David Brin - La jeune fille et les clones

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Sur Stratos, les femmes se reproduisent l'hiver par clonage. En été, les hommes entrent en rut et il faut les enfermer dans les Sanctuaires. Mais quelques-uns échappent à la police sexuelle et s'accouplent, proti pudor ! avec les femmes. Les « vars » qui naissent de ces unions sont élevés jusqu'à la puberté puis chassés du clan ; à eux d'en fonder un autre, s'ils peuvent.
Maia et Leie, sa soeur jumelle, se voient ainsi, très jeunes, réduites à explorer ce monde pastoral et le trouvent plutôt compliqué. Il y a des radicales qui militent pour les droits des hommes ; des Perkinites qui au contraire, pour les éliminer, proposent la parthénogénèse ; et même un visiteur venu des étoiles pour proposer à Stratos de réintégrer le Phylum. Quoi, il y aurait eu sécession ? Pourquoi tous ces mystères : la Porte à Enigmes, le Mur d'Images, le Grand Modeleur ? Et comment faire bouger les choses ?

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— J’voulais t’dire, fit, au bout d’un moment, Naroïne en tirant sur sa pipe. C’était bien joué, pour l’avalanche.

Maïa se prit à regretter d’avoir raconté, encore à demi inconsciente, l’histoire du seau à ses sauveteurs. Son geste n’avait pas été assez réfléchi pour qu’on pût le qualifier de généreux, et encore moins d’héroïque. Elle avait agi machinalement et n’avait même pas réussi à sauver le pauvre gars.

Mais ce n’était apparemment pas à ça que songeait Naroïne.

— T’as eu une drôle de présence d’esprit de t’servir de la pelle comme ça, pour respirer. Et lever l’manche d’la pelle pour signaler où t’étais, c’était aussi une bonne idée. Tu savais donc qu’les manches de pelle sont faits d’bambou creux et qu’ça t’ferait un canal pour laisser passer l’air ?

Maïa se demanda où Naroïne passait l’été, pour éviter de se retrouver coincée dans la même ville qu’elle.

— La chance, boscotte, et rien d’autre. Si vous y voyez autre chose, vous vous mettez le doigt dans l’œil.

— J’pensais bien qu’tu dirais ça, fit-elle, puis elle laissa tomber le sujet, au grand soulagement de Maïa qui put achever la traversée en silence. Quand la barge heurta le quai, avec ses grues en bois, la boscotte se releva et beugla :

— C’est bon, pouilleux, on y va. Tâchons d’dégager d’ce trou avant la marée !

Maïa attendit que la barge soit solidement amarrée et que les autres aient débarqué pour s’engager sur la passerelle avec son sac, et elle partit vers la ville sans un regard en arrière. Avec sa prime, elle pouvait prendre le temps de se remettre avant de chercher du travail, mais elle se voyait avec angoisse passer les prochaines semaines à scruter la mer, les mains crispées sur son petit sextant chaque fois qu’une voile contournerait les falaises déchiquetées, et à lutter pour empêcher la dépression de l’envelopper comme un suaire.

— Au r’voir, morveuse lamaï ! lança quelqu’un dans son dos.

Sans doute la var au visage acéré qui s’était montrée si hostile le premier jour de mer. Cette fois, ça n’avait rien de méchant, ce n’était qu’une apostrophe un peu désinvolte. Mais Maïa ne répondit pas, même par le geste obligatoire, d’une obscénité convenue. Elle n’en avait vraiment pas le cœur.

Autrefois, les hommes obligeaient leurs femmes et leurs filles à adorer un dieu mâle, vengeur, aux Lois strictes, qui hurlait et tempêtait avant de sombrer dans un sentimentalisme larmoyant et de pardonner à tout le monde. Un seigneur des extrêmes, qui ressemblait aux hommes. Des prêtres teigneux interprétaient les arrêts incompréhensibles de leur Créateur. D’abstraites querelles menaient à la persécution et la guerre.

Lysos, disait-on, poursuivait ainsi : Les femmes auraient pu les aider, si les hommes avaient cessé de se chamailler et leur avaient demandé leur avis. La Création aurait pu être une œuvre géniale, donner le coup d’envoi à des Lois audacieuses. Mais gérer quotidiennement le monde est une tâche où l’ordre n’est pas de mise, et qui rappelle davantage le chaos inspiré d’une cuisine que la précision stérile d’une salle de navigation ou d’un cabinet de travail.

La brise soulevait la page qu’elle était en train de lire. Appuyée au mur éboulé du verger d’un Temple, Maïa leva les yeux et contempla, par-delà les toits d’ardoise pentus de cap Grange, la mer où filait l’ombre des nuages. La vue était magnifique. Mariée aux odeurs portées par le vent, elle régalait tous les sens. C’était une beauté sans délicatesse, brutalement consolatrice. Maïa reçut le message : « La vie continue. »

Elle reprit sa lecture en soupirant.

Une planète vivante constitue une métaphore plus complexe de la divinité qu’un Père simplement plus grand que l’homme, doté d’un poing plus gros. Si un Papa omniscient, tout-puissant ne répond pas aux prières, on s’en offusque personnellement. Que l’on n’entende que le silence, et l’on s’interroge aussitôt sur Sa puissance, Sa justice et Son existence même.

Mais si une Mère-Monde ne répond pas, Son excuse est simple : Elle n’a jamais prétendu être omnipotente. D’innombrables êtres se cramponnent aux pans de Son tablier, y compris des myriades d’espèces incapables de s’exprimer. À l’aîné de Ses rejetons, Elle dit : Va te servir dans le frigo. Va jouer dehors. Trouve-toi un boulot. Ou mieux, donne-moi un coup de main. Je n’ai pas le temps de t’écouter pleurnicher.

Maïa referma-le mince volume avec un soupir. Elle avait passé l’après-midi à méditer sur ce passage – attribué à la Grande Fondatrice – tout en travaillant dans le jardin du Temple. La Prêtresse-Mère Kalor lui avait prêté le livre dans l’espoir qu’il apaiserait sa douleur, et ça avait marché. Le ton, plus familier que celui de la liturgie, était parfois d’un humour poignant. Pour la première fois, Maïa vit en Lysos une personne qu’elle aurait pu aimer connaître. Après des semaines d’abattement, elle parvint à esquisser un sourire.

Ses blessures étaient plus graves qu’il n’y paraissait. Ou bien c’est qu’elle n’avait pas la volonté de guérir. Quand la directrice du petit hôtel crasseux l’avait trouvée un matin au fond de son lit, en nage et fiévreuse, elle avait envoyé chercher les sœurs du Temple local, pour qu’elles l’emmènent.

— Tous nos regrets, jeune sœur, lui disait-on rituellement, chaque matin. Le Zeus n’a pas donné signe de vie. Aucune femme te ressemblant n’a abordé.

La Mère du Temple avait même payé de sa poche des appels par Réseau à Lanargh. Le Zeus était porté disparu. Sa guilde avait déposé un dossier à l’assurance et ordonné un deuil officiel. Maïa avait remercié mère Kalor pour sa bonté, regagné sa cellule et s’était jetée sur son étroit lit de camp. Elle avait pleuré, gémi et frappé son matelas de ses poings serrés jusqu’à en avoir les mains endolories. Elle avait passé des jours et des nuits à dormir, sans pratiquement s’alimenter.

« J’avais envie de mourir », se rappela-t-elle.

Mère Kalor n’avait pas eu l’air inquiète. « C’est normal. Ça va passer. Quand nous nous attachons à quelqu’un, nous autres vars, nous y tenons infiniment. Les clones ne peuvent comprendre que notre deuil soit si pénible.

« Sauf quand une clone perd toute sa famille d’un coup. Ni toi ni moi ne pouvons imaginer quel drame c’est pour elle. »

Oh si, Maïa l’imaginait très bien. Avec Leie, c’est tout son clan qu’elle avait perdu. Leie avait toujours été là, parfois exaspérante, voire étouffante, mais elle était sa compagne, son alliée, son image miroir. Maïa avait vu dans le voyage séparé une occasion de développer des talents indépendants, mais leur but avait toujours été commun, un rêve partagé.

Elle s’en était maudite. Si elles étaient restées ensemble, elles seraient unies aujourd’hui, dans la vie ou la mort.

La Prêtresse lui avait dit tout ce qu’on dit dans ces cas-là, que ce n’était pas sa faute, que Leie aurait voulu qu’elle réussisse, que la vie continuait. Maïa lui avait été reconnaissante d’essayer de la sortir du marasme. En même temps, elle en voulait à cette var de s’immiscer dans son malheur, d’avoir choisi de devenir « Mère », de sa vie protégée.

Et puis, à bout de forces, Maïa s’était laissée aller. Sa jeunesse, la bonne chère, avaient hâté la guérison de son corps. La méditation théologique avait ensuite joué son rôle.

« Je m’étais toujours demandé pourquoi les hommes adoraient encore ce Dieu de tonnerre. Une divinité qui voit tout, observe chaque acte et s’ingère dans toutes les pensées. »

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