Philip Вшсл - Dr Bloodmoney

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Dr Bloodmoney: краткое содержание, описание и аннотация

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Les bombes étaient finalement tombées. Malgré l’équilibre de la terreur, un jour, un homme avait été assez fou pour appuyer sur le bouton.
Cependant, dans ce coin perdu de Californie, la vie continuait : pour Bonny Keller que six ans d’analyse n’avaient pas réussi à rééquilibrer; pour Bruno Bluthgeld, l’un des responsables de la grande Catastrophe, qui sentait des stigmates s’inscrire sur son visage; pour Hoppy, le phocomèle, l’ancien bébé thalidomide, doté de pouvoirs supra-normaux.
Elle continuait pour Walt Dangerfild, l’astronaute expédié vers Mars, mais dont la cabine spatiale s’était satellisée autour de la Terre. Là, à l’abri des radiations, il s’était transformé en une sorte de super disc-jockey dont l’écoute était devenue une sorte de drogue pour tous les survivants.
Mais peut-on réellement survivre dans un monde radioactif ?

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— J’ai peur qu’il meure un jour, dit soudain la petite.

— Je ne crois pas, affirma Stockstill. Ce qui est plus probable, c’est qu’il grandisse. Ce qui poserait des problèmes. Ton corps risque de ne plus pouvoir le loger.

— Que se passerait-il alors ? (Elle le regardait, ses grands yeux sombres tout écarquillés.) Est-ce qu’il naîtrait ?

— Non, dit Stockstill. Il n’est pas placé à l’endroit approprié. Il faudrait le mettre au jour par la chirurgie. Mais… il ne survivrait pas. Sa seule possibilité de vie, c’est de continuer à être en toi, dans ton intérieur. (En parasite, songea-t-il, sans toutefois prononcer le mot.) Nous nous en occuperons le moment venu, s’il vient jamais, poursuivit-il, en lui tapotant les cheveux.

— Ma mère et mon père ne savent pas.

— Je m’en rends compte.

— Je leur ai parlé de lui, mais…

Elle rit.

— Ne t’en fais pas. Continue à agir comme à l’ordinaire. Cela s’arrangera tout seul.

— Je suis heureuse d’avoir un frère ; il m’empêche de me sentir seule. Même quand il dort, je le sens là, je sais qu’il est là. C’est comme d’avoir un bébé dans mon ventre. Je ne peux pas le promener dans un landau, ni l’habiller ni rien de tout ça, mais bavarder avec lui, c’est amusant. Par exemple, je lui parle de Mildred.

— De Mildred ? fit-il, intrigué.

— Vous savez bien, dit-elle, en souriant de son ignorance, la fille qui revient toujours près de Philip. Pour lui gâcher la vie. On écoute ça tous les soirs par le satellite.

— Bien sûr !

C’était la lecture du bouquin de Maugham par Dangerfield. Étrange, songeait-il, ce parasite qui s’enfle dans le corps de cette fillette, dans une humidité et des ténèbres constantes, nourri par son sang, qui entend par son intermédiaire – d’une façon qui m’échappe – le récit au second degré d’un roman célèbre… Ainsi Bill Keller s’intègre-t-il à notre culture. Il mène lui aussi une vie sociale, grotesque. Dieu sait ce qu’il comprend à cette histoire. Se fait-il des idées ? Sur notre vie ? Rêve-t-il de nous ?

Le Dr Stockstill se pencha pour embrasser l’enfant sur le front.

— Bon, dit-il en la conduisant vers la porte, tu peux t’en aller maintenant. Je vais voir tes parents pendant une minute. Il y a de beaux magazines d’avant-guerre dans la salle d’attente. Regarde-les, mais promets-moi d’en prendre bien soin !

— Et après, on rentrera pour dîner ! fit Edie, toute joyeuse, en ouvrant la porte.

George et Bonny se levèrent, les traits tirés d’angoisse.

— Entrez, leur dit Stockstill. (Il referma le battant derrière eux.) Pas trace de cancer, dit-il à Bonny plus particulièrement, parce qu’il la connaissait si bien. C’est une tumeur, bien sûr, sans nul doute. Jusqu’à quel point elle risque de se développer, je l’ignore, mais j’insiste : ne vous tourmentez pas. Peut-être qu’au moment où elle sera devenue gênante, notre chirurgie aura fait assez de progrès pour qu’on l’élimine.

Les Keller poussèrent un soupir de soulagement. Ils étaient tout tremblants.

— Vous pourriez la conduire à l’hôpital de l’Université, à San Francisco. On y effectue de petites opérations… mais franchement, à votre place, je laisserais tomber. (Il vaut mieux que vous ne sachiez pas, se disait-il, vous auriez du mal à faire face à la situation… surtout vous, Bonny. En raison des circonstances qui ont amené la conception, vous attraperiez trop facilement des complexes de culpabilité.) La petite est en bonne santé et elle aime la vie, dit-il. Ne cherchons pas plus loin. Elle a cela depuis qu’elle est au monde.

— Vraiment ? s’étonna Bonny. Je ne m’en étais pas rendu compté. Je ne dois pas être bonne mère. Je me lance tellement dans les activités de la communauté…

— Docteur Stockstill, une question, coupa George Keller. Edie est-elle une enfant… spéciale ?

— Spéciale ? répéta Stockstill, sur ses gardes.

— Je pense que vous savez à quoi je fais allusion.

— Est-elle un phénomène, en d’autres termes ?

George devint livide mais son visage resta grave, son regard intense. Il attendait une réponse. Cet homme ne se laisserait pas éconduire avec quelques phrases banales, Stockstill le comprenait fort bien.

— Je présume que c’est bien ce que vous vouliez dire ? poursuivit-il. Pourquoi me le demander ? Vous paraît-elle étrange en quoi que ce soit ? A-t-elle l’air d’une anormale ?

— Elle n’a pas du tout l’air anormale, protesta Bonny, remplie de soucis, en se cramponnant au bras de son mari, en se raccrochant à lui. Mon Dieu. Il est bien évident qu’elle est parfaitement normale ! Le diable t’emporte, George ! Qu’est-ce qu’il te prend ? On n’est pas ainsi morbide à l’égard de son propre enfant ! Serais-tu las de la vie, ou neurasthénique ?

— Il y a des gens anormaux chez qui cela ne se voit pas, déclara George Keller. Après tout, des enfants, j’en vois beaucoup, je les vois tous, dans le pays. J’ai acquis un sens particulier qui me permet de les reconnaître. Une intuition qui le plus souvent se révèle exacte. Il est demandé aux membres de l’enseignement, comme tu le sais, de confier tout enfant anormal à l’État de Californie, aux fins d’adaptation. Alors…

— Je rentre à la maison ! dit Bonny. (Elle pivota et gagna la porte de la salle d’attente.) Adieu, docteur !

— Attendez, Bonny, fit Stockstill.

— Cette conversation me déplaît. Elle est malsaine. Vous n’êtes que deux maniaques ! Docteur, si jamais vous insinuez qu’Edie est un phénomène, je ne vous adresse plus jamais la parole ! Pas plus qu’à toi, George, et je ne blague pas !

Après un silence, Stockstill reprit :

— Vous parlez pour ne rien dire, Bonny. Je n’insinue rien, parce qu’il n’y a rien d’étonnant. La petite a une tumeur bénigne dans la cavité abdominale, voilà tout.

Il était en colère. Il éprouvait même l’envie de la mettre devant la réalité. Elle le méritait.

Mais, réfléchit-il, quand elle se sentira coupable, quand elle se sera reproché d’avoir eu des rapports avec un homme quelconque et d’avoir donné le jour à un bébé anormal, elle reportera sa mauvaise conscience sur Edie, pour la détester. Elle se vengera sur l’enfant. Il en est toujours ainsi. L’enfant est pour les parents un reproche vivant, bien qu’imprécis, pour ce qu’ils ont pu faire autrefois ou dans les premiers moments de la guerre, alors que tout le monde était affolé et s’enfuyait au hasard… que chacun faisait le mal à sa manière, en réalisant l’ampleur du désastre. Certains ont tué pour rester en vie, d’autres se sont contentés de se sauver, d’autres encore ont fait des bêtises… Bonny s’est déchaînée sauvagement, pas de doute. Elle s’est laissé aller. Et elle reste la même, elle recommencerait sûrement. Peut-être même a-t-elle déjà récidivé. Et elle en a parfaitement conscience.

Une fois encore il se demanda qui était le père.

Un jour, je lui poserai la question tout à trac, décida-t-il. Elle risque de ne pas se le rappeler, tout cela n’est sans doute que brouillard pour elle, cette époque de sa vie. Ces jours atroces. Ou était-ce tellement horrible pour elle ? Non, elle était capable de juger cela magnifique, cela la libérait de toute contrainte, lui permettait de donner libre cours à sa frénésie, sans crainte des conséquences, parce qu’elle croyait, comme nous tous, qu’il n’y aurait pas un seul survivant.

Elle en a tiré le maximum, se dit-il. Comme toujours ! Elle tire toujours le maximum de la vie dans toutes les circonstances. Je voudrais bien être comme elle… Il se sentait pris d’envie en la regardant quitter la pièce pour rejoindre sa fille. Jolie femme, et soignée. Elle est aussi désirable aujourd’hui qu’il y a dix ans… Les immenses malheurs, les changements invraisemblables qui s’étaient abattus sur eux, sur toutes leurs existences, ne paraissaient pas l’avoir effleurée.

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