Philip Dick - La transmigration de Timothy Archer

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La transmigration de Timothy Archer: краткое содержание, описание и аннотация

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« Barefoot tient ses séminaires sur sa péniche à Sausalito. Cela coûte cent dollars pour comprendre les raisons de notre présence sur cette terre. On vous offre aussi un sandwich, mais je n’avais pas faim ce jour-là. John Lennon venait de se faire tuer et je crois savoir pourquoi nous sommes sur cette terre. C’est pour découvrir que ce que vous aimez le plus vous sera enlevé, sans doute à cause d’une erreur en haut lieu plutôt qu’à titre délibéré. »
Ainsi parle Angel Archer, la narratrice de ce roman qui, un soir qu’elle lisait La Divine Comédie en se soûlant au bourbon pour cause de rage de dents, a traversé les apparences. Comme les a traversés Timothy Archer, évêque, le jour où il s’est demandé si Jésus-Christ n’était qu’un trafiquant de drogue. Comme les a traversées enfin Dick le camé, le paranoïaque, le schizo, le magicien du simulacre et du délire.

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Le livre de Tim ne s’était pas vendu aussi bien qu’on s’y était attendu ; j’avais vu des invendus soldés dans la plupart des librairies proches de Sather Gate. Il coûtait trop cher et radotait trop ; il aurait mieux valu qu’il l’abrège, dans la mesure où il l’avait lui-même rédigé – la plus grande partie du texte, quand je finis par me décider à le lire, me frappa comme devant être de la main de Kirsten ; tout au moins c’était elle qui avait fait la mouture finale, fondée certainement sur un premier jet dicté au lance-pierres par Tim. C’était ce qu’elle m’avait dit et tel était probablement le cas. Quant à Tim, il ne devait jamais donner suite à son projet d’écrire un autre ouvrage qui rectifierait le tir, contrairement à ce qu’il m’avait promis.

Un dimanche matin, alors qu’Hampton et moi étions installés au salon, en train de fumer un joint et de regarder les dessins animés pour enfants à la télé, je reçus un coup de fil – fort inattendu – de Tim.

« Salut, Angel, dit-il de sa voix chaleureuse. J’espère que je ne vous dérange pas.

— Non, pas du tout », parvins-je à répondre, tout en me demandant si j’entendais bien la voix de Tim ou si, sous l’influence de l’herbe, je rêvais. « Comment allez-vous ? J’ai été…

— La raison de mon appel », interrompit Tim, comme si je n’avais pas parlé, comme s’il ne m’avait pas entendue, « est que je viens à Berkeley la semaine prochaine pour assister à une conférence, et que j’aimerais qu’on se retrouve quelque part.

— J’en serais ravie, fis-je avec un plaisir immense.

— Pourrions-nous dîner ensemble ? Vous connaissez les restaurants de Berkeley mieux que moi ; je vous laisserai choisir celui que vous voudrez. » Il eut un petit rire. « Ce sera merveilleux de vous revoir. Comme au bon vieux temps. »

Je lui demandai, de façon hésitante, comment il allait.

« Ici tout se passe très bien, dit-il. Je suis extrêmement occupé. Je m’envole pour Israël le mois prochain ; je voulais vous en parler.

— Ah ? fis-je. C’est intéressant.

— Je vais visiter le wadi, poursuivit Tim. L’endroit où on a trouvé les documents zadokites. Ils ont tous été traduits maintenant. Certains des derniers fragments se sont révélés extrêmement intéressants. Mais je vous en dirai davantage quand je vous verrai.

— Oui », dis-je, alléchée par le sujet ; comme toujours, l’enthousiasme de Tim était contagieux. « J’ai lu un long article dans le Scientific American ; il paraît que dans les derniers fragments…

— Je passe vous prendre mercredi soir, enchaîna Tim. Chez vous. Mettez-vous en tenue de soirée si vous voulez.

— Vous vous rappelez…

— Oh ! bien sûr ; je me rappelle où vous habitez. »

Il me paraissait débiter les mots à une cadence ultra-rapide. Ou bien était-ce l’herbe qui affectait mon sens de la durée ? Non, au contraire, l’herbe m’aurait donné une impression de ralentissement. Affolée, je dis : « Mercredi soir je travaille au magasin… »

Toujours comme s’il ne m’avait pas entendue, Tim déclara : « Aux environs de 8 heures. Alors, à bientôt. Au revoir, ma chérie. » Clic. Il avait raccroché.

Merde, me dis-je. Je travaille jusqu’à 9 heures mercredi soir. Bon, il faudra que je me fasse remplacer par un employé. Je ne vais pas rater ce repas avec Tim avant son départ pour Israël. Je me demandai alors combien de temps il allait séjourner là-bas. Sans doute quelque temps. Il y était allé une fois, et il avait planté un cèdre ; je me rappelais ce détail : les médias l’avaient souligné.

« Qui était-ce ? » demanda Hampton, assis en jean et tee-shirt devant le téléviseur : mon petit ami grand et maigre à l’humour acerbe, avec ses cheveux noirs et raides et ses lunettes.

« Mon beau-père, dis-je. Mon ancien beau-père.

— Le père de Jeff », dit Hampton en hochant la tête. Il eut un sourire torve. « J’ai une idée sur ce qu’on devrait faire aux gens qui se suicident. Il faudrait qu’il y ait une loi imposant de costumer les suicidés en clowns. Et de les photographier dans cette tenue. Et de publier la photo dans le journal. Comme Sylvia Plath. Surtout Sylvia Plath. » Hampton entreprit alors de raconter comment Sylvia Plath et ses amies – à en croire les fantaisies imaginatives dont il faisait preuve – avaient pour habitude de jouer à des jeux consistant à s’enfoncer, chacune à tour de rôle, la tête dans le four de la cuisinière après avoir ouvert le gaz, pour voir qui y resterait le plus longtemps, cependant que toutes ricanaient et pouffaient de rire.

« Tu n’es pas drôle », déclarai-je en quittant la pièce pour me rendre dans la cuisine.

Hampton me cria : « Tu ne vas pas te mettre la tête dans le four, non ?

— Va te faire foutre, lançai-je.

— … avec un gros nez de caoutchouc rouge en forme de boule », ronronnait Hampton ; sa voix et le vacarme de la télévision m’assaillaient ; je me plaquai les paumes contre les oreilles. « Hé ! sors-toi la tête du four ! » appela Hampton.

Je regagnai le salon et éteignis la télévision ; me tournant face à Hampton, je lui dis : « Ces deux êtres étaient très malheureux. Il n’y a pas de quoi rire de ceux qui souffrent tant. »

Souriant, Hampton se balança d’avant en arrière, avant de se coucher en boule par terre. « Et de grosses mains flasques, dit-il. Des mains de clown. »

J’ouvris la porte d’entrée. « À tout à l’heure. Je vais faire un tour. » Je claquai la porte derrière moi.

Hampton la rouvrit et, mettant ses mains en porte-voix, il me héla : « Oh ! oh ! Je me mets la tête dans le four. Tu crois que la baby-sitter arrivera ici à temps ? On parie ? »

Je me détournai de lui et poursuivis mon chemin.

Tout en marchant, je repensai à Tim et à Israël en essayant de m’imaginer le pays, le climat chaud, le désert et les rochers, les kibboutzim. Les gens labourant la terre qui avait été travaillée depuis des milliers d’années par les juifs, bien avant la venue du Christ. Peut-être, à leur contact, l’attention de Tim se reportera-t-elle au ras du sol, pensai-je. En se détournant de toutes ces histoires métaphysiques. Peut-être se reportera-t-elle au niveau du réel, là où est sa place.

J’en doutais, mais je me trompais peut-être. Je me dis alors que j’aurais voulu partir avec Tim – quitter mon travail au magasin de disques, rompre les amarres et m’en aller. Peut-être ne jamais revenir. Rester pour toujours en Israël. Devenir citoyenne de ce pays. Me convertir au judaïsme. S’ils voulaient bien de moi. Tim pourrait probablement arranger la chose. Peut-être qu’en Israël j’arrêterais d’entremêler des métaphores et de me souvenir de poèmes. Peut-être mon esprit cesserait-il de tenter de résoudre les problèmes à l’aide de mots recyclés. De phrases usagées, de lambeaux arrachés çà et là : fragments issus de mes années d’études où j’avais mémorisé sans comprendre, compris sans appliquer, appliqué sans jamais aboutir à un résultat. Je suis la spectatrice de la destruction de ceux que j’aime, me dis-je. J’inscris sur un bloc-notes les noms de ceux qui meurent, et je ne suis arrivée à en sauver aucun.

Je vais demander à Tim si je peux l’accompagner, décidai-je. Tim dira non – il ne peut dire autre chose que non – mais je le lui demanderai quand même.

Pour enraciner Tim dans la réalité, pensai-je, il faudrait d’abord qu’ils attirent son attention, et s’il est toujours sous l’effet des amphétamines ça leur sera impossible ; son esprit tournera en roue libre dans le vide, occupé à concevoir les grands modèles des cieux… ils essaieront et, comme moi, ils échoueront. Mais si je viens avec lui, je pourrai peut-être apporter mon aide, méditai-je ; les Israéliens et moi, nous parviendrons peut-être à réussir ce que je ne peux faire à moi toute seule ; je dirigerai leur attention vers lui et eux, à leur tour, dirigeront son attention vers le sol sous leurs pieds. Bon sang, me dis-je, il faut que j’aille avec lui. C’est essentiel. Parce qu’ils n’auront pas le temps de saisir le problème. Il va parcourir leur pays en tous sens, tantôt ici, tantôt là, sans jamais prendre le temps de s’arrêter, sans les laisser…

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