense : aucun être humain sensé ne viendrait s’aventurer dans un pareil endroit sans une raison valable. Les patrouilles de la police pharaonique ne sortaient pas du périmètre des villes et les officiers civiques de la République n’avaient certainement aucune raison de venir fourrer leur nez dans un endroit aussi désolé et hostile. Nous vivons une ère décadente, mais qui a l’avantage d’être placide et confiante.

Eléazar, s’étant éjecté de la voiture, me fit signe de le suivre, ce que je fis en clopinant. Après des heures passées dans le confinement étroit de la voiture, j’étais quelque peu courbaturé. De plus, les relents d’essence m’avaient rendu légèrement nauséeux. Mes vêtements étaient devenus raides et âcres à cause de la sueur séchée. La brise du soir ne soufflait pas encore sur le désert et l’air chaud était oppressant. Sans les mille odeurs de la ville, cet air avait à mes narines une étrange qualité de vide. Au point d’en devenir presque inquiétant. Un peu comme l’air que l’on trouverait sur la Lune si la Lune avait une atmosphère.

« Cet endroit s’appelle Beth Israël, dit Eléazar. C’est la capitale de notre nation. »

Je me retrouvais non seulement parmi des fanatiques, mais au milieu de cinglés qui souffraient visiblement d’un complexe de supériorité. Ou bien l’un va-t-il automatiquement de pair avec l’autre ?

Une femme habillée en homme vint à notre rencontre. Elle était jeune, très grande, large d’épaules, et une épaisse chevelure noire lui tombait sur les épaules et sur des yeux aussi clairs que ceux d’Eléazar. Elle avait le même nez aquilin que lui, mais d’une certaine façon cela la rendait plus distinguée. « Ma sœur Myriam, dit-il. Elle veillera à votre installation. Demain matin, je vous ferai faire le tour des lieux et vous expliquerai vos tâches. »

Il prit congé en me laissant là avec sa sœur.

Elle était formidable. Je voulus porter ma valise mais elle insista pour le faire, puis s’élança vers l’extrémité du périmètre à une telle allure que j’avais du mal à la suivre. Un cabanon m’attendait, un peu à l’écart du reste. On m’avait installé un lit de camp, un bureau avec une machine à écrire, une bassine pour la toilette et une unique lampe qui balançait au bout d’un fil. Il y avait aussi un placard pour ranger mes affaires. Myriam se chargea de déballer ma valise, rangea mon linge sur l’étagère et installa les quelques livres que j’avais apportés près de mon lit. Ensuite elle versa de l’eau dans la bassine et me demanda de me déshabiller. Je la fixai d’un air ébahi. « Vous ne pouvez pas garder ces vêtements, dit-elle. Pendant que vous ferez votre toilette, j’irai porter vos affaires à laver. » Elle aurait pu attendre dehors, mais non. Elle resta là, les bras croisés, d’un air impatient. J’ai haussé les épaules avant de lui tendre ma chemise, mais elle voulait aussi le reste. C’était une nouveauté pour moi, cette approche directe, cette absence totale de décence. J’ai connu peu de femmes dans ma vie, et aucune depuis la mort de ma femme ; comment pouvais-je me déshabiller devant une parfaite inconnue assez jeune pour être ma fille ? Mais elle insista. J’ai donc fini par tout lui donner – ma nudité ne semblait pas la déranger –, je profitai ensuite de son absence pour faire une toilette rapide et enfiler des vêtements propres avant qu’elle ne me revoie dans le plus simple appareil. Mais elle s’absenta assez longtemps. À son retour, elle portait un plateau avec mon dîner, un bol de porridge, du ragoût de mouton et une petite carafe de vin rouge clair. Puis je me suis retrouvé seul. La nuit était tombée, la nuit du désert, terriblement sombre, les étoiles formant de véritables phares dans l’obscurité. Après avoir dîné, je suis sorti de mon cabanon, pour rester planté là dans le noir. Tout cela me paraissait à peine croyable, que je puisse être enlevé de la sorte et me retrouver en ce lieu inconnu au lieu d’être à l’abri dans mon petit appartement du quartier hébreu de Menfe. Ici, pourtant, tout était paisible. Des lumières brillaient au loin. J’entendais des éclats de rire, le son agréable d’une cithare, une voix riche et profonde chantant une vieille chanson hébraïque. Même dans ma captivité je commençais à ressentir en moi un étrange sentiment de tranquillité. J’avais conscience de me trouver en présence d’une véritable communauté, bien que vouée à une cause qui échappait à ma compréhension. Si j’avais été téméraire, je serais allé à leur rencontre ; mais j’étais un étranger et j’avais peur. Je demeurai dans l’obscurité un long moment, à écouter, l’esprit vagabond. Puis, la nuit se faisant fraîche, je rentrai. Je restai éveillé jusqu’au petit matin, du moins est-ce l’impression que j’ai eue, pris dans cette clarté glaciale qui empêche tout sommeil ; pourtant j’avais dû dormir un court instant, car des bribes de rêves flottaient encore dans mon esprit le lendemain matin, des images de cavaliers et de chars, d’hommes armés de lances, d’un grand Moshé barbu furieux brandissant les tables de la Loi.

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