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George Orwell: 1984 (fr)

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…Militant de gauche violemment opposé à la dictature soviétique, George Orwell s'est inspiré de Staline pour en faire son "Big Brother" et pour dépeindre la société totalitaire ultime…

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Son regard saisit un instant celui d’O’Brien. O’Brien s’était levé. Il avait enlevé ses lunettes et, de son geste caractéristique, il les rajustait sur son nez. Mais il y eut une fraction de seconde pendant laquelle leurs yeux se rencontrèrent, et dans ce laps de temps Winston sut – il en eut l’absolue certitude – qu’O’Brien pensait la même chose que lui. Un message clair avait passé. C’était comme si leurs deux esprits s’étaient ouverts et que leurs pensées avaient coulé de l’un à l’autre par leurs yeux. «Je suis avec vous» semblait lui dire O’Brien. «Je sais exactement ce que vous ressentez. Je connais votre mépris, votre haine, votre dégoût. Mais ne vous en faites pas, je suis avec vous!» L’éclair de compréhension s’était alors éteint et le visage d’O’Brien était devenu aussi indéchiffrable que celui des autres.

C’était tout, et Winston doutait déjà que cela se fût passé. De tels incidents n’avaient jamais aucune suite. Leur seul effet était de garder vivace en lui la croyance, l’espoir, que d’autres que lui étaient les ennemis du Parti. Peut-être les rumeurs de vastes conspirations étaient-elles après tout exactes! Peut-être la Fraternité existait-elle réellement! Il était impossible, en dépit des innombrables arrestations, confessions et exécutions, d’être sûr que la Fraternité n’était pas simplement un mythe. Il y avait des jours où il y croyait, des jours où il n’y croyait pas. On ne possédait pas de preuves, mais seulement de vacillantes lueurs qui pouvaient tout signifier, ou rien: bribes entendues de conversations, griffonnages indistincts sur les murs des waters – une fois même, lors de la rencontre de deux étrangers, un léger mouvement des mains qui aurait pu être un signe de reconnaissance. Ce n’étaient que des suppositions. Il avait probablement tout imaginé. Il était retourné à son bureau sans avoir de nouveau regardé O’Brien. L’idée de prolonger leur contact momentané lui traversa à peine l’esprit. Cela aurait été tout à fait dangereux, même s’il avait su comment s’y prendre. Pendant une, deux secondes, ils avaient échangé un regard équivoque, et l’histoire s’arrêtait là. Même cela, pourtant, était un événement mémorable, dans la solitude fermée où chacun devait vivre.

Winston se réveilla et se redressa. Il éructa. Le gin lui remontait de l’estomac.

Son attention se concentra de nouveau sur la page. Il s’aperçut que pendant qu’il s’était oublié à méditer, il avait écrit d’une façon automatique. Ce n’était plus la même écriture maladroite et serrée. Sa plume avait glissé voluptueusement sur le papier lisse et avait tracé plusieurs fois, en grandes majuscules nettes, les mots:

À BAS BIG BROTHER

À BAS BIG BROTHER

À BAS BIG BROTHER

À BAS BIG BROTHER

À BAS BIG BROTHER

La moitié d’une page en était couverte.

Il ne put lutter contre un accès de panique. C’était absurde, car le fait d’écrire ces mots n’était pas plus dangereux que l’acte initial d’ouvrir un journal, mais il fut tenté un moment de déchirer les pages gâchées et d’abandonner entièrement son entreprise.

Il n’en fit cependant rien, car il savait que c’était inutile. Qu’il écrivît ou n’écrivît pas À BAS BIG BROTHER n’avait pas d’importance. Qu’il continuât ou arrêtât le journal n’avait pas d’importance. De toute façon, la Police de la Pensée ne le raterait pas. Il avait perpétré – et aurait perpétré, même s’il n’avait jamais posé la plume sur le papier – le crime fondamental qui contenait tous les autres. Crime par la pensée, disait-on. Le crime par la pensée n’était pas de ceux que l’on peut éternellement dissimuler. On pouvait ruser avec succès pendant un certain temps, même pendant des années, mais tôt ou tard, c’était forcé, ils vous avaient.

C’était toujours la nuit. Les arrestations avaient invariablement lieu la nuit. Il y avait le brusque sursaut du réveil, la main rude qui secoue l’épaule, les lumières qui éblouissent, le cercle de visages durs autour du lit. Dans la grande majorité des cas, il n’y avait pas de procès, pas de déclaration d’arrestation. Des gens disparaissaient, simplement, toujours pendant la nuit. Leurs noms étaient supprimés des registres, tout souvenir de leurs actes était effacé, leur existence était niée, puis oubliée. Ils étaient abolis, rendus au néant. Vaporisés, comme on disait.

Winston, un instant, fut en proie à une sorte d’hystérie.

Il se mit à écrire en un gribouillage rapide et désordonné:

ils me fusilleront ça m’est égal ils me troueront la nuque cela m’est égal à bas Big Brother ils visent toujours la nuque cela m’est égal À bas Big Brother.

Il se renversa sur sa chaise, légèrement honteux de lui-même et déposa son porte-plume. Puis il sursauta violemment. On frappait à la porte.

Déjà! Il resta assis, immobile comme une souris, dans l’espoir futile que le visiteur, quel qu’il fût, s’en irait après un seul appel. Mais non, le bruit se répéta. Le pire serait de faire attendre. Son cœur battait à se rompre, mais son visage, grâce à une longue habitude, était probablement sans expression. Il se leva et se dirigea lourdement vers la porte.

CHAPITRE II

Winston posait la main sur la poignée de la porte quand il s’aperçut qu’il avait laissé le journal ouvert sur la table. À BAS BIG BROTHER y était écrit de haut en bas en lettres assez grandes pour être lisibles de la porte. C’était d’une stupidité inconcevable, mais il comprit que, même dans sa panique, il n’avait pas voulu, en fermant le livre alors que l’encre était humide, tacher le papier crémeux.

Il retint sa respiration et ouvrit la porte. Instantanément, une chaude vague de soulagement le parcourut. Une femme incolore, aux cheveux en mèches, au visage ridé, et qui semblait accablée, se tenait devant la porte.

– Oh! camarade, dit-elle d’une voix lugubre et geignarde, je pensais bien vous avoir entendu rentrer. Pourriez-vous jeter un coup d’œil sur notre évier? Il est bouché et…

C’était Mme Parsons, la femme d’un voisin de palier. «Madame» était un mot quelque peu désapprouvé par le Parti. Normalement, on devait appeler tout le monde «camarade» – mais avec certaines femmes, on employait «Madame» instinctivement. C’était une femme d’environ trente ans, mais qui paraissait beaucoup plus âgée. On avait l’impression que, dans les plis de son visage, il y avait de la poussière. Winston la suivit le long du palier. Ces besognes d’amateur, pour des réparations presque journalières, l’irritaient chaque fois. Les appartements du bloc de la Victoire étaient anciens (ils avaient été construits en 1930 environ), et tombaient en morceaux. Le plâtre des plafonds et des murs s’écaillait continuellement, les conduites éclataient à chaque gelée dure, le toit crevait dès qu’il neigeait, le chauffage central marchait habituellement à basse pression, quand, par économie, il n’était pas fermé tout à fait. Les réparations, sauf celles qu’on pouvait faire soi-même, devaient être autorisées par de lointains comités. Elles étaient sujettes à des retards de deux ans, même s’il ne s’agissait que d’un carreau de fenêtre.

– Naturellement, si je viens, c’est que Tom n’est pas là, autrement… dit vaguement Mme Parsons.

L’appartement des Parsons était plus grand que celui de Winston. Il était médiocre d’une autre façon. Tout avait un air battu et piétiné, comme si l’endroit venait de recevoir la visite d’un grand et violent animal. Sur le parquet traînaient partout des instruments de jeu – des bâtons de hockey, des gants de boxe, un ballon de football crevé, un short à l’envers, trempé de sueur. Il y avait sur la table un fouillis de plats sales et de cahiers écornés. Sur les murs, on voyait des bannières écarlates des Espions et de la Ligue de la Jeunesse, et un portrait grandeur nature de Big Brother. Il y avait l’odeur habituelle de chou cuit, commune à toute la maison, mais qui était ici traversée par un relent de sueur plus accentué. Et cette sueur, on s’en apercevait dès la première bouffée – bien qu’il fût difficile d’expliquer comment – était la sueur d’une personne pour le moment absente. Dans une autre pièce, quelqu’un essayait, à l’aide d’un peigne et d’un bout de papier hygiénique, d’harmoniser son chant avec la musique militaire que continuait à émettre le télécran.

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